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  • Szentendre, les bains Rudas et le Poco Loco

    En fin de matinée, nous prenons le HÉV, RER local, pour Szentendre (Saint-André), une ville d’artistes nichée dans la boucle du Danube, à une vingtaine de Kilomètres de Budapest.

    Szentendre a accueilli des réfugiés serbes, dalmates et grecs qui lui ont donné une atmosphère méditerranéenne (bon, par – 7 degrés, l'atmosphère méditerranéenne était un peu moins palpable …). Les ruelles étroites et pavées, les maisons colorées, les teintes chaudes dont le fameux jaune Habsbourg, de nombreuses églises baroques en font une promenade bien agréable.

     

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    On y trouve aussi de nombreux musées, dont celui du Vin et celui du Marcipan (Massepain), ainsi qu’un musée de céramiques, magnifique, paraît-il, que je visiterai une prochaine fois. Nous souffrons du froid et Oh propose d’aller réserver notre table pour le déjeuner. Malheureusement, Aranysàrkàny, qui passe pour une des meilleures tables du pays,  est fermé entre mi-décembre et début janvier. Quelle déception !

    Je ne résiste pas à l’envie de pousser la porte du Marcipán Múzeum. La pâte d’amande est un de mes – nombreux - péchés mignons. Je me souviens encore avec émotion d’une journée d’hiver en Forêt-Noire où la petite Fiso, clouée au lit par un mauvais rhume, vit sa mère rentrer avec des fruits en massepain pour la consoler de n’avoir pu sortir dans la neige, fruits dont elle se gava au point de se rendre malade. Plus tard, arrivée à Paris, je retrouvai la douceur de mon enfance en mordant dans des figues et des cochons roses en pâte d’amande.  

    Je reviendrai un autre jour admirer les nombreuses oeuvres, dont une reproduction du parlement Hongrois, du Marcipàn Muzeum. 

    Dans la rue principale, un hongrois joufflu arborant de magnifiques moustaches nous fait goûter du jus de framboises. Oh nous emmène sur les bords du Danube. Nous convenons que la visite de Szentendre doit être bien plus agréable à la belle saison. Transis de froid, nous nous réfugions dans un restaurant serbe. Je commande un plat au hasard, surprise, surprise … une sorte de galette de viande hachée aux herbes, ça se mange bien.

    Plus tard, nous nous assoupissons dans le HÉV avant de nous réfugier dans la chaleur des bains, rituel désormais quoitidien. Aujourd’hui, je vais découvrir les bains turcs Rudas, au pied du pont blanc Elisabeth. Depuis 2005 seulement, ils sont ouverts aux femmes certains jours.

    Les bains Rudas ont été rénovés et sont très beaux. Il me semble que l’odeur de soufre y est moins forte qu’aux bains Kiraly. Je rêvasse sous la coupole, en admirant les colonnes et les voûtes de pierre. Murs et plafonds sont recouverts de céramiques et d’un enduit couleur brique de type Tadelakt. Je m’endors dans la salle de repos, ce qui me prive de remboursement à la sortie.

    Lorsque je quitte les bains, la nuit est tombée. Le pont Széchenyi arbore un sautoir de perles scintillantes, c’est féérique. Les bâtiments sont très bien mis en valeur à Budapest et la nuit, la ville est encore plus belle. A l’arrêt du bus 86, un panneau m’indique à quel endroit du parcours se trouvent les bus. Le réseau de transports en commun est efficace, on n’attend jamais plus de dix minutes. Dans le bus, un bandeau lumineux annonce les stations ainsi que les correspondances avec d’autres transports.

    Je descends devant la piscine et rejoins les garçons à l’hôtel. Nous décidons de dîner au Poco Loco qui, comme son nom de l’indique pas, est 100% hongrois. Je choisis un divin Borjúpaprikás, un ragoût de veau au paprika accompagné de galuskàval, les gnocchi hongrois. Ils n’ont rien à voir avec les gnocchi italiens caoutchouteux que j’ai déjà achetés en grandes surfaces et leur consistance ferme me rappelle plutôt les pâtes souabes de mon enfance, les spätzle.

    Igor rêve d’un dessert et Oh propose d’aller le prendre au café New York. Nous ne verrons malheureusement les luxueux décors et lustres de ce salon de thé, attenant au palace 5 étoiles du même nom, que le nez collé à la vitre car celui-ci est déjà fermé. De retour dans la chambre, nous nous consolons en mangeant les papillottes de chocolat au marcipan offerts par la maman d’Igor.

  • Bains turcs et danses balkaniques

    Les garçons me déposent aux bains turcs Kiràly (Kiraille en roulant le r), dans le 2ème arrondissement. Aujourd'hui on se sépare, pas de mixité dans les bains turcs, eux vont aux bains turcs Rudas que je découvrirai le lendemain. La construction des bains Kiràly a commencé à l'époque turque, au 16ème siècle. De la coupole vert bouteille s'échappe de la vapeur.

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    L'entrée coûte beaucoup moins cher que dans les autres bains : 2600 forint. Comme dans tous les bains de Budapest, si vous restez moins de 2 heures, on vous rembourse de l'argent à la sortie.
    Je monte un escalier en pierre et suis accueillie par une femme brune habillée toute en blanc, comme une infirmière. Elle me donne un tablier et une serviette. L'avantage des bains turcs, c'est que ce sont les seuls où on peut se pointer sans rien d'autre que du savon (les tongs sont appréciables aussi).
    La serviette ressemble plutôt à un drap de l'armée. Quand au tablier, que j'enfile dans une cabine individuelle, il est si étroit que mes seins débordent de chaque côté. Je noue le cordon dans le dos, les fesses à l'air, on se croirait à l'hôpital décidément, pas grave, de toute façon, je n'ai pas l'intention de le garder longtemps.
    Je rejoins les bassins, guidée par le brouhaha plus que par les indications, toutes en hongrois. Je me retrouve dans une salle immense, carrée, au centre de laquelle se trouve un bassin octogonal. Je m'y plonge et lève les yeux. Au-dessus de moi, une coupole bleu nuit constellée de minuscules lucarnes qui laissent passer la lumière extérieure. On dirait un ciel étoilé, c'est magnifique.

    Peu de touristes, et beaucoup de très vieilles femmes, une charlotte sur la tête. Une mémé squatte la cascade d'eau chaude, je tourne autour en attendant qu'elle libère la place et on est plusieurs sur le coup.
    Je vais faire un tour au sauna, puis m'immerge dans les petits bassins trinagulaires qui se trouvent à chaque coin de la pièce. C'est à Budapest que j'ai réalisé quelle différence font quelques degrés quand on s'y plonge. Le 36 degrés est agréable, le 38 degrés déjà très chaud, le 42 degrés difficilement supportable pour moi. Et le 26 degrés carrément glacial. Je regrette l'absence d'une copine pour papoter.

    Après avoir essayé tous les bains de Budapest ou presque, les bains Kiràly sont ceux que j'ai le moins aimés. Ils n'ont pas été rénovés, sont donc bien moins spectaculaires que les autres, et la forte odeur de soufre n'est pas très agréable.

    Le lendemain, c'est la journée réservée aux hommes. Les bains Kiràly sont indiqués dans les guides touristiques, ils sont pourtant, aux dires de mes amis, un lieu de rencontre homosexuel. Un homme averti en vaut deux.
    Quand je sors des bains, on me rembourse 1000 forint. Ca fait l'entrée à environ 6 €.

    Je longe le Danube vers le nord jusqu'au pont Marguerite où je grimpe dans un tramway en prenant garde de ne pas rater l'arrêt "Nougatti" indiqué par O. Le tramway jaune me dépose à la station "Nyugati" de la Gare de l'Ouest, construite par Gustave Eiffel dix ans avant la tour parisienne, qui abrite sans doute désormais le plus beau Mc Donald du monde (qui sert la même merde qu'ailleurs, toutefois).

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    RLB m'a indiqué un centre commercial où je pourrai acheter un maillot de bain. Je traverse la gare mais ne parviens pas à localiser le centre commercial. A tout hasard, j'entre dans le magasin Kaiser et ne résiste pas à l'envie d'essayer des chapeaux, mon péché mignon.
    J'ai rendez-vous avec O. et Yo, à partir de 14h30, dans un restaurant sur la place Ferencz Liszt. Je remonte l'avenue à pied jusqu'à la place Oktogon puis après vérification sur mon plan, prends à droite l'avenue Andrassy (Andrachi).

    Me voilà devant le restaurant Menza, je suis la première, l'endroit est populaire et bondé, il y a 20 minutes d'attente et je m'installe au comptoir devant une chope de bière.
    Peu après, une serveuse m'installe à une table et j'admire la déco très seventies.

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    Mes compagnons me rejoignent une demi-heure plus tard, Yo a visité l'ancien quartier juif et la synagogue. Nous choisissons tous trois un chou farci.

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    Le serveur nous met à contribution pour traduire les plats à la table voisine, occupée par des Français de Montpellier, Paris et Toulouse. Le chou farci est délicieux. Nous prendrons le dessert plus tard, ce sera l'occasion de se réchauffer après la marche qui nous attend.
    Après ce déjeuner, nous traversons le quartier juif jusqu'à la synagogue, la plus grande d'Europe. La nuit est déjà tombée.
    Détour par la basilique Szent Istvan (Saint Etienne à la française) où nous admirons le marbre rouge, les nombreuses dorures. Sa construction fut mouvementée et s'acheva au début du 20ème siècle, après l'écroulement de la coupole.

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    Nous nous dirigeons ensuite vers le Parlement en longeant les bâtiments de la télévision et de la banque nationale, deux des plus beaux bâtiments de Budapest, après un hommage en photo à Imre Nagy, premier ministre qui fut exécuté au moment de l'insurrection de 1856 et dut attendre la chute du mur de Berlin pour qu'un hommage lui soit rendu.

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    Nous traversons le Danube en métro jusqu'à Batthiàny Tér. Le Danube peut faire jusqu'à 70 mètres de profondeur !

    Chez Angelika, ancien fief des écrivains et poètes, nous avons dégusté un chocolat chaud et pour moi un tiroli aux griottes.
    Retour à l'hôtel, je me repose un peu car une soirée de danses balkaniques nous attend. Et oui, Igor est un danseur hors pair et nous emmène dans une petite salle de quartier, dans le sud de la ville.

    L'ambiance est familiale, nous délaissons les tartines les zsiros kenyer, des tartines de saindoux aux oignons rouges, pour des sandwiches au jambon, puis Igor m'entraîne sur la piste et je mets à profit, sur des rondes grecques, les quelques notions qu'il m'avait données dans son salon, un après-midi.

    Au grand désespoir d'Igor, pas de danses bulgares mais serbes, turques et grecques. Je le filme, il sautille comme un cabri, ça fait plaisir à voir. Si vous voulez un aperçu des différentes danses, allez . Moi je suis toujours incapable de distinguer l'une ou l'autre ...

    Ereintés après une journée aussi riche, nous rentrons dans le froid glacial. Demain, une journée plus calme nous attend.

  • Un déjeuner avec Tom Hanks

    Ce midi-là, nous étions invités à déjeuner dans les collines, au sud de Budapest (Boudapecht en version originale).
    Le quartier est résidentiel et l'architecture des maison assez varié. Sur le pas de la porte, on nous fait déchausser et enfiler des "papucs" (papoutche). C'est pas con, tiens, et je crois que je vais en acheter quelques paires pour mes futurs invités parisiens, ça évitera de dégueulasser à coup sûr mon carrelage blanc.
    Tom Hanks en personne nous accueille, ben oui, il est là incognito avec sa femme, une jolie blonde aux yeux bleus, petite mais élancée, et ses deux filles, dont une avec laquelle j'ai partagé un thé à la menthe, sur une place parisienne. La maison est cossue, chaude et accueillante. On nous fait asseoir autour d'une grande table et on nous propose une eau-de-vie hongroise ou un Baileys.

    J'opte pour le Baileys, en souvenir d'un vol mémorable au-dessus de l'Atlantique. Nous nous sommes perdus et très en retard, et tout le monde est affamé. La maîtresse de maison pose sur la table un plat de tranches de dinde entouré de pommes au four sur lesquelles sont déposés des pruneaux et des cerneaux de noix. Il y aussi un plat de purée et de riz blanc, ainsi qu'un bel assortiment de saucisses. Tom précise que ce sont des hurka (boudins), faits par ses parents. Il y en a des noirs, des boudins au foie, et des saucisses épicées et piquantes.

    La maîtresse de maison dépose aussi un saladier qu'elle appelle "kompòt" mais qui ressemble plutôt, pour moi, à une salade de fruits, ainsi qu'une assiette de chou et paprika (poivrons) marinés. Les Hongrois ont l'habitude de manger l'un ou l'autre de ces accompagnements avec les plats de viande. Les boudins sont délicieux, j'en ai rarement mangé d'aussi bons.

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    Avec cela, Tom nous sert un vin blanc cultivé sur les bords du lac Balaton par son frère qui y possède des vignes. Le lac Balaton est une station balnéaire très prisée des Hongrois mais aussi des Allemands, Hollandais et Autrichiens.
    Le repas est très convivial, ponctué par les éclats de rire cristallins de RLB. Toute la famille l'appelle "Oetchi", ce qui signifie "frère cadet".
    Au dessert, nous dégustons des roulés au pavot et noix et des gâteaux à la banane, faits par la maman de Tom.

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    Il fait nuit lorsque nous quittons la maison et rejoignons la station de bus, perdue au milieu de barres d'HLM. Le quartier est désert et pas très joyeux. Nous montons dans un ancien tramway dépourvu de chauffage et rejoignons l'hôtel.

    * Note à l'attention de véroPapillon, Boug' et les autres : je n'ai pas déjeuné avec Tom Hanks, mais il y ressemblait beaucoup ...

  • Budapest, les bains, encore et tous les jours

    Hier matin, vers 11h, nous pénétrons dans les bains Gellért, récemment rénovés.

    Pour moins de deux heures, l'entrée coûte 3000 forint (12 € environ). Ce n'est pas cher pour nous mais ça l'est pour les Hongrois, le SMIC étant à moins de 500 € ici. C'est la raison pour laquelle de nombreux Hongrois se munissent d'ordonnances médicales leur autorisant un accès gratuit.

    Dès l'entrée, l'architecture Art Nouveau est majestueuse. Au plafond, des rosaces, dans le hall, des colonnes torsadées, des statues de femmes nues, des incrustations de céramique. Yo et moi empruntons un long couloir qui longe, en contrebas, les bassins. A travers des hublots, nous apercevons des pieds, et des corps qui flottent. C'est assez surréaliste.

    Nous nous séparons le temps des vestiaires où je me perds, bien sûr, et nous retrouvons dans une salle immense.

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    Nous plongeons dans un premier bassin, waouh, c'est froid, nous ressortons en hâte et en choisissons un autre, bien plus peuplé (et plus chaud). Nous y restons un long moment à discuter de la chance des Hongrois d'avoir la possibilité de se détendre dans des endroits aussi beaux. L'Allemagne aussi possède une tradition thermale. Je me souviens des bains à Stuttgart et de ma visite des thermes de Baden-Baden.

    Quel dommage que de tels endroits n'existent pas en France, ou soient en tout cas reservé à des classes sociales aisées. Nous avons pourtant, nous aussi, eu des thermes romains. Pourquoi avons-nous perdu, en France, le culte du bien-être ? Poids de la religion judéo-chrétienne, qui culpabilise le plaisir ? Pourtant, les Hongrois sont catholiques à 80 %.
    Peu après, nous perdons un peu de temps à chercher le sauna. Il n'est pas mixte et nous convenons de nous retrouver dans le même bassin vingt minutes plus tard. Je pénètre dans une autre grande salle, il y a des femmes nues, d'autres habillées. Peu d'étrangères, à première vue. Je reste quelques minutes dans le sauna, puis me plonge dans un bassin à 36 degrés, un autre à 38. Deux degrés seulement mais quelle différence dans le ressenti de la chaleur !
    Yo m'attend déjà dans le bassin. Nous offrons nos épaules et notre dos à des cascades chaudes et délassantes.
    Lorsque nous ressortons un peu plus tard dans le froid mordant de la ville, nous rejoignons, en tramway, RLB dans les faubourgs de Budapest, pour un déjeuner avec ... Tom Hanks ! Mais ce sera le sujet de mon prochain billet ...

  • Budapest, le quartier du château et les bains Széchenyi

    Budapest, hier, 22h30. Le taxi enjambe le Danube et nous dépose à l'hôtel, côté Buda. L'arrivée de nuit, les rues pavées traversées par le liséré argenté des lignes de tramway me rappellent les rues du vieil Istanbul.

    On pose les valises, il faut trouver un endroit où manger avant que tout soit fermé. Ce sera un fast-food turc traversé de courants d'air, où nous finissons les plats. Sur le chemin du retour, nous stoppons dans un café pour une boisson chaude et revigorante. Le froid est sec et mordant. Je suis avec 2 fumeurs et pourtant, nous marquons tous un moment de surprise en prenant place dans la salle enfumée. Le paquet coûte deux fois moins cher ici, et les Hongrois sont de gros fumeurs.

    A une table voisine, un couple passionné se roule des pelles voraces. Mon ami RLB confirme : les Hongrois sont peu pudiques et les scènes de baisers en public sont courantes.

    Ce matin, il est 9h20 lorsque j'ouvre la porte de la chambre pour découvrir, en contrebas, la piscine extérieure de 50 mètres déjà fort peuplée. J'avale un café, quelques rondelles de salami et, armée de courage, suis mon pote sur les dalles de pierre. Se balader en maillot de bain par zéro degré (enfin, j'ai un peu couru quand même pour me jeter à l'eau, j'avoue) est un petit exploit. L'eau paraît bien chaude, en comparaison.

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    Quand je remonte dans la salle à manger après quelques longueurs, un méchant coup de barre me frappe. Je n'ai qu'une envie : me remettre sous la couette mais ce n'est pas le programme.

    Après le petit-déjeuner, nous longeons le Danube pour monter dans le quartier du château. Les façades des maisons sont colorées de teintes pastels, les rues pavées, je retrouve l'architecture praguoise. RLB nous montre la plus vieille maison de Budapest. La lumière est magnifique, le soleil radieux et le ciel bleu. Il paraît que ça va durer toute la semaine.

    Plus loin, nous bifurquons à gauche et découvrons une superbe église aux tuiles colorées et vernies : l'église Saint Matthias, quelque peu défigurée par une rénovation. De là, un panorama grandiose sur la ville.

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    En face de nous, le Parlement et en contrebas, le pont des Chaînes, le plus vieux pont de Budapest construit par le comte Széchenyi (qui a également donné son nom aux célèbres bains).

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    Nous empruntons ce pont pour rejoindre Pest, passons devant la fameuse pâtisserie Gerbeaud et débouchons sur la place Vorosmarty où des gens sont attablés sur des bancs en bois. Nous louchons sur des jarrets et saucisses dodus en train de griller en plein air mais RLB ne veut pas manger dehors par ce froid et nous descendons dans le métro.

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    Le métro de Budapest est le plus vieux métro continental et le deuxième métro européen après celui de Londres. Il est beau et spacieux avec ses poutrelles métalliques vertes et ses portes en bois.

     

     

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    Nous descendons à Opera et marchons sur l'avenue Andrassy où se succèdent les boutiques branchées. Nous déjeunons de soupes hongroises dans un restaurant.

    Nous reprenons le métro pour rejoindre les fameux bains Széchenyi. Je suis toute excitée d'entrer dans ce lieu mythique. Les garçons m'abandonnent et je mets un peu de temps à les rejoindre à l'extérieur. A travers les épaisses volutes de vapeur, j'ai du mal à distinguer leur silhouette. Ils me font signe. Quel pied d'entrer dans l'eau chaude à souhait après une journée à crapahuter dans les rues de Budapest !

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    Après quelques instants de délassement, O. m'entraîne pour un parcours de santé. Nous faisons quelques pas sur le sol glacé (on s'habitue vite en fait) et pénétrons dans une salle exiguë, toute en longueur et en bois blond où des dizaines de corps se pressent : le sauna. Nous y restons quelques minutes puis nous frottons le corps de galettes de glace que distribue une étrange machine, avant de nous immerger dans un bassin d'eau glacée. Ensuite nous nous plongeons dans divers bassins, un à 28 degrés, un autre à 35, puis un petit tour très rigolo dans un bassin à courant qui nous fait tourner à toute vitesse. Après 2 heures de bonheur, nous ressortons, tous épuisés, vannés même.

    Une heure plus tard, la maman de RLB dépose devant nous du riz et des tranches de carpe panée, un plat de fête et plus particulièrement de Noël. Elle nous honore. Il est tard lorsqu'après plusieurs connexions en bus, nous rentrons nous écrouler à l'hôtel.

    Je vais me coucher, demain une autre journée, toute aussi remplie, nous attend !