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A Paris - Vers le Louvre - Page 2

  • Au Pinxo Tuileries, gastronomique basque

    photo.JPGCe soir-là, je dînais avec un désormais ex-collègue, au palais aventurier et amateur de saveurs raffinées. Je ne compte plus le nombre de repas que nous avons partagés, que ce soit en déplacement en Belgique, à la cantine, au Fooding ou dans quelque restaurant parisien.

    Ces retrouvailles m'ont donné l'occasion d'activer la carte Restopolitan offerte par mamz'elle Gigi et la belle Marilyn. Le concept ? Un abonnement à l'année ou sur 6 mois, qui permet de déjeuner ou dîner dans une belle liste de restaurants en France sur le principe du "1 acheté, 1 gratuit". Une super idée pour la voyageuse-gourmande-abonnée aux restos que je suis.

    Je propose à Obs de me faire confiance et réserve au PINXO, un restaurant qui me fait saliver depuis un bon moment, dans la rue d'Alger, entre Concorde et Palais-Royal.
    [Parenthèse : La rue d'Alger est toute petite mais elle recèle au moins 3 trésors : le Carr's, pub irlandais, Pinxo, restaurant gastronomique basque, et la boutique du parfumeur Francis Kurkdjian]

    Après un verre de Guinness au Carr's, qui me semble respecter tous les codes du pub irlandais, y compris le petit-déjeuner au boudin noir, nous entrons chez Pinxo. On nous débarrasse de nos manteaux et nous accompagne jusqu'à notre table, à quelques pas de l'atelier cuisine, ouvert sur la salle. Le restaurant est décoré sobrement.
    Le serveur nous présente la maison, un des restaurants d'Alain Dutournier. Il nous invite à choisir entre le service classique et le concept de la maison, qui explique son nom et que nous adoptons tout de go : les plats choisis sont divisés en 3 portions afin que l'on puisse picorer dans l'assiette du voisin. Le choix est ardu sur la belle carte du Pinxo et nous salivons déjà.

    Obs opte pour des petits bolets poêlés en pâtés chauds et moi pour l'émincé de fameux yellow tail, concombre râpé, en carpaccio - citron caviar - oeufs de poisson volant. Les pâtés de cèpes, après nous avoir chatouillé les narines de leur parfum puissant, sont aériens et riches en goût. Quand aux tranches de yellow tail, leur fondant se marie à merveille avec le croquant du concombre et le craquant des oeufs de poisson volant, dont certains sont aromatisés au wasabi, d'où leur beau vert vif. Pour les yeux, toutes ces couleurs sont un régal aussi. 

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    En plat, ayant les mêmes envies, nous choisissons des chipirons fricassés minute, pâtes sèches, gingembre frit - chips d'ail - piquillos et un boudin du Sud-Adour, reinette moutardée, jambon croustillant - guindillax. Là encore, zéro faute. Les chipirions sont moelleux et cuits à point.

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    J'avoue cependant une préférence pour les tranches épaisses de boudin, luisant de plaisir, pris en sandwich entre la saveur virile de beaux copeaux de jambon et l'acidulé d'une rondelle de pomme reinette :

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    Là dessus nous buvons chacun un verre de Pic Saint Loup, une de mes valeurs sûres.

    Place aux desserts, à présent. Palets de chocolat noir pimenté, sorbet poire légèrement fumé et surmontés non pas d'un copeau de pomme comme je l'ai d'abord cru, mais d'ue volute de chocolat blanc :

    pinxo

    Et tourtière landaise chaude, glace pruneaux-Armagnac, agrémentée du décolleté de Fiso (ça faisait longtemps ! ), que je n'arrive pas à remettre dans le bon sens (spéciale dédicace à Zoumpapa, qui est un habitué, non pas de mon décolleté mais des photos de traviole) :

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    Alors, qui va se taper un beau torticolis ?? ;)

    Pas de mauvaise surprise, la pâte feuilletée de la tourte est parfaitement cuite et le petit goût fumé en deuxième saveur du sorbet poire, très subtil, mais les desserts sont tout de même moins surprenants que leurs prédécesseurs.

    L'addition est elle aussi une bonne surprise car je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec la carte Restopolitan. Nous quittons les lieux repus et enchantés, et de surcroît escortés par le radieux sourire d'un charmant jeune homme. Le service est irréprochable, attentionné sans être obséquieux, et les serveurs sont tout autant un régal pour les yeux que les plats.

    Le Pinxo, ça faisait longtemps que j'avais envie d'y aller et je ne regrette pas ma visite ! A faire découvrir à Mamzelle Gigi ...

    PINXO Tuileries au 9, rue d'Alger, Paris 1er (01.40.20.72.00)

    Crédit photos : Obs :)

  • Le Ferdi, bistrot chic et sexy

    Je n'écris pas beaucoup ces dernières semaines mais j'ai de belles adresses gourmandes à partager.
    Jeudi dernier, au coeur du triangle Pyramides-Concorde-Vendôme, je suis enfin entrée dans le restaurant Ferdi, rue du mont Thabor, dont j'avais parcouru la carte avec goumandise, une de ces rares journées ensoleillées de juillet où j'avais pédalé jusque là. Je ne me lasse pas de ce prestigieux quartier, devenu un des miens et inscrit au catalogue de mes balades Parisien d'Un Jour, depuis qe j'y ai rencontré les deux joyeux compères de l'Oustaou
    Le restaurant bar Ferdi, pourvu d'une petite terrasse, est un endroit tout en longueur et baigné de lueurs tamisées, au décor chaleureux.Tout comme l'est l'accueil d'un fort bel homme dont l'invite à nous installer est ponctuée d'un "Bienvenus à la maison".

    Sur la banquette en fond de salle, nous inspectons les murs couverts de photos, jouets d'enfants et clichés pleins d'humour...

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    On nous présente la carte des "envies" en même temps que la liste des plats indisponibles, précaution d'autant plus appéciable qu'elle est souvent oubliée ailleurs. Peu de choses m'agacent autant que le temps passé à choisir un plat pour s'entendre dire qu'il n'est pas disponible.

    Le beau brun ténébreux entreprend avec nous, bons clients que nous sommes, une joute verbale aussi drôle qu'insolente et satisfait notre curiosité en nous contant la reconversion du patron, auvergnat qu'un accident a privé de son emploi manuel. La carte des envies, c'est la cuisine que sa femme vénézuelinenn aime cuisiner et manger, un étonnant cocktail aux saveurs sud-américaines, espagnoles et américaines.
    On y trouve pêle-mêle une salade César (16€), du coeur de filet de saumon fumé norvégien et ses pommes de terre grenailles (26€), un tarama à la truffe noire et toast viennois (15€), du tomaquet (pan con tomate),  des mini sardines de Galice (10€), des burgers, un risotto aux cèpes (17€), du jambon serrano de Trevelez (14€) et même une sobrassada de Mallorca sur pains grillés (10€), la fameuse pâte à tartiner au chorizo que je mangeais à Jerez lors des pauses avec mes stagiaires andalous.
    Le serveur, qui travaille chez Ferdi depuis 5 ans et voue visiblement une admiration sans bornes à ses patrons, se fait l'ambassadeur des produits raffinés, venant de producteurs, comme le sel de noisette et le nuciola, Nutella corse.
    Après un cocktail, nous distribuons aux deux jeunes femmes qui nous accompagnent leurs cadeaux d'anniversaire et nous résignons à faire un choix parmi toutes les envies, optant pour un assortiment à partager.

    Nostalgique de mes soirées espagnoles avec Cesc et Kique, je choisis des poivrons del Piquillo, avec leur toast à l'ail blanc et vieux Manchego (12€). Bons mais quand on est habitué à débourser moins de 5€ pour la même chose en Espagne, ça fait un peu mal au cul ...(excuse my french)

    La jolie brune à ma gauche jette son dévolu sur un ceviche de cabillaud mariné au citron vert et coriandre (16€), et le seul homme de la table, des peppadews, mystérieux fruits sud-africains farcis de fromage frais. Le grand gagnant,à mon goût, de ce premier set, fut le ceviche, frais et acidulé, sur lequel nous nous sommes tous rués.

    Une assiette Bomba Latina (30€), mélangeant viande effilochée, empanadas, boulettes, arepitas, bananes plantains, haricots noirs, riz avec oeuf de caille et guasacaca dans laquelle nous picorerons, complète notre table. .
    Les arepitas, ce sont des petites galettes de mais de la taille d'une hostie. En 2004, au Venezuela, mon frère et moi en mangions à tous les repas ou presque, de ces mervelleuses galettes chaudes et moelleuses, cachées derrière un linge blanc, que nous tartinions généreusement de crème fraîche. Chez Ferdi, elles sont au parmesan. Le guasacaca (10€ à la carte), bien plus fin que son nom, est une mélange rafraîchissant d'avocat, tomates, oignon doux et coriandre, parfaitement assaisonné.

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    Chez Ferdi, les desserts ne sont pas en reste. Si le chocolat chaud qui les accompagnait, trop liquide, n'arrivait pas à la cheville de son cousin espagnol, mes churros(10€) étaient croustillants et aériens à souhait.

    Les mini babas au rhum et limoncello (8€) du seul homme de la table ne valait pas, à mon avis, qu'on s'y attarde et la madeleine tiède au miel de chataîgniers et sa boule de glace café (8€) me paraissait quelque peu surtaxée. En revanche, le dessert de Pao (10€) de ma voisine de gauche, des abricots rôtis au miel, était joliment présenté et visiblement savoureux.

    Mon verdict ? La note est un peu salée (et les cocktails à 12€ la font vite grimper), quartier prestigieux oblige, la carte riche d'envies plus appétissantes les unes que les autres. Mais surtout, on se sent très bien chez Ferdi, comme à la maison en effet, et l'accueil exceptionnel, ponctué de l''humour polisson de son charmant ambassadeur, y est pour beaucoup. J'y reviendrai ! 

    Ferdi au 32 rue du mont Thabor, Paris 1er (01.42.60.82.52)