Retour aux origines, au moins une moitié, ce week-end, j'étais à la braderie de Lille avec ma clique habituelle. J'en ai profité pour lancer une invitation à Francouas, dont j'avais entendu le plus grand bien. Alors, après un petit déjeuner de cramique, direction la porte de Gand. On entre dans Lille par la rue du même nom, puis on arrive à la place Louise de Bettignies ou trône l'hospice Comtesse, on s'enfile la rue de la Monnaie. Il fait soleil et les terrasses sont prises d'assaut par des gens qui suçotent des coquilles noires, ça sent bon les frites. Même si ce n'est pas à la braderie qu'on mange les meilleurs moules (ni à la gare du Nord), j'en rêvais.
Notre hôte nous emmène chez Benoît, au 77 de la rue de la Monnaie, "le meilleur chocolatier de Lille" (mais Francouas lui dispute Meert), je goûte un chocolat noir fourré à la framboise et choisit une patisserie à la nougatine.
(Je note, au passage, qu'il faudra que je revienne goûter à la pizza aux fleurs de courgette de la Bottega)
Allongée sur l'herbe tendre, j'envoie un sms à Francouas "Suis en plein péché au pied de l'église Notre Dame de la Treille", mon téléphone sonne, je lui dis "Je suis derrière toi", il ne sursaute pas, même pas peur, le Francouas. C'est le premier blogueur chti que je rencontre, enfin vraiment chti, je veux dire ...
Tout en faisant connaissance, on continue à déambuler dans les rues, les yeux levés vers les façades incroyables, colorées, qui rutilent sous le soleil.
On boit une bière à l'ombre, puis une autre au soleil, je fais un concours de trompette avec la table voisine, et tombe en arrêt devant un stand qui propose des sandwichs éthiopiens, le patron est .... mmmm ! charmant ! Il est parisien en fait, chti d'origine comme en atteste ses yeux bleus et son sourire, sera à la fête de l'Huma, et sa boutique à Paris c'est l'Abyssine. On ira, Boug' ?
On rentre à la maison, une petite sieste et on repart pour la version nuit. Ca chante, moi aussi, il m'en faut pas beaucoup pour démarrer, faut dire.
Le lendemain, il tombe des cordes, mon oncle vient me chercher et me montre des photos de famille, c'est dingue, j'ai toujours cru que mes ancêtres, forains, vendaient des frites et là, devant un Picon bière, la vérité tombe : "Non, y vendaient des nougats"
[photos : Igor]