Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mon Paris - Page 14

  • Café Psycho

    Vendredi dernier, j'ai donné rendez-vous à des amis au Café Psycho, en face du jardin du Luxembourg, pour jouer avec moi à un jeu de développement personnel. 

    Nous avons rencontré Marc Kucharz, auteur de divers jeux sur l'équilibre alimentaire, l'environnement, la sécurité domestique et le développement personnel. Charismatique et sympathique, il nous a proposé plusieurs jeux et nous avons choisi le "Jeu de l'entraide". Pour découvrir ce qu'il fait, c'est ici. Au premier abord, ça paraissait compliqué mais avec un bon verre de vin rouge et les explications de l'auteur, nous nous sommes lancés. Il y a deux jeux de cartes, un qui concerne les interrogations et l'autre les suggestions. Chacun pioche 7 cartes parmi les interrogations et en choisit une qui décrit une difficulté qu'elle rencontre (par exemple, "Ah ! Ce perpétuel doute !"). Parallèlement, elle choisit une carte qui décrit la diificulté d'un proche (que les autres ne connaissent pas). 

    Les autres joueurs piochent une carte "suggestions" (chacune en contient 7) et choisit le conseil qu'elle donnerait en réponse au problème du demandeur. Elle argumente son choix et le demandeur, après avoir noté chacun des conseils, choisit celui qui lui semble le plus approprié et explique son choix.

    J'ai beaucoup aimé ce jeu qui est très profond; il a même mis les larmes aux yeux à une de mes amies. Le jeu de l'entraide porte bien son nom car il demande beaucoup de sincérité, de réflexion et un réel investissement. Il n'est pas forcément facile de se mettre à nu, c'est pourquoi on peut préférer y jouer avec des inconnus. Mais Marc nous a expliqué qu'on peut aussi y jouer avec des personnes avec lesquelles on a des difficultés et les désamorcer ainsi, d'une façon ludique. Ce jeu permet aussi de voir le regard des autres sur une situation qui peut nous sembler inextricable et qui sait, d'y trouver des solutions. Le jeu de cartes est accompagné d'un livre qui propose des questions supplémentaires à se poser pour désamorcer le problème.

    Dans l'exemple choisi "Ah ! Ce perpétuel doute", mon conseil était "Vois le côté positif des choses". Après mon argumentation, c'est celui que mon amie a retenu. Et elle a noté sur une feuille les questions que proposait le livre : "Doutez-vous vraiment de tout ? " "Si non, qu'est ce qui fait que vous êtes sûr de vous ?", "Quels sentiments ressentez-vous quand vous doutez ?" etc.

    J'ai passé une soirée extrêmement riche en échanges. Mes amis m'ont touchée par leur fragilité, leur sensibilité et leur enthousiasme à m'aider. 

  • "Toritcho", sushis à Montparnasse

    Dimanche soir, j'ai mangé les premiers vrais sushi de ma vie. Pourtant, ces dernières années, j'ai ingurgité des centaines de kilos de poisson cru dans des pseudo restaurants japonais tenus par des chinois. D'ailleurs, ça devient indigeste ces restos aux effluves de brochettes qui pullulent dans certains quartiers. Dimanche, j'ai eu LA révélation au restaurant Toritcho sis au 47, rue du Montparnasse, dans le 14ème arrondissement de Paris.

    Dès l'entrée, on devine que c'est du sérieux. A droite, 2 Itamae san (maîtres sushi) avec des vraies têtes de samouraï - kimono et queue de cheval - officient devant les convives. Les serveurs n'ont pas non plus l'air de rigoler, mais en fait ils sont très sympas et pleins d'humour. Le restaurant est pleins de japonais, ce qui est plutôt bon signe. On s'installe au comptoir, on commande tempura (beignets de légumes), sashimi (lamelles de poisson crus) et nigiri-sushi (sushi pressés) et la petite bière qui va avec. Nos plats arrivent et là, le festival commence. Les tempura sont aériens et croustillants, il y en a aux poivrons, radis noir, aubergines, gambas. Mes sashimi me fondent dans la bouche comme du beurre. Sophie mord dans ses nigiri-sushi comme dans des chamallows. A notre droite, un couple sino-français. Une petite fille aux longs cheveux noirs déambule dans le restaurant et l'égaie de ses éclats de rire cristallins. Les deux Itamae san s'amusent de nos yeux écarquillés et de notre mine ébahie. C'est la première fois que nous assistons en direct à la confection des maki-sushi et nigiri-sushi. Il paraît qu'il faut 10 ans de pratique avant d'acquérir le titre de Itamae san.

    A la fin de son service, le plus âgé des maîtres sushi vient nous demander si c'était bon. Nous lui expliquons que c'est notre première fois dans un vrai resto japonais et que nous n'irons plus jamais dans nos gargottes chinoises. Il semble honoré de notre intérêt et nous demande quelles différences nous avons notées. Pour commencer, les sushi sont à température ambiante et pas froids comme dans les autres restos. Les nigiri-sushi sont aériens et le riz n'est pas compact; habituellement nous sommes rassasiées après 3-4 bouchées alors que là, nous pourrions en manger des dizaines. Visiblement honoré de notre intérêt pour son art, il nous explique qu'il faut respecter le poisson et le riz et laisser un petit trou dans le riz quand on le presse. Il nous montre les pavés de poisson dans la vitrine devant nous et nous fait remarquer l'absence d'odeur. Il y a un tronçon de tentacule de poulpe gros comme mon bras ! Il nous conseille de lui demander les spéciaux lors de notre prochaine visite et nous recommande les peux de saumon grillées (hors carte). Il m'invite à goûter un sushi fait avec un poisson japonais dont je n'ai pas retenu le nom, ce que je fais illico presto. Lorsque nous nous levons, il revient nous serrer la main et je lui sors l'un des 2 mots de japonais que je connais : Alligato gozai mas (merci) que j'ai appris sur le pouce lors des sélections passées en 1997 pour être hôtesse de l'air pour Japan Airlines. J'explique à Sophie éberluée où j'ai appris ces mots. Grâce à la série fétiche de mon enfance, "Shogun" avec le beau Richard Chamberlain, je sais aussi dire "bonjour" .... si vous avez vu cette série, vous le savez aussi ....

    "Konitshiwa (Anjin San)" !

  • Restos gratuits

    La palme d'or de la générosité revient aux orientaux !
    Et oui, on peut manger un couscous gratuit à PARIS et même des moules-frites pour les ch'tis! Tout ce qu'on vous demande en échange, c'est de consommer une boisson.


    La chope Chateau Rouge
    Couscous gratuit les vendredis et samedis. Le jeudi, il y a des concerts gratuits.
    Ouvert tous les jours de 7h à 2h.
    40 rue de Clignanourt, Paris 18ème (tél. 01.46.06.20.10)
    Tribal Café
    Moules-frites gratuites les mercredis et jeudis soir, couscous gratuit les vendredis et samedis.
    Je l'ai testé, c'est très sympa (ne pas vous attendre à un méchoui, on vous sert une assiette de semoule avec poulet et légumes)
    Demi à 2.10, mojitos à 5.50 euros.
    3, cour des Petites Ecuries, Paris 10ème (dans la rue du Fbg St Denis)
    Les Fontaines
    Couscous gratuit les vendredis et samedis
    153 rue Saint Maur, métro Parmentier (tél. 01.43.57.53.14)
    Le Tais

    Couscous gratuit les vendredis et samedis soir, moules-frites à 5 euros les mercredis et jeudis
    Concert gratuit les jeudis et dimanche
    129, boulevard Ménilmontant, (tél. 01.43.55.67.90)
    Café Chérie
    couscous gratuit tous les jeudis soir
    44, boulevard de la Villette (tél. 01.42.02.02.05)
    Ramadan et Hichem GUEDDOU
    Couscous gratuit vendredis et samedis soir
    26, rue des 3 frères, métro Abbesses (tél. 01.46.06.26.02)

  • Voi Elephant

    Ce restaurant vietnamien, ouvert en novembre dernier à Montrouge, est vite devenu un de mes repères préférés.

    Pourquoi ? D'abord parce qu'à l'inverse des habituels restaurants asiatiques où l'on trouve à la fois les cusines chinoises, thaïlandaises et vietnamiennes, Voi Elephant est un authentique restaurant viet', tenu par des viet' et ne proposant que de la cuisine viet'.

    Ensuite parce que c'est un havre de paix à la décoration très intimiste. Pas de néons, de salle immense et froide où les tables se succèdent, de loupiotes rouges comme dans la plupart des restaurants asiatiques

    Une porte en bois sculptée ouvre sur une jungle verdoyante. Sous vos pieds, un petit bassin où nagent des poissons exotiques. Des paravents de bambou séparent les tables et garantissent un repas en toute intimité. La décoration, tout de brun, de beige et de bois, célèbre le sympathique pachyderme qu'on retrouve sculpté sur le fronton du bar, statuéfié seul ou en famille, encadré au-dessus des portes. D'autentiques marionnettes et instruments de musique vietnamiens habillent les murs. La patronne est très sympathique et prodigue des conseils aux néophytes. Quand à la nourriture, tout ce que j'y ai mangé m'a plu. Je prend systématiquement une soupe de poissons aux tamarins, festival subtil d'herbes et de parfums. Le bo bun est un incontournable, mais j'y ai aussi découvert des plats que je ne connaissais pas : les crevettes roulées aux cannes à sucre (suçoter les cannes à sucre .... le meilleur moment), le poulet braisé au citron et bananes plantains (cousin du poulet yassa sénégalais mais beaucoup plus riche en ail), poisson caramélisé en marmite, poisson grillé aux feuilles de bananier, beignets de crevettes.  Les prix des plats s'échelonnent de 7 à 14 euros (pas de menus).

    Voi Elephant

    9 rue Gabriel Péri (à 2 pas de la N20), Montrouge (92)

    Tél : 01 57 63 70 56

     

  • Hammams

    Esperanza et moi nous sommes retrouvées hier après-midi pour quelques heures de détente, bienvenues en cette fin d'hiver, au hammam Eiden qui se trouve dans le 17ème arrondissement, M° La Fourche. J'y suis allée pour la première fois il y a 6 mois et j'ai trouvé que le rapport qualité-prix était très bon : 20 € pour l'entrée + gommage + thé à la menthe, c'est bien moins cher que beaucoup d'endroits (51 € au hammam Pacha par exemple). Seul regret : pas de dalles pour s'allonger et se relaxer dans les salles.

    Ma plus belle expérience du hammam fut en Tunisie, dans un endroit vieux de 500 ans. Plutôt que les salons de beauté des hôtels, je tenais absolument à aller au hammam local. J'étais seule et un peu désorientée, une femme m'avait prêté ses produits et indiqué la marche à suivre, et m'avait confiée aux mains expertes d' une vieille femme moustachue qui m'avait pétrie et frottée comme un nourrisson.  J'en étais sortie tellement ravie que mon africain de mari, intrigué malgré son extrême pudeur, y avait couru le lendemain et s'était fait malaxer avec bonheur par un colosse oriental.

    Quelques conseils si vous voulez franchir le pas :

    Oubliez votre montre et vos préjugés. Si la promiscuité et la nudité vous gênent, le hammam n'est pas pour vous. C'est un lieu de partage de l'intimité entre femmes où on oublie sa pudeur et ses complexes.

    A 2, c'est plus sympa, on papote pendant que la vapeur délasse le coprs et l'esprit, on s'échange des produits de beauté.

    Prévoir au minimum 2 heures sur place et éviter la fin de journée (plus de monde et les gommeuses sont fatiguées)

    Si vous n'êtes pas à l'aise nue, prévoyez un maillot de bain ou un paréo. Un sac plastique pour trimballer vos accessoires d'une salle à l'autre et, pour éviter de payer des suppléments, une serviette, un kassa (gant de gommage vendu partout). C'est aussi le moment idéal pour appliquer des soins et masques sur votre visage et vos cheveux.

    Après avoir franchi la porte du hammam (un frisson délicieux vous parcourt l'échine, ça y est, on entre dans l' univers mystérieux, sensuel et humide de la féminité) tombez vos peignoirs et serviettes. Prenez une douche, récupérez votre petit pot de savon noir et déambulez, dans un nuage de buée, entre les salles chaudes et les salles tièdes. Nue ou en monokini selon votre envie, asseyez vous sur les sièges en carreaux de faïence et laissez vous aller à la rêverie, bercée par le bourdonnement des bavardages et les bruits des bassines d'eau que chacune se déverse sur le corps. Après une bonne demi-heure, badigeonnez vous le corps de savon noir, douchez-vous. Voici venu le moment tant attendu où vous confiez votre corps alangui aux mains de la gommeuse. Vous vous allongez sur une dalle chaude et armée du gant rêche, elle frotte vigoureusement votre corps, vous fait lever un bras, l'autre, vous retourne dans tous les sens et vous débarasse de vos peaux mortes. N'ayez pas honte des petites tchouilles grisâtres qu'elle enlève, c'est le lot de toutes et justement le but du hammam, un nettoyage en profondeur. Ensuite, passage sous la douche pour rincer le corps et nouvelle macération dans les brumes, agrémentée éventuellement d'application de masques. Quand vous en avez assez de la chaleur ou que vous commencez à piquer du nez, vous pouvez remettre votre peignoir et passer au salon où un thé à la menthe brûlant vous attend, à déguster dans de profonds sofas et coussins, avant une bonne sieste.

    Quelques hammams parisiens :

    Hammam Eiden

    126, rue Legendre, Paris 17ème

    Ouvert 7/7, de 10h30à 20h30. Tél : 01.42.63.47.25

    Plusieurs forfaits :

    Oriental : 20 € (hammam + savon + gommage - supplément 2 € pour serviette)

    Shéhérazade : 43 € (l'Oriental + masque corporel + massage aux huiles essentielles)

    Arganière : 53 € (l'Oriental + Massage + Soin anti oxydant corps et visage)

    www.lesbainsdumarais.com

    www.hammam-medina.com

    www.hammampacha.com (décor fabuleux, de nombreux films y ont été tournés)