Ma grossesse, mon bébé

C'était un projet lointain. J'y pensais et j'oubliais.

L’envie est vraiment apparue en 2013. « Il était temps », diront certains.

Mais cette année-là s'était révélée particulièrement mouvementée avec 2 changements d’employeurs. Ce n'est pas le bon moment, m'étais-je dit, et j’avais reporté, attendant un CDI et le retour de la stabilité dans ma vie professionnelle.

Et puis, en janvier, il y a donc 9 mois, la grande nouvelle : ça y est !

Passés l’excitation et l’euphorie des premières semaines, je me suis ménagée. J’ai levé le pied sur les sorties, passé de longs weekends chez moi, au calme.

Au premier bilan, elle m’a dit que quelque chose n’allait pas. J’ai paniqué, envisagé le pire. J’avais été folle de me lancer là-dedans à mon âge, avec tout le boulot que j’avais, fallait-il tout arrêter ? Mais non, il était là et j’avais bataillé pour l’avoir, si je m’accrochais, si j’y croyais, alors dans quelques mois, je le tiendrai là, dans mes mains.

Je me suis accrochée, donc. Mes amis et collègues me disaient que j’étais courageuse, qu’ils ne savaient pas où je trouvais mon énergie. Je faisais la fière, pourtant, moi qui me croyais solide, j’ai morflé.

C’est allé crescendo, d’abord sereine et confiante, toute à ma joie, puis envahie de bouffées de panique en me disant que je n’arriverais pas jusqu’au bout. Et enfin, les 3 dernières semaines où je n’ai quasiment pas dormi. Je mettais des heures à sombrer ou alors je me réveillais à l’aube et cogitais jusqu’à me lever. Je suis arrivée au terme épuisée.

Et vendredi dernier, 16h45 : la délivrance !

Maintenant, il est là, c’est le travail de toute une vie. Je le regarde, fière de moi et je me dis que je m’approche encore plus de ce que je suis. J’ai plein de projets, déjà, et quoi qu’il advienne, il m’aura rendue plus forte.

Son prénom est un brin original, à l’image de sa mère : Dossiévéaeu

(Je vous annonce donc la naissance de mon dossier VAE, un beau bébé de 170 pages)