"On parle souvent de la mauvaise influence du cinéma X, de ses consommateurs égarés qui en viennent à prendre leurs fantasmes de super-baiseuses perverses, insatiables et dociles pour la norme et ainsi à se comporter comme des rustres, voir à devenir violents lorsque la réalité les ramène à leur condition.
On devrait se pencher sur les effets secondaires provoqués par l'abus de comédies romantiques. Tout comme le porno met en scène des femmes qui n'existent pas, la comédie romantique dépeint des profils qui n'existent que dans le fantasme féminin. La surconsommatrice de mièvreries sentimentales en vient non seulement à croire que l'homme dont elle rêve existe mais en plus qu'elle l'a épousé. Qu'il a juste besoin d'être un peu upgradé. Et que c'est indolore.
On parle d'un homme qui après avoir passé dix heures à sauver l'emploi qui paye le loyer, les traites de la voiture et l'armoire pleine de chaussures de marque que madame ne porte jamais, est capable de rentrer à la maison souriant et détendu comme s'il venait de passer la journée à faire les vitrines avec ses amis, disponible pour mettre la table, écouter le récit d'une journée de femme au foyer et discuter de la couleur du papier peint de la future chambre d'ami (quand il aurait bien voulu virer son bazar)."
La suite de ce brillant billet, c'est chez Kinky ...