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la sqala

  • Retour à Casablanca

    Nous atterrissons à Casa vers 17h30 heure locale. A notre sortie de l'aérogare, une surprise nous attend : un copain de Yo' est venu nous chercher. Nous savourons notre plaisir car le trajet en train de l'aéroport jusqu'à la gare de Casa-Port prend près de 2 heures.

    La nuit est tombée lorsque nous entrons dans la ville et retrouvons le joyeux bordel qui la caractérise : un flot désordonné de mobylettes et voitures nous fonce dessus, d'abord de la droite, puis de la gauche. Une mobylette transporte 4 passagers, monsieur au guidon, un tout-petit coincé entre lui et madame, et un gamin à l'arrière, cramponné à sa mère.

    Notre hôtel se trouve à la lisière de l'ancienne médina, sur la place Ahmed Bidaoui, anciennement place amiral Philibert, comme en témoigne une vieille plaque. Je le connais car c'est là que séjournait J., que j'ai rencontré ici il y a exactement un an. L'hôtel Central est charmant, doté d'un réseau wifi gratuit et notre chambre, avec ses murs jaune soleil et ses embrasures de fenêtre bleu indigo, repeinte à neuf comme en témoignent les relents de peinture fraîche.

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    Après avoir posé nos valises, nous proposons à Lotte de dîner avec nous et j'entraîne mes compagnons vers le port et l'enseigne lumineuse bleue du restaurant du port de pêche, dont j'avais apprécié l'atmosphère désuète et les assiettes de poissons, l'année dernière. Après une assiette de chipirones à partager en entrée, nous commandons deux tajines de poisson - trop salé pour moi - et Lotte, une friture de merlans. Lorsque nous quittons le restaurant, une queue impressionnante de dîneurs s'étire jusque dans l'escalier orné de filets de pêche.

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    Lotte, fatigué de sa journée de travail, nous donne rendez-vous à Rabat, notre prochaine étape, et reprend sa voiture.Je suis impatiente de revoir les jolis regards de A. et N. et propose à Yo un verre à la Sqala, qui se trouve à quelques centaines de mètres de notre hôtel. N. m'embrasse et nous guide jusque dans le jardin fleuri où un groupe de musiciens chante la chanson préférée de Yo'. K., qui m'avait consacrée son jour de repos l'année dernière, nous installe et nous apporte des glaces aux amandes et à la fleur d'oranger, ainsi que du thé à la menthe.

    Il est minuit lorsque nous regagnons notre chambre. Sur la place, l'animation est encore vive et je sombre vite, bien contente d'avoir toujours sur moi mes bouchons d'oreille ...

  • Dernière fois à la Sqala

    Dimanche matin, je franchis les portes de la Sqala quelques minutes seulement avant la fin du service du petit-déjeuner. Cette fois, je délaisse le gargantuesque ftor et choisis l’assortiment de crêpes marocaines avec un jus d’oranges pressées. K. m’offre en surplus fromage, olives et pain.

    Dans le patio ensoleillé, autour de la fontaine, les familles sont attablées. Les enfants font des caprices, hypnotisés par les jets d’eau, une petite fille, qui ressemble à ma  nièce avec son bandeau rose dans ses cheveux bouclés joue à « tu me vois, tu me vois plus » derrière le muret vert. Son petit frère arbore un tee-shirt « mon papa c’est le plus cool ». Le chat fait sa toilette, confortablement installé sur une galette de paille tandis que la jeune fille qui ressemble – de loin – à Pocahontas avec sa jolie natte tressée de mèches auburn place les clients. Je suis subjuguée par sa beauté et sa grâce.

    J’ai passé plus d’une heure à lire et observer mes voisins ; il est temps de partir à la découverte du centre de Casa. A la sortie, j’hésite quelques instants et tente le tout pour le tout. Je me penche vers Pocahontas qui me salue déjà de son sourire magnifique et lui dit «  Excusez-moi, mais je voudrais savoir s’il est possible que je prenne une photo de nous deux ensemble. Je vous trouve très belle ». Elle sourit et acquiese. « Et moi, je ne suis pas sur la photo ? Je suis jalouse » dit sa collègue, qui porte le prénom d’Esperanza. Nous prenons plusieurs photos, sur lesquelles l'espérance et la vertu m'entourent, nous discutons quelques minutes et échangeons nos adresses e-mail.

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    Sur l’invitation de A., je grimpe sur la terrasse qui surplombe la Sqala, et prends quelques clichés du port et des environs avant de m’éloigner. Je ne savais pas que ce serait ma dernière fois à la Sqala, en tout cas pour ce séjour. Tu avais raison, F., la Sqala est un endroit génial et tout à fait authentique. La gentillesse du personnel, les boutades du gérant  et le plaisir simple d'être là, à l'ombre des orangers, et même sur les inconfortables chaises en métal, à observer discrètement les familles casablancaises me manquera.