J’avais décidé de raccrocher définitivement mon vélo. Trop de frayeurs la semaine dernière. Ecoeurée, j’avais capitulé, encouragée par mes proches qui étaient soulagées de ne plus me savoir en danger.
Mais capituler ne me ressemble pas. La trêve n’aura duré qu’une journée.
Ce matin, j’ai donc enfourché mon vélo. Pas question de laisser le champ libre à quelques abrutis collés cul à cul dans leur armure de métal. Ce n’est qu’en s’imposant que le vélo sera pris en considération dans le paysage urbain. Mais je ne décolère pas contre les triples andouilles qui ont dessiné les pistes cyclables des boulevards des maréchaux. Ils ont mis dos à dos automobilistes, cyclistes et piétons. Pourquoi j’y tiens tant à mon vélo ?
Parce qu’il me donne des sensations fortes. J’aime le danger et la vitesse. J’avoue. Je ne me « balade » pas à vélo, je satisfais mon côté garçon manqué. Je sais, ce discours n’a rien de rassurant.
Parce que c'est la liberté. Avec le vélo, c’est du porte à porte. Dévaler une pente sous un rayon de soleil, entendre les oiseaux chanter, humer les odeurs de la ville (pollution, certes, mais aussi croissants chauds, grillades)
Parce que je suis un peu écolo. Et que je rêve de silence et d'air -un peu - plus pur.
Parce que ça me dynamise. Surtout l’hiver où je me traîne un peu. Le trajet du matin me réveille et j’arrive au boulot avec une super pêche. Le soir, après avoir passé 8 heures assise dans mon bureau, le retour me défoule. Je pense qu’il y a de la place pour tous en ville : voitures, piétons, vélos, 2 roues motorisés, poussettes, fauteuils roulants, personnes âgées. Il faut juste faire preuve d’un peu d’intelligence et de bienveillance. Je suis à la fois cycliste, piéton et automobiliste, j’essaie donc d’être attentive à tous. Adoptons un comportement responsable et citoyen. Humain, tout simplement. Et en solidarité avec les 2 roues qui sont bien mal lotis eux aussi, je vous invite à lire la charte des 2 roues motorisés.
Et puis, pour les enfants qui sommeillent en nous, http://schtroumpfs.org/