Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

voyages - Page 3

  • Braderie de Lille

    Vendredi soir, je me déconnecte de ma semaine difficile en montant dans le train direction Lille pour la Braderie, que je n'ai jamais faite. Tonton Dan me récupère sur le quai de la gare et je dors chez eux à Lys-lez-Lannoy. A l'arrivée, on boit une petite mousse, un accueil comme je les aime, et comme je suis claquée, je vais me coucher à 23h00. Le lendemain, quelques tranches de cramique dans le ventre, on part en Belgique acheter des Léonidas (que des blancs pour la petite dernière, que des noirs pour moi) et on passe chez Auchan, à côté du collège Gambetta où j'ai passé 6 mois, il y a bien des années. Au rayon fromages, je prends un Vieux-Lille, un Maroilles pour faire une bonne tarte, des fromages hollandais pour Esteban et des charcuteries du coin comme le Postlevetch ??? et du pâté aux endives. Ensuite, je retrouve ma copine Sophie (moitié ch'timi comme moi) à la gare de Lille Flandres. C'est marrant de se retrouver ici alors qu'on vit toutes les 2 à Paris. On s'enfonce dans la foule autour du quartier du vieux Lille, le beau temps est de la partie (c'était pas gagné). Sur la grand-place, le beffroi ne joue pas "le p'tit Quinquin" mais y'a des gars déjà gris qui chante des chansons à boire. Première urgence : trouver une brasserie pour se faire des moules-frites, passage obligé de tout bradeux qui se respecte. Après avoir vidé une chopine, on déambule dans les rues. C'est vraiment sympa comme ambiance et il y a des affaires à tous les coins de rue. J'aime bien ces gens du Nord et cet accent que beaucoup trouvent laid, les friteries à tous les coins de rue, la belle architecture lilloise. Vers 17h, on en a plein les pattes et à la terrasse d'un café, je commence à papoter, comme d'habitude, avec mes voisins de table qui sont venus en bus de Metz. Je leur explique ce que sont les moules au Maroilles, on parle de leur région, ils me conseillent le marché de Noël de Metz qui est un des plus beaux. Bonne idée, ça tombe bien, j'ai un oncle ch'ti super sympa exilé à Metz, je vais me programmer une virée là-bas courant décembre. Comme ça, je pourrai peut-être visiter Nancy et la place Stanislas toute neuve. Je connais bien Strasbourg because enfance en Allemagne mais pas Metz et Nancy; à moi les petits cochons en pain d'épice !

    Samedi soir, je prends le TER pour aller rejoindre l'autre moitié de la famille dans les Flandres. Bob me sert mon whisky-coca comme d'hab, on mange et on va guincher au Manoir, la boîte du coin. Ce soir, je rentrerai à la capitale bien requinquée, j'en ai besoin avec la semaine qui m'attend : inauguration du bâtiment, séminaires, salons, conventions etc.

  • 2 ou 3 trucs sur les Turcs

    Toujours dans le chapitre Turquie, des remarques ou enseignements (en vrac) tirés de mon séjour :

    • Les appels à la prière, 5 en tout, ont lieu au lever et au coucher du soleil (ce sont les 2 prières les plus importantes) puis à 13h, 17h et 20h.

    Le muezzin en chair et en os a été remplacé par des enregistrements audio (grillé le petit bip de fin de bande)

    • Les questions que j'ai posées (et ce qu'on m'a répondu) :

    - pourquoi l'essence est-elle si chère ? (plus chère qu'en France)

    => parce qu'elle est taxée à 80 % 

    - quels rapports la Turquie entretien-elle avec ses voisins arabes (Irak, Syrie) ?

    => de mauvais rapports, les Turcs n'étant pas considérés par ces pays comme de vrais musulmans.

    - pourquoi y-a-t-il autant de Turcs en Allemagne ?

    => l'amitié germano-turque a commencé avec la première guerre mondiale car l'empire ottoman s'est rallié à l'Allemagne. Après la seconde guerre mondiale, les 2 pays signent un accord sur ke recrutement de main d'oeuvre. A l'initiative de la Turquie, cet accord devait permettre d'accompagner la forte croissance économique de l'Allemagne et de donner une qualification aux travailleurs Turcs et une aide financière à leurs familles restées en Turquie.

    - que pensent les Turcs des Français ?

    => Ils nous aiment beaucoup, apprécient notre respect de leur pays et de leur culture et notre intérêt pour l'histoire.

    • Les premiers Turcs étaient animistes et furent convertis à l'Islam lorsqu'ils perdirent la guerre contre les Arabes. Les seuls Turcs fidèles aux origines seraient les "Alévis" qui, après avoir été la cible de plusieurs attentats, sont toujours victimes de fortes discriminations (dixit Osman, homme charmant rencontré en Cappadoce)
    • Atatürk (père des Turcs) fit abolire le sultanat, puis le khalifat. Il fit aussi interdire la polygamie et donna le droit de vote aux femmes Turques en 1934, soit 10 ans avant les Françaises. Il rendit l'école obligatoire et fit remplacer l'alphabet arabe par l'alphabet latin. Il est toujours le héros du pays et on rencontre son portrait dans de nombreux endroits en Turquie (bel homme, par ailleurs).

    Sabiha Gökcen, fille adoptive d'Ataturk, fut la première femme pilote d'avion dans le monde. La Turquie fut aussi le premier pays au monde à nommer une femme au poste de Juge de la Cour suprême.

    • Le port du voile est interdit dans les administrations et les écoles publiques, ce qui fait l'objet de fréquentes manifestations de la part des religieux les plus ultras.

    Il y a 2 choses que j'ai vraiment appréciées en Turquie : le thé à la pomme (à goûter avant de resucrer sous peine de boire du sirop) et les chats qui se baladent partout. Mais pourquoi sont-ils aussi chétifs, ces pauvres matous ?

    Le football passionne les Turcs. La plupart des hommes nous ont abordé en nous parlant de la coupe du Monde, du coup de boule de Zizou ou de leur attachement à Ribéry (qui a joué à Galatasaray).

    Quand on a goûté aux kebaps là-bas, on ne peut plus manger les sandwichs fourrés de frites et de sauce dégueulasse qu'on nous sert en France. Il ne me reste plus qu'à arpenter le quartier turc parisien (10ème) pour dégoter un beyti kebap. Si vous voulez perdre quelques kilos (n'est-ce pas Arno), la nourriture, très saine, est idéale à condition de zapper les desserts au sirop et de ne pas s'imbiber de raki.  

    Les Turcs sont très curieux envers les touristes et adorent discuter, de préférence autour d'une tasse de thé. Les enfants et les vieilles m'adressaient des coups d'oeil malicieux. Je me souviens d'une adorable petite fille toute de rose vêtue et me rappelant Karima il y a quelques années, qui me tournait autour sur le ferry en me faisant des sourires et des signes de la main. En revanche, contacts quais inexistants avec les femmes. Tous les métiers au contact de la clientèle sont exercés par les hommes (restaurants, hôtels, cafés etc.)

    Les Turcs et l'immigration ? A part pour le tourisme, les Turcs ne semblent pas très accueillants envers les étrangers. Regards appuyés, limite gênants, femmes qui rient et se poussent du coude en voyant un Noir , je n'ai pas vu de communautés visiblement étrangères (comme les Indiens, Chinois ou Africains). Il paraît qu'il est très difficile d'obtenir la résidence en Turquie. Pour intégrer la communauté européenne, va falloir faire un petit effort !

  • Istanbul - Aéroport Sabiha Gokcen

    Quelle galère cet aéroport ! Situé à 50 km d'istanbul, il est très mal desservi.

    C'est pourtant là que nous avons atterri avec la compagnie Corendon (1 heure de retard à l'aller, 4 heures au retour).

    L'office du tourisme nous a indiqué 1h à 1h30 de trajet, nous avions heureusement vu large car ça nous a pris 3 heures pour y arriver. Les navettes à partir des hôtels chargent 20 € et les taxis 25 €, nous ça ne nous a coûté que 5 € mais quel périple.

    Ferry d'Eminonu à Haydarpasa, puis train jusqu'à Pendik, puis bus jusqu'à 1,5 km de l'aéroport puis taxi. On a ensuite appris qu'il y avait des bus Havas qui partaient toutes les heures de la station de métro Levent ainsi que du bureau Turkish Airlines à Taksim (6 €). Ce sera pour la prochaine fois mais j'essaierai d'atterir à Ataturk, c'est beaucoup plus simple.

  • Mes bonnes adresses en Turquie

    A Istanbul

    Hotel & pension Side

    Auberges de jeunesse : Big Apple / Orient / Istanbul Hostel à Sultanahmet

    Restaurant Sabahattin

    Mimar Mehmet Aga Caddesi, Sultanahmet

    Pastanesi Irem

    Mollafenari Mah. Vezirhan Caddesi No. 18, Cemberlitas

    Doy-Doy Restaurant

    Crêperie Cennet (Gözleme - Manti)

    Divanyolu Caddesi No.90, Cemberlitas

    A Avanos (Cappadoce)

    Pension Kirkit

    Restaurant Dayinin Yeri

    Restaurant Bizim Ev

    Orta Mah. Baklaci Sokak No.1

    Poterie Chez Galip

    Sur la côte lycienne (Patara et Marmaris)

    Pension Akay à Patara

    Sultan Apart à Marmaris

    I. Kamil Oner Caddesi Hatiprimi Mah. 204 Sk No. 2 (tél. 0252 417 7075)

    Restaurant Kervan à Marmaris

    K. Evren Bulvari Turban Kavsagi Siteler

    Compagnies de bus

    Ulusoy

    Varan

  • Turquie - Istanbul

    Le bus nous largue à la place Taksim, d'où nous prenons un "taksi" pour rejoindre notre cher quartier de Sultanahmet. Nous avons décidé d'essayer une autre pension que le Turkmen au confort bien sommaire. Je négocie une chambre à la pension Side, merveilleusement située à 2 pas du café Mesale. Rien à voir avec la Turkmen, propreté impeccable, décoration réussie, thé gratuit. Nous montons nous détendre sur la magnifique terrasse d'où on aperçoit la mer et les minarets de la mosquée Bleue.

    Le lendemain matin, petit-déj' sur ladite terrasse avant de prendre le tram jusqu'à Eminonu. Nous allons enfin faire cette fameuse croisière sur le Bosphore qui prévoit des arrêts sur les rives européennes et asiatiques du fleuve. Nous longeons la rive européenne et passons devant le palais de Dolmabahçe où mourut Ataturk. Premier arrêt, Besiktas, puis nous passons sous le pont du Bosphore, orné à sa gauche d'une magnifique mosquée blanche et à sa droite du palais de marbre blanc de Beylerbeyi. Nous passons ensuite sous le pont Fetih, flanqué sur chacune de ses rives d'une forteresse de l'Europe, très bien conservé, et d'une forteresse de l'Asie en ruines. Nous abordons à Kanlika, sur la rive asiatique. J'aimerais bien m'asseoir sur la jolie petite place ombragée et goûter aux fameux yaourts de Kanlika mais on ne peut pas descendre en cours de route. Ensuite, Yenikoy et Sariyer, bordés de magnifiques maisons ottomanes, palais d'été en bois et ports de plaisance, puis terminus à Anadolu Kavagi où après avoir erré dans les ruelles garnies de pruniers, figuiers et cerisiers, nous buvons un thé avant de reprendre le ferry. Vraiment une belle balade et l'occasion d'explorer le Bosphore. La prochaine fois, j'irai me balader dans un de ces faubourgs. On m'a conseillé l'île des Princes, où seuls promeneurs et cyclistes ont droit de cité.

    Une fois débarqués, je propose à Pierre d'aller faire un tour dans le quartier branché d'Istanbul, Beyoglu. Nous montons à pied jusqu'à la tour de Galata (ça grimpe) puis prenons la Galip Dede Caddesi où se succèdent les magasins d'instruments de musique avant de déboucher sur Istikal Caddesi où s'alignent les magasins de fringues. et les bars "à l'européenne". C'est là qu'est la jeunesse stambouliote, pas à Sultanahmet. Nous entrons dans l'église saint Antoine de Padoue puis après Galatasaray, nous bifurquons à gauche et traversons le marché aux poissons pour rejoindre Nevizade, la rue des restaurants. Ici, tout le monde est au coude à coude et l'ambiance est détendue.

    Plus tard, nous rejoignons Cemberlitas et allons nous attabler à la terrasse de la pâtisserie Irem, à côté du hamam, devant une belle assiette de mezze. Nous redescendons vers la pension et allons boire une bière dans un des joyeux cafés du quartier. Il semble qu'on se soit habitués à la Turquie car à mon grand regret, l'appel à la prière du muezzin ne me réveille même plus à l'aube !

    Le lendemain matin, départ pour le Grand Bazar, à deux pas de là. Je le trouve moins pittoresque que le marché aux épices et ça sent le piège à touristes à plein nez. Heureusement, on n'a plus de fric. Un jeune Afghan nous invite à rentrer dans sa boutique et autour d'un thé à la pomme, il nous pose des questions sur la France.A la sortie, un autre homme nous invite à venir admirer ses tapis. Nouvelle dégustation de thé, son fils répand de magnifiques tapis sur le sol et nous explique les différetes techniques de fabrication. Je craque littéralement pour les beaux tapis beiges et roses de la région de Van et pour le beau chat siamois de la maison qui ronronne sous mes caresses.

    Hélas, c'est l'heure du départ. Nous retournons chercher nos bagages à la pension où Ferhat, derrière son comptoir, semble se régaler d'un truc qui ressemble aux soupes Bolino. Vous vous rappelez de ces trucs dans des coupelles en plastque ? Je crois que ce n'est même plus en vente mais à l'époque, mon petit frère voulait absolument y goûter. Mes parents lui en ont acheté et il n'en a plus jamais redemandé. Je taquine Ferhat en lui demandant comment il fait pour manger un truc aussi dégueu et il me répond que pour sa part, il en a ras le bol des kebaps. Ferhat n'a pas 18 ans, il est jovial et gentil comme tout etl profite de ce job pour apprendre l'anglais (et le français). Il me donne son adresse e-mail et nous entamons un long périple pour rejoindre l'aéroport le plus mal desservi de la Terre, Sabiha Gokçen, du nom de la fille d'Ataturk, première femme pilote de ligne dans le monde (et ouais !)