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  • Furieusement envie d'Afrique

    Il y a quelques semaines, j'ai retrouvé la saveur légèrement acide du manioc dans mon premier essai d'un plat brésilien, le bobo aux crevettes, réadapté peu après avec du poulet, moins réussi à mon goût.
    J'ai remis le nez dans mon très beau livre "Cuisine actuelle de l'Afrique Noire" et me suis demandée pourquoi je ne m'étais jamais lancée. Un mélange de nostalgie et de timidité sans doute.

    Aujourd'hui, après avoir récupéré mon dossard pour la course de demain, j'ai fait une incursion dans l'équivalent parisien du Matongé bruxellois. J'ai déboulé au milieu d'un groupe coloré à Chateau Rouge, où on compte les petits blancs sur les doigts des 2 mains.

    Après les pavés glissants de la rue Dejean et ses étals de poissons, j'ai pris la rue Poulet où des mamans vendent sur le trottoir des bâtons de manioc, des sachets d'herbes et des fruits ressemblant à de grosses olives mauves (je crois avoir reconnu le safu).
    Quand on entre dans une boutique africaine, mieux vaut être un peu initié ou trouver une âme charitable pour vous guider.

    Le temps d'un rapide repérage dans des boutiques tenues par des asiatiques (ils cassent les prix, certes, mais par principe je n'achète des produits africains que chez les africains), je suis entrée chez Tout Kin, parce que c'est un peu chez moi.
    Par chance, la dame derrière la caisse était très gentille et m'a choisi du poisson séché en me donnant les instructions de cuisson. J'ai pris un sachet de fumbwa (ahhhhh ! J'en salive d'avance !), des boîtes de sauce graine et arachide sans huile de palme, du saka-saka et surtout 4 chikwangues bien moelleuses, drapées dans leur feuille de bananier. Elle a confirmé que tout se congelait mais m'a fortement déconseillé de décongeler les chikwangues au micro-ondes.

    Au retour, je suis allée jeter un oeil à une boutique exotique pas loin de chez moi. Le patron m'a offert un bocal de piment "parce que je vois que vous êtes black" (ouf, j'ai cru qu'il voulait me mettre le feu au cul).
    Après un pain maison (en Irlande), une tête de mouton grillée (en Espagne), voilà qu'on m'offre du piment; je continue à m'interroger sur ce que j'inspire aux hommes ...

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  • La marmite de la Téranga

    Hier soir, après une course de 50 minutes avec ma copine Choups, je suis entrée à La marmite de la Téranga, à 2 pas du centre commercial de la Vache Noire, à Arcueil.
    Un vieux monsieur jovial jouait sur sa kora et s'est fendu d'un grand sourire à notre arrivée. La décoration est sobre, épurée et la carte propose 3 ou 4 plats pour chaque jour de la semaine, garantie de fraîcheur.
    Après un jus de gingembre qui nous a fouetté le sang et quelques accras de crevettes et morue, pas huileux pour un sou, parfaits, j'ai commandé mon plat test, le mafé. Il était parfaitement crémeux et les proportions justes. Le viex monsieur riait gentiment en entendant Choups s'étrangler avec le -savoureux- piment.
    J' ai particulièrement apprécié le sourire de la patronne car je déplore souvent l'accueil dans les restaurants africains où les serveuses se la jouent Naomi Campbell et oublient de sourire. Elle, elle a un sourire franc et sincère. Je lui demande comment ça marche dans le quartier car ce n'est pas une rue passante, surtout le soir. "Le midi, ça marche bien, mais le soir c'est plus difficile"
    Ndolé camerounais et saka-saka congolais ont disparu de la carte originale et le restaurant s'est recentré sur la gastronomie sénégalaise, avec yassa, thiep, poulet braisé, mafé et autres joyeusetés, sur place ou à emporter. Et chaque premier samedi du mois, il y a une soirée spéciale avec des musiciens (cap verdiens, sénégalais etc.).
    Je reviendrai sans tarder y explorer la carte. Et je vous le recommande.
    La marmite de la Téranga au 55 avenue Lénine, Arcueil (94)
    Tél : 01 57 21 65 89