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Chez Serge Ferron à Bassac

Je n’avais pas eu de coup de cœur pour un restaurant depuis un moment. L'Essille, au coeur de la Charente, fut le dernier endroit où je me suis vraiment sentie bien. Et j'y arrivais chaque soir avec le même soulagement que si je rentrais à la maison.

Déjà, plusieurs semaines avant mon déplacement à Angoulême ; j’avais été séduite par les mails échangés avec Serge Ferron, propriétaire de l’hôtel-restaurant l’Essille, à Bassac, un village qui abrite une jolie abbaye, à 25 kms d’Angoulême.

Quand je pars en déplacement, je dors généralement à plusieurs kilomètres de l’endroit où je bosse. Conduire après le boulot me détend de ma journée. Et si je forme en ville, je dors en campagne, si possible rase. M’endormir dans un silence assourdissant et être éveillée par les oiseaux qui pépient, le chant du coq ou le tintement des cloches de l’église, comme ce matin, me ravit.  

Outre le fait qu’il propose une soirée-étape à un prix imbattable (65€, jamais vu ça en 2 ans de voyages), accepte l’AMEX et propose le WIFI gratuit, conditions indispensables à toute réservation de ma part, M. Ferron avait joint à sa réponse deux fichiers : la carte de son restaurant, qui ferait baigner les dents du fond de n’importe qui, avec menu en charentais, et un programme de visites et viticulteurs à visiter (pour ça, malheureusement, je n’avais pas de temps libre)

Lorsque je garai ma voiture dans la cour arborée, je ne regrettai pas mon choix. C’est le patron en personne qui m’accueillit et après que j’eus déposé mes bagages dans ma chambre au mobilier rustique, je descendis dans la salle. Un instant irritée que les VRP soient cantonnés dans une salle distincte, tournés d’un même élan vers la télé, je me détendis lorsque les charmantes jeunes femmes préposées au service s’occupèrent de mon bien-être. Après un velouté de potiron, j’attaquai une nage de saumon et calamars, saisis juste comme il faut, sur lit de poireaux pour échanger mon moelleux au chocolat contre une assiette de fruits frais (suis très fière de moi sur ce coup-là). L’éclairage n’étant pas optimal, vous n’aurez pas de photos cette fois. Mais croyez-moi, c’était savoureux.

Le lendemain midi, ma jolie et athlétique cliente me tutoie et propose un déjeuner sur la place des Halles, au Nulle Part Ailleurs, un restaurant récent. Le soleil cogne fort et nous nous installons en terrasse. Le personnel est visiblement débordé et court dans tous les sens. Elle commande un mikado de saumon, si généreux qu’elle s’en écoeure et j’opte pour une parillada de poissons (noix de st jacques, seiche à la planxa, filets de rouget, dorade) à la plancha, absolument divine, sous ses asperges vertes et champignons sautés.

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Café gourmand : gratin de fruits frais, crêpe suzette,  crème brûlée, petit rôti au chocolat tandis qu’elle déguste des nems banane-chocolat.

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 «Angoulême est une ville où on mange bien, se délecte Dominique Besnehard, délégué général du festival et gourmand. Je plussoie !

Le lendemain soir, chez M.Ferron, je choisis une assiette d’huîtres de chez Papin, grasses et charnues. « On n’est jamais déçu avec les huîtres de chez Papin, ostréiculteur à Marennes-Oléron » confirme la serveuse. Ensuite, on dépose devant moi un filet d’omble chevalier garni de purées de légumes oubliés (panais, céleri et … ?)

En dessert, je me laisse rafraîchir la bouche par une brochette d’ananas caramélisé, nichée sous sa corolle de nougatine et accompagné d’un sorbet de fromage blanc, fraises et physalis.

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