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bi-o-bi-ouaille

  • Ces petites choses que j'aime

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    Les filles d'Avignon sont belles, douces, malicieuses et gourmandes ... et le vin rouge n'a jamais été aussi bon que bu avec elle, dans le noir de la nuit.

    J'ai aussi retrouvé Arles la magnifique, ses couleurs sublimes, les gitanes du patriarche, obligé, un café au bout de la Nuit et ma librairie préférée où on s'est échangé des cadeaux dédicacés d'amour.

    Bi-O-Bi-Ouaille nous a dit « Allez, à quatre pattes, les filles », et on a obéi ... z'avez vraiment l'esprit mal tourné, c'est parce que les sous-sols d'Arles recèlent des trésors mis à jour au hasard des fouilles.

    Les caleçons étaient olé olé eux aussi, j'ai hésité, failli et j'ai souri.

    Au soir couchant, les rues se sont allumées de lanternes violettes en honneur à M. Lacroix, le Rhône scintillait de tous ses feux et je partageai cet instant de grâce, à distance, avec une petite rainette parisienne*.

    Et ce matin, j'ai bu mon café dominical sous les halles d'Avignon, les hommes étaient beaux et les étals colorés, brandade, tapenade verte à l'apéro avant un rougail saucisses venu d'un peu plus au Sud ...

    * C'est à elle que je dois ce sublime montage, j'ai pas la technique ou pas la patience.

  • En Arles (1)

    Le week-end promettait d'être riche en émotions. Après une visite rapide de l’expo érotico-pornographique « L’Enfer de la Bibliothèque » - prolongée jusqu’au 30 mars-, je rejoignis mon ami O. à la gare de Lyon. Stress extrême jusqu’au moment du départ pour cause d’impossibilité de retirer nos billets aux bornes automatiques.

    Nous voilà donc condamnés à voyager debout dans le wagon bar avec la cohorte des resquilleurs. Heureusement un festin libanais que j’avais attrapé au vol nous réconforta grandement et nous permit d’engager la conversation avec nos compagnons d’infortune. Nous avons beaucoup ri et une demi-heure avant l’arrivée, entamé une course poursuite des plus cocasses avec les contrôleurs, qui nous a tenus en haleine jusqu’au moment où les portes se sont ouvertes sur le quai de la gare d’Avignon.

    Dans la foule, derrière notre solide gaillard landais que je n'appellerai plus désormais que Bi-O-Bi-Ouaille, tout rieur de nous retrouver après notre rencontre parisienne, deux yeux bleus magnifiques dans un écrin de cheveux noirs qui sautille de joie en nous apercevant. Ma luciole ! Embrassades, étreintes, éclats de voix et rires avant une mauresque bien méritée sur une place d'Avignon, celle là même que ma luciole évoque si souvent. Notre joie d’être ensemble résonne sur les pavés déserts de la place du Palais et nous regagnons Arles.

  • En Arles (2)

    Le lendemain matin, je m'attable devant un petit-déjeuner gargantuesque et retrouve la désormais célèbre confiture de citres. Tandis que je mords avec gourmandise dans les tartines, Bi-O-Bi-Ouaille me tend un paquet. Non pas un, mais deux beaux taureaux en chocolat !

    Nous filons au marché et flânons dans les effluves délicats d'olives, de savons et de fougasses à la fleur d'oranger. La ville, parée pour la feria, est en pleine effervescence. Je m'arrête devant chaque stand pour humer savons, lavande et produits locaux. La Camargue doit être, avec le Nord, une des dernières régions de France ou l'on mange du cheval. Je me suis promis de goûter à de la viande de taureau le soir même. Avant de rentrer à la maison, Boby nous emmène sur les bords du Rhône et nous raconte la tragédie du bombardement des Lions. De retour à la maison, après une visite du jardin de Boby, celui-ci m'invite à me pencher sur le généreux contenu d'une cocotte. "Je vous ai fait une gardianne de taureau", dit-il de sa belle voix de calisson. Je saute de joie tandis qu’il rosit de fierté. La viande est fondante à souhait et merveilleusement mise en valeur par un goûteux "Mas des Dames" si fruité que pour ma part, je l'aurais volontiers rebaptisé "Mât" des Dames.

    A 16h30, nous voici dans les magnifiques arènes d'Arles pour une corrida. Ma première. J'appréhende un peu, plutôt contre à priori mais j'aime me faire une opinion par moi-même. Nous sommes face au soleil et c'est bien agréable par le froid glacial qui règne. Je ne connais absolument rien à la culture de la corrida et écoute les commentaires passionnés des spectateurs tandis qu’Olivier et Boby, en aficionados, me décrivent les différentes étapes. Cette corrida m'a laissée à la fois déçue et soulagée. Déçue parce que j'imaginais une ambiance bien plus festive avec force « Olé ! », musique et foule déchaînée, et soulagée parce que je m'attendais à des mises à mort cruelles dans un bain de sang et qu'il n'y a rien eu de tout ça. Je n'ai trouvé la corrida ni belle ni horrible. 

    Nous avons ensuite erré parmi la foule joyeuse. La ville d’Arles est vraiment belle. Sur la place de la République, nous sommes entrés dans la chapelle Sainte-Anne qui accueillait une exposition des pastels de la série « Tauromachie » de Sergei Chepik. A la sortie, j’ai longuement admiré la façade restaurée de l’église Saint-Trophime puis nous avons rejoint la place du Forum où j’ai enfin vu le café de nuit rendu immortalisé par Van Gogh avant de m'attabler pour une paella. Dans les nombreuses bodegas, j’ai dansé avec O. sur des tubes kitchissimes des années disco. Tard dans la nuit, après quelques derniers pas de danse au son d’un concert live de Kassav’, nous surplombons l’immense site des ateliers SNCF jadis spécialisés dans la réparation des locomotives à vapeur avant de redescendre vers la maison de Bi-O-Bi-Ouaille.