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fiso sur son vélo

  • Coup de pompe

    chaussures.jpgOn est cons, c’est Nicolas qui le dit. Ce billet est donc désespérément inintéressant et ne fera rire que ceux qui s'intéressent à mes acrobaties à vélo.  

    Ca vous est sûrement arrivé de croiser une chaussure abandonnée sur le bord de la chaussée et de vous demander comment elle était arrivée là. A moi, ça m’est arrivé plusieurs fois de m’interroger sur ce mystère, jusqu’à mardi dernier.

    Après une dure journée de labeur, j’ai quitté la banlieue où je travaille pour gravir la pente qui mène jusqu’aux maréchaux. A cet endroit, qui est sans doute le plus dangereux de mon parcours, je quitte la voie de bus, à droite de la chaussée, pour m’engager sur un autopont. Je coupe donc la route, pour quelques secondes, aux véhicules qui descendent –très vite, absence de feux oblige - vers Paris.

    Chaque jour, à cet endroit, je dois donc opérer une accélération instantanée. C’est encore plus dangereux l’hiver, quand la nuit est tombée.  Ca fait maintenant 2 ans que je le fais quotidiennement mais n’empêche, je n’aime pas ce moment.

    Mardi dernier, donc, je jette un regard en arrière et vois un troupeau de bus, voitures et fourgonnettes foncer dans ma direction. Je mets un bon coup de pédale, comme d’habitude,  pour rejoindre l’autopont avant qu’ils n’arrivent à ma hauteur. Coup de pédale si vigoureux que j’en perds ma ballerine ! J’ai hésité quelques secondes, mais impossible de m’arrêter à cet endroit, ni même de faire demi-tour. J’ai donc attaqué la côte avec un pied nu et fini le trajet  avec les chaussures à talon que j’enfile chaque jour en arrivant au travail.

    Le lendemain, je suis passée à côté de ma ballerine éclatée sur la chaussée. Cuir malaxé, boucle en métal pliée, elle ne ressemblait plus à rien. La prochaine fois que vous passerez à côté d'une chaussure éventrée, c'est peut-être la mienne !

     

    [photo rue Boulard, Paris 14ème]

  • Pourquoi je boycotte les pistes cyclables des Maréchaux

    Ça fait maintenant un an que je pédale quotidiennement mes 12 km de boulevard des Maréchaux, entre la porte d'Orléans et le quai d'Ivry. L'arrivée du tramway a aussi annoncé l'apparition de pistes cyclables. Las ! Elles ont été dessinnées sur les trottoirs ! Mon enthousiasme et ma bonne volonté des débuts ont vite été découragés et aujourd'hui, sur mes 6 kilomètres de trajet, je boycotte les pistes cyclables et roule sur la chaussée. Je ne l'emprunte que sur environ 200 mètres, entre la porte de Choisy et celle d'Ivry, seul tronçon ou elle est parfaitement plate et offre une bonne visibilité.

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    Cet acte de (petite) rébellion me vaut des échanges musclés avec automobilistes et piétons. Le vélo dans Paris, c'est tout sauf de la détente...  

    Si vous êtes franciliens, vous risquez de me croiser un jour sur les Maréchaux. Pour éviter qu'on s'engueule, voici en photos les raisons pour lesquelles je boycotte les pistes cyclables des boulevards des Maréchaux :

    • Elle est dangereuse. Systématiquement encombrée de piétons, voitures et poubelles (j'ai vu une femme tomber un jour en faisant un écart pour contourner une voiture garée dessus). Au fait, vous saviez qu'un piéton qui circule sur une piste cyclable peut être verbalisé ? Je me marre doucement ...
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    • Elle est inconfortable. Des chicanes à angle droit, des bordures à chaque croisement de rue. Le pire, ce sont les bateaux, comme ci-dessous (3 sur 20 mètres). De vraies montagnes russes ! Déjà sur mon VTC pourvu de suspensions, c'est hyper inconfortable, j'imagine le dos des Vélib'istes ... Comme je suis plutôt bien pourvue et que je n'ai pas envie de me décrocher un sein (voire les 2), je roule sur la chaussée (plate, elle).
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    • Elle est discontinue. Le cycliste qui l'emprunte est donc rejeté régulièrement sur la chaussée. En tant qu'automobiliste (aussi), je ne trouve pas rassurant de voir les cyclistes régulièrement disparaître et réapparaître devant ma voiture.  Et oui, là, en dessous, je traverse les rails pour débouler sur le boulevard ...
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    • Sa signalisation est inadaptée et ne présente aucun intérêt. Exactement les mêmes feux que pour les véhicules motorisés. En dehors des carrefours, il ne devrait y avoir que des feux oranges ou verts pour les cyclistes (à un passage piéton en côte par exemple, ou pour tourner à droite). Sur la photo ci-dessous, je suis au vert en même temps que les voitures et j'ai failli me faire foutre en l'air un soir par un conducteur qui tournait à droite ... ok, j'ai un "cédez le passage" que je n'ai pas vu, caché par le panneau publicitaire et à fond les pédales, en pleine descente ... ce serait pas plus simple de nous mettre au rouge quand eux sont au vert, et inversement ?
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    • Code de la route : un vélo est un véhicule et n'a donc rien à faire sur un trottoir.

    Question : Si je fous un piéton en l'air sur une piste cyclable, qui est en tort ? 

    RappelLes pistes cyclables sont CONSEILLEES et pas obligatoires, n'en déplaise aux automobilistes redresseurs de torts, qui m'insultent ou me frôlent, et à la représentante de la PAP qui m'avait rappelée à l'ordre un jour. 

    Conclusion : Les pistes cyclables sont une perte de temps et un danger pour les cyclistes à cause de tous les obstacles énumérés ci-dessus. Elle aurait dû être tracée à l'écart des piétons et longer le traway. Croyez-moi, je n'éprouve aucun plaisir à avoir le nez collé aux pots d'échappement, ni à me faire frôler quand on me double. Si les pistes cyclables étaient confortables et sécurisées, je les prendrais avec plaisir ! Alors, vous compatissez à mon parcours du combattant quotidien ?