Little Miss Sunshine

Cela remonte à quelques semaines déjà et j'ai oublié de vous parler de ce film surprenant et acerbe.

"Little Miss Sunshine", c'est le nom d'un concours de beauté pour petites filles américaines. Parmi elles, Olive, 7ans, une petite fille boulotte au sourire merveilleux. Voilà que son rêve va se réaliser, elle est sélectionnée pour participer à ce concours en Californie. Toute la famille s'entasse donc dans la camionnette familiale pour un périple vers l'Ouest : la mère, un peu cucu-la-praline, son frère homo et tout juste rescapé d'une tentative de suicide, le fiston ado qui a fait voeu de ne plus dire un mot, le grand-père héroïnomane et le père, coach spécialiste du succès.

Tour à tour loufoque et douloureux, ce film met le doigt sur les préjugés qui nous aveuglent et nous rendent cruels. Ces gamines habillées en poupées Barbie, fardées et "brushinguées" sont pathétiques, Olive la boulotte et sa chorégraphie déjantée sur "Superfreak", inoubliables. Le dernier quart d'heure est poliant à se faire une déchirure des zygomatiques. 

Un beau moment de cinéma.

Début d'hibernation

Ca y est, je commence ma période d'hibernation. J'ai passé un week-end assez calme, visite du musée du quai Branly. C'est bizarre ce nom qui ne laisse rien paraître du thème du musée, je croyais que cet endroit devait s'appeler le musée des Arts Premiers ? J'ai trouvé le bâtiment assez moche, je préférais de loin le beau Musée des Arts Africains et Océaniens que celui-ci remplace. Après une heure d'attente, ça y est, à nous les trésors des 4 continents (Asie, Afrique, Océanie, Amériques). J'ai commencé par la section Afrique où étaient exposés principalement des masques et statues. Bien sûr, on retrouve surtout des oeuvres provenant de l'Afrique francophone. Je me suis fait la réflexion du pillage du continent africain qui a permis de constituer ces collections en voyant bien souvent les mentions "Don de la collection du colonel Untel" ou "Don de la mission Machinchose". Ah ces bons missionnaires !

Ensuite, j'ai visité rapidement la section Amériques où j'ai contemplé avec envie un sac de couchage en peau de phoque utilisé par les Inuits et des totems semblables à ceux que j'avais pu admirer en Colombie Britannique et en particulier sur l'île de Vancouver. Ma visite s'est treminé par la section Océanie où j'ai remarqué des similarités avec l'artisanat africain. Plusieurs tapa (bien moins beaux que celui qui trône sur mon mur), des totems, des casse-tête (ah ça rigole pas là-bas). J'ai cherché en vain l'explication de la confection et de l'utilisation des tapa, qui sont faits un peu partout en Polynésie. Il y avait bien un cadre expliacatif sur un mur mais celui-ci n'était pas éclairé donc illisible. Dommage pour ceux qui voulaient des infos ...

Donc, c'est un beau musée mais j'ai plusieurs critiques à formuler surtout au niveau de l'éclairage. Plusieurs statuettes africaines sont dans des vitrines non éclairées donc on ne voit rien. De même, certaines oeuvres numérotées ne sont pas accompagnées des explications correspondantes, on ne sait pas ce qu'est l'objet exposé. De même, des instruments de musique sont exposés dans des tours en verre, mais là encore, un éclairage déficient. Bref, une sensation de chantier pas terminé. J'ai d'ailleurs laissé mes commentaires sur le livre d'or.

Dimanche, j'ai vu un très beau film de Dino Risi "Il Sorpasso" (Le Fanfaron en français) avec Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant. Un road-movie en Italie sur fond de twist. Le week-end s'est terminé par le montage de mon nouveau lit futon, j'ai passé une très bonne nuit et j'attaque la semaine reposée et en pleine forme.

Indigènes

J'avais été très émue de voir les acteurs pricnipaux du film "Indigènes" entonner devant le public du festival de Cannes le chant des tirailleurs marocains "C'est nous les Africains" et je m'étais promis de voir ce film qui a contribué à rétablir une injustice révoltante et ignorée par les gouvernements successifs.

Samedi dernier, j'ai donc vu "Indigènes". Sobre, efficace, pas de boucherie ni de scènes à chialer comme un veau, des acteurs parfaits, tous. Un film engagé, comme je les aime, qui rend hommage à ceux qui ont quitté patrie et famille pour un idéal ou sous la contrainte. Bravo à Rachid Bouchareb.

Zorba le Grec

Enfin j'ai revu avec émotion et plaisir ce film découvert il y a plus de 10 ans. La bande originale du film, composée par Mikis Theodorakis, constitue aussi un de mes albums préférés.

Anthony Quinn, délicieux gentleman amoureux de la vie et des femmes, aux répliques savoureuses et aux mains baladeuses, pour le plus grand plaisir de sa "Bouboulina". Irène Pappas, sensuelle et fière, victime de la jalousie. Bouboulina, elle aussi amoureuse de la vie, naïve, fragile et tellement émouvante quand elle raconte ses amours avec les 4 "amirals" à la barbe parfumée.

"Zorba le Grec", c'est pour moi une ode à la liberté.

La méthode

Décidément, en ce moment je collectionne les navets. Après "Silent Hill" qui était le pire subi depuis bien longtemps, samedi, j'ai eu la mauvaise idée d'aller voir "La méthode" (titre original "El metodo"), thriller psychologique espagnol. Zéro pointé !