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Mexico

  • Chapultepec

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    Chapultepec, c'est une grosse guimauve toute blanche qui adore se faire tripoter. La première fois qu'on a été présentés virtuellement, c'est sur la webcam quand Fred lui a écrasé le museau sur l'ordi. Il avait pas l'air traumatisé, le matou. Et puis, quand nous avons débarqué à Mexico, Fred avait un paquet de poils dans les bras et nous a dit : "C'est Kenzo". On a dû l'appeler Kenzo le premier jour. Il est incroyable ce chat. Il adore les câlins, a une confiance totale en l'humain et est d'une patience d'ange. On peut le retourner dans tous les sens sans qu'il bronche ou tente de s'enfuir. Pour vous dire, dans le langage félin, quand on se met sur le dos et qu'on écarte les pattes, si c'est pas de la soumission caractérisée, je m'y connais pas ! Alors, pour une raison que j'ignore mais qui est sûrement liée à notre habitude de rebaptiser gens et animaux de noms saugrenus, on l'a appelé Chapultepec. Fred a eu beau protester en disant que c'était complètement débile de l'appeler comme ça vu que Chapultepec est le nom d'un quartier de Mexico et d'une station de métro (ça veut dire la colline aux sauterelles) et que c'était comme si on appelait un chat français "Ménilmontant" ou "Pernéty", Kenzo lui-même avait l'air d'accord pour ramener sa bouille de meringue à la vanille dès qu'on l'appelait.

    Le plus drôle, c'est quand Tania a compris pourquoi "Chapultepec" revenait si souvent dans la conversation. Quand on est partis après 10 jours, Kenzo était définitivement devenu Chapultepec. Alors, vous en pensez quoi ? Kenzo ou Chapultepec ?

    [ceci est un sondage tout ce qu'il y a de plus sérieux]

  • De Mexico à Taxco - jour 3

    Après un tlacoyo pris sur le pouce au coin de la rue, je descend dans le souterrain du métro Chapultepec pour passer sous la place et ressortir dans le bois de Chapultepec. Ce parc, le plus grand d'Amérique Latine, a des airs de bois de Boulogne avec ses lacs et son embarcadère. Je me fais arrêter par Guillermo, un adolescent qui souhaite m'interviewer en anglais, pendant que sa copine filme. Les enfants aiment parler anglais avec les étrangers. Après cette agréable balade, me voici devant l'énorme tête olmèque posée à l'entrée du musée national anthropologique. Fred nous a exhortés à le visiter dès le début du séjour pour avoir une idée des différents peuples ayant fait l'histoire du pays et mieux comprendre les sites que nous verrions ensuite. Chaque salle du musée, baignée de soleil, ouvre sur des jardins extérieurs. J'ai particulièrement apprécié la salle Teotuhuepec, qui raconte l'essor de ce site visité la veille, la salle Mexica, qui montre des vues de la ville de Mexico, fondée par les Aztèques, et la salle de la civilisation Olmèque et ses étonnantes statues rieuses. 

    Sur le chemin du retour, je me fais gentiment glisser des "preciosa", chose à laquelle je n'ai pas droit quand je me balade avec les garçons. Arrivée à l'appart, on fait les valises et on part. Pas de chance, on est partis plus tard que prévu, c'est l'heure du déjeuner et nous mettrons près de 2h à sortir de Mexico. Fred nous explique que chaque rue s'appelant "rio" signale la présence passée d'une rivière. A la sortie de la ville, nous apercevons l'immense CU, "Ciudad Universitaria", université plus réputée que la Sorbonne, qui fait 4 fois la taille de la fac de Nanterre et possède sa propre équipe de football, Los Pumas.

    Nous prenons la direction d'Acapulco et attaquons la montagne. Le ciel est d'un gris épais, le soleil baigne la végétation luxuriante et la lumière est magnifique. Nous traversons Cuernavaca, une ville prisée des Américains pour son climat doux. Dans la voiture, Nina berce mes oreilles sur "Mr. Bojangles". La nuit commence à tomber et nous sommes encore loin d'Acapulco (260 kms). C´'est alors que Fred s'exclame "Et si on dormait à Taxco ? Comment n'y ai-je pas pensé ? C'est une ville sublime !" D'après mon guide, Taxco, ancienne ville minière, capitale de l'argent et classée au patrimoine historique national  est en effet incontournable.

    Nous y arrivons à la nuit tombée et nous perdons un peu dans les ruelles à flanc de montagne. Après avoir pris une chambre dans la très belle posada San Javier (520 pesos la chambre triple soit un peu plus de 30 euros), nous rejoignons le centre ville. La ville est en pleine effervescence, les rues fourmillent de monde et de voitures qui polluent l'air, et oui, nous sommes tombés en pleine Feria de la plata (fête de l'argent). Sur le zocalo (place principale) ou se dresse la magnifique église, il y a un concert de rock et un petit marché. Nous dînons au restaurant Santa Fe qui ne sert malheureusement pas de jumiles. Dommage, j'aurais volontiers goûté à ce plat local de coléoptères cuisinés aux oignons et tomates. Je me rabats sur un pozole verde, une soupe au mais et poulet légèrement pimentée. Nous nous baladons ensuite au milieu de la foule et jetons un coup d'oeil dans les nombreuses échoppes qui vendent de magnifiques bijoux du précieux métal. La foule est étonnement jeune et les ados mexicains se roulent des pelles passionnées sur la guimauve sirupeuse qui a succédé au rock. Dans les ruelles, les coccinelles pétaradantes qui font office de taxis s'y reprennent à plusieurs fois pour négocier un virage. Sur les conseils d'un jeune - les gens sont d'une gentillesse incroyable - nous nous calons dans les divans moelleux du café Sasha pour boire une tequila. A la table voisine, un homme nous adresse la parole, il est corse et vit ici depuis 3 ans. Nous discutons en buvant du mezcal maison.  Quand nous rejoignons l'hôtel, j'hésite à piquer une tête dans la piscine mais je vais me coucher.