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  • Le Patio, restaurant camarguais à Mauguio

    Ils me gâtent, ces deux-là. A chacun de mes séjours chez eux, je repars ragaillardie et ... très alourdie. C'est qu'on n'est pas au régime chez Lancelot ! Assiette de bulots-crevettes (miam !), tarte au citron maison (re-miam !) parsemée d'amandes effilées (à croire que Lancelot connaît mes petits péchés mignons), tout est bon.

    Le samedi soir, ils m'avaient réservé une surprise. Un dîner au restaurant le Patio, à Mauguio. Au bout d'une impasse, une imposante bâtisse en pierres, ancienne ferme, et un cadre très chaleureux. Au-dessus du comptoir d'accueil, de drôles de maximes donnent le ton.
    Dans l'immense salle à manger, vide à notre arrivée, trône un immense grill en fonte. Au mur, des affiches célèbrent la Camargue et un de ses symboles : le taureau. Les couleurs sont chatoyantes, entre rouge, framboise et vert pastel.

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    J'ai lu de très désobligeantes critiques sur internet et il est vrai que le Patio pratique des prix particulièrement élevés mais je dois dire que pour nous, ce fut un sans faute : nous nous sommes régalés. La côte de taureau (28€) me faisait méchamment saliver mais j'ai opté pour la chair délicate et parfumée de l'incontournable lapin grillé à l'aioli (24€), une merveille. Lancelot avait choisi un tajine de taureau aux amandes (17€) et TiNours, je ne sais plus. A la carte, on trouve aussi le cochon de lait de Bigorre à la broche. Et chanter du bout des lèvres avec les musiciens gitans qui ont accompagné une partie de notre repas ne fut pas le moindre de mes plaisirs de la soirée.

    Le Patio, Grand'Rue, impasse Molière à Mauguio (Tél : 04.67.29.63.90)

  • Le seul poème qu'on m'aie jamais écrit

    Toi ma perle du Pacifique
    Toi qui viens d'une de ces îles magnifiques
    Tu es mon soleil, mon été,
    Depuis que je t'ai retrouvée.
    Ta chaleur m'a réchauffé le coeur
    Et je ressens un grand sentiment de bonheur
    Malgré tous les printemps qui nous ont séparés
    Nous voilà de nouveau réunis, c'est notre destinée.
    Je voudrais te pêcher et te garder
    Pour moi, contre moi, m'enivrer
    Du sucre de ta peau
    Et ne pas en souffler mot
    A personne de peur qu'il ne te vole
    A mon être, dont tu es l'idole.

    Toi ma perle magnifique
    Quel est ce don magique
    Que tu as pour réveiller en moi
    Toutes ces choses, cet émoi
    Que nous appelons Amour
    Et qui pour moi rime avec toujours
    Quoi de plus beau que ce sentiment
    Quoi de plus grand, quoi de plus puissant
    Par un seul de tes mots
    Tu peux me faire sourire
    Et pour un seul de tes mots
    Je suis prêt à mourir
    Pour mette fin à ce petit poème
    Je te dis simplement : JE T'AIME !!!

    Sur les photos où les bleus de l'océan et du ciel éclaboussent le regard, nous sommes deux bébés blonds et bruns. J'ai entendu son prénom pendant toute mon enfance car son père était un grand ami de mes parents.Il était mon plus vieux copain, en quelque sorte.

    Et puis, à l'aube de ma vie de femme, le hasard de la vie nous réunit mais son exaltation romantique, ses toujours et ses jamais effraient la jeune fille que je suis alors. La passion ne m'a jamais fait rêver. J'ai fui ses appels et n'ai jamais revu Fabien que je sais aujourd'hui père de famille.

    C'est le seul poème qu'un homme m'ait écrit. Il est touchant mais l'inexpérience de sa jeunesse lui enlève beaucoup de saveur. Je l'ai pourtant conservé toute ces années, pressentant peut-être qu'il serait unique. Comme j'aurais aimé recevoir, ensuite, un poème ou même une lettre d'un homme amoureux qui sait que toujours et jamais n'existent que dans les contes. Un homme qui n'aurait rien promis et m'aurait aimée au présent.

    Et à l'instar de CUI, dont la série "Penses-tu encore à moi ?" me passionne, je me demande quel impact mon indifférence a eu alors et ensuite sur Fabien.

  • Chez Quine, ça défourraille !

    Vendredi soir, je prends le train, arrivée prévue à 20h10. Je m'assoupis, la faute à une pinte de Leffe bue avec les collègues à la gare Saint-Lazare, associée à un petit déficit de sommeil.

    20h15, je me réveille, en pleine campagne, toute vert tendre sours le soleil couchant. Un message de Quine sur mon répondeur : "Ton train est arrivé mais je te trouve pas dans la gare, t'es où ?"
    Je l'appelle "Ben non, je suis pas arrivée, je suis en plein campagne, là".

    Le wagon est désert à l'exception d'une jeune homme endormi que je réveille, malgré moi, prise d'un affreux doute. Il ne sait pas non plus où on est mais c'est sûr, on se trouve dans le bon train car il va au même endroit que moi.
    - Tu as fait plusieurs arrêts ?" demande Quine, toujours en ligne.
    - Ah oui, pleins d'arrêts.
    - Bon, ben cherches pas, t'as pas pris le direct mais l'omnibus, tu arrives dans 30 minutes."
    Je suis confuse mais elle est cool, Quine, tout la fait rire.
    En attendant je réponds au sms de la jolie brune avec laquelle j'ai diné la veille et la mène en bateau, lui faisant croire que j'ai pris le train pour Bruxelles.
    A l'arrivée, Quine, hilare, m'emmène au resto et on mange une énorme salade bressanne au poulet grillé et crème de Maroilles, une tuerie craquante et copieuse.

    Chez mon amie Quine, la météo maussade nous a contraintes (tu parles !) à passer le week-end lovées sur son canapé, à refaire le monde, entre rires et confidences. J'avais ramené Paddy Casey, mon chouchou irlandais, et Michael Kiwanuka, les deux CD que j'écoute en boucle en ce moment. Et samedi soir, après un concert de clarinette, une question : quel DVD va-t-on regarder ? Quoiiii ? Tu ne l'as jamais vu ???? Ah ben alors, "Les tontons flingueurs" !

    J'avais déjà, il y a peu, découvert "Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages" et ri devant la délicieuse petite peste qu'incarnait alors Marlène Jobert, une des plus charmantes frimousses du cinéma français.
    Et voilà que, une boule de poils répondant à l'étrange sobriquet de Plume sur les genoux, un Nespresso dans la main, je découvrai le savoureux argot des Tontons flingueurs, ses expressions cultissimes, ses scènes d'anthologie, Francis Blanche et une brochette d'acteurs entrés dans la légende. Une phrase qui résonne, familière, quelques instants à fouiller mes souvenirs et une énigme résolue, l'origine d'une publication sur le mur de Deftones : "J'connais une polonaise qu'en prenait au p'tit déjeuner".

    Après le film, on a embrayé sur les suppléments que Quine n'avait pas eu le loisir de visionner et ceux-là valent autant d'être vus que le film.
    La Cuisine des Tontons, ce sont les secrets de tournage, où j'ai appris que la dernière scène du film fut tournée à l'église Saint-Germain de Charonne, devant laquelle, en route pour le collège, je passais chaque matin à l'époque où j'habitais le quartier Saint-Blaise. Des interviews, celles de Jean Lefebvre, Costa Gavras, Robert Hossein.

    Une autre partie décrypte les multiples références faites dans le film à une époque que je n'ai pas connue : l'homme du XXème siècle, l'argot utilisé dans le film et, si j'en connaissais pas mal, l'apprentissage de nouveaux termes : le velours, décambuter, baccara etc.

    Un chouette site recense quelques savoureux extraits : ici et un autre, l'intégralité des dialogues du film .

    Et puis, après le dico des Tontons, "Le fantaisiste pop", un documentaire passionnant sur un inconnu de nous, Michel Magne, romantique farfelu, qui se suicida à 54 ans dans une chambre d'hôtel de Cergy-Pontoise. Un génie, auteur des B.O. de plusieurs classiques français, ami de Jean Yanne, propriétaire d'un studio d'enregistrement très couru, le château d'Hérouville, et qui eut des idées aussi loufoques et percutantes que de diffuser un discours d'Hitler à l'envers, "pour lui faire ravaler ses paroles".

    Et moi, à la prochaine visite à la médiathèque de ma ville, je vais filer tout droit à la lettre A comme Audiard.

  • Building

    aff.building.quadri150dpi-e03cbf62.pngMercredi dernier, alléchée par les critiques élogieuses et profitant de la générosité d'un blogueur perdu de vue et retrouvé chez Nicolas, j'ai franchi, avec Boug', les portes du théâtre Mouffetard pour découvrir Building, pièce de Léonore Confino.
    Détail non négligeable : la salle du théâtre Mouffetard est très agréable et on y est très bien assis, même quand on n'a pas la chance, comme nous, d'être au deuxième rang.

    Building, c'est une journée au contact des employés de la société Consulting Conseil. Des employés névrosés qui pètent les plombs et se ramassent, à l'image des pigeons qui s'écrasent régulièrement sur les baies vitrées de leur immeuble.

    J'ai beaucoup ri et parfois jaune, j'ai été bluffée par l'audace de l'auteure qu est aussi sur scène, l'énergie des comédiens, leurs chorégraphies toniques, leurs corps dégingandés. J'ai regretté que la pièce s'arrête le 30 juin car j'avais déjà fait la liste de ceux et celles qui se délecteraient de cet humour caustique. Les comédiens sont tous très bons, on ne s'ennuie pas une seconde et je vais surveiller de près l'agenda théâtre de Léonore Confino.

    Et puis, après le spectacle, comme il faisait chaud, on s'est offert des glaces qu'on a dégustées devant la fontaine de la place Monge et je n'ai pas réussi, malgré tous mes efforts, à transformer le compteur EDF en poubelle.