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Ciné - Page 5

  • "Truman Capote"

    J'ai découvert Philip Seymour Hoffman, qui vient d'obtenir un oscar pour sa prestation dans ce film dans Magnolia, un de mes films cultes. "Truman Capote" m'a pertubéé par son cynisme et ce personnage qui nous fait osciller entre sympathie et malaise m'a laissé un goût amer. 

  • "Spider" de Cronenberg

    Je viens de louer "Spider", film tiré du roman de Patrick Mc Grath et qui réunit Ralph Fiennes, Miranda Richardson et Gabriel Byrne. "Après plusieurs années d’internement psychiatrique, Dennis Clegg est transféré en foyer de réinsertion dans la banlieue de Londres, à quelques pas de là où il a vécu enfant. Dennis, surnommé Spider depuis son enfance, retourne sur les lieux du drame et replonge peu à peu dans ses souvenirs pour y mener une étrange enquête". J'aime beaucoup le cinéma de Cronenberg, et en particulier "Dead Zone", film qui révéla aussi mon acteur fétiche, Christopher Walken, "Faux semblants" et M. Butterfly" avec Jeremy Irons. En revanche, "Crash", "eXistenZ" et "A history of violence" me déçurent. Dans "Spider", Cronenberg donne tout son sens à la métaphore de la toile d'araignée, associée à la folie, sur fond de triangle oedipien : père, mère et fils. Ralph Fiennes réalise une prestation remarquable et nous transmet son désespoir. J'ai été bluffée lorsque j'ai découvert en lisant le générique qu'une même actrice interprétait plusieurs personnages. Cronenberg accumule les fausses pistes pour mieux nous prouver que tout n'est que ressenti et interprétation. La brillante idée du film consiste à avoir, lors des scènes d’enfance remémorée, fait cohabiter dans la même image les deux corps de Spider : l’enfant et l’adulte. L’effet obtenu est des plus troublants. J'ai particulèrement apprécié les bonus où Cronenberg explique chaque scène du film et parle de notre mémoire individuelle. "Spider est un film sur la psychose et la reconstruction de la réalité ou, peut etre, plus précisément, sur le processus continu de reconstruction de la réalité". Les images que nous voyons dans le film sont -elles réalité, souvenir ou fantasme ? Et qu'en est-il de nos propres souvenirs ? Sont-ils la réalité ou une sélection - et parfois même une projection - des évènements ? Avez-vous déjà remarqué que votre souvenir d'un évènement diffère souvent de celui des personnes l'ayant vécu avec vous ? Moi oui, en particulier pour tout ce qui concerne mon enfance. De plus, notre perception des souvenirs évolue au fil de la vie, les souvenirs peuvent s'atténuer, disparaître ou au contraire rejaillir d'une façon très précise. On dit même que des souvenirs enfouis ressurgissent à l'approche de la mort. Nos souvenirs constituent-t-ils donc notre identité ?

  • "Hell" de Bruno Chiche

    Une copine m'a proposé ce film hier. Adaptation du roman de Lola Pille, Hell raconte la descente aux enfers de la jeunesse dorée parisienne. Je viens de lire les critiques du film qui sont très dures côté presse et plutôt bonnes côté spectateurs. Le principal reproche fait au film serait son décalage avec le livre, apparemment beaucoup plus trash. Je n'ai pas lu le livre, j'ai donc trouvé que c'était un très bon film,et que les acteurs principaux, Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle étaient très touchants et charismatiques. J'ai craint le pire au début du film car les problèmes existentiels de Hell qui passe le plus clair de son temps à se faire  des rails de coke dans les chiottes d'une boîte VIP est bien loin de mes préoccupations. Mais quand elle rencontre Andrea, la magie opère et il se passe vraiment quelque chose entre eux. Hell est très touchante car on sent qu'elle a une conscience et un réel mépris pour ce monde de la jet-set qui l'entoure. Elle s'abîme dans les bras d'hommes de passage mais lorsqu'elle rencontre Andrea, ils ne se quittent plus. La scène où elle insulte un flic pour se faire embarquer au poste est très drôle. J'ai vraiment aimé la poésie de "Hell" et surtout le jeu des acteurs.

  • Le cinéma américain s' engage

    La récente multiplication de films américains engagés doit sans doute beaucoup à George Bush.

    On connaissait déjà la virulence d'acteurs comme Susan Sarandon, Tim Robbins et Sean Penn que j'admire. Côté réalisateurs, Michael Moore avait courageusement lancé la polémique avec des films comme "Roger & I" et "Bowling for Columbine". Aujourd'hui, des réalisateurs comme Fernando Meirelles ("The constant gardener"), Andrew Niccol ("Lord of war") Steven Spielberg ("Munich") et Georges Clooney ("Good night and good luck", "Syriana") se lancent dans un cinéma engagé et aux antipodes des habituelles comédies et romances holywoodiennes.  Je leur exprime ici toute ma gratitude et mes encouragements à continuer de dénoncer la propagande et les manipulations dont nous sommes victimes. Mon esprit critique ne peut que se réjouir de ce tournant et espérer que le cinéma français lui emboîte le pas. Je pense que les sujets de discussion ne manquent pas non plus en France (les récents évènements nous l'ont montré) et que, contrairement à ce qu'affirmait récemment un journal, les Français sont demandeurs de vrais sujets d'actualité. Qu'on arrête de les prendre pour des ruminants mono-céphales tout juste capables de décrypter les émissions de télé-réalité !

  • Le nouveau monde

    De Terrence Malick.

    Si j'avais su qu'il s'agissait de l'histoire de Pocahontas, cette petite sauvageonne indienne devenue - grâce à l'oeuvre civilisatrice de ces bons colons anglais - la princesse du Noueau Monde, je pense que je n'y serais pas allée. Il faut dire qu'il pleuvait hier et qu'il n'y avait pas beaucoup de cinémas dans mon périmètre. Je suis donc allée voir ce film avec Colin Farrell et je me suis emmerdé ennuyé. Le début du film, quand Pocahontas gambade à moitié nue dans sa forêt avec Colin Farrell est sympa quoiqu'un peu cucu. Mais la suite où Colin Farrell l'abandonne alors qu'elle est l'amour de sa vie (???), où les bonnes dondons anglaises entreprennent de lui faire porter corset et bottines et de lui apprendre l'alphabet, beurk ! Le regard de Pocahontas qui a l'air de se demander, tout le long du film, ce qu'elle fout là ... Bref, c'est long (2h15), c'est mou du sentiment, les commentaires off nagent dans la guimauve (genre "qui es-tu"), les scènes d'amour n'ont soulevé aucune émotion chez moi, et la transformation de la petite squaw en lady m'a remplie de désolation. Mais pourquoi n'est-elle pas restée avec ses Indiens polygames ?

    En revanche, mention spéciale aux acteurs, en particulier Colin Farrell, majestueux.