Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La rage (aux dents)

Y’a des moments dans la vie où on doit se rendre à l’évidence : on est une pauvre petite chose fragile face à la douleur.

J’ai de la chance, la douleur physique me frappe rarement. Alors du coup, je suis réfractaire aux médicaments (et aux docteurs de façon générale), persuadée que je suis de pouvoir surmonter la douleur toute seule comme une grande. Faut vraiment que je sois sur le flanc pour pousser la porte d’un cabinet médical.

Il y a quelques semaines, je me suis décidé à prendre rendez-vous chez le dentiste. J’y suis abonnée depuis l’âge de 6 ans, je m’en souviens vaguement de cette première fois dans le fin fond de la Beauce où nous vivions alors. Mes parents m’avaient emmenée en urgence dans un immeuble chez un dentiste asiatique. Les années suivantes, j'étais le cobaye attiré des bidasses apprentis dentistes de la garnison de Munsingen.

Quand je prends rendez-vous chez un dentiste pour une visite de routine, comme tout le monde, j’en prends pour au moins 3 mois de rendez-vous hebdomadaires. Alors je traîne la patte.

Ma dentiste est très sympa. Son premier avantage c’est que son cabinet est quasiment en-dessous de chez moi, ça me permet de bloguer peinarde en pyjama jusqu’à l’heure du rdv.

Elle est sexy, ma dentiste, une belle brune longiligne en mini-jupe, et elle est très bavarde. Je connais beaucoup de sa vie et comme elle est curieuse, elle en connaît un peu de la mienne aussi. On a des discussions vachement intéressantes. 

C’est d’ailleurs frustrant parce qu'ayant la bouche pleine de ses doigts, je ne peux qu’ émettre des sons indistincts.

La dernière fois, elle m'a dévitalisé une dent qui m'emmerde depuis des années et elle m'a prescrit du Di antalvic à prendre en cas de douleur. "Surtout, n'attendez pas si vous avez mal, la douleur ne va jamais en s'atténuant".

Je suis sortie de chez elle, j'ai attendu, pas mal le jour même, ni le lendemain, tout va bien me suis-je dit, et je n'ai pas acheté le médoc. La Sécu ne pourra pas m'accuser de lui creuser le trou.

J'ai bien senti que la gêne passagère durait un peu plus longtemps que les deux jours prévus mais je n'ai pas réagi. Ma dent, elle, oui.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la douleur est arrivée, d'un coup, lancinante, torturante, et m'a fait passer une nuit blanche, à me taper la tête contre les murs. Les pauvres cachets de paracétamol que j'avais dans mes placards me laissaient une ou deux heures de répit au cours desquelles je m'endormais, avec la sensation d'avoir le coeur qui battait dans la dent, et je me réveillais en sursaut.

Le vendredi matin, je suis arrivée ventre à terre à la pharmacie. Devant ma mine défaite et mes traits tirés, la pharmacienne m'a donné un verre d'eau pour que j'avale illico presto le cachet qui atténuerait ma douleur.

Au boulot, j'ai prévenu que je risquais de n'être pas très joviale ce jour-là.

Le midi, c'était notre repas de Noël, j'ai mangé mes sushis comme une pauvre petite vieille, le moindre contact avec ma dent m'arrachait des bonds.

Heureusement que les brownies étaient assez fondants, eux. Dans la matinée, j'ai appelé ma dentiste, elle pouvait essayer de me prendre à 19h.

Pour couronner le tout, quand les collègues ont branché le vidéoprojecteur sur mon ordinateur pour la réunion, il s'est éteint et n'a plus voulu redémarrer, même en mode sans échec. On l'a emmené aux urgences lui aussi, verdict : Windows grillé. J'aurais vraiment dû rester chez moi.

Le soir, ma boss me libère à 16h vu que je tenais à peine debout, je reprends les transports avec un vieil ordi de dépannage qu'on m'a prêté pour pouvoir bloguer bosser ce week-end.

Arrivée dans ma rue, j'appelle ma dentiste qui m'annonce qu'elle peut me prendre tout de suite entre 2 rdv. Elle ouvre la porte, je lui dis que je n'ai jamais été aussi heureuse de la voir (je changerai d'avis une fois allongé sous le néon). Elle m'a fait un mal de chien, je vous passe les détails, j'en aurais chialé.

Arrivée chez moi, Boug' m'appelle toute guillerette "Ca va ma poule ?" , je peux à peine lui parler tellement j'a mal, j'appelle ma mère (ben oui, je fais toujours ça quand j'ai envie de me faire plaindre), lui ai laissé un message tellement lugubre qu'elle a cru que quelqu'un était mort. Quand elle a rappelé chez moi, j'étais partie, elle s'est dit "bon, si elle est déjà repartie en vadrouille, c'est que ça va mieux".

En fait, ça n'allait pas tellement mieux mais j'avais un rendez-vous que je ne pouvais rater sous aucun prétexte, avec un frisé rondouillard pour lequel j'ai beaucoup d'affection (t'as vu, je n'ai pas écrit "gros") à la Comète, célèbre bistrot du KB. Arrivée là, une agréable surprise m'attendait : Tonnegrande (qui répond désormais au surnom d'Obama). Toujours aussi élégant et agréablement parfumé, il était en bien meilleure forme que la dernière fois que je l'ai vu. 

Le truc chiant avec mon nouveau boulot, c'est que le bureau est à l'exact opposé de la Comète. Ça fait que j'avais pas vu mes deux chouchous depuis près de 2 mois.

Divyne, mon pote rencontré sur Meetic et KBzeur lui aussi , nous a rejoint. Il a la même coupe de cheveux que Nicolas -si on peut appeler ça une coupe- et ça lui va super bien.  On dirait vraiment 2 frangins, ils sont tous les deux bretons en plus, sauf que Nicolas a les cheveux gris et que Divyne a une tonsure. 

J'ai carburé au jus d'abricot, antibiotiques obligent, pris des nouvelles des uns et des autres. Notre conversation passionnante m'a donné de belles idées de billets que j'espère exploiter ici même prochainement.

Ils ont même réussi à me faire rire et oublier que j'avais mal aux dents.

Merci les copains !

 

Commentaires

  • Merci à eux oui, pour te retrouver toute souriante et pleine d'entrain, car tout "mal" j'ai eu de la peine à te reconnaitre, on s'habitue vite à ta bonne humeur éclatante, sans croire qu'elle puisse disparaitre, c'est le cas faut que je me fasse une raison ;-) je t'embrasse fort en espérant un bon rétablissement à ta dent.

  • Tu oublies de dire que si la dernière fois que tu as vu Tonnegrande, il n'était pas en forme, c'est qu'il était saoul comme un régiment de pompiers bulgares le jour de la Saint Emilion.

  • ça c'est génial, quand les copains arrivent à te faire oublier le mal aux dents...bravo Nicolas et Tonnegrande...j'espère que tu me les présenteras, ainsi que...et que...et que..

    pour le dentiste, moi j'ai réglé le problème, le mien est un bel indien qui a son cabinet au Kerala, super cabinet flambant neuf équipé dernier cri.
    L'année dernière, pour 100 euros il m'a posé deux couronnes en vitro céramique...impeccable!

    Bon dimanche ma belle :-)

  • Ah oui, le cœur qui palpite sous la dent. Comme c'est joliment dit. Je trouve que c'est une des rares douleurs que j'arrive à dompter. Je sens la pulsation, je me concentre, j'arrive à la rendre agréable (probablement que ça ne marche que quand la douleur n'est pas excessive).

    Allez, c'est ma tournée ! Efferalgan pour tout le monde !

  • Céleste,

    On peut se présenter tout seul ! Depuis le temps...

  • Je te trouve bien courageuse, ce n'est pas une rage de dents qui va t'abattre et t'empêcher des voir tes amis ! Bravo.
    J'espère que tes misères sont presque terminées.

  • Boug',
    C'est parce que tu ne m'as jamais vue en colère ... une vraie furie !
    Nicolas,
    Je n'avais pas oublié, j'avais omis. Mais on peut compter sur toi pour compléter les blancs (et descendre les noirs)
    ;)
    Céleste,
    Fais gaffe, on va te traiter de bobo ;)
    (je veux bien te les présenter, mes deux z'affreux, mais faudrait que tu pointes ton museau dans nos contrés)
    CUI,
    J'ai eu beau me concentrer, je n'y ai rien trouvé d'agréable. Je ne savais pas ce qu'étaient des douleurs dentaires jusqu'ici, maintenant je sais.
    Nicolas (bis),
    Hé ho, tu comptes pas boire un coup avec Céleste sans moi, quand même ?
    Fauvette,
    J'espère que Nicolas a su apprécier la puissance de notre amitié ;)

  • Aie! Le mal de dents c'est dédenteur de plaisirs vocales, je relève la sympathie de Bougres, ça va ma poule!, identifiée sans dent, quelle harmonique du langage, pansement de la douleur, sans oublier le sexisme de ta dentiste tu vas pouvoir croquer la noix en pleine dent le dentier dans l'huître des fêtes! Que tes dents soient aussi solides que les sculptures de Vignais cela sera déjà bien, c'est un travail que j'apprécie

  • "Elle est sexy, ma dentiste, une belle brune longiligne en mini-jupe"

    Oui, donc, tu pourras me filer ces coordonnées...? Je demande ça juste dans une optique purement médicale, hein, sachant qu'il est toujours bien avisé d'avoir un carnet d'adresses sanitaires convenablement remplis... (sifflotement)

    Et sinon, tes dents, ça va mieux ?

  • Comment ça va aujourd'hui ?
    Si ça persiste, change de dentiste. Opte pour un beau brun, longiligne en mini-jupe... ah non, merde, c'est pas ça ! ;) Je t'embrasse.

  • FERBER,
    Vous allez penser que j’ai l’esprit mal tourné mais plaisirs vocales me fait bizarre … vouliez-vous écrire plaisirs buccaux ? Croquer la noix, comme j’aimerais …
    Et pour ce qui est de la solidité de mes dents, c’est foutu, je n’y crois plus mais j’ai encore de quoi mordre ;)
    Alex,
    Oui, elle devrait te plaire, elle a quelque chose de Gicerilla 
    Ma dent va beaucoup mieux, je vais devoir attendre encore quelques jours pour gnaquer une entrecôte mais c’est en bonne voie. Pour l’instant, je m’en tiens aux bols de nouilles (spéciale dédicace).
    PrincessOnLine,
    Suis pas fan des bruns longilignes, en fait.
    J’ai jamais été troublée par un dentiste, ça doit être la fraise qi m’ôte toute pensée érotique. En revanche, le médecin du travail qui m’a auscultée il y a un mois, mmmm … ;)
    (t’embrasse aussi)

  • Comme une image,
    tu parles de la même chose que Fiso ?
    Nicolas,
    à part les yaourts, je ne connais aucun Bulgare.
    1 alcoolique Breton, oui
    Fiso,
    pour le mal de dent je ne peux rien faire, mais si tu as une autre douleur ailleurs, n'hésite pas à m'en parler

  • Si jamais tes douleurs te relancent, sache que le Di-Antalvic se prend toujours 2 cachets à la fois (4H d'intervalle mini entre 2 prises). Contrairement à toi, j'ai choisi UN dentiste sans mini-jupe pour éviter d'y aller pour le plaisir...

Les commentaires sont fermés.