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bruxelles

  • Retour chez les Belges

    Presqu'un an que je n'avais pas travaillé avec mon client belge. J'appréhendais un peu de reprendre en main un projet qui avait mûri sans moi. Le premier jour, lorsque nous ouvrons la porte de la salle de formation, 15 paires d'yeux se tournent vers nous. Pression.

    Un tour de table pour faire les présentations et briser la glace. Ma cliente sort des dossiers "Si vous allez au restaurant avec Fiso, sachez qu'elle prend des photos des plats". Dans le groupe, il y a des wallons et des flamands, chacun avec le logiciel et le guide d'utilisation, dans sa langue natale, sous les yeux.

    Nous formons 13 managers; le plus jeune à 28 ans et le plus âgé, 37 ans de boîte. C'est ma première formation de groupe, un vrai challenge. Le plus délicat, en dehors d'un timing très serré, est de ne pas perdre nos stagiaires flamands pour lesquels, à la difficulté d'appréhender un nouveau logiciel s'ajoute celle de suivre une formation dispensée en français. Ils décrochent parfois et s'égarent sur leurs mails mais je veille au grain. Nos stagiaires sont pleins de bonnes volontés et particulièrement disciplinés. Nous nous faisons la réflexion des difficultés que nous aurions eues avec un groupe français. Ici pas de sonnerie de téléphone intempestives, pas besoin de les tirer par la manche au retour de pauses, pas de soupirs ou de ronchonnades. Ils nous attendent devant leur ordinateur et se plient de bonne grâce aux exercices et mises en situation. Un vrai plaisir qui nous console du réveil à 6h30 et de notre épuisement.

    Au fil des jours, j'ai enregistré leurs prénoms et enrichi mon vocabulaire néerlandais. Je sais désormais comment dire boucherie et crèmerie, par exemple. Ca épate mon chef de projet. Au traditionnel "je sais" pour "je peux", "ça va" pour "OK" et le franglais bâtard qu'ils parlent (efficience par exemple) s'est ajoutée la version flamande de "vas te faire foutre", que m'apprend Stephen, le sympathique brun aux yeux bleus sur lequel ma collègue a flashé, à l'occasion d'une pause. J'ai hâte de voir la tête de mes interlocuteurs lorsque je placerai un "Vas planter les moules" sans appel.

    Chaque soir, nous prenons le train jusqu'à la gare du Midi puis le métro jusqu'à la place Sainte-Catherine. Tellement fatiguées qu'après avoir jeté nos ordinateurs à l'hôtel vers 19h30, nous allons dîner puis dormir. Je n'ai même pas pu acheter de chocolats chez Frédéric Blondeel mais j'ai enfin goûté le magnifique plateau de fruits de mer du Belga Queen, mangé viet' au Hông Hoaet bu de la Rodenbach.

    Le dernier jour, après avoir trinqué à deux anniversaires autour d'une coupe de rosé et m'être fait charrier (mes stagiaires ont bonne mémoire et me proposent de prendre en photo les chips au wasabi que je dévore), le planning des semaines à venir est dévoilé. Je ne partirai pas avec Alain, le déconneur bon vivant à moustaches, mais je formerai deux de mes chouchous. Après Bruxelles, je vais maintenant sillonner la Belgique, en commençant par la capitale wallonne de l'eau, au coeur de l'Ardenne bleue.

    D'ailleurs, pour les 3 mois à venir, je ne travaillerai plus en France. Après 1 mois et demi en Belgique, je partirai à Salamanque (donner une formation en espagnol, p'tain la flippe) puis je m'offrirai 15 jours de vacances en Irlande avant de repartir former à Séville.Sacré programme !

  • Dans ma bouche, ce soir ...

    Il y a Frédéric :
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    Et un nectar savoureux (et bio !) :
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  • Une soirée dans le quartier de Sainte-Catherine

    1364278487.jpgEn sortant du métro Sainte-Catherine, mon collègue fait l'erreur de me désigner un « fameux » chocolatier. Chez Frederic Blondeel, les choocolats, qu'ils soient cœurs ou galets, sont beaux et je me charge de quelques ballotins.

    A l'hôtel Pacific, les murs sont ornés de photos en noir et blanc d'hommes et femmes dénudés. Ma chambre au mobilier contemporain, salle de bains en verre poli et parquet clair est un nid douillet. Mon immense lit aux aux oreillers moelleux à pompons rouges promet une nuit reposante. En découvrant le miroir qui me sert de tête de lit, je me prends à rêver une suite  en pointillés aux vers qui ornent le très beau site internet de l'hôtel Pacific :

    Plaisir des sens
    Moteur d’une certaine insouciance
    Pour une parenthèse de l’instant
    Privilège d’un moment

    Un séjour, une nuit
    DES rendez-vous
    UN « Je me rends »

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    Ne pouvant plus voir ma non-coupe de cheveux en peinture, je file chez un coiffeur de l'autre côté de la rue. Un grand et bel homme à la barbe taillée de près prend ma tête en main. « Vous êtes française ? » demande-t-il. « Moi aussi ». Michael est de quelque part entre Aix et Avignon et vit ici depuis 1 an et demi. Nous nous racontons un peu nos vies, échangeons des vues sur l'amour et je ressors avec la tête de Natacha hôtesse de l'air (d'une japonaise, dixit mon collègue que je file chercher à l'hôtel).

    Michael m'a recommandé un restaurant dans la rue de Flandre :« Le Switch, un restaurant fabuleux ; ils attendent leur première étoile, il faut donc y aller maintenant». La carte est alléchante et propose deux menus à 30 et 35€ respectivement sur lesquels on trouve en entrée un étrange crabe des neiges, du foie gras de canard fumé ou encore mon choix : un turbotin en bouillon safrané et nage de moules de Bouchot. Les plats proposent un choix varié de viandes et poissons;  mon collègue se régale d'un ris de veau aux champignons, jugé parfait tandis que je choisis un contre-filet de l'Aubrac, tranché épais, aux 7 saveurs et purée Robuchon.

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    Malheureusement, comme souvent, la carte des desserts est terriblement banale : moelleux au chocolat, sorbets, nage de fruits frais.

    Les larges rayures noires et blanches qui ornent les murs dynamisent l'ensemble et le patron virevolte entre les tables, visiblement débordé.  Hélas, pour l'étoile, je pense qu'ils vont devoir patienter car si la qualité est au rendez-vous, le service est trop lent. Et puis la note finale est un peu acide; m'étonnant qu'on m'ait facturé le café compris dans le menu, le patron fait la moue et répond que normalement « il ne fait pas la formule pour une seule personne ». Comme je ne comprends pas de quoi il s'agit, il me tend le menu où il est effectivement écrit :  la formule n'est servie que par table. Primo, c'est bien la première fois que je dîne dans un restaurant où on oblige toute une table à choisir entre menu et carte ; deuxièmement, je trouve un peu mesquin de s'en plaindre au moment de l'addition. Et puis, il faudra que le patron vérifie son terminal de paiement CB car au moment du paiement, nos 2 cartes reçurent le même verdict « carte annulée » et nous avons dû régler en liquide. C'est donc un peu tièdes que nous ressortons du Switch.

    Pour nous remettre de joyeuse humeur, mon chef de projet qui connaît bien le quartier m'emmène boire une bière chez Moeder Lambic, un bar tout en longueur et en brique rouge, sur la place Fontainas.

    46 bières au fût, des prix qui ferait rosir Nicolas de plaisir (le pichon d'un litre de bière démarre à un peu plus de 10€), une équipe de très bon conseil,  qui aime son métier et parle des bières avec un amour charnel, des dégustations et un concert de jazz chaque mercredi (ça tombe bien, on est mercredi !). Je choisis une ambrée amère que je déguste en grignotant de l'orge malté; ça change des cacahuètes.

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    En rentrant à l'hôtel, O. me guide sur les pavés de la rue Saint-Géry et me montre tous les restaurants qu'il a repérés et/ou essayés.  Le quartier Sainte-Catherine est vraiment très vivant. Ca tombe bien, Bruxelles va être ma résidence secondaire pour les quelques mois à venir ...