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c'est plus marrant qu'la messe

  • Hilarant

    Blonde ultra sensuelle et sans aucune limite, féline et caliente comme la braise, d'une souplesse qui frise la démesure, à forte poitrine (bonnet D), simplement "sainple et pas priz de taite", prête à te faire la brouette japonaise, la toupie berrichonne ou le gagging mexicain ...

    Je déconne !!! Baiseur des bois, rhabille-toi (ou mets la toi sur l'oreille comme dirait ma grand-mère), ça serait trop simple tout simplement.

    Tu es sérieux et cherches la femme de ta vie pour faire 5 enfants et remplir ton Scénic ? euh non .... plouf plouf ...

    Tu t'emerdes au taf, tu as mis la photo d'Alain Delon sur ta photo de profil et tu aimes écrire à des blondes sur des sites roses moletonnés mais tu écris papa avec 3 P et tu redoutes bobonne à la zonzon ? euh non ... plouf plouf ...

    Bogoss du 93 c'es toi ! Tu es un véritable toyboy : tablette de choc en avant, tatoué, piercing aux tétons et tu as pris ton cul en photo dans la galce de ton living room ? rrrrrrrrrooooooooouuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiii .... euh non ... plouf plouf ...

    Tu es un beau brun, grand ténébreux, drôle, LIBRE, avec une grosse ... répartie ? Ton QI dépasse celui de 10 hamsters ? Tu sais tenir une conversation palpitante, voir des expos et tout le toutim ?

    Si tu ne sais rien faire, écoute Katerine ça te fera du bien.

    PS 1 : Si je pouvais écrire aux femmes, je lui aurais envoyé un mail de félicitations, à celle-là !

    PS 2 : Bientôt mes dernières aventures palpitantes au sein de la SPH ...

  • Tati, c'est fini ...

    IMG_1579.JPG« Deux temps, trois mouvements », l’expo sur Jacques Tati à la Cinémathèque Française s’est terminée hier. A une semaine près, je la ratais et je ne me le serais pas pardonnée.

    Comme on change pas une équipe qui gagne, je m'occupe des mots et Boug', du choc des photos.

    Tati, je l’ai découvert en Irlande où en proie au mal du pays, j’avais entrepris d’occuper les – nombreuses – soirées pluvieuses à parfaire mon éducation cinématographique en visionnant les classiques du cinéma français. J’écumai le rayon « films français » de l’Alliance Française et du vidéo club en dessous de chez moi. Je découvris ainsi « Les enfants du paradis », « Boudhu sauvé des eaux », « Les galettes de Pont-Aven » et … « Jour de fête ».

    L’accent de ce village berrichon, ses habitants et les pitreries de François sur son vélo m’avaient bien fait rire. « Playtime » acheva de me conquérir.

    Rentrée en France, je découvris le site officiel de Tati, fidèle à son esprit.

    J’entraînai à cette expo mon amie Boug’ qui ne connaissait le cinéaste que de nom. Je supposai que son âme de gamine serait sensible à l’univers poétique de Tati et à sa capacité à s’amuser d’un rien. Sur la façade de la Cinémathèque, la silhouette si célèbre de l’homme à la pipe. C’est aussi ma première à la Cinémathèque.

    Nous entrons dans un grand espace de verre et sommes plongées dans l’atmosphère de Playtime. Des jeux d’illusions, un escalier qui ne mène nulle part, une secrétaire qui apparaît et disparaît, comme par magie. Comme dans ses films, chaque détail compte.

    Outre une immense pipe qui trône là, l’expo est parsemée des objets célèbres des films de Tati : les chapeaux féminins farfelus, des accessoires, les meubles de la villa Arpel. Des écrans ça et là diffusent de nombreux extraits de ses films. Nous rejoignons des spectateurs vissés devant un alignement d’écrans. Ce sont « Les 6 leçons du professeur Goudet » qui abordent la vie, le travail et les écueils de Tati, le tout ponctué d’interviews de personnalités artistiques, certaines clairement influencées par lui,  d’extraits de films et/ou publicités lui rendant un discret hommage et de réclames drôlissimes que Tati réalisa pour Taillefine. C’est là que je réalise que Mr.Bean, un autre burlesque, est l’héritier direct de Tati.

    Dans une pièce sombre, une vitrine expose les objets « collectors » : sa sacoche de facteur dans « Jour de fête », son Oscar. Un film montre la construction de Tativille, où fut tourné Playtime, sur un terrain vague de Joinville-le-Pont.

    Sur le chemin de la sortie, sa silhouette dégingandée, reconnaissable entre toutes, immortalisée dans de nombreux croquis, notamment de Defaix et Sempé, ses amis. La visite se termine dans un décor de cabanons de plage et des photographies de famille, dont ce grand-père russe auquel il ressemblait beaucoup.

    L’expo m’a beaucoup plue, mon seul regret étant que les projections de films et conférences n’eurent lieu qu’en avril et mai. Rien du tout en juin et juillet.

    Comme beaucoup d’autres, on n’aida pas Tati à réaliser ses films, il y engouffra souvent sa fortune (il dut hypothéquer sa maison pour Playtime) mais fut encensé a titre posthume.

    A la sortie, enchantée de cette plongée ludique et colorée, je m’amuse de trouver un vieux vélo un peu rouillé contre une barrière et un manège d’enfants.

    Tati.JPG

    Tout en nous baladant dans le parc de Bercy, croisant des poussettes et le serpentin de voitures en contrebas, je dis à Boug’ que j’ai l’impression de voir du Tati partout.

    Après tout, c'est Tati lui-même qui disait « Le film commence quand on sort de la salle » ...

  • Un dimanche comme je les aime

    Prendre un café, sous la halle qui abrite le marché de ma ville, le dimanche, est un plaisir solitaire que je m’offre parfois.

    D’ailleurs, quand je débarque dans une ville inconnue, je profite des jours de marché pour m’y imprégner de son caractère. Et lorsque je me suis expatriée, nos marchés sont sans doute les moments de bonheur qui m’ont manqué le plus cruellement. Un de mes plus beaux souvenirs de marché, c'est celui de Saintes dans lequel je me perdais avec un monsieur qui n'eût pas le temps d'être vieux. Nonchalant, la casquette vissée sur la tête, il me demandait invariablement, pour la forme puisqu'il connaissait la réponse,  "Tu veux des céteaux ?"

     

    Je débarque toujours au marché de ma ville dans la dernière demi-heure précédant la fermeture. J’ai en tête une vague liste de victuailles, généralement composée de poissons et primeurs, mais bien souvent, je me perds entre bavardages et rêveries, je flâne, régale mes yeux d’un festival de couleurs et mes oreilles des bribes de conversation saisies ici ou là, et je repars le panier vide.  

    J’aime particulièrement l’ambiance de fin de marché, les maraîchers se lâchent, déconnent et se charrient, dans de grands fracas de chariots et bacs en plastique.

    Les salades étalent leur chevelure, frisée ou soyeuse, tentant d’aguicher les derniers flâneurs, les fromages font de la crème,  les étals du poissonnier dégoulinent et moi, je palpe et hume, vacarme, lisse et velouté.  

    Je me dirige droit vers le comptoir en formica, entre la boulangère, le stand de thés en vrac et les primeurs, je commande un espresso et me positionne de façon à avoir une vue d’ensemble. Il m'est arrivé de regretter de ne pas vivre dans une ville de province où je pourrais donner rendez-vous à mes amis pour le café dominical et puis, je réalise qu’alors, j’aurais les yeux rivés sur eux et pas sur le monde qui m’entoure, et je chéris ma solitude.

     

    Au marché, il y a aussi un petit plaisir que toutes mes lectrices partagent, sans doute. C’est celui de se faire gentiment draguer, avec une légèreté et un humour tels qu’on ne peut y répondre qu’avec le sourire.

    Mon petit plaisir du dimanche, à moi, c’est ce poissonnier aux cheveux noirs et magnifiques yeux bleus qui me demande à chaque fois ce qu’il doit ramener pour le déjeuner. Hier, un de ses collègues l’a pris de vitesse et s’est chargé de préparer les quatre dorades qui me faisaient de l’œil, échouées sur leur lit de glace. Mon poissonnier me guettait du coin de l’œil

    « Mademoiselle, on s’occupe de vous ? »

    « Oui, oui, merci »

    « Faut pas croire, hein, je m’inquiète … »

    « Je sais, je sais, je vous connais »

    « Pas assez à mon goût », répond-il

    « Laissons-nous un peu de mystère », lui lançai-je avec un clin d’œil.

     

    Avant que je ne me sauve, le coquin m’a désigné son tablier, sur lequel on peut lire son prénom et son numéro de portable.

    S’il avait vu comment j’ai pété la carapace au dernier tourteau qui a croisé mon chemin, pas sûre qu’il ferait autant le malin …