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almirida

  • En Crète avec l'UCPA - jour 7

    (dernier volet de mes aventures sportives en Crète, racontées ici et , par exemple)

    Départ d'Almirida, notre base, pour 6 kms de côte jusqu'à Drapanos, descente fort agréable - et furieusement casse-gueule - sur une route en lacets puis re-côte jusqu'à Kefalas. De là, je me laisse glisser relativement prudemment jusqu'à Likotinara (j'ai jamais été prudente dans les descentes) et fais une pause photo pour saisir une jolie chapelle avec montagnes enneigées en arrière-plan.

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    Re-côte jusqu'à Sellia, où nous visitons une fabrique d'huile d'olive qui fait office de coopérative. En Crète, chaque habitant dispose d'une parcelle de champs d'oliviers et peut apporter sa récolte dans cette fabrique pour la presser. Nous repartons et je m'éclate (au sens figuré) dans une méga-descente jusqu'au joli village verdoyant de Georgiopouli. Nous traversons des champs d'oliviers, de citronniers et d'orangers. J'en profite pour retirer de l'argent, pendant que Paola et Denis font une bataille d'eau. Nous poussons jusqu'au lac de Kournas, dont les eaux vont du vert turquoise au vert émeraude. Je meurs de soif et rêve d'une bonne Mythos bien fraîche.

     

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    Nous repassons par Georgiopouli et refaisons une petite grimpette jusqu'à Vrisses. Dans ce village ombragé, capitale mondiale du yaourt au miel, aux dires de Dzé, nous partageons un yaourt grec aux miel et noisettes à la taverne Kapri. Avant de repartir, le patron nous offre un raki (3 pour moi car Denis et Laurent me file leur part). On repart, et là, je regrette vite mes 3 rakis ...

    3 kms de côte jusqu'à Vamos, je ne regarde pas devant moi mais le paysage, histoire de tenter d'oublier que j'avance à 2 à l'heure sous le cagnard. Des lacets, encore des lacets, ça grimpe, pas un plat et loin, loin devant, le maillot jaune de Laurent, mais l'honneur est sauf, je ne suis pas la dernière. Paysage à couper le souffle, montagnes, villages blottis, ça sent bon le thym et plein d'autres choses. Ensuite, que du bonheur, descente jusqu'à Gavalahori. C'est là que Dzé nous réunit devant une carte de la région et nous montre notre périple. 

    "A votre avis, vous avez fait combien de kilomètres, aujourd'hui?" demande-t-il. J'hésite entre 30 et 40. Dzé annonce 51 kms dont 6 + 3 de côtes en continu. On est tous super fiers et la fin de la descente jusqu'à Almirida se fait le coeur léger.  

    A l'entrée de l'hôtel, sur le tableau blanc, "apéro au beach office". Moi je rêve d'une douche glacée, on convient de se retrouver à la piscine pour quelques plongeons. J'enfile mon maillot et rejoins les garçons. Première baignade dans la piscine, elle est effectivement glacée mais ça fait du bien après les 51 kms sous le soleil. Trois mamies anglaises bouquinent au bord de la piscine, je papote avec l'une d'elle. On fait plusieurs plongeons, Laurent éclabousse les mamies anglaises, je pique une crise de fou-rire avec Karim, ça dure un quart d'heure, dos secoués sur les transats. Je file prendre une bonne douche chaude et là, méga coup de barre.

    A 19 heures, on retrouve le groupe au beach office. Raki, tzatziki, tarama, discours d'adieu à Fred qui quitte le centre et part comme directeur à Calvi. Ca y est, Laurent a les yeux qui brillent, il me dit "P'tain, ils me foutent le cafard, ces cons !". Denis aussi a le visage fermé. On commence à réaliser que demain c'est le départ. Je donne rdv à Raphaelle pour un dernier petit-déj' chez Françoise le lendemain matin. Avant de se coucher, on dit tous au revoir à "Zuzu" qui quitte l'hôtel le lendemain matin à 7h pour une semaine d'itinérance dans l'Est de l'île.  

     

  • Yamas !

    Y’avait de la salade grecque à la cantine ce midi. Et du soleil sur le parvis. Mais pas de raki.

    Et dire qu’hier à la même heure, j’étais attablée à la taverne Erotokritos, bercée par le ressac des vagues turquoises à ma droite, à discuter cinéma avec 3 charmants hommes … Vous connaissez le rituel de l’apéro crétois ? Vous nappez votre assiette d’huile d’olive délicieusement fruitée, vous la salez et poivrez légèrement et vous en imbibez des bouts de pain au sésame. Ça, je vous le dis, c'est le bonheur à l'état pur !

    Ensuite, on a commandé des côtelettes d’agneau qu’on a dégustées avec les doigts, bien sûr, des tentacules de poulpe grillés au citron, et des salades grecques. Laurent et Karim, épuisés de s’être battus avec leur planche à voile toute la matinée, nous ont rejoints, ainsi qu’Anne-So et Arnaud.

    Le truc génial en Crète, c’est que le dessert et le raki sont systématiquement offerts en fin de repas, et avec le sourire s’il vous plaît. Les restaurateurs français feraient bien de suivre des cours de service client en Crète.

    Après avoir partagé nos avis sur les derniers films vus, le serveur a déposé devant nous 4 petits verres et un carafon de raki au miel. Quand les garçons ont quitté la table pour aller à la plage, j’ai rejoint l’autre tablée et du coup, j’ai eu droit à un autre dessert et un raki. Les serveurs s’en sont jeté un gorgeon avec nous et on a trinqué tous ensemble à coups de tonitruants Yamas. J'ai même réussi, comme eux, à poser mon verre de raki sur le dos de l'index et du majeur joints et à boire sans en renverser une goutte.

    Et là, j'ai un petit coup de blues, tout à coup.

    Taverna Erotokritos (en face du bar Sirocco)

    Almyrida Apokoronou, Crète. (Tél : 28250 31211 & 32586)

  • Elafonici - jour 6


    [A quelques jours de m'envoler pour l'Andalousie, je finis ma série sur le voyage en Crète, il y a 2 mois)

    Aujourd'hui, journée libre pour tout le monde. Nous, on a loué deux bagnoles, direction Elatouflaba Elafonici (prononcer Elafounici) dans le sud-ouest. D’autres sont partis à Granvoussa et on convient de tous se retrouver pour le déjeuner dans une taverne que nous ont recommandé les monos, à Sfinari. Je prend le volant et embarque mon crew avec moi, Stéphane, Laurent et Karim. Dans l’autre voiture, Aurélie, Patricia, Anne et Constance. Les premiers kilomètres, j’ai le pied un peu lourd, faut dire que je suis pas vraiment habituée à la conduite en montagne. On s’engage sur la seule nationale du pays. La conduite est similaire à l’Irlande, c'est-à-dire que la bande d’arrêt d’urgence sert à se rabattre pour laisser les voitures nous doubler. Laurent tente en vain de capter une radio intéressante et s’endort. Pause café grec dans une taverne, quelques pauses photos pour que Stéphane mitraille et nous arrivons à Elafonici sur les coups de midi. Nous garons les voitures, traversons une lagune et posons les serviettes dans les dunes. Pas un coin d'ombre, ça va cogner sévère. Karim file dans l'eau direct. Moi je reste un peu au soleil puis vais nager longtemps dans l'eau limpide. A quelques mètres, Laurent qui a oublié qu'il avait un tuba plonge et boit la tasse, ce qui fait que je la bois aussi, de rire. L'eau est turquoise et totalement transparente. Quand je ressors, une heure plus tard, je m'endors sur le ventre. Au réveil, coup de soleil cuisant sur les mollets et derrière les genoux...

    Vers 15h30, nous remontons en voiture et faisons une rapide halte au monastère, sans grand intérêt, d'autant plus qu'il est fermé. Il est 16h quand nous atteignons la taverne du bout de la jetée de Sfinari, chaudement recommandée par nos monos. Des visages connus sont déjà là, attablés.

    L'endroit a un parfum de Caraïbes. Une brise légère, des tables en bois entre ombre et soleil.

    Le patron, un beau et jeune garçon aux cheveux noirs et au sourire doux, nous propose un menu alléchant "spécial UCPA" aux environs de 14 euros par personne. De beaux bols de salades grecques, des tapenades vertes et noires succulentes que nous tartinons sur du pain grillé, arrosé d'huile d'olive et frotté à l'ail.

    Des poissons frais grillés (nous reconnaissons des rougets), une superbe seiche dodue et croustillante, farcie de tomates et fromage, qu'il pose avec une fierté mal dissimulée devant nous.

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    Le lieu est paradisiaque et paisible. Je m'endors sur la plage. Vers 19h, les filles veulent lever le camp mais il fait encore soleil et Laurent et moi convaincons Karim, Stéphane et Julien de profiter du soleil jusqu'au bout. Stéphane m'apprend que tous les produits que nous avons dégustés sont la production personnelle du patron, du miel au fromage, en passant par les légumes et le poisson pêché chaque jour. Et en effet, alors que nous discutons, je le vois accoster avec une guirlande de poissons au bout de son harpon. Nous prenons des photos et dans la langueur de cette après-midi au rythme idéal, discutons à bâtons rompus de l'absurdité de nos vies et de nos rêves d'ailleurs.

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    Au retour, Stéphane conduit, nous ratons la sortie et perdons un peu de temps. Le temps de remettre de l'essence (qui est moins chère que le gasoil, bizarrement), il est 22 heures quand nous pénétrons dans le village d'Almirida et garons la voiture devant l'agence.

  • Fiso en Crète

    Vous saviez bien que je ne vous laisserais pas sans nouvelles ....

    Après une nuit blanche et un départ lundi à 6h55 de Roissy, je suis depuis hier dans le joli village d Almirida. L'hôtel est magnifique, avec vue sur les montagnes, une belle piscine alimentée en eau de montagne (donc glacée parait-il). Le groupe avec lequel je suis est très sympa, une majorité de parisiens, un marseillais, un lyonnais et un couple de belges adorables (oups, un pléonasme). Je partage ma chambre avec une chtimi exilée à Agen et une Biélorusse déjantée. Hier, après un diaporama de bienvenue à 18h, nous présentant les activités et excursions de la semaine à venir, nous avons passé la soirée avec les moniteurs dans une taverne du village? Ce matin, nous somms partis en kayak de mer nous balader dans la baie de Souda. Il fait un peu frais, mais le soleil est bien là et la mer d'un bleu profond.

    Tout va bien ! 

  • En Crète avec l'UCPA - jour 2

    Sortie en kayak dans la baie de Souda. On a le choix entre kayaks individuels ou doubles. Pas sûre d’assurer en solo, je fais un coup de charme au pompier du groupe et réussit à l’embarquer dans mon kayak. L’eau est fraîche. Nous prenons vite la tête du groupe. Le courant est fort et les vagues aussi, on rame dur. L’objectif est une petite île face à Almirida au sommet de laquelle nous grimpons. Rien de particulier à voir, si ce n’est une chapelle orthodoxe. Jérôme – alias Zérôme ou Dzé pour les Crétois qui n’arrive pas à prononcer le « j »- nous montre la base de l’OTAN au large de la baie de Souda. En effet, la Crète est un point stratégique, à 200 kms de la Libye.

    Re-kayak jusqu’à une plage où nous nous baignons dans nos combinaisons. Une des filles du groupe, à la traîne sur le trajet aller, me pique mon pompier. Je pagaie en solo et le retour, vent dans le dos, est bien plus rapide pour tout le monde.

    Nous déjeunons dans la taverne face au beach office. C’est là que Dzé nous montre comment déguster l’huile d’olive en attendant les plats et que je découvre une saveur fruitée inomparable. Sur la table, l'incontournable salade grecque, du tzatziki et tarama, des cubes de féta frite, des calamars grillés, des croutons de pain aux tomates.

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    Dans l’après-midi, je pars en balade jusqu’à Aspro (qui veut dire « blanc » en grec) avec Stéphane, Claudine, Anne et Constance. Stéphane est prof en région parisienne. Claudine, droguée de sport et taillée au laser, est d'origine arménienne. Avec elle, je discute Turquie. Anne, une douce et rieuse antillaise, me raconte ses différents séjours avec l'UCPA, ainsi que Constance qui est partie 9 fois déjà avec eux, et me fait rêver de Pérou, Thaïlande et Birmanie. Sur la route bordée de lauriers roses, je m'arrête devant un arbre étrange d'où tombe de longues gousses brunes semblables à des gousses de tamarin plates. Il me faudra attendre le lendemain pour en connaître l'espèce. Le village d'Aspro est sans grand interêt et nous redescendons vers l'hôtel retrouver les autres pour le dîner.