Ce matin, après un petit déjeuner quelconque à l'hôtel Splendid, nous nous mettons en route pour une promenade dans la fameuse médina de Fès. Une véritable fourmillière, pire que la bulle Météor de la gare Saint-Lazare !
Le spectacle surgit sans cesse, à chaque coin de rue : des vendeurs de litchis beaux comme des bouquets de fleurs, des mules chargées, des hommes occupés à cuire du pain dans le four commun, des charrettes d'oignons ou d'oranges.
Derrière les vitres, des crêpes "mille-trous" et des pyramides de pâtisseries au miel assaillies de guêpes !
Sur un mur, en grosses lettres bleues s'étale un nom : MERCURIALE et dessous, une liste de fruits et légumes et leur prix. J'ajoute ainsi un nouveau mot à mon vocabulaire car la mercuriale c'est, entre autres, le cours officiel des denrées sur un marché public.
Il fait très chaud mais dans les venelles bordées de très hauts murs, la fraîcheur est étonnante.
Après deux bonnes heures à se promener, nous avons faim. Devant une porte, un groupe d'allemandes est stationné. J'engage la conversation avec l'une d'elles, originaire de Stuttgart. Elle parle arabe et congédie un des faux guides qui pullulent dans la médina, puis me conseille l'endroit qu'elle vient de quitter.
Le restaurant Asmae, caché dans un vieux riad, est clairement un restaurant à touristes, rempli de touristes, avec menu "spécial" à 100 drh, cependant l'endroit est magnifique, l'assortiment de 12 assiettes d'entrées, délicieux, et les plats aussi.
Après ce repas, Yo m'emmène dans le quartier des tanneurs, qu'on devine à l'odeur. Dans des cuves de pierre blanche, des hommes remuent des liquides colorées doù ils extirpent des peaux de mouton. Le mieux, pour vous rendre compte de l'ambiance, c'est encore un film, mais je ne résiste pas à l'envie de poster aussi cette photo que j'aime beaucoup :
Bien sûr, on n'échappe pas au type qui nous guide vers la terrasse en nous faisant traverser des magasins où, c'est indéniable, le cuir est d'une souplesse incroyable et décliné dans toutes les couleurs. La réputation du cuir de Fès n'est plus à faire et je me laisserai sans doute tenter lors d'un prochain voyage.
Au détour d'un escalier, j'aperçois l'atelier du couturier de babouches ...
Nous voici maintenant dans le souk aux tissus chatoyants puis nous visitons la médersa Bou Inania (10 drh) juste avant qu'elle ne ferme.
A la sortie, Yo discute avec le jeune guide qui nous a expliqué l'histoire du lieu pendant que je m'amuse de l'assiduité des chats postés sous les confectionneurs de saucisses :
Nous quittons la médina pour retrouver un petit taxi, passant à côté d'un immense marché aux fripes. Sur l'avenue, hésitant sur la direction à prendre, nous faisons rougir un groupe de jeunes filles en sollicitant leur aide.
La balade dans la médina, c'est passionnant mais aussi éreintant; assaillis de bruits, de couleurs, les sens en alerte, nous frayant un chemin dans la foule, c'est fourbus que nous nous écroulons sur nos lits pour une pause réparatrice.
PS : Boug' se plaignait d'un manque de photos ... Satisfaite, cette fois ? ;)
Commentaires
je peux le dire, oui tout à fait merci Fiso ; -) effectivement elle est très belle celle que tu aimes, et les images et tes mots autour c'est bonheur !