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Promenade dans la nouvelle Fès

Ce matin, nous esquiverons le petit-déjeuner à 40 drh de l'hôtel, qui n'a rien d'exceptionnel. Nous nous fions au guide qui nous emmène jusqu'à la crèmerie Skali. Le monsieur vêtu d'un veston "Carte Noire" m'apporte une belle carte en français. Nous commandons thés à la menthe et mehloui au miel (18 drh) qui s'avère être le meilleur que nous ayions mangé jusqu'ici. A côté de nous, un monsieur lit son journal en mangeant des oeufs brouillés à la viande.

Pourchassés par une guêpe qui a décidé de fureter autour de nos verres de thé plutôt que dans les traces de miel de nos assiettes - les guêpes seraient-elles particulièrement friandes de menthe ou allergiques au miel ? - nous levons le camp et hélons un taxi. Le passager déjà présent, comme à chaque fois, passe devant pour ne pas séparer notre "couple" et me laisser seule avec lui sur la banquette arrière. En route, je constate l'optimisation de l'espace à la marocaine :

fès, maroc

Nous prenons la direction de Fès El-Jdid, "la nouvelle Fès" qui désigne quand même un quartier vieux de 700 ans, et nous faisons déposer tout près de la place des Alaouites. C'est là que se trouve la palais royal, inaccessible au public, mais dont nous pouvons au moins admirer les portes en cuivre entourés de zelliges et de bois de cèdre sculpté.

fès, maroc

Sur le boulevard Boukhsissat, on trouve déjà les immeubles ornés de balcons en bois sombre, constructions caractéristiques des quartiers juifs au Maroc. Nous sommes dans le mellah, l'ancien quartier juif, et les seuls touristes, peinards, dans le coin.

D'une cabine téléphonique, j'appelle le consulat qui confirme qu'il a reçu l'accord de me délivrer un laissez-passer.

Dans les rues, je m'amuse des étrangetés marocaines : les incontournables plaques des dentistes, que nous traquons désormais, la vente de lessive, les sacs de laine de mouton et l'optimisation de l'espace de ce commerçant, qui utilise la façade de la banque voisine pour accrocher lustres et horloges :

fès, maroc

Une méchante envie de pisser nous prend et nous quittons ce quartier animé pour localiser deux cafés mentionnés sur notre guide. Nous jetons un oeil à la carte de l'un d'eux, le Mezzanine, un bar-lounge branché : 28 drh un thé à la menthe ! Jamais vu un prix aussi exorbitant ! Bon, ben, je vais attendre ... Nous pénétrons dans le Jnan Sbil, un joli jardin aperçu la veille. Youpi, il y a des toilettes !

Un homme nous emboîte le pas et entame la conversation; il s'appelle Abdoul, il est chanteur et nous laisse ses coordonnées au cas où nous reviendrions à Fès. Il se promène avec nous dans le jardin qui, autrefois irrigué, est désormais désseché mais toujours agréable. Les jeunes garçons et filles marocains s'y pressent et écoutent de la musique.

Il est temps de rentrer à l'hôtel récupérer nos valises pour continuer notre voyage. Aujourd'hui, nous allons à Meknès, où mon grand-père, qui y fit son service militaire en 1949, rêvait de retourner ...

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