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Mission parfum

Ça m'a prise comme une envie de pisser, comme dirait l'autre. Il y a quelques semaines, une envie de parfum, sans doute initiée par ma nouvelle coupe courte qui réclame, par ailleurs, de mettre l'accent sur ma féminité. Les parfums et moi, c'est comme les sites de rencontre : des périodes on mais surtout des périodes off. Depuis des mois, je n'en portais plus, ou épisodiquement, sans passion.

Mon tout premier parfum, ça a été "Panthère" de Cartier. J'aimais son nom plus que son odeur. Puis un jour à Roissy, séduite par le sillage d'une très élégante brune, j'ai porté "L'air du temps" de Nina Ricci. Mais je n'étais pas une brune d'âge mûr.
La vingtaine toute fraîche, je suis tombée totalement dingue du parfum d'un de mes collègues, charmant de surcroît, et j'ai commencé à porter des parfums d'homme. C'était "Le 3ème homme de Caron" et si j'ai trouvé sa lavande trop fraiche pour moi, je le reconnais instantanément sur un homme et alors ... je lui saute au cou. J'affectionne les parfums Caron et ai offert autrefois le très bel "Anarchiste", aux notes boisées et musquées, à mon petit frère.

Anarchiste.jpg

En Irlande, j'ai porté "Angel", assez longtemps d'ailleurs, et puis j'en ai eu marre de le sentir sur tout le monde.
Ensuite j'ai eu une brève aventure avec l'Eau des Merveilles d'Hermès.
Avec l'âge, je suis devenue plus fidèle et j'ai acheté plusieurs flacons d'Amour de Kenzo. Et je suis revenue à mes amours masculines avec la Cologne de Mugler dont j'aimais la fraîcheur acidulée.J'ai navigué de l'un à l'autre au fil des humeurs.

Mon amie Esperanza avait suggéré le musc pour rappeler aux hommes qui verraient ma nuque courte que je suis une femme. J'ai ainsi testé "Musc" de Narciso Rodriguez mais n'ai pas été convaincue. J'ai donc profité de mes dernières vacances pour me donner une nouvelle mission : me trouver un parfum, et si possible LE parfum. Pour m'aider, j'ai fait plusieurs tests sur internet qui tous ont amené à la même famille : les orientaux ambrés, et une liste impressionnante de parfums correspondants. Munie de celle-ci, j'allais donc hanter les Marionnaud, Séphora et autres temples olfactifs pour parfumer chaque jour ma peau jusqu'à ce que j'aie un coup de coeur.

A Barcelone, j'ai profité des temps morts dans le duty-free pour sentir Poison de Dior (et toute la symphonie des Poison) et Opium d'YSL : trop forts pour moi.

A Saint-Lazare, j'ai essayé Ange ou Démon de Givenchy, au nom si séduisant qui m'allait déjà comme un gant : beaucoup trop sucré. Loverdose de Diesel: il porte bien son nom, en ce qui me concerne.

Sur le départ pour mon weekend pascal, je me suis arrêtée dans une parfumerie où craignant une mauvaise surprise de Tocade de Rochas, j'ai laissé la vendeuse me parfumer de Coco Noir de Chanel. La garce m'a littéralement arrosée de parfum, me faisant voyager dans un halo beaucoup trop capiteux et surtout la honte d'empester mes voisins. Si j'avais pu voyager sur le toit du train, je l'aurais fait.
Cette expérience m'a confirmé que vraiment, je n'accroche pas avec les parfums Chanel et Dior. En revanche, j'ai été séduite par le doux Tocade sur mon poignet gauche.   

Mardi, j'ai déposé au creux de mon décolleté, sur les poignets et derrière mes oreilles le sublime Ambre Sultan de Serge Lutens, que j'avais déjà approché. Le genre de fragrance androgyne dont je rêve, chaude et totalement addictive. J'ai passé le reste de la journée à flairer mes poignets.

Le lendemain, sans complexes, j'ai attaqué les parfums rares (et chers). Au Printemps Haussmann, je suis allée me perdre dans les corners exclusifs et la vendeuse m'a parfumée de L'Eau d'Ambre Extrême

d'Artisan Parfumeur. Vanillé, c'est le plus doux et classique des 3.

Au comptoir de la maison Francis Kurkdjian, en petite joueuse j'ai laissé la vendeuse asperger une mouillette de papier de l'eau de parfum Absolue pour le soir, fragrance convoitée autant que crainte, dont j'avais lu qu'elle "sentait le cul". A défaut d'animalité, je lui ai surtout trouvé une forte odeur de sainteté avec l'encens, surprenant et mystérieux. Il faudra que je le laisse s'épanouir sur ma peau, pour vérifier s'il y est aussi présent. J'aime ce parfum mais je crains d'incomoder mon entourage.

Habanita.jpgElle a aussi vaporisé la cologne d'Absolue, beaucoup plus doux et rond, qui me rappelle tout à fait les notes cuirées d'Habanita de Molinard, le parfum de Mamie Coco, dont je possède un flacon.

Derrière un bloc noir se cachait une charmante blonde aux cheveux courts qui m'a fait une présentation passionnante des parfums Serge Lutens. Je me souviens de Gi profitant d'une visite parisienne pour aller se perdre dans sa maison, au jardin du Palais Royal. Enfin j'allais pouvoir flairer Muscs de Koublai Khan, parfum inspiré de ce tyran raffiné. "C'est un parfum animal, vous sentez la civette ?". Oh oui, je la sens !
Elle m'aiguille aussi vers un autre parfum qui pourrait satisfaire mon désir d'ambre : Chergui, du nom de ce vent chaud marocain, une sublime liqueur d'un rouge grenat, plus sucré au prime abord. Je repars avec un échantillon pour le tester in vivo.

Enfin, je pénètre dans le corner Hermès car il est un parfum qu'on ne trouve pas dans les parfumeries classiques : Ambre Narguilé, lui aussi sur la liste des parfums à tester. Elle en vaporise un lien de coton qu'elle noue autour de mon poignet. Fruité, la cannelle y est très présente et je le raye illico presto de mes rêves; pas question d'léoigner de moi ma Boug' qui déteste la cannelle. Elle me conseille aussi d'essayer le récent Ambre des Merveilles. Et puis, au fil des heures, le piquant de la cannelle d'Ambre Narguilé s'estompe et laisse la place à une odeur suave et douce. Ambre Narguilé est un parfum féminin mais aussi surprenant, dans un autre registre, que l'est Ambre Sultan. Il faudra que je l'essaie sur ma peau.

Une amie doit me faire profiter d'une visite à la boutique Guerlain pour tester Instant Magic et Cuir Béluga, dont je crains la vanille, et aussi deux parfums masculins : Arsène Lupin Dandy et Arsène Lupin Voyou. Je n'ai pas l'odorat très perspicace, semble-t-il, mais je m'amuse bien de ces explorations sensorielles. Le site Olfathèque détaille avec simplicité et précision les familles olfactives et matières premières en notes de tête, coeur et fond de quantité de parfums, actuels et disparus. Et son moteur de recherche avancée permet de rechercher, par exemple, les parfums d'une marque donnée contenant une matière première donnée.

Et vous, vous portez quoi ?

Commentaires

  • My name is Grenouille, Fiso Grenouille (ben la soeur à Jean-Baptiste tiens)
    Sinon dernièrement j'ai essayé "Tête de Mouton ", impression mitigée :-)
    Plus sérieusement Madame m'a fait essayer un parfum à base de trèfle (c'est mon côté prairie), et franchement c'est doux et agréable.

  • Je porte quoi , moi ? Eh ben , un caleçon ..... imprégné de VETIVER de Guerlain .

  • Zoum'
    Et tu fumes quoi ? C'est pas du trèfle, on dirait ....
    Patton,
    Je savais qu'on allait me la faire celle là, mais je ne m'attendais pas à toi Patton !

  • Je suis fidèle à Lutens depuis des années (pour ne pas dire décennies...). Après avoir aimé "Fleur d'Oranger" et "Encens & Lavande" dans mon jeune temps, j'ai longtemps porté "Douce Amère". Depuis quelques temps, c'est "Louve". Mais surtout, celui dont je ne me lasse pas - du moins pas encore - et qui me suit partout, c'est "Mandorlo di Sicilia" d'Acqua di Parma. Il ne me parait pas avoir de sexe et surtout, il ne ressemble en rien à ces parfums Dior, Chanel, Lancôme and Co, qui sentent tous pareil et ont de furieux relents d'aéroports ! Ceci étant dit, vu que tu n'as jamais mentionné que je sentais bon, ça ne te donnera pas de nouvelles pistes de recherche ;)

  • J'aime bien le parfum Prada qui sent l'iris
    Voyage d'Hermès Frais et piquant
    Chanel 5 pour copier Marilyn
    L'air du temps. Si raffiné

    Bonne journée parfumée ... Le meilleur pour moi c'est l'odeur des lilas , au printemps....
    Bientôt quoi , les lilas bourgeonnent .

  • LNB,
    Je proteste avec véhémence ! Tu sens très bon, une odeur légèrement poudrée et unique, en effet, comme toi, et je te l'ai déjà dit.
    Vic,
    Ouh, toi tu es une piquante brune ou je ne m'y connais pas ...;-)
    La seule maison classique que j'aime, c'est Hermès. Eau des merveilles, miam !
    Voyage, tout un programme, j'en ai un échantillon.
    Ta conclusion est à ton image, j'ai l'impression : délicate et douce .... Car j'aime aussi l'odeur du lilas qui me rappelle mon enfance à Châteaudun et les lourdes grappes blanches et mauves qui me saluaient quand je partais à l'école. Je suis aussi dingue du parfum du gardénia (et une très belle chanson pleine de nostalgie « Un gardenia para ti » et de la saveur douce de l'ylang ylang, découverte à La Réunion.
    Une bise Vic, je change d'employeur et je garde toujours l'espoir d'un café avec toi :-)

  • Et le chèvrefeuille , qui parfume les haies , les jardins , ennivrant ?

    Je vais essayer eau des merveilles , Hermès produit des parfums assez subtils en effet .

    Tu vas rester sur Paris ? Alors oui on se verra . bises .

  • Alors quand on est une rousse, on a tendance à faire virer les parfums (personne ne reconnait Angel sur moi). Je précise : quand je dis faire virer, ça ne veut pas forcement dire que ça tourne à l'odeur affreuse (genre bombe olfactive à base de sulfure) mais on dénature sévèrement l'odeur originelle. Il faut donc un parfum avec une base chimique solide et des essences très pures, en gros ça coute cher puisque qu'on vise la famille des fleuris aldéhydés de qualité...

    Bref, je l'ai trouvé, je ne le lâche plus : n°5 de Chanel (ça tombe bien une très bonne amie travaille pour eux, donc je le touche à un prix qui ne me vide pas complètement le porte monnaie).

    Dans la même famille :

    Joy de Patou ( miam)

    Arpège, de Lanvin

    Madame Rochas

    L’Interdit, de Givenchy

    Rive gauche, d’ Yves Saint-Laurent (très miam)

    Calandre, de Paco Rabanne

    Ferre de Ferre

    Maîtresse, d’Agent Provocateur (ce nom te fait envie, hein ??)

    Eternity, de Calvin Klein

    Very Irrésistible, de Givenchy

  • Vic,
    Le chèvrefeuille aussi. Mais là tout de suite, ma mémoire olfactive me fait défaut (n'oublies pas que tu parles à une citadine, quand même ;))
    Oui je reste sur Paris, en tout cas c'est mon port d'attache. A bientôt alors ?
    Trotinette,
    Toi tu me connais bien ... ;)
    Comme je te l'ai dit hier soir, je ne connais aucun des parfums que tu cites. Il faut dire que je suis de la famille des orientaux, moi madame, pas celle des fleuris :p

  • Et bah c'est un vraiment très bon post.
    C'est pas réellement la première fois que je viens lire ton site à toi: en tout cas cette fois, je suis obligée de laisser un mot.
    Tu as d'autres trucs à me préconiser à ce sujet (peut-être un autre billet) ?

    En tout cas encore bravo !!

  • Quelle aventure : -) J'ai un souvenir inoubliable de ma première rencontre avec Gi et cet endroit Lutens et tous les petits cahiers qu'elle a gracieusement offerts, parfois je fais un essai mais je suis fidèle et accro depuis des années à Kenzo Jungle Éléphant (fut un temps Tigre existait aussi mais il a disparu) quelle angoisse si mon Éléphant disparaissait. Bon donc je vais encore pouvoir te sentir dans le cou ? (au fait j'aime la cannelle mais c'est peut être une autre ; -) )

  • Sont de plus en plus crédibles, ces robots spammeurs ...
    Boug',
    Et il te va bien !
    Me serais-je trompée ? J'étais sûre que tu n'aimais pas la cannelle dans la cuisine ?
    (Le chèvre, ça je sais ... Je suis originale, certes, mais pas de risque que je me parfume à la biquette)

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