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Shopping

  • Le shopping en Thaïlande

    Sur les conseils d’Esperanza, j’avais mis dans ma valise une sélection de mes vêtements fétiches, pour les faire reproduire par les très réputés tailleurs thaïlandais. Ils sont pléthore sur Sukhumvit Road, mais inégaux en qualité.

    Rob m’a emmenée chez Max Tino, au 1er étage de Pantip Plaza. Il demandait une trentaine d’euros pour reproduire le pantalon Celio en coton de mon frère, c’est son prix en France, j’ai laissé tomber. Maurice l’Alsacien va chez Raja’s Fashion, un tailleur qui figure dans tous les guides, très réputé … mais pour hommes. On y patiente devant une bière offerte par la maison, en attendant de faire son choix parmi un bel échantillon de tissus, pour des chemises et costumes sur mesure. Mais pas de pantalons en coton. J'ai bu ma bière et j'ai tourné les talons.

    Le monsieur au turban, très serviable, me glisse la carte d'une adresse pour dames, Queen, où des rouleaux de magnifique soie thaïlandaise, dans toutes les couleurs que vous pourriez imaginer, sont exposés. Mais là aussi, le prix demandé pour reproduire  le pantalon en coton Celio de mon frère est trop cher : 60€ ! Je suppose que je n’ai pas vraiment la notion des prix des vêtements sur mesure.

    Finalement, je suis repartie bredouille avec tous mes vêtements. Je n’ai pas été plus chanceuse avec le prêt à porter car je n’ai pas du tout la morphologie asiatique. Du coup, impossible de fermer un seul des jolis chemisiers que j’ai essayés. Le sur-mesure aurait été parfait, mais je m’y suis prise trop tard.

    La seule chose que j’ai réussi à faire, et pas des moindres, c’est de faire réparer une robe qui fait partie du patrimoine familial et qui m’est plus particulièrement chère. Ma mère l’a achetée à Nouméa, ma ville natale, il y a plus ou moins 40 ans. J’en ai hérité il y a quelques années et elle me va parfaitement. La veille de mon départ, j’ai dégoté une machine à coudre dans la rue, devant une échoppe de Sukhimvit 95 : 60 Baht soit … 1€42 et j’ai porté ma jolie robe pour ma dernière soirée.

    Note à moi-même : la prochaine fois, je fais la tournée des tailleurs et commande mes vêtements dès l'arrivée à Bangkok et je les récupère juste avant le départ. J’ai trouvé d’autres adresses que je me note pour la prochaine fois :

    Dans "mon" quartier, Nun.

    Sur Sukhumvit, Needle King Tailor & St Marco

  • Zob or no zob in the job ?

    nikoleta.jpgCoucou la revoilou !
    Non, je n'ai pas déserté ce blog à cause d'un coup de blues automnal, ni parce que j'ai rencontré l'amour (hélas).
    Depuis 6 mois que j'ai changé d'employeur, je n'ai pas eu le temps de relater mon unique déplacement (mazette, que ça fait du bien de passer toutes ses soirées à Paris !) ni les nombreux gueuletons parisiens que j'ai pu m'offrir avec mes amis retrouvés. Et si j'avais dû vous parler boulot, ç'aurait surtout été pour me plaindre, ce que je vous ai sciemment épargné.
    N'empêche, ces 6 mois chez mon nouvel employeur ont été l'occasion d'ouvrir grands mes yeux et mes oreilles, et de mettre en application les préceptes de la communication non violente, et de la communication tout court. Je vous raconterai cela bientôt, quand j'aurai pris le téléski pour une nouveau tour de piste.

    Jeudi soir, j'ai pris l'avion pour Toulouse, où je devais donner une formation le lendemain. Les 5 participantes avaient exigé de commencer la formation à 8h pour finir tôt, une partie d'entre elles venant d'Aix en Provence. La chef de ce projet de mon client m'accompagnait sur cette dernière session. Je la connais bien, nous travaillons ensemble depuis juin dernier.
    Nous atterrissons à Tououse vers 20h. Il nous faut traverser Toulouse pour rejoindre l'hôtel. Épuisée, je me suis endormie dans l'avion et n'ai qu'une envie : expédier le dîner et me coucher. Je demande à notre taxi s'il y a des restaurants sympas autour de l'hôtel. "Ah oui, vous avez tous les restaurants autour de l'hôtel" répond-elle. Mais encore ? "La Pataterie, la Boucherie, le wok, une crêperie, Hippopotamus ...". Je grimace; c'est pas ce soir que je vais me faire un bon restaurant toulousain. Sur le parking, les provinciales nous attendent. Je vous laisse imaginer les retrouvailles entre le siège parisien et les filiales régionales : ça piaille, ça glousse. Pour elles, mères de famille, c'est visiblement LA sortie de la semaine. Comble de malchance, je peux m'assoir sur la perspective de réussir à dégoter un canard dans cet éventail de chaînes de restauration, il y a une végétarienne dans le groupe. Exit donc la Boucherie. Nous atterrissons dans une crêperie peu avant 21h . Venir à Toulouse pour bouffer une crêpe ... me voilà de mauvaise humeur, et celle-ci s'accentue quand je découvre sur la carte qu'ici, la crêpe "savoyarde" se fait au roquefort ... (sic).
    Bon allez Fiso, tu avales ta crêpe et au pieu. A 23h, voyant mes convives lancée dans des discussions interminables, j'esquisse un "Je vais vous laisser, je suis crevée". Elles me retiennent d'un "On va y aller aussi" et comme je suis polie, il est 23h45 quand je me couche. Avoir la tête dans le cul pour une soirée aussi médiocre, ça fait mal au cul (excuse my french).
    Le lendemain, la chef de projets et moi sommes les seules en salle de formation à 8h. Ces dames se pointent tranquillement à 8h30. Je l'ai un peu mauvaise, d'autant plus que la formation, habituellement sur 2 jours, va devoir être menée au pas de course. Dans la matinée, je suis obligée de recadrer la chef de projet qui me court-circuite et explique en aparté le fonctionnement du logiciel. Vers 12h30, au moment de partir déjeuner, je préviens le groupe : "Nous avons encore pas mal de choses à voir, il faudrait déjeuner en 1 heure maximum". Je parviens à les presser pendant le déjeuner pour que nous soyons de retour à 13h30 sauf que 2 ou 3 moineaux s'échappent pour fumer une clope. La formation reprend donc à 14h.

    Dans l'après-midi, je coupe court aux débats internes et remet gentiment en place celles qui, n'écoutant pas, ont le malheur de me poser une question sur quelque chose que je viens d'expliquer. Chez mon nouvel employeur, les formations sont essentiellement des formations de groupe (de femmes, de surcroît) et je dois pratiquer la gestion de groupe, ce que je n'ai pas eu à faire jusqu'ici. C'est épuisant, d'autant plus que les directions financières qui imposent mon logiciel à leurs équipes ne communiquent pas en amont et que c'est moi, la formatrice, qui me prend en frontal les questions sur l'organisation interne et la mise en place de nouvelles procédures. Je dois prendre en charge, que je le veuille ou pas, une partie de la conduite du changement qui leur incombe.
    A 16h30, la formation se termine. Ces dames regardent leur montre depuis 45 minutes, je leur rappelle donc gentiment que leurs divers retards dans la journée nous ont fait perdre 1 heure. Et puis, je peux bien l'avouer, je suis assez mécontente que par souci d'économies, mon client ait réservé un vol Easyjet à 19h50, ce qui va me faire atterrir à Orly à 21h10. "Oh ça va, on va être rentrées pour 22h" a répondu la chef de projets quand je lui ai fait remarquer qu'on allait rentrer tard. "Ça va peut-être pour toi, mais moi, j'avais quelque chose de prévu ce vendredi soir et ma soirée est foutue", lui ai-je mis dans les dents.

    L'autre attraction du coin, c'est le sex shop qui se trouve à quelques mètres de leur bureau. "J'irais bien y faire un tour", dit la chef de projets. Cette alternative à un poireautage de 2 heures à l'aéroport me redonne un peu le sourire. J'entre dans le sex shop et la vendeuse propose de nous faire visiter la boutique. Je fais comme si je ne connaissais rien, bien entendu. Nous commençons par le rayon lingerie où à ma grande surprise, ma cliente se lâche et achète une nuisette. Il faut dire que les nuisettes des marques LivCo et Obsessive sont très raffinées et à un prix tout à fait abordable (+/- 40€). Les bas de la marque Chérir me tapent dans l'oeil. Notre hôtesse nous escorte à travers les rayons : "anal", "hommes", "SM" avec de jolis martinets à plumes qui donnent des envies de fessées, enfin les huiles et crèmes massantes qui mettent le feu au cul, y'a pas d'autre mot. Je lorgne le raffinement des menottes et opte pour une nuisette, des bas et un cadeau pour les copines, des zizibons.

    Un ancien collègue m'appelle, je lui réponds, en me marrant d'imaginer sa tête, que je suis dans un sex shop à Toulouse avec une de mes clientes. "C'est dommage que vous ne restiez pas ce weekend, dit la patronne du lieu, il y a une soirée filles ce soir". A la caisse, je rigole : "Être situé boulevard du Libre Échange, pour un sex shop, ça ne s'invente pas !"

    Si ça vous intéresse, je fais un peu de pub à la boutique Easy Love de Toulouse car elles sont vraiment sympas.

  • Mission parfum

    Ça m'a prise comme une envie de pisser, comme dirait l'autre. Il y a quelques semaines, une envie de parfum, sans doute initiée par ma nouvelle coupe courte qui réclame, par ailleurs, de mettre l'accent sur ma féminité. Les parfums et moi, c'est comme les sites de rencontre : des périodes on mais surtout des périodes off. Depuis des mois, je n'en portais plus, ou épisodiquement, sans passion.

    Mon tout premier parfum, ça a été "Panthère" de Cartier. J'aimais son nom plus que son odeur. Puis un jour à Roissy, séduite par le sillage d'une très élégante brune, j'ai porté "L'air du temps" de Nina Ricci. Mais je n'étais pas une brune d'âge mûr.
    La vingtaine toute fraîche, je suis tombée totalement dingue du parfum d'un de mes collègues, charmant de surcroît, et j'ai commencé à porter des parfums d'homme. C'était "Le 3ème homme de Caron" et si j'ai trouvé sa lavande trop fraiche pour moi, je le reconnais instantanément sur un homme et alors ... je lui saute au cou. J'affectionne les parfums Caron et ai offert autrefois le très bel "Anarchiste", aux notes boisées et musquées, à mon petit frère.

    Anarchiste.jpg

    En Irlande, j'ai porté "Angel", assez longtemps d'ailleurs, et puis j'en ai eu marre de le sentir sur tout le monde.
    Ensuite j'ai eu une brève aventure avec l'Eau des Merveilles d'Hermès.
    Avec l'âge, je suis devenue plus fidèle et j'ai acheté plusieurs flacons d'Amour de Kenzo. Et je suis revenue à mes amours masculines avec la Cologne de Mugler dont j'aimais la fraîcheur acidulée.J'ai navigué de l'un à l'autre au fil des humeurs.

    Mon amie Esperanza avait suggéré le musc pour rappeler aux hommes qui verraient ma nuque courte que je suis une femme. J'ai ainsi testé "Musc" de Narciso Rodriguez mais n'ai pas été convaincue. J'ai donc profité de mes dernières vacances pour me donner une nouvelle mission : me trouver un parfum, et si possible LE parfum. Pour m'aider, j'ai fait plusieurs tests sur internet qui tous ont amené à la même famille : les orientaux ambrés, et une liste impressionnante de parfums correspondants. Munie de celle-ci, j'allais donc hanter les Marionnaud, Séphora et autres temples olfactifs pour parfumer chaque jour ma peau jusqu'à ce que j'aie un coup de coeur.

    A Barcelone, j'ai profité des temps morts dans le duty-free pour sentir Poison de Dior (et toute la symphonie des Poison) et Opium d'YSL : trop forts pour moi.

    A Saint-Lazare, j'ai essayé Ange ou Démon de Givenchy, au nom si séduisant qui m'allait déjà comme un gant : beaucoup trop sucré. Loverdose de Diesel: il porte bien son nom, en ce qui me concerne.

    Sur le départ pour mon weekend pascal, je me suis arrêtée dans une parfumerie où craignant une mauvaise surprise de Tocade de Rochas, j'ai laissé la vendeuse me parfumer de Coco Noir de Chanel. La garce m'a littéralement arrosée de parfum, me faisant voyager dans un halo beaucoup trop capiteux et surtout la honte d'empester mes voisins. Si j'avais pu voyager sur le toit du train, je l'aurais fait.
    Cette expérience m'a confirmé que vraiment, je n'accroche pas avec les parfums Chanel et Dior. En revanche, j'ai été séduite par le doux Tocade sur mon poignet gauche.   

    Mardi, j'ai déposé au creux de mon décolleté, sur les poignets et derrière mes oreilles le sublime Ambre Sultan de Serge Lutens, que j'avais déjà approché. Le genre de fragrance androgyne dont je rêve, chaude et totalement addictive. J'ai passé le reste de la journée à flairer mes poignets.

    Le lendemain, sans complexes, j'ai attaqué les parfums rares (et chers). Au Printemps Haussmann, je suis allée me perdre dans les corners exclusifs et la vendeuse m'a parfumée de L'Eau d'Ambre Extrême

    d'Artisan Parfumeur. Vanillé, c'est le plus doux et classique des 3.

    Au comptoir de la maison Francis Kurkdjian, en petite joueuse j'ai laissé la vendeuse asperger une mouillette de papier de l'eau de parfum Absolue pour le soir, fragrance convoitée autant que crainte, dont j'avais lu qu'elle "sentait le cul". A défaut d'animalité, je lui ai surtout trouvé une forte odeur de sainteté avec l'encens, surprenant et mystérieux. Il faudra que je le laisse s'épanouir sur ma peau, pour vérifier s'il y est aussi présent. J'aime ce parfum mais je crains d'incomoder mon entourage.

    Habanita.jpgElle a aussi vaporisé la cologne d'Absolue, beaucoup plus doux et rond, qui me rappelle tout à fait les notes cuirées d'Habanita de Molinard, le parfum de Mamie Coco, dont je possède un flacon.

    Derrière un bloc noir se cachait une charmante blonde aux cheveux courts qui m'a fait une présentation passionnante des parfums Serge Lutens. Je me souviens de Gi profitant d'une visite parisienne pour aller se perdre dans sa maison, au jardin du Palais Royal. Enfin j'allais pouvoir flairer Muscs de Koublai Khan, parfum inspiré de ce tyran raffiné. "C'est un parfum animal, vous sentez la civette ?". Oh oui, je la sens !
    Elle m'aiguille aussi vers un autre parfum qui pourrait satisfaire mon désir d'ambre : Chergui, du nom de ce vent chaud marocain, une sublime liqueur d'un rouge grenat, plus sucré au prime abord. Je repars avec un échantillon pour le tester in vivo.

    Enfin, je pénètre dans le corner Hermès car il est un parfum qu'on ne trouve pas dans les parfumeries classiques : Ambre Narguilé, lui aussi sur la liste des parfums à tester. Elle en vaporise un lien de coton qu'elle noue autour de mon poignet. Fruité, la cannelle y est très présente et je le raye illico presto de mes rêves; pas question d'léoigner de moi ma Boug' qui déteste la cannelle. Elle me conseille aussi d'essayer le récent Ambre des Merveilles. Et puis, au fil des heures, le piquant de la cannelle d'Ambre Narguilé s'estompe et laisse la place à une odeur suave et douce. Ambre Narguilé est un parfum féminin mais aussi surprenant, dans un autre registre, que l'est Ambre Sultan. Il faudra que je l'essaie sur ma peau.

    Une amie doit me faire profiter d'une visite à la boutique Guerlain pour tester Instant Magic et Cuir Béluga, dont je crains la vanille, et aussi deux parfums masculins : Arsène Lupin Dandy et Arsène Lupin Voyou. Je n'ai pas l'odorat très perspicace, semble-t-il, mais je m'amuse bien de ces explorations sensorielles. Le site Olfathèque détaille avec simplicité et précision les familles olfactives et matières premières en notes de tête, coeur et fond de quantité de parfums, actuels et disparus. Et son moteur de recherche avancée permet de rechercher, par exemple, les parfums d'une marque donnée contenant une matière première donnée.

    Et vous, vous portez quoi ?