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  • Pôle Emploi, c'est pas pour cette fois !

    Le vendredi, je passe une bonne partie de la journée à essayer de calmer mon angoisse en bombardant mes amis d’appels. Un en particulier apaise un peu ma parano : si mon employeur avait appris que je m’apprêtais à lui fausser compagnie, pourquoi m’aurait-il virée en me versant 7 semaines de salaire alors qu’il lui suffisait d’attendre que je donne ma dém’ ?  D’après lui, j’ai été évincée pour avoir implicitement critiqué le management dans mon service ; ma boss se serait sentie menacée.

    Le soir, 6 décembre, je fête la Saint Nicolas à l’Institut Culturel Roumain avec Mada et le lendemain, je prends le train pour Strasbourg où Maurice l’alsacien m’a rassurée, gâtée et surtout bien changé les idées. J'ai tout raconté (qu’est-ce qu’on s’est pété la panse !).

    En fait, à l’issue de ces quelques jours d’angoisse, je suis passée en mode carpe diem. Fatiguée de ces 8 mois de souffrance (relative, certes, mais quand même violemment sentie après presque 5 années à roucouler avec mes ex collègues), écœurée de l’attitude des employeurs français et démotivée face à la lourdeur administrative de mon futur employeur, je n’ai – presque - plus envie de rien. Alors si je dois être au chômage, tant mieux ! Je pourrai enfin passer du temps avec les gens que j’aime, parce que c’est finalement la seule chose qui compte. Après tout, ça fait plus de 20 ans que je bosse et que je rêve de m’offrir un break supérieur à 1 mois .

    Mais le lundi soir, soit 4 jours après m’être fait remercier par mon dernier employeur, je découvre dans mes mails, à 18h, le contrat tant attendu ! On est le 9 décembre, je démarre le 6 janvier, il me reste 1 mois pour me remettre de mes émotions.

  • Clap de fin (et coup de théâtre !)

    [Nicolas, ce billet est long mais on ne va pas y passer la nuit, hein ? Après tout, ça fait presque 4 mois que je suis passée à autre chose donc il est temps de clore ce feuilleton à rebondissements]

    Le lendemain, jeudi 5 décembre, retour au bureau pour 2 jours de certification sur mon logiciel. Je vous laisse imaginer mon degré d’irritation (j’en ai plein le c.., oui !).

     « Perte de temps pour moi, perte de temps pour eux », marmonné-je entre mes dents, sur mon vélo.

    Au bureau, ma boss est introuvable et puis elle arrive, toujours aussi affable (c’est ironique).

    - On y va ? » lui demandé-je.

    - Oui, d’abord on passe dans le bureau de la DRH », me répond-elle.

    [Merde, me dis-je, ils ne vont quand même pas me proposer de passer en CDI aujourd’hui ?? ]

    Je m’installe dans le bureau de la DRH.

    - Sophie, tu devais passer une certification aujourd’hui, en fait, on a décidé que ce n’était pas la peine. On pense que tu n’as pas le niveau sur le logiciel et on a décidé de mettre fin à la période d’essai. 

    [A ce stade, mes neurones ont mis quelques instants à comprendre qu’on était en train de me virer]

    Complètement sur le cul, je ne trouve que ça à dire :

    - Vous plaisantez ?

    - Non, non, on ne plaisante pas. On préfère arrêter là.

    - Vous prétendez que je n’ai pas le niveau sur le logiciel … ça fait donc 4 mois que vous facturez vos clients 1200€ par jour pour leur filer une consultante incompétente ? Vous envoyez 15 jours en Thaïlande une incompétente et hier encore, j’étais en prestation ? Vous vous foutez de moi ? (ça je crois que je l’ai réellement dit, et comme ça)

    A la surprise succède une énorme colère. En fait, je ne l’analyserai que plus tard mais à ce stade, c’est mon orgueil qui est piqué au vif. C’était moi qui devais les planter, pas l’inverse. La DRH est visiblement déstabilisée par ma réponse et change d’angle :

    - De toute façon, tu nous as dit il y a 1 mois que tu ne te sentais pas bien dans le poste et que tu ne pourrais jamais t’y faire.

    - Faux, je n’ai pas dit que je ne pourrais jamais m’y faire. Si je n’ai pas le choix, je fais avec  (ou en l’occurrence, sans). Mais je vous rassure, cet entretien n’est pas une mauvaise nouvelle pour moi. C’est juste que je trouve votre façon de faire parfaitement dégueulasse (ça aussi, je l’ai dit). Moi j’ai joué franc jeu avec vous depuis le début, parce que je pensais que vous étiez sincèrement dans une démarche constructive. Dès juillet, à la demande de C., j’ai exposé les points qui me gênaient dans mon travail, au risque de me faire remercier. J’ai demandé qu’on m’évalue, qu’on me teste et j’ai sollicité des retours que je n’ai jamais eus. Ni à ce moment-là, ni il y a un mois, vous ne m’avez fait le moindre reproche ni ne m’avez laissé entendre que mon poste était en danger. Et aujourd’hui, à 10 jours de ma fin de période d’essai,  vous me virez ?

    La DRH pique le nez dans ses papiers. Je me tourne vers ma boss, qui dit :

    - J’ai eu des retours négatifs sur toi.

    - Ah oui ? Et bien écoutes, je suis contente de l’apprendre aujourd’hui parce que tu ne me l’as jamais dit !

    La DRH coupe court :

    - Tu fais le point sur tes dossiers avec C. et nous te libérons dès ce soir. Nous te verserons une indemnité correspondant au délai de prévenance, à raison d’1 semaine par mois de présence.

    Je quitte le bureau, sous le choc. Je croise ma chef de projet et amie, la seule dans la confidence de mon départ imminent, qui me glisse « Alors, tu leur as dit ? J’ai vu C. (ma boss) et F. (mon N+2) chuchoter ce matin et j’ai pensé que tu leur avais annoncé ton départ ».

    - Ben en fait, figures-toi que je viens de me faire virer !

    Elle n’en croit pas ses oreilles :

    - Ce n’est pas possible, dit-elle, hier après-midi, F. a confirmé à la chef de projet de G. (le client pour lequel  je suis partie en Thaïlande)  que ce serait toi qui continuerait le déploiement à Dubaï et au Qatar. Ton nom est même sur le planning !

    - Ben pourtant, il n’y a pas de doute. Je pars ce soir.

    Nous passons 1 heure dans la cafétéria à discuter. Je lui raconte l’entretien et nous essayons de comprendre ce qui a pu se passer dans les derniers jours pour qu’on me vire sur le champ. Abasourdie, ça tourne à toute vitesse dans ma tête et je sombre assez vite dans la paranoïa. Il a dû se passer quelque chose qui m’échappe entre hier et aujourd’hui … Le monde des éditeurs de logiciels est petit et quelques centaines de mètres seulement sépare mon futur ex-employeur de mon futur employeur. Et si ce dernier avait commis LA bourde en appelant ma boîte pour prendre des références, me trahissant du même coup ? Et si J., que j’avais croisé à mon arrivée alors qu’il s’apprêtait à rejoindre mon futur employeur, avait informé ma boss, avec laquelle il est pote, de mon arrivée imminente ? Et si le fait que je n’aie toujours pas reçu mon contrat d’embauche n’était pas une coïncidence ? Et si je me faisais cramer des 2 côtés et me retrouvais au chômage ?

    L’assistante du directeur administratif et financier, une femme plus très loin de la retraite que j’aime bien, arrive, nous salue et me lance :

    - Tu viens à la soirée du 15 ?

    - Ah ben non, tu vois, je viens de me faire virer. Je pars ce soir.

    - Quoi ?? Non mais ils font n’importe quoi dans cette boîte !

    Je résume dans les grandes lignes l’entretien du matin. Elle est atterrée et très inquiète pour moi du fait que je me retrouve au chômage.

    Nous retournons sur l’open space. J’omets volontairement de saluer mon N+2 et ma N+3 (la directrice du service, ultra vulgaire, un physique de vieille tapineuse qui porte des tee-shirts blancs sans soutien-gorge pour cacher ses gants de toilette). Tout à coup, une brune débarque sur le plateau et m’alpague bruyamment en anglais. Tiens, la chef de projet du client pour lequel je suis partie en Thaïlande ! Je ne savais pas qu’elle était là aujourd’hui. Je ricane intérieurement lorsqu’elle lance que l’équipe thaïlandaise n’arrête pas de parler de moi et qu’ils ont été enchantés de la formation, et jubile carrément lorsqu’elle propose qu’on aille boire un verre ensemble, avec ma chef de projet, après le boulot (ce que j’accepte sur le champ). Ma N+2 et ma N+3 me lance des coups d’œil en biais, en mode panique. Bien fait pour votre gueule.

    Après le déjeuner, mon N+2 me demande si on peut parler 5 minutes. Je le suis dans une salle. Il me dit qu’il est vraiment désolé, que ma boss est très affectée d’avoir eu à prendre cette décision.

    - On a fait une erreur de casting, dit-il. On voulait une consultante et on a eu une - très bonne -  formatrice. Tu n’as pas le profil qu’on recherchait.

    Je meurs d’envie de lui demander pourquoi, dans ce cas, ils contactent mes anciens collègues, qui ont exactement le même profil que moi, pour leur proposer un poste. Ce serait jouissif de lui mettre le nez dans sa merde, mais je me retiens pour ne pas griller mon ancien collègue.

    - Excuse-moi, F., mais dans mon ex boîte j’étais consultante. Je faisais exactement la même chose, recueil des besoins, paramétrage et formation donc tu ne peux pas me dire ça. En revanche, si tu me le permets, je vous conseille, pour les prochains, de revoir votre process d’intégration. Pas de doublons, pas de mises en situation (que j’ai pourtant demandées) et on me balance chez les clients. Ensuite, ce que vous attendiez visiblement de moi n’est pas conforme à la description de poste que j’ai eue. On ne m'a jamais dit que je devais gérer moi-même mon planning de prestations chez les clients et que je devais tester les fichiers d’import.

    - Oui, on n’est peut-être pas très bon dans l’accompagnement à la prise de poste …

    - C’est le moins qu’on puisse dire : vous êtes à la ramasse. On m’a laissée pendant 3 mois toute seule devant mon ordinateur, en autoformation. Ça fait 4 mois que je suis seule chez vos clients sans que qui que ce soit ait assisté à une seule de mes formations et validé mes acquis et mes axes de progression. Je vais te dire, F., ça fait 4 mois que j’ai la boule au ventre et que je me rends malade de venir bosser et d’aller chez vos clients. Vous avez pris la bonne décision aujourd’hui et je suis soulagée que ça s’arrête. Mais votre façon de faire n’est vraiment pas correcte. Mettre quelqu’un au chômage à 10 jours de sa fin de 2ème période d’essai, sans alerte, c’est vraiment dégueulasse.

    - Je suis vraiment désolée. Je n’ai rien à te reprocher en tant que personne. Si tu as des questions, n’hésites pas.

    - Justement, j’ai une question : C. m’a dit en entretien qu’elle avait eu des retours négatifs me concernant. Toutes les évaluations des clients sont positives et je m’entends bien avec tout le monde ici, j’aimerais donc savoir qui s’est plaint de moi ?

    - Non, non, nous n’avons aucune plainte de toi. Les clients t’apprécient beaucoup. J’espère que tu trouveras vite autre chose, c’est tout ce que je te souhaite, sincèrement.

    - Ne t’inquiète pas pour moi.

    Je meurs d’envie de lui dire qu’ils auraient pu s’abstenir de cont

    Dans l’après-midi, ma boss souhaite faire un point sur ma formation en Thaïlande. Elle ouvre la base, parcourt les menus.

    - Ah, là il y a une erreur de paramétrage, ça ne marchera pas ton calcul, dit-elle en faisant la grimace.

    - C’est possible. Tu te rappelles, j’ai envoyé un mail de Bangkok en vous demandant de vérifier mon paramétrage, vu que c’était ma première formation complète, et personne ne m’a répondu ?

    Elle plonge le nez dans son clavier. Allez va jouer avec tes crottes de nez, connasse !

     Vers 16h30, je descends remettre mon ordinateur portable au service informatique. J’y croise les gars du support avec lesquels j’ai sympathisé, ainsi que mon « parrain ». Ils tombent tous des nues quand je leur apprends que je quitte la boîte.

    - Merde, j’ai oublié d’envoyer un mail d’adieu ! dis-je.

    - Bon, tu ne dis rien à personne, hein ? Connectes-toi sur mon ordi avec ton compte et envoies-le, propose l’un d’eux.

    J’envoie un mail sobre. Je ne voulais pas partir en rasant les murs, comme une coupable.

    Je rends mon badge, je sors, je respire un grand coup et j’occupe l’heure qu’il me reste à attendre ma chef de projet et la cliente à appeler mes amis pour leur annoncer l’incroyable nouvelle. Ils ne peuvent hélas pas me rassurer. Peu avant 18 heures, je vais récupérer mon ancien collègue au métro et je le lâche à quelques centaines de mètres, pour ne pas qu’on nous voie ensemble. Je ne lui dis pas que je viens d’être remerciée, pour ne pas le perturber avant son entretien d’embauche. Et je lui souhaite bonne chance.

    Je passe une bonne soirée avec mon amie et désormais ex-collègue et la cliente. Elle parle de mes futures formations, c’est presque comique. Mon ex-collègue nous rejoint vers 21h, son entretien a duré plus de 2 heures. Et puis je rentre chez moi. Le lendemain, je passe la journée à me morfondre et à tourner toutes les questions dans ma tête. Pourquoi ? J’appelle mon pote Maurice l’alsacien et lui annonce mon arrivée pour le lendemain, comme convenu, mais surtout que je peux rester quelques jours de plus, et pour cause. Il n’a pas trop le moral non plus et je compte bien sur lui pour qu’on se console ensemble dans les bars strasbourgeois …

     

  • Un scoop

    Le mercredi soir, je passe la soirée avec un de mes anciens collègues qui a un entretien d’embauche avec ma boîte le lendemain. Il y a une semaine, il m’a appelée pour me l’annoncer. Un autre de mes anciens collègues m’avait déjà contactée pour me dire que ma DRH lui avait proposé un poste de consultant formateur, qu’il avait décliné bien sûr, au vu de ce que je leur en avais dit. Les enfoirés, ils parcourent ma liste de contacts sur les réseaux sociaux pour faire leurs courses !

    J’ai proposé à mon ancien collègue de lui faire une démo sur le logiciel, pour qu’il sache un peu de quoi il s’agit et lui ai exposé, en toute transparence, les raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne pas rester. Ce qui ne me convient pas peut parfaitement lui convenir. Je lui donne aussi les infos qu’il n’est pas censé avoir, à savoir que nous sommes en sous-effectif depuis des mois, qu’ils sont dans l’urgence de trouver de nouveaux consultants et viennent de se faire planter par l’un d’entre eux. Et surtout, je lui donne mon salaire et lui fais promettre de refuser d’être embauché au salaire qu’il a actuellement. Ils lui ont fait miroiter 3000€ de primes annuelles, comme à moi, et je lui dis que je n’en ai touché que 500 en 8 mois.

    -          Tu es en position de force, lui dis-je. Ils ne le savent pas encore mais je vais les planter d’un jour à l’autre. Hors de question que tu quittes un CDI et te mettes en danger pour le même salaire, d’autant plus que l’anglais est exigé.

    Il repart gonflé à bloc. En toute connaissance de cause.

  • C'est quand qu'il s'arrête, le manège, maman ? (j'ai la gerbe)

    Hélas, le contrat tant attendu n’arrive pas. 2 jours avant la date prévue de mon retour en France, j’appelle ma N+2, au cas où elle aurait oublié de me faire suivre le contrat par mail : elle s’excuse encore, me rassure et invoque les lourdeurs administratives des grosses boites. La mort dans l’âme, je reprends le vol pour Paris, et surtout, le mercredi suivant, j’enfourche un vélib’ pour retourner au bureau. A ce stade, je suis très très énervée. J’ai décidé de partir il y a 5 mois et je sais depuis 1 mois que je ne vais pas rester. Il m’est vraiment très désagréable de faire semblant, de prendre part à des réunions sur des projets auxquels je ne participerai pas et je me traîne, totalement absente et néanmoins consciencieuse.

    Le jour de mon retour, je ne suis d’ailleurs pas la seule à être énervée ; ma boss fulmine car le consultant qui devait nous rejoindre ce jour-là les a plantés la veille par mail. Je glousse. On n’a que ce qu’on mérite.

    Le lendemain, je file à contrecœur donner une formation à Montreuil. Heureusement le client, en période d’essai, est super sympa et me raconte ses malheurs, qui ressemblent aux miens. La semaine s’écoule, toujours sans nouvelles, et je suis si plombée que je n’ai même plus envie de rejoindre mon nouvel employeur. Je suis déçue par ce que je perçois comme un manque de rigueur (4 mois pour valider un recrutement !!) et surtout en colère de me retrouver précisément dans la situation que je pensais et voulais à tout prix éviter : je vais planter mon employeur à moins de 10 jours de la fin de ma période d’essai. 

  • Entretien avec la DRH

    [Suite de ce billet]

    La semaine suivante, je suis convoquée par la DRH de ma boîte, arrivée quelques semaines plus tôt.  1 mois avant ma fin de période d'essai et mon passage en CDI, elle souhaite faire un point avec moi, en présence de ma boss, et savoir comment je me sens.

    J’ai décidé de jouer franc jeu, comme je l’ai déjà fait en juillet. D'une part parce qu'à ce stade, je suis sûre à 99% de donner ma dém’ dans les 30 jours, ensuite parce que mon légendaire optimisme me fait espérer qu'ils m'écoutent et rectifient le tir pour les suivants. Je lui dis donc que les points que j’ai soulevés en juillet auprès de ma boss sont toujours existants même si je reconnais que l'ambiance s'est grandement améliorée (ma collègue lunatique-autiste-bipolaire ayant mis de l'eau dans son vin). Comme elle n’est visiblement pas au courant de mes précédentes remontées, je lui expose mes difficultés à me projeter dans un service où règnent la désorganisation et l’absence de communication.

    Elle se tourne vers ma boss et demande ce qu’elle souhaite répondre. Ma boss tire un peu la gueule (enfin, comme d'habitude, en fait) : « Tout ce que dit Sophie est vrai, j’en suis consciente et hélas, je ne peux même pas lui dire que ça va s’arranger, nous sommes débordés et bla bla bla … ». La messe est dite.

    Je m’amuse d’entendre la DRH m'inviter à aller chercher l’information et balaie tranquillement ses arguments. Ma détermination doit être visible car elle conclue l’entretien par une question ne laissant pas la place au louvoiement : « Est-ce que tu veux dire, Sophie, qu’au vu de toutes les remontées négatives que tu fais, tu pourrais nous dire le 14 décembre que tu ne restes finalement pas avec nous ? ». Je réponds par l’affirmative. Les choses sont claires. Maintenant, me dis-je, s’ils sont intelligents, ils ont compris.

    Mi-novembre, après avoir vidé mes tiroirs en loucedé et adressé un  muet « J’espère que c’est la dernière fois que je vous vois » à mes responsables, je m’envole, le cœur léger, pour une mission de 2 semaines à Bangkok. En voilà un joli cadeau de départ.

    Si tout se goupille comme prévu, mon plan est tout tracé : je poste mon contrat, je poste ma dém’, j’achète un billet retour pour mi-décembre et je m’offre 15 jours de vacances bien méritées au bord de la mer.