Mon ami, mon frère. Ce soir, tu m'as appris un mot nouveau. L'amour "agapè".
Tu m'as expliqué que l'amour agapè, c'était l'amour absolu, à l'opposé de l'amour éros : c'est l'amour parental, l'amour filial, l'amour fraternel. Que l'amour éros est temporaire et source de souffrances car lié au désir et l'amour agapè, infini et absolu car don de soi irréfléchi. Notre amitié dure depuis de nombreuses années et si parfois, je n'ai pas prononcé les mots que tu attendais, si j'ai eu du mal à accepter cette tendresse indéfectible que tu me témoignes depuis toujours, sache qu'aujourd'hui je sais à quel point ton amitié m'est vitale.
Tu m'a dit ce soir que depuis le jour ou nous nous sommes rencontrés, à l'aube de nos vies d'homme et de femme, tu m'aimes d'un amour agapè, que je suis dans tes tripes et que quand je suis mal, tu es mal. Il y a un peu plus d'un an, à un moment où comme aujourd'hui, j'étais perdue, tu m'as appelé et tu m'as lu l'épître de Saint Paul aux Corinthiens, à moi, l'allergique aux églises et au mot religion.
"L'amour c'est vouloir donner ce qu'on a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". J'ai accepté ce don avec une immense gratitude et il m'a fait du bien. Que j'aime parler avec toi ! Ta spiritualité et ton humilité me portent. Promis, je vais apprendre à me laisser aller. Je n'ai plus peur d'être moi-même et d'accueillir ces marques d'affection dont j'ai tant besoin.