Hier matin, en faisant mon footing dominical dans le parc de la Cité Internationale Universitaire, je me disais que cet endroit magique méritait bien un article sur mon blog.
L'histoire de la Cité commence en 1920 lorsqu'un grand industriel français, Emile Deutsch de la Meurthe, souhaitant créer une oeuvre sociale durable, prend contact avec Paul Appell, recteur de l'Université de Paris.
Préoccupé par les difficultés des étudiants en matière de logement, celui-ci lui suggère de fonder une cité universitaire. André Honnorat, ministre de l'Instruction publique, approuve le projet et consacrera pendant près de 30 ans toute son énergie à sa concrétisation. Il sollicite, en France comme à l'étranger, les banquiers, les industriels, les collectivités locales, les gouvernements afin de recueillir les fonds. Il multiplie voyages et conférences pour exposer l'idéal de la Cité internationale. Les futures élites du monde entier y apprendraient à vivre ensemble et, de retour dans leur pays, conserveraient des liens durables favorisant l'amitié entre les peuples.
La Cité internationale a hébergé des étudiants célèbres ; Raymond Barre, Léopold Sédar Senghor, Jean-Paul Sartre ...
Cette tour de Babel à échelle humaine représente mon idéal, celui d'un monde où les frontières n'existeraient plus, où chacun serait libre d'aller où bon lui semble, tout à la joie de découvrir l'autre.
Le parc aux odeurs de mousse est bordé de maisons aux noms évocateurs d'aventure : maisons de l'Inde, du Liban, de l'Argentine.
Ici, des promeneurs hispaniques, là des asiatiques en pleine séance d'arts martiaux, à l' Est les odeurs de grillades de la résidence portuguaise puis les fenêtres ouvertes de la maison du Mexique qui laissent s'échapper une musique endiablée. Mes sens voyagent et décuplent mes forces.
Il se passe chaque jour plein de choses à la Cité Internatinale. Des projections de films (hier un film de Ken Loach), des repas (à la fin du mois, soirée indienne), des spectacles de danse, des pièces de théêtre, des expositions, des conférences. Malheureusement, la programmation disponible sur le site n'est pas à jour, le plus sûr est donc de consulter les affiches disséminées dans le parc.