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livres

  • "Sous le jasmin la nuit" de Maïssa Bey

    medium_Sous_le_jasmin.jpgMerci à toi de m'avoir offert ce beau cadeau ... ça me touche bien plus qu'un bouquet de fleurs (et même plus que du chocolat). Les émotions, les questions, les colères et les rebéllions qu'évoque Maïssa Bey, toute femme les a ressenties. "Sous le jasmin la nuit", "En ce dernier matin" et "Nonpourquoiparceque" m'ont plus particulièrement "parlé".

    "L’univers romanesque de Maïssa Bey est sombre. Sombre comme un statut de femme algérienne. Sombre comme des blessures de l’enfance. Les femmes sont au cœur de dix des onze nouvelles de ce recueil. Femmes “ au corps jamais désiré seulement pris ”. Femme à qui l’homme, maître au pouvoir de répudiation, impose une seconde épouse. Femme qui pour devenir, une journée seulement, “ le centre du monde ” doit attendre l’heure de sa mort. Jeune fille qui va au mariage comme on mène une bête à l’abattoir et cette autre, toujours contrainte de louvoyer, de contourner, d’esquiver le mur syntaxique et péremptoire du “ parce que !”, cette réponse-injonction qui ponctue les refus et les interdictions familiales. Alors, il faut mentir. Mentir pour voler “ la peur au ventre ” quelques instants de liberté. Mentir jusqu’à trahir le langage. Jusqu’à se trahir."

    Pour lire les 2 premières pages de ce recueil, c'est ici.

    PS : Esperanza, je le tiens à ta disposition.

     

     

  • "Comment ne pas se gâcher la vie"

    medium_2738112765.08._AA240_SCLZZZZZZZ_.2.jpgQuatrième de couverture
    D'où viennent ces voix intérieures qui vous gâchent la vie : « je ne vaux rien », « personne ne s'intéresse à moi », « je me fais toujours avoir » ? Pourquoi les mêmes souffrances ? Les mêmes erreurs ?
    À l'origine, il y a sans doute, dans votre enfance, un besoin inassouvi : être aimé, protégé, valorisé. Se met alors en place un schéma de vie, qui, à l'âge adulte, pèse sur vos conduites, vos émotions, vos façons de réagir.
    C'est ce processus que Stéphanie Hahusseau vous explique dans ce guide pratique
    - Identifiez votre schéma de vie et vos besoins affectifs non satisfaits.
    - Apprenez à ne plus en être victime, à soigner vos blessures, et à penser différemment.
    Un livre très concret, pour partir à la découverte de vous-même et changer de vie.

  • "Père manquant, fils manqué" de Guy Corneau

    medium_pere_manquant.jpgJe viens de terminer ce livre de Guy Corneau qui traite du silence qui isole aujourd'hui les pères des fils et qui empêche ces derniers d'être à l'aise avec leur condition d'homme. J'ai lu ce livre parce que la plupart des hommes qui me sont proches ont souffert ou souffrent encore d'une relation difficile avec leur père parce que celui -ci a été physiquement ou psychologiquement absent et qu'il n'a pas rempli son rôle d'initiateur à la masculinité. Mon père est sans doute le premier homme a avoir évoqué cette souffrance devant moi. Après lui, je n'ai pas souvenir d'un seul de mes amis ayant eu une relation épanouissante avec son père. Au contraire, une rancoeur assumée ou refoulée envers le pére et le culte de la mère. Récemment un ami proche me confiait s'être rendu compte qu'il avait peur et fuyait les élans de tendresse de ses enfants. Guy Corneau évoque en effet cette peur de l'intimité et des sentiments qu'ont les hommes.  J'ai trouvé particulièrement troublant le parallèle qu'il fait, dès le début du livre, entre l'homme et Jésus. "Le silence du père et la plainte du fils se trouvaient déjà annoncés par le mythe chrétien. Saint Joseph verra sa paternité niée et participera très peu à la vie active de son fils Jésus. On ne le retrouvera pas au bas de la croix avec Marie et les apôtres. Les dernières paroles du Christ sur la Croix ne peuvent être plus explicites: "Père, pourquoi m'as-tu abandonné?"

    La femme "est", l'homme, lui, doit être "fait". Les menstruations fondent l'identité féminine; il s'agit là d'une initiation naturelle. Chez l'homme, les anciens rites initiatiques avait pour but de rendre officielle la séparation d'avec la mère et de faire passer l'adolescent au rang d'homme. Les actes de paternité signifiants  sont des gestes qui font l'équilibre entre l'attention et le soutien que requiert l'enfant et les limites qui doivent être posées à sa dépendance infantile". Les fils qui ont manqué d'un père en ont souvent une image idéalisée. Ils se sous-estiment, répriment leur agressivité et tout ce qui représente l'homme à leur yeux.  Ils éprouvent souvent autant de difficultés à exercer une autorité qu'à la respecter, ce qui peut entraîner une mollesse et un manque de rigueur.

    J'ai rélevé une remarque très intéressante et qui me semble approprié à tous, hommes ou femmes : "Dans le domaine psychologique, nous pourrions dire que nous ne pouvons réellement donner que ce que nous n'avons pas reçu. C'est là que réside le mystère de la créativité humaine".

    Comment guérir le père blessé en soi-même

    "Le psychologue Osherson propose d'explorer en profondeur le passé du père pour en arriver à comprendre sa souffrance et développer ainsi une empathie qui pourra aider son fils à lui pardonner. Il est aussi nécessaire d'abandonner le mythe du père idéal. Ceux qui en ont la possibilité doivent entreprendre un dialogue avec leur père réel, malgré les peurs, les frustrations et les déceptions que cette tentative peut engendrer. Ceux dont le père est mort ou trop lointain peuvent exprimer leur rage, leur colère et leur déception sous forme de lettres.

    Le changement passe par la récupération de nos émotions et de nos sensations corporelles, organiques, ces dimensions de nous-mêmes dans lesquelles nous avons, à tort, enfermé la femme. La tâche des nouveaux hommes est de briser les générations de silence masculin."

  • "Longtemps je me suis couché ..."

    medium_Longtemps.jpg"Longtemps je me suis couché de bonne heure" de Jean-Pierre Gattégno, publié chez Actes Sud.

    J'ai beaucoup aimé ce livre qui rend hommage à la littérature et à la peinture en les démystifiant. J'ai particulièrement aimé les moments où l'auteur décrit des tableaux de maîtres; la description de " L'origine du monde" de Courbet, qui me tient tant à coeur, est d 'une grande justesse. L'auteur juge que l'intimité de Jo, offerte aux yeux du peintre,  n'a pas sa place dans un musée. Il évoque aussi la gêne que ressent le spectateur, conscient de violer un moment d'intimité, devant ce tableau.

    "Un hommage facétieux à l’œuvre sous toutes ses formes et aux hommes qui l’accouchent, la dérobent, la dévoilent... Où livres, auteurs, lecteurs, toiles, peintres, voleurs et copieurs sont emportés ensemble dans le bal enivrant de la création."