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Aux hommes de ma vie

P.,

J’ai toujours senti, viscéralement, que ton indifférence envers moi masquait trop d’amour. On déteste souvent les gens qui nous sont trop semblables. Ils nous renvoient nos souffrances et nos peurs. Je suis reconnaissante de ce que tu m’as transmis. L’écoute, l’humilité, la sensibilité, le goût des mélodies. J’aurais voulu que tu soies heureux et que tu cesses de te punir.

J.,

Je n’oublierai jamais ce mercredi d’octobre où tu m’as abandonnée. Je ne te t’avais pas demandé grand-chose, pourtant. Juste d’être là, à la sortie, et de m’accompagner jusqu’à chez moi. Je t’ai attendu longtemps, très longtemps sur ce trottoir. Je suis rentrée seule. Dans la cuisine, fenêtre ouverte, elle pleurait. Je me suis couchée, je ne voulais pas parler, rien d’autre que le sommeil. J’étais encore une enfant. C’est peut-être ce jour-là que j’ai appris qu’on est toujours seul.

GP.,

« Si je la quitte, elle retournera d’où elle vient, au ruisseau » disais tu, sans doute pour justifier ta lâcheté. Non seulement t’a –t-elle fait payer son orgueil froissé, pendant ces longs mois d’agonie où elle te tenait à sa merci, mais elle t’a enterré et survécu, longtemps.

H.,

Du thé, des livres et des petits pois carottes à la vapeur. Misanthrope, révolté et triste.

J’espère que tu as trouvé l’amour. Je suis presque sûre que tu parles de moi avec mépris. Tu détestais tous les gens que tu n’aimais plus.

S.,

A la vie, à la mort. C’est comme ça que je t’aime.

M.,

Je n’oublierai jamais ce jour d’hiver où tu m’as abandonnée. Ta souffrance était grande et tes mots ont lacéré mon cœur à jamais. Je n’ai rien demandé, cette fois. J’essayais de ne pas entendre mais tu insistais. Alors, je n’ai plus entendu que ça. Sur le parking, j’ai pleuré. Je me suis couchée, j’ai souri, j’ai fait semblant. Je n’étais plus une femme. C’est ce jour là que je me suis souvenue qu’on est toujours seul.

O.,

Tu m'as réconciliée avec moi-même mais je ne t’estime pas. Tu es un tricheur et un lâche. De la race de ceux qui n'ont aucun scrupule.

JM.,

Toi tu m’aimes pour la vie.Tellement et avec une indulgence si indéfectible que parfois ça m’est insupportable. Tu es comme un enfant qui pleure parce qu’il a trouvé au fond de la poubelle le collier de nouilles offert à maman. S’il y a une personne sur cette Terre qui m’aime comme je suis, c’est toi.

 

 

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