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oumar thiam

  • Je me suis fait un nouveau voisin !

    En cette fin d'été, perdue dans mes pensées, j'arrive au terme de mon voyage métropolitain quand une voix chaude me tire de mes rêveries. Je tourne la tête, croise son regard, mon rayon de soleil souterrain est là, guitare en main. Une après-midi déjà, je l'avais aperçu, sur le quai opposé, grattant les cordes avec des frères de couleur.

    Terminus, le wagon se vide, je m'attarde, le hèle par son prénom africain, qu'il a remplacé par un pseudo d'artiste plus anglophone. Nous cheminons ensemble en bavardant. Peu de concerts à venir, la gloire annoncée se fait désirer et la carrière d'Oumar semble avoir raté son prometteur envol. Je demande pourquoi Oumar est devenu Kinsy, il s'enquièrt de ma préférence : j'ai toujours aimé l'authenticité.  

    La présence d'Oumar en bout de ligne s'explique : il habite mon quartier et effectue régulièrement le voyage en chantant. Chemin faisant, je demande des nouvelles de son (ex) manager, qui m'avait repérée ici-même et comme il se demande comment je connais Thierry, je lui raconte ce soir de 2007.
    "C'était toi, la blogueuse ?" s'écrie Oumar.

    Mon billet, visiblement, l'avait touché. Il donne son numéro de téléphone, m'embrasse et lève le doigt avant de s'éloigner "Surtout, ne me lâche pas, ok ?".

    A l'air libre, je le regarde s'éloigner. Oumar et moi, ça y est, les présentations sont faites !  

  • Oumar à la Boule Noire

    En attendant JM hier, dans la salle de la Marmite, un resto de Pigalle, j’observais les serveuses.

    Je remarque l'une d'elles, cheveux ras, franchement masculine dans son jean sur boots et son débardeur sur une carrure de mec, et la mine renfrognée de celles qu’il faut pas énerver. L’a pas l’air commode. Et en effet, quelques instants plus tard, je la vois débouler en terrasse et embrouiller un groupe de 3 qui avaient bougé des tables pour se réunir. Elle tourne le dos, ils se lèvent et partent. Le service à la française, me dis-je en haussant les sourcils. Elle est maintenant en salle, à ma gauche, et passe sa mauvaise humeur en remettant en place tables et chaises à grands coups de lattes.

    A côté de moi, un couple s’installe  et entreprend de déchiffrer le menu. La serveuse (une autre) se pointe pour prendre la commande, ils fixent toujours le menu, je me dis « oula ils vont se faire secouer, ça dépote ici, z’avez pas intérêt à traîner si vous voulez bouffer », mais non, celle-là est plus sympa et finalement ils choisissent le truc le moins risqué : du poulet. Moi, perso, j’aurais pris le coq au vin.

    JM arrive, on mange vite fait deux salades, je me lève pour aller aux toilettes, j’avance derrière « la boxeuse » qui se tourne, me regarde en coin et lance « qu’est ce qu’il vous faut ? ». Je bredouille « Les toilettes ».

     

    Il est 20h30 quand on pénètre dans le sous-sol de la Boule Noire. Merlot a bien la patate et nous fait rire en sautant comme un cabri sur « Chuis chaud ». J’essaie de repérer Thierry, le manager d’Oumar Thiam, avec lequel j'ai échangé quelques mails fort sympathiques.

    Oumar commence son concert seulement accompagné de sa guitare. Des chansons tristes, une sur sa mère, simplement intitulée « Mother ». Je retrouve ce timbre si particulier qui m’avait fait frissonner un soir, dans ce wagon de la ligne 6.

    Crâne nu (dans mon souvenir, il avait des dreads), il a vraiment une bonne bouille, s’excuse, sa voix est éraillée, il a pris froid. Quelque chose en lui me rappelle mon pote cubain Tony.

    Il invite sur scène deux filles, l’une batteuse et l’autre bassiste, et là ça claque vraiment, il entonne « Children in the sun », LA fameuse chanson, j’enlève mes talons, je chante avec lui à tue-tête, puis « Roses » et « Man in the street ». Ca te plaît, JM ? Oui, il est bon.

    Ca y est, j’ai reconnu Thierry, je l’aborde, salut c’est moi Fiso la blogueuse, il est surpris de me voir là, demande « Alors ça te plaît ? » et dit « Faut ramener du monde, Oumar joue le 6 novembre au Divan du Monde ». Z’avez noté, les amis ?

  • Oumar Thiam

    1291611568.jpgVous vous souvenez de ce choc que j'avais ressenti en entendant un musicien sierra léonais sur la ligne 6 du métro, il y a un peu plus d’un an ? Pendant les quelques minutes de sa chanson, "Children in the sun", il avait subjugué tout le wagon.  

    Bouleversée par sa voix, j’avais cherché sa trace, en vain, sur internet et écrit un billet [lien] sur lui, que Céleste, Arno, Malaika et Aïn avaient commenté.

    Imaginez alors mon émotion et ma joie lorsqu’hier, parcourant la liste des concerts, j’ai lu ces mots dans la section « World Musique » de Paris Obs :

    « Parcours fulgurant que celui de ce jeune Sierra-Léonais, passé en peu de temps des couloirs du métro à l’Olympia grâce à sa guitare folk et son blues africain, entre Keziah Jones et Daby Touré ».

    Mon cœur a bondi de joie et je me suis écriée « C’est lui, j’en suis sûre !!! » dans le RER bondé. Et ce matin, première chose en arrivant, je tape son nom sur Myspace et je retrouve la chanson qu’il avait chantée ce jour-là, « Children in the sun ». Pour l'écouter en live, c'est ici. Il s'appelle Oumar Thiam et a conquis de grandes pointures comme Youssou N'Dour et Akhénaton, ex-IAM.

    Je suis heureuse pour lui à un point que vous ne pouvez pas imaginer !

    Le rayon de soleil qu’Oumar a balancé dans mon wagon, ce soir-là, redonnant à tous les voyageurs des yeux d’enfants émerveillés, s’est transformé en une belle histoire. Et moi, quand la vie me donne de belles émotions comme ce jour-là, je recommence à croire aux contes de fée !

    PS 1 : Je viens de le rater à l’Entrepôt, c’est trop con, mais j’irai l’écouter dès que possible

    PS 2 : Décidément, je l’aime vraiment, mon métro parisien !