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  • Les Galopins, restaurant pour carnivores

    La semaine a été riche en calories. Lundi soir, vers 21h45, un ami m'envoie un sms :
    - Tu as dîné ?
    J'avais effectivement dîné, très légèrement, d'une salade verte et de truite fumée. Je le rejoins néammoins, avec la ferme résolution de ne boire qu'un verre pour lui tenir compagnie. J'ai commandé un ris de veau, bu deux verres de vin et partagé une tartelette framboise-chocolat. J'ai donc dîné 2 fois.

    Mardi soir, c'était le KDB à la Comète. Magret de canard aligot. Et chouchen (merci Bab!)

    Et hier soir, j'ai retrouvé mon ex-chef de projet et sa femme qui ont la bonne idée d'avoir de la famille à 10 numéros de là où je bosse. C'est fort. On a rejoint le beau-frère au restaurant "Les galopins", un endroit à la déco vitaminée, en rouge et jaune canari, dont ils sont habitués.

    La carte est à tendance viandarde. En entrée, j'ai commandé de fines tranches de thon mi-cuit au sésame et mousse de wasabi, une mousseline avec juste ce qu'il fallait de piquant.

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    Madame avait choisi une tarte sablée légumes grillés, mozzarella di buffala et jambon Pata Negra.

    En plat de résistance, j'ai pris un onglet de bœuf « Angus » (300gr), échalotes confites et os à moelle coupé dans la longuer, le tout présenté sur une planche en bois, avec des pommes sautées parfaitement cuites et dépourvues de graisse. Je n'ai pas réussi à manger plus de la moitié de mon os à moelle.

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    Madame a opté pour une brochettes de lotte au chorizo, lequel était visiblement relevé, dans une jolie sauce.

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    Quand à ces messieurs, ils se sont jetés sur une pantagruesque épaule d’agneau confite pour 2, parsemée de girolles.

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    Comme ils n'ont pas réussi à en venir à bout, le patron leur a emballé le reste pour dégustation ultérieure. Pour faire couler tout ça, il nous a recommandé un Pézenas frais et plein de caractère.
    En dessert, j'ai délaissé la profiterole géante pour une poire Belle Hélène à leur façon, sur un sabayon, dont la présentation était peu raffinée. Pas inoubliable. En revanche, j'ai louché sur le millefeuille praliné et pommes caramélisées de ma voisine.

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    A la sortie, 40€ par tête de pipe : un très bon rapport qualité-prix dont on ressort avec la peau du ventre très tendue. Je reviendrai sans aucun doute, pour la côte de boeuf pour 2 par exemple. Et comme je n'étais pas équipée de mon appareil photo, et que ça commence à devenir une habitude, je remercie Obs d'avoir contribué à l'illustration de ce billet qui, sans lui, eût été beaucoup moins alléchant. Non ?

    Les Galopins au 17 rue Paul Bert à Boulogne-Billancourt (01.47.12.13.03) M° Marcel Sembat (ligne 9)

    et aussi à Bastille au 24 rue des Taillandiers (01.47.00.45.35)

  • Retour de la Comète à vélo, séquence nostalgie

    Hier soir, j'ai pris 4 lignes de métro pour arriver jusqu'à la Comète, où se tenait le Kremlin des Blogs. Je ne sais pas si la reprise du vélo urbain ou l'absence de déplacements ont quelque chose à voir avec mon enthousiasme , toujours est-il que j'ai été ravie de retrouver Tonnegrande en terrasse et Nicolas au comptoir.

    J'ai raté Divyne, qui est parti juste avant mon arrivée. Il y avait plein de blogueurs parfaitement inconnus; j'en connaissais trois et deux seulement m'ont reconnue, cherchez l'erreur. Comme Tonnegrande avait des obligations familiales, je lui ai consacré l'apéro devant un petit chilien fruité au comptoir. Il m'a appris au moins deux bonnes nouvelles; la première, c'est qu'il y a de fortes chances qu'il vienne bientôt bosser dans ma ville et la deuxième, c'est qu'il va redevenir blogueur.

    Un homme est venu nous rejoindre, élégant et courtois. Fondateur de plusieurs médias, c'est de bouffe qu'on a parlé car monsieur est fin gourmet, avec pleins d'adresses secrètes de bars à vins dans des quartiers où je ne vais jamais. Je suis bien contente parce que j'avais très envie de poursuivre la conversation et que tous les 3 m'ont invitée à leur déjeuner entre hommes, le jour de la fête de la musique. D'ailleurs, ce jour-là, on aura quelque chose à fêter, Nicolas et moi : 6 ans d'amitié. C'était le 21 juin 2007, à la Comète. 6 ans, mon Nico, c'est pas beau ?

    Quand les deux hommes mariés sont repartis, j'ai rejoint la table de blogueurs. Nicolas était assis à côté de Martin et m'avait gardé une place juste en face de lui. Je lui ai - un tout petit peu - raconté mon nouveau boulot, on a - un tout petit peu - parlé politique et il a dit que mon blog était chiant. En gros (et ça n'a rien à voir avec son tour de taille), Nicolas n'a aimé mon blog qu'entre juin 2007 et novembre 2008, période pendant laquelle je circulais à bicyclette et fréquentais assidûment la Comète. A notre table, il y avait aussi un jeune homme de 27 ans qui voulait absolument me vouvoyer, une brune qui tient un blog culinaire et un sympathique Breton. A cause de moi, la tablée de blogueurs a entonné Joyeux Anniversaire (ce n'était pas son anniversaire).

    Vers 22h30, après qu'on m'eût éclaboussée de vin rouge (soupir), j'ai suivi le mouvement de foule vers la sortie. Au comptoir, je suis tombée sur un Marseillais qui cherchait un endroit où faire la fête. Un mardi soir en banlieue parisienne, vous avez vu Notre Dame de la Garde ou quoi ? Comme il était sympa et moi un peu pompette, on a bien rigolé, surtout lui d'ailleurs. J'étais pourtant très sérieuse quand je lui ai dit qu'il était cheval de feu et moi cochonne de métal.

    Il y avait 30 minutes d'attente pour le bus et 20 pour le tramway, du coup j'ai sauté sur un Vélib et ça m'a bien rafraîchi les idées. 6 ans après, une soirée avec Nicolas est toujours une bonne soirée. Je resigne pour 6 ans (au moins).

  • Mon ex-collègue : Vendredi

    Je reprends mes exercices pratiques sur les cadrans d'Hermann en faisant le portrait d'un des plus "beaux" ratages, en terme de management, de mon ex équipe. Un des collaborateurs prochainement licenciés. Si je n'ai jamais travaillé avec lui et ne suis donc pas à même d'évaluer ses compétences, j'ai en revanche beaucoup de sympathie pour lui.

    "Nono" est un homme difficilement cernable. Un électron libre. Quand je suis arrivée dans l'équipe, on me l'a décrit comme quelqu'un de compétent mais démotivé, qui ne se plaisait plus ni dans son poste, ni dans l'entreprise. Je ne suis jamais partie en doublon avec lui mais tous ceux qui l'ont suivi ont loué son extrême patience et disponibilité avec les clients.

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    Je le classe dans les limbiques, mon Nono. Son extrême sensibilité, son indéfectible loyauté envers sa chef me le font également pressentir Intégrateur. Cependant, je ne peux m'empêcher d'y voir de l'Organisateur, même si "organisé" n'est pas la première qualité qui me vient à l'esprit quand je pense à lui.

    A l'inverse de mon ami Obs, Nono est un Intégrateur introverti. J'ai longtemps cru que rien ne le touchait, qu'il ne faisait que passer. Et puis, un jour que notre équipe, déchirée par des conflits internes, était en crise, sa sensibilité à fleur de peau m'a pété à la gueule. En réunion, iI fut soudain au bord des larmes.
    - Je ne reconnais plus mon équipe, a-t-il lâché.
    Il en avait gros sur la patate. Il a voulu voir nos responsables en entretien individuel, dire ce qu'il avait sur le coeur, les alerter. Il s'est maintenu, on ne sait comment, entre les deux clans. Et lorsque, au gré des arrivées et des départs, notre équipe s'est enrichie de belles personnes, de leaders, il a multiplié les invitations à se retrouver en dehors du travail, allant jusqu'à nous inviter chez lui.

    Il travaille par plaisir et ne fait que ce qu'il aime. Il bsse pour une personne plus qu'un projet, d'ailleurs, quand il doit bosser pour qu'elqu'un qu'il n'aime pas, il peut y mettre une évidente mauvaise volonté. Il est dispersé et souple. Il a besoin de reconnaissance, je suis d'ailleurs persuadée que c'est ce manque d'attention qui l'a démotivé, au fil des années.

    Je ne peux m'empêcher de sentir une forte part d'Organisateur en lui, plus importante que la partie intégratrice, à son indéfectible loyauté envers sa chef, notamment, à sa grande humilité, son peu de goût pour la nouveauté et le risque qui le mena à refuser de former sur un outil en lequel il n'avait pas confiance.
    Je lis les caractéristiques de l'Organisateur et je le retrouve :
    Qualités : attentionné, calme, coopérant, patient, modeste, fiable. Ecoute et rassure.
    Communication verbale : écoute plus qu'il ne parle, garde ses opinions, peu de communication verbale.
    Communication non verbale : communication du regard irrégulière, poignée de main douce, manifeste de la patience, mouvements plus lents, posture décontractée.
    Ton de la voix : ferme, chaleureux, moins de force dans l'intonation, peu de volume, discours plus lent.
    Forces : Loyal, concret
    Limites : Effacé
    Besoins : Harmonie et cohérence
    Motivations : Servir, être utile
    Peur  : Perdre la stabilité.

    Je pense qu'avec plus de confiance en lui-même et un réel accompagnement de sa hiérarchie (pas des encouragements verbaux qui ne coûtent pas plus qu'ils n'apportent), il aurait pu développer les compétences qui lui faisaient défaut.

    Ses messages contraignants, j'ai du mal à les identifier de manière affirmative. Mais ayant eu à prendre sa suite sur une formation qu'il avait foirée par incapacité d'avouer une de ses faiblesses au client, j'opterai pour un "Sois fort", ce message qui martèle "Cache tes faiblesses et tes manques car tu dois être fort". Ce jour-là, je n'avais pas compris pourquoi il n'avait pas avoué son problème au client, plutôt que de s'enfermer dans le mutisme. Je soupçonne aussi un "Dépêche-toi" à sa volonté d'aller vite, de boucler vite ce qu'il aime faire, de bâcler aussi vite ce qu'il n'aime pas.

    Mon Nono, c'est un coach dans l'âme. Une de ces personnes qui s'efface au point de vous donner l'impression que vous êtes arrivés là où vous en êtes sans qu'il y soit pour quoi que ce soit.

    De belles compétences inexploitées, je maintiens.