Loriol, une bourgade sans intérêt, entre Valence et Montélimar, qui offre tout de même un Musée de l’insolite, créé par Max Manent, artiste peintre et sculpteur, un cinéma et une piscine.
Mais à Loriol, il est un hôtel fort agréable où l’on fait bombance, tenu par un personnage haut en couleurs. Ben oui, je sais, je parle encore de bouffe. Que voulez-vous, on ne se refait pas ! En une autre saison, j’aurais peut-être aussi évoqué la piscine de l’hôtel. Cet endroit s'appelle le France Hôtel.
Je ne m’étendrai pas sur les chambres, très correctes, ni l’accès WI-FI – gratuit - qui se limite pour le moment au rez-de-chaussée. Cet inconvénient se révéla être une fort belle occasion de passer mes soirées dans le bar de l’hôtel (la bonne aubaine) et d’y lier connaissance avec le maître des lieux.
Je vous parlerai donc surtout du bar et du restaurant, très douillets, réchauffés par des murs jaune soleil et des toiles bigarrées en provenance du monde entier.
Le restaurant fut le premier endroit que je découvris. Sur fond de musique lounge fort relaxante, il propose 2 menus complets « light prices » à 17€ et 19€50 ainsi qu’un menu Aquarelle à 26€ et un menu enfant à 10€. Un aperçu de la carte ?
Note spéciale à l'attention de Philo (voir tag) : c'est là que tu cliques sur la croix, à droite en haut de l'écran, Philo ...;)
Côté entrées : potage de légumes maison, qu’on m’a amené dans une soupière, comme à Aigues-Mortes. Devinez quoi ? J’ai vidé la soupière. Mais dans le choix des entrées, on trouve aussi une assiette de beignets de calamars, des salades, une friture d’éperlans… C’est très copieux !
Côté plats, une section « «plats de terre » : confit de canard, rognons de veau au porto, pot au feu, suprême de pintade … Le premier jour, je n’ai pas pu finir le pot au feu. Il était divin mais vraiment impossible à caler entre entrée et dessert. Le lendemain, j’ai failli en venir à bout (de justesse).
Une section "plats de mer" : sole grillée aux amandes et beurre (un peu trop de beurre à mon goût, d’ailleurs), pavé de saumon. Une section grillades avec les habituels pavés de rumsteak, entrecôte etc.
Un éventail de choix « Hommage à M. Parmentier » avec hachis parmentier, brandade de morue et parmentier de canard.
Des desserts sympathiques, en tout cas si j'en juge à la pannacotta et à la mousse aux chocolats que j'ai testées.
A noter : la carte comporte 2 plats à base de viande halal (c’est assez rare pour être souligné) et des chaises bébé sont mises à disposition. Au passage, l’hôtel propose aussi 3 chambres accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Un bémol : compte tenu de la qualité de la restauration, le petit-déjeuner est franchement tristounet.
Après ce repas de gourmet, vous êtes fin prêts pour vous offrir une petite digestion au bar du France. Garni de maquettes de voiliers (le patron en possède des dizaines), on peut se détendre dans fauteuils et canapés. J’avais envie de me réchauffer, j’ai décliné la proposition du patron de me faire un café de sa composition avec force chantilly et ai opté pour une petite chartreuse le premier soir, et un cointreau le second.
Alors que j’étais sur mon ordinateur, un chat noir est venu me tourner autour. Les chats et moi, c’est une grande histoire d’amour, ils ne me ratent jamais. A mon invite, celui-là (le patron m’apprend que c’est une demoiselle) ne tarde pas à me rejoindre sur le canapé et à ronronner sous mes caresses. A ma question « Comment elle s’appelle ? », il répond « Elle ne s’appelle pas ». Ben, oui, évidemment, on parle d’un chat…
Nous discutons, notamment des nombreuses toiles dont il confirme qu’elles viennent d’Amérique du sud, d’Afrique et d’Asie. Jean-Jacques a 20 années de voyage derrière lui. Je tombe en arrêt devant des toiles et lui demande d’où elles viennent. C’est un artiste de la région et il s’appelle Pascal Astier. Un coup de coeur total, j'étais hypnotisée par ses toiles.
Note : Le patron avait promis de m'envoyer des photos des œuvres de M. Astier mais il n'a malheureusement pas tenu parole, quel dommage de ne pouvoir orner ce billet de ses magnifiques œuvres ...