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Dîner libanais chez des karanas

Au retour du Lemur's Park, ma valise, promise le matin même par Air Madagascar, n'est toujours pas là. Nous sommes bloquées à la maison jusqu'à 18h40, heure à laquelle on me la livre enfin, et sans qu'il n'y manque quoi que ce soit.
A 20h, nous retrouvons R., un karana mauricien, à la station d'essence Jovenna. Il nous guide jusqu'à la maison d'une de ses amies, qui nous reçoit ce soir pour un dîner concocté par Patrick, un autre karana, ami de R.

Dans l'élégant salon, autour de la table basse, nous rencontrons Patrick, un Mauricien "blanc" arrivé le jour même et B. un français nomade.
Patrick raconte que ses ancêtres sont d'origine nantaise. Quand à B., il a énormément voyagé et vécu de longues années sur mon île natale, la Nouvelle-Calédonie.
La maîtresse de maison, L, est une jolie femme à la peau mate et à la longue chevelure brune. Une autre jeune femme, cheveux bouclés chatains, très jolie aussi, s'installe à côté de moi.
De mère malgache et père français, elle a longtemps vécu à Paris. En cuisine, un autre Patrick, notre top chef du jour, aussi extraverti et rigolard que R. est doux et discret, s'affaire.
La table, raffinée, a été dressée dans le jardin. La maison est isolée de tout voisinage et dans la nuit noire, de superbes étoiles scintillent dans le ciel malgache.
La compagnie ce soir est bien différente des soirs précédents; après une ambiance de franche déconnade devant des épisodes de Walking Dead avec la jeune Maghreb Connection, je me retrouve en présence d'hommes d'affaires mûrs. On rigole aussi mais on fait un peu plus attention à ce qu'on dit.
Dans ce décor apaisant, avec les grillons qui chantent, je prends quelques instants pour faire un arrêt sur images, savourer l'instant présnt et me dire que j'ai vraiment beaucoup de chance d'être là et de rencontrer des gens d'univers et d'origines si différentes.
« Il fait froid dans votre pays ! » s'exclame Patrick, le Mauricien arrivé le jour même.
C'est vrai qu'il fait vraiment froid et S., à côté de moi, est frigorifiée. Le repas est délicieux : houmous, caviar d'aubergines, saucisses aux herbes, merguez.
Il est près de minuit lorsque nous prenons congé de notre hôtesse mais la soirée n'est pas fini. R. et les deux Patrick nous emmènent boire un verre dans le centre de Tana. « On ne reste pas longtemps, 20 minutes », assure R.
Nous entrons dans une boîte, La Suite 101, un des endroits branchés de la ville.
Sur la piste, de jeunes femmes malgaches se trémoussent en riant. La musique est bonne, mélange de R&B et ragga, et je ne résiste pas longtemps. Nous ressortons de là après 2 heures et quelques mojitos. J'ai passé une excellente soirée et dansé non stop, en témoignent les mèches de cheveux collés sur ma nuque.

 

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