Vous me croyiez au pain sec et à l’eau ? Vous rigolez des genoux ou quoi ?
Contrairement à ce que j’avais imaginé avant le Carême, cette expérience ne m’a pas coupée de toute vie sociale, bien au contraire. Je suis presque chaque soir au restaurant ! D’abord parce que, tant qu’à ne manger qu’une fois par jour, j’ai vraiment envie de partager ce moment de plaisir. Diner devant ma télé toute seule comme une conne serait, pour le coup, une vraie pénitence. Ensuite parce que je manque d’imagination dans la façon de cuisiner le poisson de façon gourmande. Donc, je vais au resto et je me régale de poisson, comme vous allez le constater.
D’abord le restaurant Les Voiles, trouvé par hasard sur La Fourchette alors que je recherchais un bon restaurant de poissons.
Un très bel endroit, à quelques encablures de Charles de Gaulle-Etoile. A l’entrée, on vous débarrasse fort courtoisement de manteaux et sacoches d’ordinateur avant de vous conduire dans un grand espace divisé en plusieurs ambiances. Les tables y sont très espacées, visiblement le patron ne fait pas la course à la rentabilité. On nous a donné une jolie table ronde dans la salle où un feu de cheminée flambait joyeusement. La décoration est particulièrement cosy. J’ai eu bien envie, après le repas, de me caler dans le très beau canapé en cuir qui lui faisait face …
Après une soupe de poissons de roche fort goûtue, j’ai choisi le poisson du jour, une sole entière dont je me suis, inutile de le préciser, régalée. Mes compagnons de table ont tous deux choisi le Breizh Burger : un pain boulanger fourré de bar et champignons au beurre blanc. J’ai zappé le dessert, évidemment, et eux ont choisi une crème au chocolat avec sorbet cacao et 4 jolies madeleines moelleuses. Je reviendrai sans aucun doute dans cet endroit idéal pour un diner intimiste, où le service n’a rien à envier à la qualité des mets. De plus, le patron met à l'honneur son chef africain et ça, je dis chapeau !
Scusez le peu de qualité des photos, qui ne rendent pas hommage à la beauté des plats, mais l'éclairage tamisé, ça n'aide pas et je n'utilise jamais de flash au restaurant pour ne pas incommoder les dîneurs.
Jeudi soir, j’ai rejoint mes anciens collègues adorés pour un poisson yassa à L’équateur, un restaurant africain de la rue Saint-Maur. Du coup, j’ai remis le nez dans mon bouquin de recettes africaines. Samedi, j’étais la première (tellement rare que je me fais le plaisir de le souligner) au 6 Paul Bert , où je dinais avec Gi et ma belle Suissesse. J’ai eu une pointe d’inquiétude en découvrant qu’il n’y avait pas de carte mais un menu unique à 44€, qui propose une entrée, 2 plats (un de viande et un de poisson) et un dessert. En entrée, j’ai choisi un carpaccio de sar, pamplemousse grillé, radis et fenouil, le pamplemousse grillé s’avérant être une purée de pamplemousse. Fort heureusement, la serveuse m’a accommodée en me proposant un deuxième plat de poisson en remplacement du plat de viande (n’empêche, j’aurais bien fait sa fête au carré de petit cochon, endives, babeurre et panais). J’ai donc démarré sur une barbue rôtie, écrasé de potiron, coques et oignon fumé et poursuivi sur un tronçon fondant de poulpe de Saint Jean de Luz, poireaux et ail rôti (en haut sur la photo).
En dessert, je n’avais pas vraiment le choix : poire grillée, mousse de caramel, glace au pain. J’ai échangé ma glace au pain contre le sorbet à la betterave de ma belle Suissesse qui avait choisi (voir photo)une ganache et fondant chocolat, sorbet betterave et mûres sauvages (et dures, visiblement). Encore une excellente adresse. Le menu n’est pas donné mais la qualité et les saveurs sont bien là.
Et ce soir, je vais Chez Casimir, restaurant breton iodé où je ne regretterai que le fabuleux plateau de fromages. Vous voyez, tout va bien.
PS : C'est le bordel dans la police de mon billet, désolée les amis.