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ucpa

  • Elafonici - jour 6


    [A quelques jours de m'envoler pour l'Andalousie, je finis ma série sur le voyage en Crète, il y a 2 mois)

    Aujourd'hui, journée libre pour tout le monde. Nous, on a loué deux bagnoles, direction Elatouflaba Elafonici (prononcer Elafounici) dans le sud-ouest. D’autres sont partis à Granvoussa et on convient de tous se retrouver pour le déjeuner dans une taverne que nous ont recommandé les monos, à Sfinari. Je prend le volant et embarque mon crew avec moi, Stéphane, Laurent et Karim. Dans l’autre voiture, Aurélie, Patricia, Anne et Constance. Les premiers kilomètres, j’ai le pied un peu lourd, faut dire que je suis pas vraiment habituée à la conduite en montagne. On s’engage sur la seule nationale du pays. La conduite est similaire à l’Irlande, c'est-à-dire que la bande d’arrêt d’urgence sert à se rabattre pour laisser les voitures nous doubler. Laurent tente en vain de capter une radio intéressante et s’endort. Pause café grec dans une taverne, quelques pauses photos pour que Stéphane mitraille et nous arrivons à Elafonici sur les coups de midi. Nous garons les voitures, traversons une lagune et posons les serviettes dans les dunes. Pas un coin d'ombre, ça va cogner sévère. Karim file dans l'eau direct. Moi je reste un peu au soleil puis vais nager longtemps dans l'eau limpide. A quelques mètres, Laurent qui a oublié qu'il avait un tuba plonge et boit la tasse, ce qui fait que je la bois aussi, de rire. L'eau est turquoise et totalement transparente. Quand je ressors, une heure plus tard, je m'endors sur le ventre. Au réveil, coup de soleil cuisant sur les mollets et derrière les genoux...

    Vers 15h30, nous remontons en voiture et faisons une rapide halte au monastère, sans grand intérêt, d'autant plus qu'il est fermé. Il est 16h quand nous atteignons la taverne du bout de la jetée de Sfinari, chaudement recommandée par nos monos. Des visages connus sont déjà là, attablés.

    L'endroit a un parfum de Caraïbes. Une brise légère, des tables en bois entre ombre et soleil.

    Le patron, un beau et jeune garçon aux cheveux noirs et au sourire doux, nous propose un menu alléchant "spécial UCPA" aux environs de 14 euros par personne. De beaux bols de salades grecques, des tapenades vertes et noires succulentes que nous tartinons sur du pain grillé, arrosé d'huile d'olive et frotté à l'ail.

    Des poissons frais grillés (nous reconnaissons des rougets), une superbe seiche dodue et croustillante, farcie de tomates et fromage, qu'il pose avec une fierté mal dissimulée devant nous.

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    Le lieu est paradisiaque et paisible. Je m'endors sur la plage. Vers 19h, les filles veulent lever le camp mais il fait encore soleil et Laurent et moi convaincons Karim, Stéphane et Julien de profiter du soleil jusqu'au bout. Stéphane m'apprend que tous les produits que nous avons dégustés sont la production personnelle du patron, du miel au fromage, en passant par les légumes et le poisson pêché chaque jour. Et en effet, alors que nous discutons, je le vois accoster avec une guirlande de poissons au bout de son harpon. Nous prenons des photos et dans la langueur de cette après-midi au rythme idéal, discutons à bâtons rompus de l'absurdité de nos vies et de nos rêves d'ailleurs.

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    Au retour, Stéphane conduit, nous ratons la sortie et perdons un peu de temps. Le temps de remettre de l'essence (qui est moins chère que le gasoil, bizarrement), il est 22 heures quand nous pénétrons dans le village d'Almirida et garons la voiture devant l'agence.

  • En Crète avec l'UCPA - jour 3

    free music

    Ce matin, Dzé nous emmène en rando VTT. J'hérite du n° 14, un superbe vélo gris métallisé, très léger, au guidon en corne de vache. Nous grimpons jusqu'au village de Plaka, à 1 km d'Almirida et longeons la côte. Près d'une base militaire grecque, nous croisons un vieux berger et ses biquettes. Bénies soient les jolies biquettes crétoises qui donnent la délicieuse féta !  Dzé nous propose une pause au bord de la falaise, parsemée de buissons de thym odorant. Je frotte des brindilles pour en imprégner mes doigts. En bas, à gauche, le village d'Almirida et sa plage.

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    La baie de Souda, et au premier plan, des bouquets de thym.
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    Nous abandonnons les vélos au bord de la route et descendons à pied vers une crique déserte. L'eau est très fraîche mais Mickaelle, Laurent, Stéphane et moi nous lançons. Après un effet saisissant et quelques mouvements vifs pour se réchauffer, elle est bonne. Le temps de sécher et Dzé annonce alors que nous allons rejoindre "le village de Zorba". Je crois avoir mal compris et lui fait répéter. "Ben, oui, le village où a été tourné le film "Zorba le Grec" avec Anthony Quinn."

    Waouuuuh ! Un de mes films cultes !!!    

    J'étais émue, vraiment, de me retrouver là. Nous avons bu un verre sur la jolie place de Kokkino Chorio qui signifie "village rouge" et j'ai vu l'église devant laquelle a lieu la scène la plus dure du film, ou les villageois lapident la veuve.

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    Saviez-vous que la danse du sirtaki, qui devint un succès mondial, fut créee pour le film ? A l'époque ou j'ai découvert "Zorba le Grec", il y a près de 15 ans, j'avais acheté la bande originale du film, de Mikis Theodorakis, CD qui a disparu dans un cambriolage et que je n'ai jamais retrouvé. J'ai fait découvrir ce film récemment à mon coloc' et maintenant, c'est décidé, je l'achète !

     

  • En Crète avec l'UCPA - jour 2

    Sortie en kayak dans la baie de Souda. On a le choix entre kayaks individuels ou doubles. Pas sûre d’assurer en solo, je fais un coup de charme au pompier du groupe et réussit à l’embarquer dans mon kayak. L’eau est fraîche. Nous prenons vite la tête du groupe. Le courant est fort et les vagues aussi, on rame dur. L’objectif est une petite île face à Almirida au sommet de laquelle nous grimpons. Rien de particulier à voir, si ce n’est une chapelle orthodoxe. Jérôme – alias Zérôme ou Dzé pour les Crétois qui n’arrive pas à prononcer le « j »- nous montre la base de l’OTAN au large de la baie de Souda. En effet, la Crète est un point stratégique, à 200 kms de la Libye.

    Re-kayak jusqu’à une plage où nous nous baignons dans nos combinaisons. Une des filles du groupe, à la traîne sur le trajet aller, me pique mon pompier. Je pagaie en solo et le retour, vent dans le dos, est bien plus rapide pour tout le monde.

    Nous déjeunons dans la taverne face au beach office. C’est là que Dzé nous montre comment déguster l’huile d’olive en attendant les plats et que je découvre une saveur fruitée inomparable. Sur la table, l'incontournable salade grecque, du tzatziki et tarama, des cubes de féta frite, des calamars grillés, des croutons de pain aux tomates.

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    Dans l’après-midi, je pars en balade jusqu’à Aspro (qui veut dire « blanc » en grec) avec Stéphane, Claudine, Anne et Constance. Stéphane est prof en région parisienne. Claudine, droguée de sport et taillée au laser, est d'origine arménienne. Avec elle, je discute Turquie. Anne, une douce et rieuse antillaise, me raconte ses différents séjours avec l'UCPA, ainsi que Constance qui est partie 9 fois déjà avec eux, et me fait rêver de Pérou, Thaïlande et Birmanie. Sur la route bordée de lauriers roses, je m'arrête devant un arbre étrange d'où tombe de longues gousses brunes semblables à des gousses de tamarin plates. Il me faudra attendre le lendemain pour en connaître l'espèce. Le village d'Aspro est sans grand interêt et nous redescendons vers l'hôtel retrouver les autres pour le dîner.