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injustices

  • Discriminations

    C’est très certainement l’opération de testing la plus importante jamais réalisée en France. Pendant 6 mois, de la fin 2005 à l’été 2006, 2 323 employeurs ont fait l’objet d’une enquête masquée menée à Lille, Lyon, Paris, Marseille, Nantes et Strasbourg par un organisme dépendant des Nations Unies, le Bureau international du travail (BIT). Les résultats inspirent une honte intégrale.

    Seuls 11% des recruteurs testés ont respecté une égalité de traitement entre le (faux) candidat blanc et l’autre, qu’il soit noir ou maghrébin, seuls critères discriminants pris en compte par le Bureau. La suite, c'est .

    Ajout du 22 mars

    Un blog de plus dans mes liens et celui-là, il fait vraiment plaisir ! L'espoir n'est pas vain.

    http://recrutement.over-blog.com/

  • Et la tendresse bordel (2)

    Vous vous souvenez du crêpage de chignons auquel j'avais assisté le 12 décembre dernier ?

    Outrée par ce que j'avais vu, j'avais laissé mon n° de tél à la pauvre fille qui s'était pris une baffe magistrale à 8h du matin. Il y a 2 semaines, son assurance m'appelle pour me demander de remplir une déclaration. Lundi denier, c'est le commissariat de ma ville qui me contacte en me demandant si je peux passer faire une déposition. La jeune femme que j'ai au téléphone m'apprend que les 2 antagonistes ont porté plainte l'une contre l'autre et que mon témoignage est vital car il s'agit de violences volontaires.

    Mercredi dernier, donc, avant de retrouver ma soeurette pour aller manger des sushis, je me pointe au commissariat. La "fliquette" est jeune et sympa, elle enregistre ma déposition et à la fin, m'apprend que la brune baffeuse a porté plainte contre la blonde. Je lui demande sur quels motifs. Elle me lit sa déposition :

    "La conductrice m'a attrapée par les cheveux, m'a tapé 2 fois la tête contre la fenêtre de mon véhicule dans lequel se trouvaient mes 2 enfants en ciant "Sale youpine, je vais t'éclater". La "fliquette" me demande de confirmer, en tant que témoin de toute la scène, qu'il n'y a eu à aucun moment ni coups ni insultes racistes de la part de la jeune femme blonde, ce que je fais. Elle me remercie de mon témoignage d'autant plus nécessaire que l'agresseuse s'était - prétendumment - évanouie. 

    Je trouve cette affaire gerbante. J'éxècre le racisme et tout autant le mensonge. Non seulement cette personne n'assume pas ses actes, mais elle voudrait passer passer du statut d'agresseur à celui de victime. Ce type de diffamation, qui a malheureusement eu des précédents très médiatisés, risque non seulement de rendre raciste quelqu'un qui ne l'était pas, mais jette en plus le discrédit sur les cas de discrimination et de racisme ordinaire, bien réels, eux.

    Je trouve dommage cette méfiance mutuelle qui se met en place dans notre société. J'ai l'impression qu'il est de plus en plus difficile d'avoir un différend avec quelqu'un sans prendre le risque d'être taxé de racisme. Moi la seule chose à laquelle je sois allergique, c'est la bêtise humaine et celle -ci n'a pas de couleur. 

  • Abolition

    Aujourd'hui s'est terminé à Paris le 3ème congrès mondial contre la peine de mort.

    Jeudi soir, après ma journée de formation, j'ai rejoint la Cité Internationale Universitaire où avait débuté la première de ces 3 journées. J'arrivai vers 19h10 pour assister à une conférence débat sur "Les voies de l'abolition en Afrique du Nord et au Moyen-Orient" en présence, entre autres, de Tariq Ramadan. Celui-ci justifiait sa lutte pour l'abolition par plusieurs arguments, l'un d'eux était "son application en proiorité aux pauvres et aux femmes". Mais M. Ramadan mettait aussi en garde contre une approche maladroite. "Quand on s'adresse au monde musulman sur des questions de principe et de droits humains, on renvoie à l'image de l' Occident. Il faut faire preuve d'empathie avec l'univers intellectuel de l'autre. Pas d'arrogance, pas de clivage pays développés / pays sous-développés". Tariq Ramadan disait aussi qu'il était "inadmissible que les USA donnent des leçons de droits humains à quelque pays que ce soit dans le monde" et que "la voix de l'Occident ne serait pas entendue dans les pays musulmans tant qu'il y aurait incohérence occidentale : on se tait quand le pays est riche (Chine) et on crritique lorsque celui-ci est pauvre (Nigeria)".

    Le débat se terminait sur des prévisions optimistes. Partout, les abolitionnaistes gagnent du terrain. En octobre dernier, le Rwanda a proposé de supprimer la peine capitale du code pénal national. Si ce projet se concrétise, le Rwanda sera le premier pays à abiolir le châtiment suprême dans la région des Grands Lacs. En 1863, le Venezuela est le premier Etat moderne à formellement abolir la peine de mort. Depuis 2000, on trouve parmi les pays à avoir aboli la peine de mort : le Tadjikistan, l'Arménie, le Chili, la Côte d'Ivoire, le Liberia, les Philippines. En revanche, j'ai eu la surprise de découvrir que la peine de mort était toujours appliquée dans de nombreux pays des Caraïbes (Jamaïque, Barbade, Antigua, Sainte Lucie etc.) au Bélize et au Japon.

    La 2ème partie de soirée "Paroles d'anciens condamnés à mort et de victimes" était poignante. Plusieurs condamnés à mort innocentés témoignaient. Un japonais, aujourd'hui âgé de 79 ans, qui a passé 34 ans de sa vie dans les couloirs de la mort avant d'être libéré et qui a assisté à l'éxécution de vieillards en chaise roulante. Un ougandais qui a passé 18 ans en prison pour le meurtre d'un homme qui était bien vivant. Un espagnol condamné à mort aux USA pour un double meurtre, sur la base d'un faux témoignage, et qui a passé 5 ans en prison. Une libanaise qui fut arrêtée et condamnée à mort en représailles aux activités politique de son frère. Mais aussi des familles de victimes de meurtre qui sont contre la peine de mort. J'ai plusieurs fois eu les larmes aux yeux, en particulier en entendant les parents d'une jeune fille tuée dans l'attentat du RER Saint Michel redire leur opposition à la peine de mort.

    Ou encore ce père d'une petite fille de 10 ans, enlevée,  violée et brûlée, qui disait "J'ai toujours été contre la peine de mort. Souvent on m'opposait l'argument suivant "Si c'était votre enfant, vous changeriez d'avis". Aujourd'hui je peux leur dire que je n'ai pas changé d'avis"".

    C'était bouleversant d'entendre ces témoignages pleins de dignité et de sagesse. Je n'ai jamais hésité mais aujourd'hui, je suis plus que jamais déterminée dans mes convictions.

  • Les enfants de Don Quichotte

    Pour signer la charte, c'est ici