Préambule : Raisonnablement, ce billet aurait dû figurer ailleurs. Mais je n'ai pas envie d'être raisonnable aujourd'hui. Ni de vous choquer. Il sera donc légèrement édulcoré.
Je me réveille, soulève le rideau. Ciel gris, nuages sombres. J'allume la télé et me love sous la couette, écoutant en fond sonore un hommage à un grand poète. "Échappées belles" me propose un trip à San Francisco, non merci, je me brosse les dents, enfile un sweat sans manches à capuche, un jogging et après un thé vert et une barre de céréales - sans huile de palme - j'enfourche mon vélo jusqu'au parc. Je commence à courir dans l'odeur de terre mouillée.
Il y a une semaine, je courais là avec Fred. On avait croisé une très jolie jeune fille, cheveux attachés, visage impeccable, maquillée, fraîche. J'avais ironisé sur mon admiration devant ces femmes sur lesquelles l'effort ne laisse aucune trace. J'avais dit à Fred que je ne courais jamais avec un homme avant d'avoir fait l'amour avec lui, et ça l'avait fait rire. Ou alors les potes de mon frère, j'avais répondu, devançant sa question. Quoique, à y bien réfléchir, y'en a bien ou deux avec lesquels... Bref. Ce matin, je suis là, seule, bien. Et ce n'est pas à eux que je pense. Est-ce la proximité des joggeurs, de leurs fesses moulées, de leurs odeurs d'hommes au réveil que j'imagine, des auréoles de transpiration dans leur dos ? J'ai envie de faire l'amour.
Au milieu du 3ème tour, la pluie commence à tomber. Elle ruisselle sur mes bras nus et trempe mes cheveux. Le parc se vide soudain. Comme ça doit être jouissif d'être nue sous la pluie ! Je m'imagine roulant dans l'herbe humide, sous son corps. Il m'embrasserait dans le cou, lécherait le sel de ma peau. La pointe de mes seins, caressée par la brise, deviendraient tour à tour dures et tendres dans sa bouche. L'endorphine fait son oeuvre dans mon corps devenu léger. Je ne sens plus l'effort, et je cours, je cours. 6 tours, 55 minutes, un petit sprint pour finir. Je suis prête.
Je t'appelle, tu dors encore et me répond d'une voix rauque. Quand tu ouvres la porte, nu, mon oeil s'allume et mon sang ne fait qu'un tour. Tu me serres contre toi. "Mmmm ...Tu as couru ?", demandes-tu, emplissant tes narines de mon odeur animale. Je réponds avec un sourire : "Vas te coucher, je fais un café, j'arrive".
Quand j'entre dans la chambre sombre, tu dors sur le ventre, les bras hors de la couette, ou tu fais semblant. Je me déshabille rapidement, grimpe sur ton dos et enserre tes mains dans les miennes, cramponnant tes doigts. J'embrasse tes épaules veloutées et chaudes, ta nuque. Ton dos se contracte. Je te garde comme ça quelques minutes, prisonnier de mes cuisses puissantes, et joue dans ta nuque, longuement. Ma langue et mes lèvres te goûtent religieusement, je pince, je mordille, je lèche. Je suis dans un état second et les odeurs que nos corps exhalent déroulent un scénario des plus excitants. Je baisse le drap jusqu'à dévoiler tes fesses et m'assied entre tes genoux. Que tu es beau ! Je les pétris doucement et les embrasse. Je suis amoureuse des fesses des hommes. Au bout d'un moment, tu n'en peux plus d'être immobilisé et te retourne, me déséquilibrant doucement. Tu me regardes d'un oeil gourmand et poses tes mains sur mes hanches, sur ce repli attendrissant que tu aimes tant. Ton sexe est dressé à quelques centimètres de mes cuisses. Mais ce matin, j'ai décidé que tu serais passif.
Laisse-toi faire. Et surtout regarde-moi.
Commentaires
hummmmmmmmmmmmm.......
Ah, oui ..... 'Hummmmmmmmmm' en effet... il a bien raison, Any... Géant...
Tu peux te vanter d'avoir fait de l'effet sur deux homos, ma Fiso...
Purée, j'espère qu'il sera dans le même état en rentrant de son basket :-D
Tu passes du vague à l' âme d' un billet à une mélodie érotique et sensuelle, surprenante chère Fiso, un vrai régal pour le lecteur.
Il n' y a pas de meilleure fatigue, à consommer sans modération surtout que tu es en vacances!
Moi aussi je suis amoureuse des fesses des hommes.
(j'aime quand tu ne fais pas les choses "raisonnablement"...)
Je n'ose pas t'embrasser, après ce billet ça pourrait être suspect, alors un clin d'oeil entendu, complicité féminine... ;-)
ouaou !!!!! juste en condition pour aller me coucher !!!!
J'en connais un qui va se régaler !!!!!
Bonnes vacances Fiso !!!!!!!!
Eh! be ma belle, moi, tout comme toi et M., je suis amoureux des fesses des hommes. Je me suis vu à ta place dans le léger déséquilibre. Fiso, c'est exprès que ce genre de billet, tu les publies toujours à des heures où Nicolas et Tonnegrande ont plus de chance d'être au bistrot que devant leur ordi ? Attention quand même à pas faire bander Anydris trop fort, après, il a des accidents de cabines d'essayage... Quand à toi lancelot, on se calme, syou-plait !... Sur ce, bonne nuit, et... beaux rêves !
Putain ! T'aurais pu prendre une douche.
Bof,
ça me laisse de marbre
Ceci dit, je n'avais jamais rencontrée de rousse obsédée sexuelle racolant dans les parcs au petit matin :
C'est fait!
Toi, c'est surtout le côté passif qui te plait, fainéasse.
T'es en vacances ou quoi ????
DonDiego,
Non ! Après avoir passé le week-end à forniquer d'abondance, elle se repose.
Don Diego,
Oui, je suis en vacances !
Je pars lundi prochain et passe la semaine à Paris :)
Les calins du matin, quand dans une demie torpeur peu à peu les caresses et les baisers réveillent la peau alors que le cerveau est encore tout embrumé. J'adore aussi les fesses des hommes quand elles sont toutes rondes et j'adore aussi mener le jeu.
La femme idéale !
A Nicolas : Ouais, je vois ça... et après, elle va nous dire pendant 6 mois qu'elle subit une phase d'abstinence.
A Fiso : Et tu fais quoi à Paris à part nous raconter tes frasques sur ton blog ?
DonDiego, c'est une offre de service ?
"et surtout regarde moi" : j'adore !!!!
Oh!9999991 : Je peux rendre beaucoup de services à qui le mérite, mais je ne publie jamais d'offre.
Sof,
O a beaucoup de points communs décidément.
Ca ne m'étonne pas, entre Sophie's ... ;)
Nicolas,
Ca y est tu es amoureux ?
Don Diego,
Et bien, écoute, je me laisse vivre. Je flâne, je regarde, j'écoute et je ris, beaucoup !
ZORG,
Si tu savais ...
;)
Fiso,
Non.
"Et surtout regarde-moi."
D'accord avec Zorg, je trouve ça si important le regard dans l'amour...
"Laisse-toi faire."
Souvent nous les zhommes, on a tendance à vouloir nous montrer les plus actifs (comme par principe, voire obligation) alors qu'on adore ça en fait, se laisser faire.
En tout cas un très joli texte où la volupté est empreinte de douceur et d'amour, ça fait du bien.
Pitin, c'est chiant, s'il faut faire du jogging pour coucher, moi je proteste !!!!
:-)
[délicieux ce café !]
Alex,
"Regarde-moi" : Faire l'amour dans le noir, quelle tristesse !
"Laisse-toi faire" : Souvent nous, les femmes, avons tendance à penser que c'est à vous de faire le boulot (ah les contes de fée à la con), alors qu'on adore ça, en fait, mener la danse.
Monsieur Poireau,
Mais non, c'est moi qui cours. Toi, tu te reposes de l'effort à venir !
:)))
J'ai tout lu, mais c'est evidemment sur cette note que je me suis arrêtée, ce coté exib qui excite mon coté voyeur surement. J'adore, je t'embrasse.
J'adore…
Hier j'écrivais à Anne que le désir est comme un jeune chien, qui s'enfuit quand on croit pouvoir l'attraper. Ce désir infidèle qui se moque des convenances et préfère s'inviter là où on ne l'attend pas... Voilà un récit qui illustre parfaitement ces propos.
Bougrenette,
"évidemment", ça me fait rire aussi :)
Coquine, va ! (c'est un compliment)
(t'embrasse aussi)
Julien,
Merci et bienvenue. Jamais aimé les célébrations programmées, les meilleurs moments et les plus beaux cadeaux sont improvisés, sans raison particulière, juste une envie à un instant.