W : C’était une estimation. T’as fini par les atteindre ?
O : Non, j’ai enchaîné grippes et tendinites.
W : Mdr
En lisant ce dialogue il y a quelques jours, j’ai piqué une crise de fou-rire devant mon écran. Je me revoyais, il y a quelques mois, dans le bassin d’une piscine avec mon ami Oh !91 qui après avoir jeté un œil sur le chrono, enchaînait les longueurs. Il tentait de relever le défi que lui avait lancé notre ami le boxeur.
Pourtant, j’ai essayé de te dissuader, tu t’en souviens, Oh!91 ?
A chaque fin de chronométrage, tu soufflais « Putain, comment il fait ce petit con ? »
Je te regardais d’un œil mi agacé mi amusé en te disant « Laisse tomber, c’est du bidon ses temps, il fait ça pour te provoquer, j’suis sûre qu’il nage même pas … ».
Mais non, tu ne voulais pas m’écouter. Ah, l’orgueil masculin !
Hier soir, quand en te retrouvant dans le bassin, je t’ai rappelé ce dialogue entre vous et que tu as réalisé que tu t’étais battu contre des performances virtuelles, on est partis dans une crise de fou-rire comme jamais encore.
« T’as failli te taper un lumbago avec ses conneries », je t’ai dit.
Te voir plié en deux de rire, accroché au rebord, au point d’en avoir mal au crâne, crois-moi, Oh!91, ça m’a fait un bien fou. Autant qu’à toi. Dans le silence de la piscine, on a fait du bruit en cascade. Les nageurs imperturbables jetaient des coups d’œil intrigués aux deux barges qui se fendaient la poire comme des gamins. Il a duré longtemps, ce rire libérateur, presque désespéré, qui nous réconciliait avec la réalité. Et tu sais quoi ? Je me suis surprise à regretter qu’il soit pas là pour se marrer avec nous, avant que je lui fasse boire la tasse.
Ah ! Au fait, Oh!91, tu me dois toujours une bouteille de champagne, mon salaud. Si t’as cru m’endormir, c’est raté …