Un matin vers 8h30, je monte dans le bus. Sur un strapontin, une jeune fille, casque vissé sur les oreilles. Quand le bus démarre, j'entend le boum boum des basses s'échapper de ses écouteurs et marteler mes oreilles. Les passagers la regardent. Le volume est si fort que je distingue même les paroles du mec : "Le rap français pèèète un câble".
Je lui tape sur l'épaule . Elle lève sur moi des yeux charbonneux qui me jettent un regard mi-hautain mi-stupide et enlève son casque. "Quoi?"
Appliquant les préceptes de la communication non-violente, j'aurais dû dire quelque chose comme " Quand vous écoutez votre musique à un niveau sonore élevé, je me sens en colère parce que je le prends comme un manque de respect des autres" mais j'ai dit : "Dîtes, c'est un casque ou un haut-parleur, votre truc ?"
Elle me fixe toujours, ne semble pas comprendre. Limite, je me sentirais conne. C'est le monde à l'envers !
Mais comme je suis passablement excédée, ça ne m'arrête pas. "Votre musique est tellement forte que j'entend les paroles comme si j'avais votre casque sur les oreilles. Le rap français pète peut-être un câble, mais moi aussi j'vais en péter un !"
On est arrivés, tout le monde descend. Est-ce que je me sens mieux d'avoir exprimé ma frustration ? Non. Pour la communication non-violente, je réviserai mes devoirs.
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Un soir, minuit, un sms apparaît sur mon téléphone. "Tu dors?" Aussitôt, une vague inquiétude m'envahit. Un message de la famille à cette heure-là, ça n'est pas habituel. J'appelle. "Ils" se sont disputés et "il" vient de partir, vaguement éméché, à pied, sur les routes de campagne. Le ton de ma voix monte très vite, je m'énerve et dis qu""ils" commencent à me gonfler avec leur cinéma. Elle proteste, se défend ""Il" devrait arrêter son cinéma, "il" fait tout un flan pour pas grand-chose. Qu'est ce que tu veux que je fasse??"
Appliquant les préceptes de la communication non-violente, j'aurais dû dire "Ecoute, quand tu m'appelles pour m'annoncer qu'il est parti saoul, en pleine nuit et à pied sur les routes, cela m'inquiète terriblement. J'aimerais que tu ailles le chercher et que vous preniez vos responsabilités". Mais j'ai crié dans le téléphone "Et ben, tu prends ta bagnole et tu vas le chercher ! Parce que s'il lui arrive quoi que ce soit, ça va chier ! Vous commencez vraiment à me gonfler avec vos conneries !" Elle crie, avant de me raccrocher au nez "Bon, ben écoute, j'aurais pas dû t'appeler, excuse-moi !"
Une demi-heure plus tard, je reçois un nouveau message. "Tu peux aller te coucher, il est à la maison".
J'éteins le téléphone, je mets du temps à m'endormir, je pense à ce qui aurait pu arriver. Je devrais être rassurée mais je ne le suis pas. Pour la communication non-violente, c'est pas encore ça.
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Il se disait mon ami, déclarait que je comptais beaucoup pour lui et qu'il tenait à notre amitié. Pourtant, je sentais qu'il n'étais pas totalement sincère avec moi. Un jour, j'ai appris d'une tierce personne une bonne nouvelle le concernant. Pour vous donner un exemple, un peu comme ce jour où j'ai appris de ma vieille copine C. qu'un ami commun -ami pour elle, amant pour moi - s'était marié et avait eu un enfant. Rien que ça.
Quand il m'a appelée, j'aurais dû appliquer les préceptes de la communication non-violente : "Ecoute, j'ai quelque chose sur le coeur et il faut que je t'en parle. Je me suis sentie blessée d'apprendre ça par quelqu'un d'autre, j'ai ressenti ça comme un manque de confiance". Mais lorsqu'il m'a demandé pourquoi j'étais distante, j'ai répondu "Tu t'es pas un peu foutu de ma gueule, par hasard?"
Il a fait mine de ne pas comprendre, a évité le sujet. Depuis, il est juste un copain.
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Dans un train, vers 8h, quelque part entre Bruxelles et Liège, en route vers notre dernière journée de cette session de 4 jours. Nous sommes tous très fatigués.
Une collègue qui, la veille, se sentant nauséeuse, a décliné l'offre de notre cliente d'aller boire une bière pour se détendre, nous apostrophe d'un ton lourd de reproche : "En tout cas, j'ai remarqué que vous ne vous êtes pas inquiétés pour moi, hier !"
Notre chef de projet, perplexe, répond "De quoi tu parles ? Je t'ai demandé de m'envoyer un sms pour me confirmer que tu étais bien rentrée à l'hôtel" "Oui, je ne l'ai pas fait et personne ne s'est inquiété, ni ne m'a appelé !" Nous nous justifions "On a pensé que tu avais oublié et que tu t'étais endormie, on n'allait pas te réveiller ! D'ailleurs, quand on est rentrés à l'hôtel, on a demandé à la réceptionniste qui a confirmé qu'elle t'avait vue monter dans ta chambre".
Elle réplique "Non, je n'ai pas oublié, en fait, j'ai fait exprès de ne pas vous envoyer de sms, pour voir si vous alliez vous inquiéter pour moi ..."
Devant nos mines incrédules, elle ajoute "Ben oui, j'avoue, j'ai fait exprès, je suis comme ça ..."
Appliquant les préceptes de la communication non-violente, j'aurais dû répondre "Quand tu déclares que tu as volontairement essayé de nous inquiéter, je suis stupéfaite et furieuse parce que j'ai besoin de considération et j'ai le sentiment que tu tentes de me manipuler".
Mais j'ai dit, élevant le ton : "Ah tu es une diva comme ça, toi ? Hé ben, ma vieille, t'es mal barrée si tu veux jouer ce petit jeu là avec moi parce ce n'est pas comme ça que je fonctionne. La prochaine fois, tu pourras toujours courir pour que je prenne de tes nouvelles. "Autonome et responsable" tu te souviens du slogan de notre client ?"
Les collègues, furieux eux aussi, ont rénchéri. Elle a passé la journée à bouder ouvertement et de retour au bureau s'est plaint auprès de notre boss de "s'en être pris plein la gueule". Cela a pris de telles proportions qu'elle a organisé une confrontation.
Depuis, si je m'en tiens à des relations professionnelles, je me suis promis de ne plus lui consacrer autant de temps que j'avais pu le faire par le passé, à la rassurer avant une formation un peu sensible, répondre à ses appels quand je me repose d'une journée de travail ou encore plaider en sa faveur lorsque mon chef de projet, qui trouve qu'elle "se noie dans un verre d'eau", doute de ses capacités à mener le projet à bien.Pour la communication non-violente, j'ai lâché l'affaire.
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Il y a quelques jours, station Châtelet, les fourmis que nous sommes forment des bandes qui jaillissent des wagons, dévalent les escaliers et s'entrecroisent à toute allure.
Sur le quai, notre course folle est soudainement ralentie. Un homme évite de justesse la canne blanche qui tatônne prudemment à l'approche de l'escalier. Elle s'accroche à la rampe et entreprend la descente de cet escalier beaucoup trop étroit pour le flux qui s'y engouffre. Je propose mon aide mais elle se débrouille très bien toute seule. Je descends les marches à ses côtés, je la dépasse déjà.
Au pied des marches, une femme monte à sa rencontre, les yeux rivés sur ses pieds. Je ralentis à sa hauteur "Madame, attention, il y a une dame qui descend". Elle ne m'écoute pas ou ne comprend pas et quelques secondes plus tard, se prend les pieds dans la canne de l'aveugle. Je me suis arrêtée un peu plus bas, pressentant l'incident.
Appliquant les préceptes de la communication non-violente, j'aurais dû dire : .. ?? .... ???... ???? (ben là je sèche, si vous avez une idée, je suis preneuse).
Je vocifère "Mais qu'est ce qu'ils sont bêtes, les gens, ma parole ! Vous ne voyez pas qu'elle est aveugle ???"
La dame valide est interdite, elle bafouille des excuses que je balaie en secouant la tête. Je reprend ma course folle dans les couloirs blafards, marmonnant des insultes à l'égard de tous ces cons qui m'exaspèrent. Pour la communication non violente, c'est pas gagné.
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J'en viens à me demander si la communication non-violente n'est pas totalement inadaptée aux latins, ou aux Français, ou en tout cas aux Parisiens.
D'ailleurs un matin, autour de notre pôle, j'ai parlé de la communication non-violente et illustré cette méthode de communication en reprenant les propos de mes collègues.
On ne dit pas "C., où tu as encore foutu les dossiers de X. ? C'est rangé comme ça, chez toi?" mais "C, pourrais-tu, s'il te plaît, ranger les dossiers X. dans le répertoire prévu à cet effet ? J'ai besoin d'ordre quand je travaille". Ou encore, on ne dit pas "Bon ben quand tu seras prête, tu me feras signe. J'ai pas que ça à foutre". mais plutôt "Nous avions rendez-vous pour un point à 9h30 et cela fait une heure que je t'attends. J'ai moi aussi des choses à faire et j'aimerais que tu prennes en considération mes impératifs".
Ca les a beaucoup fait rire et mon chef de projet a conclu "Tu sais que si tu commences à parler comme ça, tu vas devenir un tout petit peu très chiante?"
Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus, quelques liens :
http://www.cnvc.org/learn/resources
Exercices de mise en pratique de la CNV
Commentaires
Bon ben tu m'as encore fait sourire !
J'ai gagné ma journée !
Bisous
La CNV ...? Je la pratique depuis toujours ....avec un Batte de Base Ball ( virtuelle)...
Je suis pour l'efficacité : Pourquoi passer plusieurs mois à se faire des amis , quand il faut 5 minutes pour se faire des ennemis . Ma thése :" Antipathie - Antipasti ...."
La communication non-violente n'offre pas d'exutoire parce qu'on est dans le contrôle : contrôle du ton, contrôle des mots choisis, contrôle de l'énergie qu'on y met. La communication non-violente risque aussi de ne pas porter ses fruits face à des individus qui s'en foutent, car ne nous y trompons pas, si la communication se fait radicale et désagréable, c'est que lesdits individus ont poussé trop loin les bornes de nos limites et que ça ne date pas d'hier. Donc, une bonne réflexion bien sentie, sans fioritures, permettra à l'interpellé de comprendre qu'il a fait quelque chose qui nous chagrine, et avec un peu de chance, il y portera remède. Je peux rêver. Gandhi doit se retourner dans sa tombe en m'entendant. Oui, sans doute, mais pour l'avoir vécu, quand on a affaire à des ignares sans vocabulaire et éducation, de jolies phrases politiquement correctes n'ont hélas aucun effet !
#Gicerilla # EXACT ! D'ou mon usage de la Batte de Base Ball dans ces circonstances .
Les Dentistes me disent MERCI ! ( Joke ! you know )
J'ai encore énormément de progrès à faire à ce niveau. Je suis plutôt du genre à parler un peu vite et à dire tout haut ce que je pense tout bas. Mais j'essaie de positiver et de ne pas crier sur les gens. Faut que je fasse des efforts surhumains....
Excellent début de journée... et de semaine à lire ce truculent billet. Je te vois en situation dans chaque anecdote et j'en ai la banane. En prime, j'en ai appris plus - même si tout n'est pas drôle - que si je t'avais passé un petit coup de fil ce WE. Quant à moi, c'est la communication violente qu'il me faudrait apprendre. Ca me sortirait d'affaire, quelques fois...
Haha entre CNV et agression verbale il doit quand même y avoir possibilité d'exprimer un point de vue dans le respect de l'autre, non?
Tiens ceci me rappelle une petite chanson de banquet: "c'est à bâbord qu'on gueule qu'on gueule, c'est à bâbord qu'on gueule le plus fort... c'est à tribord qu'on gueule, qu'on gueule..."
vous pouvez répéter la question?
Pas passé par là depuis longtemps ... depuis trop longtemps !!!!! ...
Ne change rien, tu deviendrais vraiment trop chiante, effectivement !!!!!!!!!!!!
Biz Fiso
Mona,
Je sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'on serait interchangeables, dans ce genre de situation, non ?
Patton,
Ah, moi c'est les kicks version boxe thai ;)
Mamz'elle Gigi,
Ah tu as le don de me réconforter !
En effet, je crois que s'il est très difficile de faire un discours quasi-biblique, on peut mettre une bonne savate et après, expliquer pourquoi on l'a mise.
Je devrais y arriver, la deuxième partie étant la plus difficile pour moi, parce que dire à quelqu'un qu'il m'a blessée, froissée, vexée .... pas facile pour la Fiso !
PS : Tu as raison, ce matin encore, une conne m'est rentrée dedans de plein fouet, ben là, y'a rien d'autre à faire que de gueuler !
Chriss,
Dans ma jungle urbaine, cela relève de l'exploit ...
Oh!91,
Je suis d'accord. Toi tu devrais travailler à exprimer ta colère et tes frustrations. Ça éviterait peut-être aussi que certains te piquent plus fort pour te faire réagir.
Le jour où tu te mets en colère, je sabre le champagne !
Philachev,
Sans doute, mais à la lecture du bouquin de Rosenberg, j'ai été effarée de tous ces mots qu'on emploie et qui tuent la communication.
Laefab,
Coucou toi ! Toujours fidèle, même de loin ! Ça fait plaisir !
Je pratique la communication non violente depuis toujours, mais je n'ai aucun mérite à cela, c'est dans ma nature !
Il m'arrive quand même parfois de monter dans les tours, mais je reste dans le domaine du raisonnable ...
Ce n'est jamais bon d'afficher ses faiblesses, de ne pas les contrôler, même si l'on a le sentiment que ça soulage momentanément !
Après il faut savoir gérer diverses situations, de celles que tu décris dans ton billet. Je peux avoir des envies de meurtre comme tout le monde, mais j'arrive à les contenir sinon ce serait un véritable désastre autour de moi ... ;)
Rester zen n'est pas un vain mot. Cela se travaille au quotidien, en alliant modération au respect de son prochain.
Mais je ne suis pas le mieux placé pour en parler, n'étant pas dans le secteur de la ... communication ! :)
Bisous Fiso.
Je pratique la communication non violente depuis toujours, mais je n'ai aucun mérite à cela, c'est dans ma nature !
Il m'arrive quand même parfois de monter dans les tours, mais je reste dans le domaine du raisonnable ...
Ce n'est jamais bon d'afficher ses faiblesses, de ne pas les contrôler, même si l'on a le sentiment que ça soulage momentanément !
Après il faut savoir gérer diverses situations, de celles que tu décris dans ton billet. Je peux avoir des envies de meurtre comme tout le monde, mais j'arrive à les contenir sinon ce serait un véritable désastre autour de moi ... ;)
Rester zen n'est pas un vain mot. Cela se travaille au quotidien, en alliant modération au respect de son prochain.
Mais je ne suis pas le mieux placé pour en parler, n'étant pas dans le secteur de la ... communication ! :)
Bisous Fiso.
Je pratique la communication non violente depuis toujours, mais je n'ai aucun mérite à cela, c'est dans ma nature !
Il m'arrive quand même parfois de monter dans les tours, mais je reste dans le domaine du raisonnable ...
Ce n'est jamais bon d'afficher ses faiblesses, de ne pas les contrôler, même si l'on a le sentiment que ça soulage momentanément !
Après il faut savoir gérer diverses situations, de celles que tu décris dans ton billet. Je peux avoir des envies de meurtre comme tout le monde, mais j'arrive à les contenir sinon ce serait un véritable désastre autour de moi ... ;)
Rester zen n'est pas un vain mot. Cela se travaille au quotidien, en alliant modération au respect de son prochain.
Mais je ne suis pas le mieux placé pour en parler, n'étant pas dans le secteur de la ... communication ! :)
Bisous Fiso.
Par contre je ne pratique pas du tout le triple clic ... :(
Je ne partage pas complétement l'avis de Philo sur l'affichage ( supposé ) de faiblesse si on " monte dans les tours " !
ca dépend des tempéraments , mais un bon coup de gueule ! ça fait du bien et c'est souvent efficace !
Ce qui n'empéche pas de rester sous controle , comme dans une piéce de théatre .
D'ailleurs , dans le Monde Animal , c'est une pratique courante et efficace . Le plus impressionnant l'emporte .... et nous sommes des animaux quoiqu' on en pense . :)
AHAHAH !!
Trop fort, juste avant de venir sur ton blog (et sans savoir ce que j'allais y lire) j'ai essayé la communication non violente sur facebook, avec une personne éloignée de notre famille qui est au plus âgée de 13 ans et qui me tapait une embrouille de cours de récré pour un malentendu... Donc me voici diplomate et confiante en ma bonne foi, et je me retrouve avec une gamine qui me parle comme si j'étais son chien, qui me dit que je parle pour rien dire et que je la saoûle. Je continue la communication non-violente en disant : "je suis pas ton chien, t'es pas obligée d'être désagréable, je suis gentille mais j'ai des limites" elle se débine pas et me dit de me taire carrément, avec des "chut" comme elle fait à ses petits copains d'école, ajoutant même "je m'en fous que t'ai 29 ans"... très bien, j'ai autre chose à faire, d'autant que c'est pas la branche de la famille avec qui on s'entend le mieux (d'ailleurs je sais même pas si y'en a une finalement lol ) et donc, je la vire de mes contacts, tout simplement, en tout cas elle a confirmé que les chiens font pas des chats, et qu'elle est aussi conne que ses parents.
Fiso, avec le recul et en lisant ton post, je crois que j'aurais dû dire :
"T'as la morve au nez et la crotte au cul alors viens pas me faire chier espèce de pisseuse, j'suis pas ta copine, tu gâches mon précieux temps, et t'es aussi con que ta mère !"
Parce que pour le coup c'est ce que je pense et ça m'aurait fait du bien finalement :D
je vote POUR la communication violente !!!
Et ta collègue, faut lui trouver l'adresse d'un psy, parce que ça va loin dans sa tête, elle risque d'être souvent déçue si elle teste ses collègues pour savoir si ils pensent à elle...
Y'en a qui ont de tristes vies...
Et je rajoute (et c'est à ça que tout le monde saura que je suis la petite soeur de Fiso)
FONT CHIER LES CONS !!!
Ca fait du bien :)
Philo,
Au Japon, et dans beaucoup de pays asiatiques, je crois, s'emporter en revient à perdre la face. C'est reposant, certes, mais on ne sait jamais s'ils sont heureux ou pas.
Quand à savoir si on les a blessés, ça relève de l'art divinatoire.
Bon, je ne suis pas sûre que les Japonais soient le peuple le plus épanoui de la planète.
Si je trouve les "gueulards pour un oui pour un non" finalement assez pathétiques, force est de constater que comme disait mon vénérable grand-père "trop bon, trop con".
Cette semaine a été l'occasion pour moi, justement, de constater une fois encore que l'écoute et la compréhension ne sont possibles que lorsqu'elles se pratiquent dans les deux sens.
Patton,
Pourquoi crois-tu que j'emploie souvent le terme de "jungle urbaine" ? ;)
Rionms,
Ça pour du témoignage, c'est du témoignage ! Tu as même réussi à me faire rire ! :)
J'ai toujours su que j'étais trop bon ... donc trop con ! ;)
On ne se refait pas ...
Bisous Fiso.
Hélas, Philo, ce proverbe me désole par sa véracité ! ;)
Précisément la CNV ne consiste pas à être gentils mais à être vrais, sans être agressif. Le fait que ce soit très difficile à pratiquer ne signifie pas pour autant que ce soit ni impossible, ni efficace, ni souhaitable. Mais bien sûr il est plus facile pour chacun de nous de se dire que "ça marche pas" et que de toute façon c'est "à cause des Autres cons qui font chier !!". Bon courage.
la cnv , c est un bon moyen de se foutre ouvertement de la gueule de notre interlocuteur , si si , je vous assure , avec une tite pointe d ironie , un soupson de sarcasme et un grose dose de sourire ( a ne pas oublier )
ydaki,
Et voilà une confirmation des déboires vécus par Usclade qui commentait un de mes récents billets à ce sujet ... ;)
ben alors là, je dois dire...
je suis, comment dirai-je pantoise ? stupéfaite ? abasourdie ? non, juste dans un état jubilatoire.
J'étais lancée sur la toile à la recherche d'exercices de CNV et je trouve quelqu'un de suffisamment téméraire ou déglingue pour annoncer "la CNV ça me gave" ! comme j'ai moi aussi 2 yeux dont je me sers et que je suis curieuse je me rends sur la page. le bonheur... je souris, je ris, je pouffe et je m’esclaffe. je parcours un peu le blog, je découvre que nous avons en commun une année 2012 de loose, moi aussi des ennuis de santé qui m'ont ôté mon sens de l'humour, retrouvé ce soir.
bref, je nous souhaite que 2013 soit l'année de la baise (celle sans corde hein...), du pèze (ça fait jamais de mal), et surtout de la marade (dommage ça rime pas).
je suis en pleine rééducation de zygomatiques, alors prière d'y aller mollo, mais encore, oh oui, ENCORE !!!
Eniomel,
Ton commentaire m'a donné la banane aussi ;-)
Merci pour tes bons voeux, je te les retourne, et aussi des voeux de santé puisqu'elle te joue des tours, une santé de fer à s'envoyer enl'air et comme j'aime la poésie, je prends les rimes de 2013;-)
Le prochain billet devrait modestement contribuer à la rééduc de tes zygos ;-)
Merci de ta visite et bienvenue miss !
Bonjour,
L'article - qui soulage ! - et les commentaires m'inspirent quelques réflexions.
C'est vrai que la CNV n'est pas facile à appliquer, et ce pour beaucoup de raisons. Je me dis que nous attachons sans doute trop d'importance à la forme plus qu'au fond. Il doit arriver à tout le monde de trouver des personnes avec beaucoup de qualités sociales, étant chaleureuses, attentionnées, respectueuses... en tout cas agréables sans pour autant avoir l'air de se forcer à paraître de bonnes personnes. Elles viennent heureusement montrer que bon ne rime pas forcément avec con. Mais l'expression est " trop bon, trop con ", alors, soyons justement bon pour éviter d'être injustement con, non ?
Ces personnes peuvent pourtant ne pas appliquer à la lettre la CNV, avec ses phrases préformatées que l'on voit venir de loin quand on connaît cet outil.
Ainsi, l'intention aurait une grande importance dans notre communication, le non-verbale en fait. Si l'on dit " t'es con ! " à un ami parce qu'il nous fait rire n'aurait pas la même conséquence que si on lui dit " t'es con ! " après qu'il nous a blessé.
Je pense donc qu'il y a un travail à faire en amont en plus de celui d'apprendre à mieux communiquer. La CNV nous montre ce qui peut engendrer un conflit et surtout le type de communication qui coupe de l'autre, en à l'inverse, celle qui lui laisse de la place. Sommes-nous obligés de tout suivre à la lettre pour que la communication soit efficace ? Pas forcément.
Je me dis souvent, quand j'essaie de communiquer avec cet outil que c'est trop dur, que ça ne fonctionne pas et que je n'y arriverais jamais, mais ce serait vite oublier que la communication que je pratique depuis des années est pire, bien pire, fonctionne peu ou pas du tout, c'est d'ailleurs pour ça que je me suis intéressé à la CNV !
J'ai constaté que la CNV est un outil parmi un ensemble d'outils et que ce sentiment d'impuissance ou d'échec peut venir du fait que la CNV ne peut pas régler à elle seule tous nos problèmes sociaux, psychologiques etc. Parfois, nous allons avoir besoin de crier, pour des raisons que Rosenberg n'a pas pu évoquer parce qu'elles se seraient écartées de son fil conducteur et ça aurait rendu ses livres difficiles à comprendre.
Je pense donc que la communication non violente est un outil parmi d'autres et qu'à lui seul il ne permet pas de régler tous nos problèmes liés aux autres et surtout ceux liés à nous-mêmes, mais il met en évidence les erreurs courantes et le schéma de communication idéal pour éviter de tomber dans certains pièges de la communication. Une fois ces connaissances acquises, nous arriverons, je l'espère, à intégrer ce nouveau savoir dans note vie de tous les jours, le rendant naturel et facile à appliquer.
LaKapsule,
Merci de votre témoignage qui m'aide à déculpabiliser de ma difficulté à appliquer les préceptes des champions de la CNV.
Vous rappelez justement que l'intention prime sur le message mais les mots mal choisis, ou plutôt la difficulté à exprimer les émotions, peuvent tromper sur notre intention.
D'un autre côté, des formules bienveillantes sans le langage non-verball qui va avec, ça ne trompe personne.
(deterrage de vieux posts)
je n'ai pas tout lu, seulement la fin de qqs paragraphes
c'est pas les autres qui vont regler ta colère,
surtout qu'ils sont comme toi : dans l'attaque, et ça fait ping-pong,
donc ça peut durer longtemps.
il faut que tu comprennes que tes colères, c'est pas la faute des autres,
c'est TON sentiment, TA façon de reagir, TA responsabilié , et TU dois assumer
a toi de voir d'ou vient cette colère,
y' a surement une/des raison pour reagir comme çà :
"Mais comme je suis passablement excédée, ça ne m'arrête pas."
" Je devrais être rassurée mais je ne le suis pas."
"je reprend ma course folle dans les couloirs blafards, marmonnant des insultes à l'égard de tous ces cons qui m'exaspèrent."
si tu veux changer les autres, c'est raté,
devant autant d'attaques, ils vont faire pareil,
par contre tu peux te changer, toi, ça sera deja pas mal