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  • Toute première fois, toutoute première fois ...

    Ma participation à la course El Corte Inglès était quand même soumise à la météo. Mon réveil sonne à 8h, j’ouvre le store et un beau soleil brille. Ce sera donc avec moi.

    Une douche, ma tenue, je noue juste un pull autour de mes hanches pour ne pas prendre froid après la course. Je n’ai pas de sac à dos (encore un indispensable à ajouter à ma liste de voyageuse), mon soutien-gorge fera donc office, comme souvent, de fourre-tout.

    A 8h30, je quitte l’hôtel, prend le tram, demande au jeune homme à côté de moi où je dois faire le changement pour atteindre la plaza de Catalunya. Des gens affublés de dossards montent. Arrivée à destination, je suis la foule de sportifs et arrive au point de départ de la course à 9h10, l’heure à laquelle j’avais rendez-vous avec Peter mais de l’autre côté de la place. Il y a un monde fou, impossible de faire l’aller-retour sans rater le départ. Je courrai donc seule et me battrai contre moi-même. J'envoie un sms à ma copine Mylène, panthère noire qui court très régulièremet et beaucoup plus longtemps que moi, pour lui faire part du petit exploit que je m'apprête à réaliser.

    A 9h30, le groupe d’athlètes s’élancent puis nous, ensuite. Le premier kilomètre est fastidieux, imaginez, 60.000 inscrits ! Difficile de s’élancer. Un peu plus loin, à gauche, des jets d'eau arrosent la foule. Ce sont les bomberos de Barcelona, les pompiers. Peu après, l'ancienne plaza de toros, reconvertie en centre commercial.

    Juste avant le km4, j’aperçois une grande porte et au-dessus, un très beau bâtiment ; c’est la plaza Espanya. Plus loin, après une côte ardue (la colline du mont Montjuc), on nous fait entrer dans un tunnel et nous débouchons sur le stade olympique, dont nous faisons un tour complet avant d’en ressortir et d’attaquer une autre côte. Il fait un soleil magnifique. Un vrai bonheur.

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    Je reçois une réponse de ma copine Mylène, grande joggeuse devant l’éternel

    « Hi ! Veinarde ! Bonne course ! Tu dois pas être loin de la fin ? »

    Je lui répond « Km 7 !!! »

    - Tu vas arriver en même temps que le vainqueur kenyan du marathon de Paris ! »

    Dans une descente, je salue des français qui parlent à côté de moi. Il y a vraiment une super ambiance dans cette foule, un papa court en klaxonnant pour qu’on fasse la place aux 2 charmants bambins qui fendent la foule dans leur poussette.

    J’aperçois le panneau « Km 10 » un peu plus tard. Incroyable ! J’ai tenu !! Un papy agite un drapeau catalan à sa fenêtre et nous le saluons de cris de joie. Mimi prend des nouvelles "Arrivée ?"

    Je tapote "Encore quelques centaines de mètres !!!" en prenant garde de ne pas glisser sur une des nombreuses bouteilles d'eau vides qui jonchent le sol. Une contradiction que je souligne : les joggeurs adorent courir en pleine nature, débarassés des bagnoles, mais balancent leurs bouteilles vides sur le sol alors que des poubelles jalonnent le parcours.

    A 500 mètres de l’arrivée, tout le monde hurle sa joie et la foule est nombreuse pour nous encourager.

    Hélas, à 100 mètres de l’arrivée, nous sommes stoppés net et contraints de piétiner. Je ne comprend pas ce qu’il se passe et m’échappe de la foule pour continuer jusqu’à l’arrivée, mais sur le trottoir, hors peloton. En fait, l'arrivée est tellement engorgée qu’il n’est pas possible de passer la ligne d’arrivée en courant. On se croirait sur un quai de la gare Saint-Lazare un jour de grève. C’est très frustrant. Tant pis, mon téléphone me donne mon temps de course : 1h25. Je marche encore un peu, pour refroidir en douceur puis commence ma séance d’étirements. Et à 11h15, j’entre de nouveau dans le flot qui piétine, histoire qu’on bipe mon dossard.

    C’était ma toute première course et j’ai adoré l’ambiance et l’émulation que procure la foule. Le ventre vide, je n’étais pas sûre d’aller jusqu’au bout mais je n’ai pas senti les presque 11 kms ! Et quel plaisir de visiter Barcelone de cette façon ! Un beau parcours que nous avons fait :

    Il faut absolument que j’en fasse d’autres. De retour à Paris, je contacte Mylène pour qu’on trouve des courses à faire en région parisienne !

  • Peter et Thèrèse, l'Australie me poursuit

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    La semaine se déroule sans anicroches. Kique et moi nous offrons une nouvelle séance de jogging qui nous fait découvrir une autre rive du Segre, moins sauvage, où l'on a installé terrain de tir à l'arc et rampes de skate. Vachement sympa sous le soleil qui délcine.

    J'ai décidé de rester sur place ce week-end, étant donné que j'ai 2 semaines de formation à Lleida. J'espérais que Yo puisse se libérer pour me faire visiter Barcelone. C'est donc sans motivation que le vendredi soir, je m'y fais déposer par Cesc, qui y vit, pour découvrir la ville en solitaire.

    Budget serré oblige, Cesc m'a trouvé un hôtel à 45€ la nuit dans le quartier de Llobregat, à 30 minutes en bus deu centre de Barcelone. La chambre est très mal insonorisée et la circulation dense. Heureusement que j'ai mon kit de survie, masque et bouchons d'oreille.Le soir, fatiguée de ma semaine, je dîne dans un restaurant proche et file me coucher.

    Le lendemain matin, samedi donc, après un rapide petit déjeuner et quelques mots avec le récéptionniste marocain, je file vers le centre. Sur la place Catalunya, une longue file s'étire devant le magasin El Corte Inglès. Tiens, une course de 10,6 kilomètres a lieu le lendemain ! Et gratuite en plus ! Je commence à faire la queue et me ravise. Ma première course, seule, je manquerai sans doute de motivation.

    Sur les conseils de Cesc et Kique, je pénètre dans le marche Boqueria et cherche le comptoir de Pinotxo, dont ils m'ont dit le plus grand bien. Le petit comptoir est pris d'assaut et les quelques tabourets hauts sont occupés. Je commande une bière en attendant qu’un siège se libère. Un vieux monsieur avec gilet et nœud pap’ assorti, très élégant (je le complimente d’ailleurs, ce à quoi il répond « Toujours ! ») gère les nombreuses commandes. Derrière des vitres, de nombreux produits me font de l’eau : des couteaux et autres coquillages, des fèves, un ragoût de lapin.

    Un couple me laisse sa place et je m’installe enfin. A côté de moi, un homme au visage émacié et cheveux grisonnants en brosse, la cinquantaine bien frappée, me demande si je parle anglais et si je peux lui traduire les plats écrits au tableau. J’opère rapidement une traduction du catalan vers le français, puis vers l’anglais. Ils sont australiens. Décidément, depuis que j’ai rejoint Parisien d’Un Jour, je suis abonnée aux Australiens ! Nous discutons. Peter me demande quel est mon métier et quand je réponds « Trainer », il me demande si je participe à la course El Corte Inglès, le lendemain. J’ai commencé à faire la queue au stand d’inscription puis me suis ravisée ; faire ma toute première course seule, ça ne me disait pas trop. Mais puisque Peter va la faire, je promets de m’y inscrire et nous convenons de nous retrouver devant H&M entre 9h et 9h10. Je le préviens quand même qu'en fonction de la météo, fort capricieuse, il se peut que je ne vienne pas.

    Ce n’est qu’un peu plus tard que lorsque Thérèse me demande de nouveau mon emploi, et que je précise que je suis formatrice sur des logiciels, le malentendu se révèle : Peter m’a cru coach sportive, c’est pour cela qu’il m’a demandé si je participais à la course.  Ils dégustent du lapin, puis sur mes conseils, des fèves tendres et sucrées. Il parait que les lièvres sont devenus un véritable fléau en Australie car ils mangent tout. Peter m’apprend qu’ils ont même des chameaux.

    « Ma femme tient son prénom d’une sainte » précise-t-il.

    « Oui, je la connais. Enfin, je ne l’ai pas rencontrée … de toute façon, sainte Thérèse ne m’aurait pas fréquentée car je suis une pécheresse ». Rendez-vous est pris pour le lendemain.

  • Et puis après, on a découvert La Bodegueta

    Le lendemain soir, après quelques sueurs froides (la base construite la veille a crashé mais heureusement, on est 7 autour de la table et mes stagiaires sont très bons, on l'a donc remontée en un peu plus de 2 heures), j'entraîne mes deux compères dans un bar dans la même rue, dont l'intérieur rustique m'avait attirée la veille. A la découverte de la carte, nous sommes déjà presque conquis : jamon, chorizo, longaniza, queso, ensalada (quand même !) et des assiettes de fruits de mer ...
    A la première bouchée, nous défaillons de plaisir. Le pan con tomate, bien arrosé d'huile d'olive, est à tomber. La généreuse salade, dont les feuilles craquent de fraîcheur, offre outre de belles asperges et des oignons confits, de drôles de petits poivrons acidulés farcis de fromage de chèvre, un délice. Je rentrerai d'ailleurs à Paris avec plusieurs bocaux de ces délicieuses petites choses.  
    Les yeux plus gos que le ventre, nous commandons une belle assiette de tranches de jambon fines comme du papier et une autre de petites fèves aux poivrons. Je rentrerai d'ailleurs à Paris avec plusieurs bocaux de ces délicieuses petites choses. La Bodegueta est devenue notre cantine à compter de ce soir-là. Mes deux compères font les éloges de mon flair ... hé, hé ... ils ne savent pas que je suis guide gastronomique dans une autre vie ...

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    La Bodegueta

    Carrer Alcalde Costa 8 à Lleida (Lerida en esapgnol)

  • Vivement l'ouverture à la concurrence

    C’est fou ce qu’on peut entendre et lire comme inepties.

    En gare de Saint-Lazare, où les retards sont la norme, par exemple : « Prévoyez des retards jusqu’à 10 à 15 minutes environ ». C’est ce qu’on appelle de l’approximation approximative.

    Parfois on n’entend rien du tout, c’est plus simple. La SNCF commence à me rappeler mes voyages en Thalys, à l’époque où je fréquentais assidûment la Belgique. De plus en plus de retards et de moins en moins d’explications.

    Vendredi soir, je suis montée dans un train avec mon frère, qui avait eu la bonne idée de partir avec moi à la chasse aux œufs en chocolat. Le train est bondé, nous voyageons debout entre 2 wagons, avec d’autres. Il fait une chaleur à crever. 50 minutes après notre départ de la gare de Bercy, nous longeons une forêt. « C’est pas Fontainebleau ? » me demande-t-il. « Tu rigoles ? Et pourquoi pas le bois de Vincennes, pendant qu’on y est ? »

    Quelques minutes plus tard, notre train s’immobilise. Pendant 20 minutes. Et puis, nous repartons, au pas et dépassons un panneau bleu « Fontainebleau ». « On est bien censés arriver à 21h ? » lui demandé-je. « T’as raison, j’ai dû me tromper. C’est sûrement 9h du matin, demain » répond-il. Crise de rire dans le wagon, j’essuie mes larmes. Quand j’ai enfin du réseau pour écrire à Pap’s de rester à la maison, il est trop tard. Il nous aura attendus 1h à la gare et m’apprendra, lui, la raison de notre retard : une panne du train précédent.  

  • Retour en pays catalan

    [A l'intention de "Troti" : oui, je continue d'antidater mes billets, madame !]

    Barcelone, il y a exactement 2 semaines moins quelques heures (c'est que je n'arrête pas depuis 2 semaines, moi !), à l'aéroport, celui que j'appellerai désormais Cesc (attention aux langues qui fourchent) et qui nous avait fichu une belle trouille à Pampelune m'attend au niveau Arrivées de l'aéroport de Barcelone. Nous nous arrêtons en route dans l'habituelle station service pour boire un café et manger un morceau. La formation commence, journée de paramétrage, concentration requise.
    Le soir, en sortant du bâtiment, Kique, un de nos commerciaux espagnol (c'est son ptit surnom, c'est mignon, non ?) me glisse "J'ai pris mes baskets car je savais que tu allais courir. On y va ce soir ?"
    J'ai envie de décliner car j'ai déjà couru la veille pour tenter d'éliminer le pâté de Paques de mère Mi et j'ai dormi au maximum 4h la nuit précédente (je suis toujours un peu angoissée la veille d'une formation en espagnol). Mais je n'ose pas me dégonfler, et puis, j'ai souvent plus d'énergie quand je suis fatiguée, vas comprendre.
    A 18h30, nous nous retrouvons à la réception. Sexy, le Kique, dans son fuseau moulant ... S'il court devant moi, ça devrait me donner des ailes ...
    Nous traversons le Segre et nous élançons doucement sur la berge. Après 10 minutes, Kique, qui est par ailleurs entraîneur d'une équipe féminine de foot, propose que nous nous étirions. Après l'interdiction par Zarxas de m'étirer avant de commencer, voilà que Kique me conseille de le faire après un petit temps d'échauffement. Et c'est vrai que mes muscles tirent moins lorsque nous reprenons notre foulée. Nous courons environ 45 minutes jusqu'à ce que de fortes bourrasques nous balancent sable et poussière dans les yeux. Nous rebroussons chemin et à 21h, retrouvons Cesc et nous perdons dans une petite rue où nous dénichons un bar sympathique qui diffuse du foot. Car oui, ce soir c'est match, et je ne peux rien refuser à mes gentils collègues, surtout si je peux manger et boire en faisant semblant de m'enthousiasmer pour le jeu.
    Je vous mets quelques photos pour la route, dont les yeux de Kique (qui tournent le dos à l'écran parce qu'on a chacun le notre) et des petits piments frits absolumetnt divins, mais sachez que le meilleur est à venir ...

    enfin, pensée d'il y a 15 jours ..., espagne