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OPP

  • Jump around

    Hier soir, après un dîner délicieux dans leur nouveau nid, à deux pas de la porte de la Chapelle, j'ai accompagné ma copine C. et son homme (très bien, son nouvel homme, j'en veux un comme ça) à une soirée Revival 90's qui se faisait au ... Bobino.

    Le Bobino, pfff ... ça devait faire 15 ans que je n'y avais pas mis les pieds !  A l'époque, fin 80's -début 90's, j'y étais tous les vendredis soirs pour des soirées hip hop, avec ma copine Nathalie qui vit maintenant au Bénin. Une boule à facettes a remplacé l'avion qui surplombait la piste et à ma grande déception, pas de vétérans du hip hop, mais des petits bourgeois qui étaient encore dans leurs couches quand je me déhanchais sur "I've got the power". 

    Alors, hier soir, quand après avoir posé mes affaires au vestiaire, je suis entrée dans l'immense salle, j'ai pensé à Nathalie, aujourd'hui maman, et à notre jeunesse. Je suis montée au premier étage et me suis penchée sur la foule qui bougeait sans conviction sur des chansons dont elle ne connaissait pas les paroles. Je me suis revue, là, en bas et je me suis souvenue des promesses non tenues, des garçons croisés et presque oubliés, Lucien, Doudou, Joël, Tex, des petits matins à attendre, dans le froid, que les grilles du métro ouvrent. Et hier soir, comme il y a 15 ans, mais avec Séb et Claire, cette fois, j'ai bondi sur OPP, "Insane in the brain" de Cypress et ça :

     
  • Ca nous rajeunit pas ...

    medium_Bimbo.jpgLa musique accompagne tous les moments de notre vie, des meilleurs aux pires. Certaines mélodies me mettent un cafard monstrueux et d'autres me font instantanément sauter en l'air comme une gamine.

    Aux dires de ma mère, j'ai été très tôt une "show girl" qui dansait tous les soirs en écoutant le hit-parade dans la cuisine familiale. La plus lointaine chanson dont je me souvienne, c'est précisément celle qui figure là, à gauche :  "El Bimbo". J'ai été envahie d'une profonde tristesse à chaque fois que j'ai entendue cette chanson, ensuite. Ca m'évoque les bals militaires de mon enfance, mon père à la guitare, les longues robes de ma mère, un univers festif et rassurant.

    Petite, j'étais fan de Dave et aussi C. Jérôme, hé oui, j'aimais les blonds à l'époque !

    Plus tard, en Allemagne, je mettai le nez dans les disques de mon père et me pris de passion pour Cloclo, pourtant déjà disparu. Je connais encore, par coeur, une bonne partie du répertoire. Ca bluffe mon frère à tous les coups. "Je sais", "Les cloches sonnaient", "17 ans" étaient mes préférées. Mes Nöel enneigés, je les fêtais avec Bob Marley et Boney M en fond sonore.

    Avec l'entrée en 6ème, c'est la vie en internat à Baden-Baden et mon premier walkman. Les retrouvailles dans les toilettes dès l'extinction des feux où avec mes copines et les "grandes", on dansait sur "Femmes" de Jean-Luc Lahaye ou "Words" de Fr.David.

    1984, arrivée à Paris. A Noël, ma mère m'offre une cassette de Cock Robin. Je découvre aussi Duran Duran, Wham, Jimmy Sommerville qui supplie "Don't leave me this way". Moi, je suis amoureuse de George Michael. Mon plus grand regret à ce jour reste de n'avoir pas encore réalisé mon rêve de jeune fille, danser un slow langoureux sur "Careless Whisper".

    J'ai 13 ans et les vacances à la Baule, ou je rencontre Laure qui est bien plus éveillée que moi, restent un merveilleux souvenir. Ensemble, on écoute Axel Bauer sur "Cargo de nuit" en rêvant au premier baiser. Pour ma mère, la chanson qui me représente le mieux reste "I want to break free" de Queen.

    J'ai 14 ans et j'aime toujours les blonds. Mes ami(e)s au camping sont hollandais(es). Sur "Life is life" et "Susanna", je saute avec eux, bras dessus bras dessous sur la piste de danse d'un camping quelconque. Avec ma mère, on chante "Femme libérée" de Cookie Dingler et "Ils s'aiment" de Daniel Lavoie. Mon virage vers les musiques noires s'amorce. J'embarque mon petit frère au cinéma pour voir "Purple Rain". Un grand moment que la découverte de Prince.

    En 1988, sur la route des vacances vers le Sud, on passe à Orange, fief du FN, en chantant à tue-tête "Asimbonanga" de Johnny Clegg et "I love Paris" d'Alpha Blondy; c'est mon petit frère qui m'a initiée aux rythmes africains. Combien d'heures mes parents nous ont patiemment supportés, en train de nous égosiller en zoulou à l'arrière de la voiture !

    17 ans, premier grand amour qui me séduit en me faisant écouter de la funk sensuelle. J'ai nommé Babyface, Bobby Brown, Surface, Ready for the World et "notre" chanson "In my room", Al B Sure, Karyn White. Premier chagrin d'amour aussi sur lequel je pleure amèrement en me repassant en boucle "Games" de Shalamar. Premières sorties en boîte, le Bobino et le Rex, ou je fais des complexes en dansant sur "I've got the power" et "Dub be good to me". Epoque funk toujours (et pour toujours), mais aussi rap avec Public Enemy et son "911", Gangstarr, Ice Cube. Et puis tout s'accélère. Je suis une adulte, je travaille. Moins rebelle, j'écoute aussi du jazz. Dans ma collection, il y a du Miles Davis mais aussi la BO de Zorba le Grec, Marvin Gaye, Bob toujours, Prince aussi et Bobby Mc Ferrin. Septembre 94, j'emmène Esperanza en vacances au Canada et on roule, toutes fenêtres ouvertes, en chantant avec Coolio sur "Gangsta Paradise".


    podcast

    1996, c'est l' arrivée à Dublin et l'immersion, pour quelques années, dans la pop anglaise. Sur Grafton street les chanteurs irlandais hurlent "You're my wonderwall" d'Oasis. Vacances à la Barbade avec C., ma copine hôtesse, c'est l'époque de No Doubt et "Don't speak".

    Puis la rencontre avec le grand amour qui me chante "Sophia" de Ismael Lo. Moi je lui fais découvrir le raï et Marvin. Plusieurs années après, nouvelle peine d'amour et des mois sans pouvoir écouter "The scientist" de Coldplay.

    Et ma nouvelle vie de célibataire, c'est quoi ? Allez, au choix ... "Supernature" de Cerrone.

    Et vous, quelle est la ou les chansons qui vous ont le plus ému ?