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"Sous le jasmin la nuit" de Maïssa Bey

medium_Sous_le_jasmin.jpgMerci à toi de m'avoir offert ce beau cadeau ... ça me touche bien plus qu'un bouquet de fleurs (et même plus que du chocolat). Les émotions, les questions, les colères et les rebéllions qu'évoque Maïssa Bey, toute femme les a ressenties. "Sous le jasmin la nuit", "En ce dernier matin" et "Nonpourquoiparceque" m'ont plus particulièrement "parlé".

"L’univers romanesque de Maïssa Bey est sombre. Sombre comme un statut de femme algérienne. Sombre comme des blessures de l’enfance. Les femmes sont au cœur de dix des onze nouvelles de ce recueil. Femmes “ au corps jamais désiré seulement pris ”. Femme à qui l’homme, maître au pouvoir de répudiation, impose une seconde épouse. Femme qui pour devenir, une journée seulement, “ le centre du monde ” doit attendre l’heure de sa mort. Jeune fille qui va au mariage comme on mène une bête à l’abattoir et cette autre, toujours contrainte de louvoyer, de contourner, d’esquiver le mur syntaxique et péremptoire du “ parce que !”, cette réponse-injonction qui ponctue les refus et les interdictions familiales. Alors, il faut mentir. Mentir pour voler “ la peur au ventre ” quelques instants de liberté. Mentir jusqu’à trahir le langage. Jusqu’à se trahir."

Pour lire les 2 premières pages de ce recueil, c'est ici.

PS : Esperanza, je le tiens à ta disposition.

 

 

Commentaires

  • Il a l'air sympa ce bouquin...

  • S'il peut t'aider à prendre conscience des injustices dont sont frappées les femmes et te déterminer à chérir chaque jour ta "Hanina" alors il aura rempli son but ;)
    Ce livre est tout sauf sympa, il est émouvant, dérangeant et révoltant.
    C'est un regard plein de tendresse et de tristesse sur la construction d'une femme à travers ses blessures d’enfant, ses espoirs de jeune fille et son destin de mère. En moi se côtoient pour toujours la petite fille qui a besoin de la protection et de la fierté de ceux qu'elle aime, la femme amoureuse et désarmée face à cet inconnu, l'homme, qu'elle recherche et fuit sans cesse, la soeur tendre et attentive, la mère fédératrice, protectrice et sacrificielle.
    Quand je lis un tel livre, je me demande comment les hommes, qui ont d'abord été de petits garçons baignés de l'amour maternel, puis des frères témoins des souffrances de leurs soeurs, peuvent devenir les tyrans de leurs compagnes.

  • C'est effectivement un livre bouleversant et très dérangeant. C'est compréhensif quand on analyse le nom de l'écrivain.Personnellement je l'ai lue en quasiment une soirée. Toutes les femmes aiment ce genre de livre, car il y a forcément une histoire où elle se reconnait. Dans la petite fille qu'elle a été, l'adolescente timide prête à découvrir l'amour et enfin la femme sacrificielle au nom de l'amour et de la maternité puis à la fin de sa vie où elle fait le bilan.
    Bien sûr les hommes n'ont pas forcément le beau rôle, puisque il est question d'adultère, de maltraitance (morale), d'indifférence et de violence aussi, mais ce livre n'existerait pas sans eux. Rien que pour cela merci. Car si les femmes parlent si bien d'amour, de renoncement, de jalousie et de rancoeur c'est aux hommes qu'elles le doive. Je ne parle pas d'un chapitre horrible du livre où là il s'agit tout simplement de bestialité, car d'est lié à des évènements incontrôlables dus au fanatisme. Là il n'est évidemment pas question d'amour, ni d'apprécier. la violence palpable dans chaque ligne et le sort réservé aux femmes.
    Je pense que c'est auteur est à connâitre, je vais essayer de lire d'autres livres.

    Moi j'ai un livre d'une auteure très intéressante aussi. C'est sur l'Afrique et le sort réservé aux petits frères qui viennent en France car on leur a dit que le France est une terre d'asile où ils pourront travailler, se loger et bien vivre. On sait depuis ce que cela a donner.
    C'est simple toutes ces écrivaines qui dénoncent des faits liés à la mentalité ou aux difficultés rencontrées dans leur pays je les appelles des mères courage.

  • Rendons à César ce qui est à César ...

  • > Mère Mi,
    En effet, aimer son pays et son peuple, c'est aimer ses qualités et accepter ses défauts, comme dans l'amour conjugual.
    Quand on voit comment certain(e)s auteur(e)s sont menacé(e)s parce qu'ils ou elles osent mettre le doigt là où ça fait mal, on comprend qu'ils (elles) ne font que dire une vérité dérangeante.
    J'avais déjà constaté que le livre de Gaston Kelman, "Je suis noir et je n'aime pas le manioc" était loin de faire l'unanimité dans la communauté africaine. Le livre dont tu parles n'a pas non plus fait des émules parmi ses compatriotes.
    Une remise en question de ses propres préjugés et croyances est souvent douloureuse mais tellement nécessaire pour avancer.

  • Au cas où le livre dont je parle intéresse quelqu'un je vous le cite. Il s'agit de l
    "le ventre de l'Atlantique" de Fatou DIOME. C'est son premier roman. C'est un roman sans illusion, d'un réalisme cru parfois, mené avec brio dans le message à passer qui est celui de l'immigration, avec tout ce que cela comporte d'espoir, de rêves mais hélas souvent de désillusions. Il faut quand même ajouter que c'est au départ basé sur le mensonge d'un des leurs qui revient au pays en vacances et qui brosse un portrait idyllique de la France. Dans le fond, les coupables sont les médias par voie de presse, de télévision qui manient des mots laissant penser qu'ailleurs c'est mieux. Cela paraît anodin mais en apparence seulement car pour ceux qui sont dans la misère et veulent s'en sortir, ils n'ont comme seule ressource de le faire que l'appel du large leurs tripes pour leur servir de courage.

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