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Mon Paris - Page 10

  • Piscine Joséphine Baker

    3c7b15b539641b279c31e496b91228e6.jpgAyant séché plusieurs séances de natation et jogging ces derniers temps, je décidai hier soir de faire quelques longueurs dans la piscine flottante amarrée sur la Seine, au pied de la Bibliothèque François Mitterrand.

    Cette piscine utilise l’eau de la Seine qui est filtrée, traitée à l’ozone - un procédé qui empêche l’irritation des yeux et que j’avais déjà apprécié à la piscine de Vanves- puis restituée au fleuve après traitement.

    Ecologique, chauffée à l’énergie solaire, dotée de baies vitrées et d’un toit ouvrant offrant une vue imprenable sur l’extérieur, ouverte jusqu’à 21h chaque jour (minuit le mardi) , cette piscine a tout pour me plaire, à l’exception de douches et vestiaires mixtes.

    Je passai au préalable chez Décathlon pour remplacer mon matériel de natation : sac, maillot de bain et lunettes puis arrivai à la piscine vers 20h45.

    Elle était presque déserte. Il n’y avait que 2 nageurs chevronnés dans ma ligne et ce fut un véritable bonheur d’enchaîner les longueurs. Comme à l’accoutumée, après une mise en route un peu ardue, je bouclais ma séance de 50 minutes le corps léger et tonique.

    Je n’en reviens toujours pas d’avoir acquis une telle aisance et endurance dans l’eau, moi qui n’ai véritablement appris à nager qu’en 2001. Avant les conseils patiemment dispensés par ma copine Juju, à Dublin, je nageais la tête hors de l’eau. Je me souviens des premières longueurs dont j’émergeais à bout de souffle, rouge et toussant après avoir bu la tasse maintes fois. Juju serait fière de moi aujourd’hui.

    A la fin de ma séance, je marchai jusqu’à la pataugeoire à 32°C, dans laquelle je restai assise une dizaine de minutes, les bras en arrière, détendue par une fontaine chaude me coulant sur la nuque et le long du dos. Habituellement, je quitte le bassin sitôt la séance finie mais hier, j’avais envie de profiter du spectacle de la Seine à la nuit tombée.

    J’observai les bateaux-mouches parés de lanternes rouges et jaunes, offrant au couples d’amoureux ébahis le spectacle romantique de la ville lumière, une péniche glissant sans bruit le long de notre bateau de verre, le toit chargé de chaises en plastique blanc, le néon rouge du Batofar, lieu de fête et de culture sérieusement mis en danger par des fermetures successives,  les quais et les parasols blancs désertés de Paris-Plage, les promeneurs massés sur la passerelle Simone de Beauvoir, 37ème pont de Paris inauguré en juillet 2006.

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    Peu après 22 heures, je récupérai mon vélo et empruntai l’une des trop rares pistes cyclables intelligemment conçues, le long des quais, à l’écart des voitures et piétons. L’air était doux, et le corps agréablement engourdi, je roulai paisiblement, pour une fois, passai devant la BNF avant de tourner à droite pour rejoindre les maréchaux et m’installer, peu après, devant « Soleil rouge », un western mâtiné samouraï et réunissant Delon, Bronson, Ursula Andress et Toshirô Mifune.

  • Bus 38

    Ce soir, j'ai quitté le travail en compagnie d'une de mes hôtesses. Agée d'une cinquantaine d'années, celle-ci vient de vivre des moments difficiles. Seule, sans enfants, c'est une femme aigrie, difficile. L'année dernièer elle m'a fait un coup de trafalgar et depuis un an je m'en tiens à des relations strictement pro avec elle : bonjour, au revoir.

    En juillet, elle m'a appelée un matin, en larmes, pour m'annoncer que son neveu de 30 ans venait de se tuer en voiture, sur une route de Corse.

    Depuis son retour, je me suis fait discrète, ne posant pas de questions, la laissant venir à moi à son rythme. Je la connais un peu après 5 ans. Cette semaine, elle m'a confié qu'elle était bouleversée, n'arrivait pas à dormir et qu'elle se sentait seule. Je lui ai proposé de nous retrouver dans la semaine pour passer la soirée ensemble.

    Ce soir, donc, je l'ai emmenée boire un mojito dans le Marais, un de mes quartiers préférés. Nous nous sommes laissées tomber dans les fauteuils en cuir fauve de l'Amnésia. Elle m'a raconté son neveu, fils unique, qui avait annoncé à ses parents que sa copine était enceinte 2 jours avant de se tuer. Quad j'ai vu ses yeux se mouiller, j'ai doucement changé de sujet. Puis nous sommes allées dîner d'un magret de canard rôti aux figues et miel à la Tartine, 24 rue de Rivoli. Une brasserie sans prétention que j'avais découverte, cet hiver, au sortir d'un théâtre. J'avais été subjuguée par la chaleur et le professionalisme des serveurs. Le service y est toujours aussi courtois. Sur le carrelage, un éclair qui attrape mon regard : c'est Kiki, la souris de la maison, elle se balade entre les tables, visiblement peu perturbée par le bruit et les lumières. Marrant d'observer le regard surpris des autres convives.

    A la sortie du restaurant, nous levons les yeux vers l'Hôtel de Ville et la tour Saint Jacques défigurée. Le soir, j'aime rentrer en bus et admirer Paris qui scintille sous les feux de la nuit.

    Place du Châtelet, je me souviens du Pygmée, restaurant africain ou âgée d'à peine 20 ans, après des concerts de jazz live au Front Lounge, je venais à l'aube manger d'odorants mafés avec Simon, le barman. Ring that bell, Simon !

    J'enjambe le Pont au Change, à gauche Notre Dame, à droite la Conciergerie, sous lequel glisse un bateau-mouche qui promène sur son dos des grappes de touristes émerveillés. Nous remontons le boulevard Saint-Michel, quartier favori d'Esperanza, jusqu'au Luxembourg, puis arrivons à Port Royal, enlaidi par la cité du CROUS. J'aperçois la Closerie des Lilas, bar restaurant mythique qui vit Zola, Cézanne, Verlaine puis André Breton et Hemingway. A droite, on file vers Montparnasse. Nous roulons maintenant sur les pavés de la place Denfert Rochereau ou trône une réplique miniature du lion de Belfort et ou on trouve l'entrée des catacombes. La rue Daguerre, à droite, est quasi-déserte.

    18° sur Paris m'annonce l'affichage lumineux au-dessus du périph'. J'aurais juré qu'il faisait meilleur. Dans ma rue , une québecquoise m'arrête, elle est paumée et me demande quelles sont les rues alentour. Amusée, je me lance dans une énumération appliquée quand une personne fait irruption d'un immeuble voisin et lui crie "C't'é ci !". Ma blonde frisée me jette un "Z'êtes bin fine". Je suppose que c'est un compliment. Merci madame et bone soirée ... moi je vais bloguer.

  • Le Nouveau Café à Montparnasse

    Hier soir, après une dégustation de sashimis fondants et de tempuras aériens chez Toritcho, j’ai proposé au gourmet qui m'accompagnait de prendre le dessert au Nouveau Café, le restaurant de Pierre Goyenetche qui se trouve dans le quartier de Montparnasse.

    Je reste fidèle à ce sympathique endroit même si à mon grand regret, la carte s’est simplifiée. Les desserts, souvent négligés en restauration, y étaient d’une originalité et d’une délicatesse rares. Disparu le sublime chaud-froid de pain d’épices aux abricots, nappé d’une sauce au Campari, qui fit tant le bonheur de mes papilles ! Volatilisés le petit pot de crème au cacao de Tanzanie et son lait d’amande ou la tarte Tatin de bananes caramélisées.

    Fort heureusement, l’accueil et le service y sont toujours impeccables, grâce à Katarina, la jolie et pétillante serveuse slovaque aux allures de rockeuse blonde.

    La déco du Nouveau Café est sympathique et dégage un je ne sais quoi d’exotisme et d’originalité avec ses palmiers en plastique et ses lumières rouges. Aux murs, des affiches de films et d’artistes (on est dans le quartier des théâtres). Aux beaux jours, la baie vitrée coulisse et s’ouvre sur une rue paisible.

    La présence de chiens dans les restaurants m'insupporte mais je fond d’indulgence devant l’œil suppliant de la petite chienne de la maison, Jazzy, qui ferait pleurer un CRS. En fond musical, un mélange improbable et réussi : Michel Berger, de la musique classique, du jazz. Côté addition, c’est loin d’être le coup de bambou :

    A l’heure du déjeuner et le soir jusqu’à 20h, une formule entrée-plat-dessert pour 7,90 € !

    Deux autres formules complètes sont proposées à 12 et 16 €.

    A la carte, des salades énormes à 10,50 €, des grillades et poissons, quelques plats régionaux comme une brandade de morue que je n’ai pas pu finir, une souris d’agneau caramélisée à la polenta de légumes, un confit de canard.

    Côté desserts, en attendant la réapparition de mes douceurs favorites (promise par le gérant), on pourra patienter avec le croquant aux 3 chocolats ou la tarte Tatin.

    Le Nouveau Café (ouvert 7j/ 7)

    13, rue du Maine, Paris 14ème

    Tél. : 01.43.21.65.29

    Toritcho

    47 rue du Montparnasse

    Tél. : 01.43.21.29.97

  • "2 days in Paris"

    0037aa79d0c8f51871b4c33bc7991089.jpg Samedi soir, j’ai reçu un sms de ma douce Esperanza qui me proposait un dîner. Le hammam prévu, on ira à son retour de vacances. J’avais envie de me faire un ciné, nous nous sommes donc retrouvées à Odéon devant « 2 days in Paris » de Julie Delpy, dont j’ai entendu le plus grand bien.

    "Marion, photographe d'origine française, vit à New York avec Jack, architecte d'intérieur. Pour donner un nouveau souffle à leur relation, ils partent en voyage à Venise - mais leur séjour est gâché lorsque Jack attrape une gastro-entérite... Ils décident alors de se rendre à Paris où Marion a toujours des attaches.
    Là encore, l'escapade amoureuse tourne court : entre les parents envahissants de la jeune femme, ses ex-petits copains dragueurs et la manie de Jack à prendre en photo la moindre
    pierre tombale, le couple ne trouve aucun répit !
    Parviendront-ils à surmonter la tempête ? Ou passeront-ils maîtres dans l'art de la dispute ? »

    Dès les premières minutes, le cynisme du fiancé américain dans la scène du taxi m’a fait rire. Ensuite, tous les clichés sur les Français sont dépeints avec beaucoup d’humour et de vérité, à part en ce qui concerne les parents où je trouve que le côté cul est très exagéré. Ce que j’ai trouvé très fort, c’est la fin du film. Après toute cette loufoquerie, le chat, les parents, les ex, la réflexion de Julie à la fin du film est tellement vraie. L’amour est une série de débuts et de fins, jusqu’au jour où on comprend qu’il y aura toujours quelque chose qui n’ira pas et qu’on accepte enfin l’autre tel qu’il est, imparfait.

    Ensuite, nous avons marché le long des quais, une douce lumière bleue émanait en contrebas de Paris Plage. Il faisait bon, les bateaux mouche transportaient leur lot de touristes, les vélos circulaient en toute quiétude. Nous avons enjambé la Seine en savourant notre chance de vivre là. Esperanza m’a raconté que Samir et elle se tapaient le CD du Roi Lion que j’ai offert à Adam en boucle, à chaque repas. Elle me fait toujours rire quand elle me raconte les dernières trouvailles de ses fils qui la rendent chèvre. En ce moment Adam, qui a 6 ans, se plaint que son petit frère Zacharie, 2 ans, le tient « comme s’il était son amoureux ». Je suis heureuse qu’elle ait épousé un homme comme Samir. J’avais peur pour elle, tellement peur qu’elle tombe sur un homme qui brimerait son indépendance et sa joie de vivre.

    Nous avions envie de picorer et sommes allées dans le Marais, chez Hanna. C'est souvent là que nous finissons, en évitant désormais « Chez Marianne » où les serveuses font les belles au lieu de faire leur boulot. On a mangé des assiettes orientales, falafel, caviar d’aubergines, tarama et tahini, avec du thé à la menthe, j’adore ça. Du coup, hier, je suis allée chez mon boucher hallal acheter un gros bouquet de menthe pour m'en faire à la maison.

    Hier, je rentrais de la piscine en vélo quand j’ai entendu du son latino dans le stade à côté de chez moi. Chaque année, il y a un tournoi de sport dans ce stade, de la musique latino et des stands de gastronomie sud-américaine. L’occasion de retrouver un peu l’ambiance du Venezuela et de parler espagnol. Mon coloc’ et moi on s’est attablés devant des assiettes de « arroz con pato » et un tamal au porc. On a tapé la discut’ avec Armando, un péruvien qui avait fait la bouffe, parlé du Pérou, du Mexique, du Venez'. Il a essayé de me convaincre d’aller danser avec lui le soir même, et nous a invités le week-end prochain à la fête nationale du Pérou. On y sera.        

  • Le 13ème arrondissement

    Samedi vers 10h, j'ai posé mon vélo place d'Italie et retrouvé Richard, 21 ans, rencontré mercredi dernier à Paris Carnet, et son ami Nicolas, 17 ans, devant la mairie du 13ème arrondissement, pour la Chasse aux Trésors de Paris.

    C'est un rallye ponctué d'énigmes et d'indices à collecter, dont le but est de faire découvrir des quartiers parisiens, leurs particularités, leurs monuments et commerçants.

    Plusieurs arrondissements y participaient, les 3ème, 6ème, 11ème, 13ème et 19ème; Richard m'avait gentiment laissé choisir. Le 13ème étant un arrondissement que je fréquente assidûment, certes, mais depuis peu, j'avais envie d'en voir d'autres aspects que le quartier de la Butte aux Cailles ou je retrouve Dyvyne régulièrement. 

    Au Moyen Age, ce faubourg des bords de la Bièvre était un quartier de bouchers, tanneurs et teinturiers. Devenue un égout à l'air libre, la Bièvre est recouverte en 1910.  

    Après nous être inscrits, on nous a remis l'énigme n° 5. Je vais vous conter notre périple en le ponctuant des jolies photos prises par Richard. Une bonne idée de ballade ludique.

    Sur la façade de la mairie, dominant le temps qui passe, la devise de Paris : "Fluctuat nec mergitur" ("Il est battu par les flots sans être submergé"). Partez dans le sens de Mergitur, vers une grande bataille napoléonienne [1]. Longez le centre de ceux qui vous protègent [2] et continuez vers cette grande bataille.

    [1] Austerlitz

    [2] Commissariat de police

    Après le 7ème jour, prenez un virage. (C'est là que j'ai assisté au mariage de mon ami JM, il y a plus de 10 ans). 

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    Engagez-vous dans une rue qui se finit par de l'eau [3]. Suivez ensuite votre banquier dans le bon sens.

    Suivez-le jusqu'au bout, il vous emmènera au Maroc [4]. Poursuivez ensuite en vous laissant emporter par la pente. Vous êtes alors sur le chemin de petits êtres imaginaires dont vous ne tarderez pas à croiser la manufacture.

    [3] rue Watteau

    [4] restaurant Ouarzazate

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    Un peu plus bas, vous découvrirez leur rue, dont l'entrée est gardée par un lion [5]. Osez vous y aventurer. Au N°3bis, l'histoire de leur grande maison vous est contée. Toujours sur leur chemin, vous longerez ensuite une résidence, puis une ancienne société de lumière, située au pied d'un château dont l'histoire est présentée au N°20.

    [5] rue des Gobelins, 2 têtes de lion sur la façade droite.

    Un numéro plus bas, si vous croisez un chat, prenez un virage en méditant sur un message mystique.

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    Miss Tic, reine du pochoir, a investi le 13ème arrondissement et en particulier le quartier de la Butte aux Cailles pour le décorer de femmes sexys gainées de noir et des ses mots aiguisés. Plus loin, je lis un message de la belle : "Je joue, oui". Chanceuse !

    Ils vous abreuvent au comptoir. "Arg..." : vous en perdriez presque vos voyelles [6]. Heureusement, une voûte de verdure bienvenue vous apaise. Cherchez la porte royale de la croix [7], près de l'amulette rouge suspendue dans les airs[8].

    Allez du côté ou il fait froid [9], passez devant votre salon [10], saluez le philosophe [11] et retenez son nom.

    [6] comptoir Arago

    [7] église réformée de Port Royal

    [8] carotte d'un tabac

    [9] magasin Picard

    [10] restaurant le Salon

    [11] rue Pascal

    Un peu plus loin, arrêtez-vous chez Blondin. A l'intérieur, vous trouverez un indice.

    Ici, nous entrons dans un restaurant sénégalais aux murs jaunes, rouges et verts. Des bruits de casseroles s'échappent de la cuisine. Après avoir cherché des indices en silence dans le restaurant, nous hélons les cuisiniers. Un homme élancé et jovial vient vers nous et quand nous lui demandons notre indice, il sort une carafe remplie d'une boisson rouge et nous en sert 3 grands verres. Nous devons deviner de quoi il s'agit. J'en ai assez bu de ce jus rafraîchissant, c'est du bissap. "Gagné !" dit-il avec un grand sourire. Puis, nous devons nommer la capitale du Sénégal. Notre premier indice nous est remis, c'est un morceau de texte sur un bout de papier. Le jeune homme nous explique que son restaurant n'est ouvert que depuis 3 semaines. J'avise sur le menu des mafés et autres plats sénégalais, à des prix corrects. J'emporte une carte du restaurant.

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    En sortant,  continuez votre chemin et au coin du N°43, un petit diable soudain sort de sa boîte. Rentrez dans la sienne, n'ayez pas peur, vous y trouverez un indice.

    En sortant, cherchez autour de vous la construction médiévale.Rendez-vous devant son entrée. Mais au lieu de pénétrer cet endroit, rejoignez la résidence de celui qui donne son nom à cette rue et continuez jusqu'au bout.

    C'est le seul moment dans notre chasse aux trésors ou nous avons piétiné pendant près de trente minutes. Nous avions beau chercher, pas le moindre signe de Moyen Âge aux alentours. Un hôpital moderne, un boulevard. Avisant de l'autre côté, l'atelier Saint-Luc, nous nous sommes égarés dans les rues avoisinantes avant de revenir devant la galerie. Je décide d'entrer et demander de l'aide au maître des lieux qui me dit "Bien sûr ! c'est juste en face !". Ébahie, je découvre dans le jardin de l'hôpital Broca, une arche de pierre. Ce sont les vestiges de l'ancienne église du Couvent des Cordelières. Alors situé sur les rives de la Bièvre, il fut fondé en 1289 par la reine Marguerite de Provence, épouse de Saint Louis, et accueillît des princesses dont Isabelle de Valois.

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    Vous atteindrez une petite place arborée. A cet endroit, cherchez la librairie du sculpteur. Vous trouverez un indice à l'intérieur.

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    Ce sympathique libraire s'amuse beaucoup, visiblement, des nombreuses visites des chercheurs de trésor. D'un air grave, il nous indique que notre indice est caché dans un de ses rayons. Pour le trouver, il nous donne 2 indications : "On l'est parfois à tort" et "Royal au bar". Accusé et Kir ? Pour le kir, on repassera, en fait c'était un bouquin sur Ségolène que nous ne trouvons pas, en revanche, en ouvrant le livre "L'accusé", nous trouvons notre précieux bout de papier. Et de 2 !

    Revenez ensuite sur la place et installez-vous tranquillement sur un banc. Tic-tac-tic-tac... cherchez d'ou vient ce bruit imaginaire et partez direction : 3h, bercés par le chant d'un oiseau [12]. Continuez jusqu'au bout, l'oiseau vous attend à la fin.

    A ce croisement, prenez ensuite un chemin rafraîchissant[13]. Passez sous les rails et continuez dans le froid. Après avoir croisé un boucher explosif [14], poursuivez vers un  grand voyageur [15]. Quand vous l'aurez rejoint, prenez la direction d'une école qui vous apprendra les bonnes manières [16]. Continuez ensuite jusqu'au trèfle à quatre feuilles[17].

    [12] rue du champ de l'alouette

    [13] rue de la Glacière

    [14] boucheries Pétard

    [15] restaurant Marco Polo

    [16] auto-école

    [17] tabac avec sigle Française Des Jeux

    Arrivés au rond-point, suivez Edouard, qu'on appelle par son diminutif [18], dans la direction de Niaud [19]. Même si l'on vous interdit brutalement le chemin, continuez inlassablement vers Niaud. Attention, au N°90, le téléphone sonne. A moins que ce ne soit des bruits d'oiseaux qui partent de ces maisons de feuilles. Allez jeter un coup d'oeil.

    [18] magasin ED

    [19] rue Vergniaud

    Un ravissant dédale de ruelles fleuries et de maisons cossues mangées par le lierre. C'est la Cité Florale, formée des rue des Volubilis, des Liserons, des Glycines et de l'Orchidée.

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    Traversez ces chemins de fleurs jusqu'à trouver celui de l'orchidée. Rejoignez alors le bosquet et engagez-vous sur le chemin de la fontaine. Vous longerez alors un jardin dans lequel de mystérieux personnages vous attendent. Ils ont pour vous un indice.

    Vous y avancerez à dos d'âne. Arrivés devant les grilles, ces animaux vous indiquent le chemin de la colonie de vacances sur votre droite, près du conifère [20]. Mais cette maison mangée par les feuilles ne vous plaît guère et vous préférez rejoindre la place des deux premières lettres de l'alphabet [21].

    A côté du pont, le docteur vous invite à emprunter son chemin fleuri [22]. Si, en chemin, vous croisez des docteurs concurrents, restez avec ce premier, pour qui le devoir n'est pas un vain mot. Remarquez en chemin un médecin divin qui porte un drôle de nom [23].

    [20] rue de la colonie

    [21] place de l'abbé Hénocque

    [22] rue du docteur Leray

    [23] rue du docteur Dieulafoy

    Vous sortez de son cabinet avec la santé du siècle [24] et décidez de vous faire les trois "36" [25]. Effrayés par des Sétois peu amènes [26], vous embarquez pour une croisière sur le Tage [27], jusqu'à cette pointe de terre sur laquelle trône un moulin. Pénétrez dans ce moulin par l'entrée interdite. A la vue, par-dessus le pont, de chemins de fer désaffectés, vous reculez de quelques pas. Vous comprenez pourquoi l'endroit est davantage prisé pour sa nature et investissez un verdoyant plateau. Là, deux pics s'offrent à vos yeux impressionnés ; l'un carré, l'autre rond. C'est vers ce dernier que vous dirigez vos pas. 

    [24] bar restaurant Century 

    [25] 36, 36 bis et 36 ter rue Damesme

    [26] café Sétois

    [27] rue du Tage

    Un courant d'air froid vous attaque sur le flanc gauche [28]. Partez donc dans l'autre direction, en suivant les flèches blanches et rouges [29], vers les portes de l'Italie, pour vous réchauffer. Bientôt, un bâtiment de briques vous intrigue : un poète indien y donne la leçon à de futurs bacheliers [30]. Vous suivez avec intérêt son cours, davantage en tout cas que celui que donne, en plein air, un peintre espagnol [31].

    [28] magasin Picard surgelés

    [29] concessionnaire Citroen

    [30] rue Tagore (poète indien)

    [31] square Juan Miro

    A la sortie des classes, vous êtes sales, mais refusez de vous laver. Un gant enduit d'eau vous suffit, avant de passer par les maisons hantées [32]. Attention, le mal y est présent, mais il est combattu par des pensées mystiques (encore elle). En sortant, vous arrivez au terme de ce chemin et c'est avec effroi que vous retrouvez les sinistres chemins ferrés de tout à l'heure (la petite ceinture). Ces rails et ces croix, brrrrr.

    Ce lieu ne vous dit rien qui vaille. Vous choisissez d'aller en avertir l'empereur, qui en guise de remerciement, vous pointe le chemin à suivre (restaurant asiatique Palais de l'empereur). Ces émotions peuvent vous donner des vapeurs et vous tanguer quelque peu. Mais cela va mieux et l'appétit revient.

    Nous pénétrons à présent le quartier chinois, par l'avenue d'Ivry ou se trouve Tang frères. Canard laqué et autres volatiles non identifiés suspendus à des crochets en vitrine, restaurants de pho, ces soupes vietnamiennes parfumées, toute l'Asie est là !

    A force d'engloutir ces bons produits, vos devises se raréfient. Cela tombe bien, un bureau de change vous permet de renflouer votre portefeuille. Vous décidez de crécher, ce soir, sur les hauteurs, près du stade [33]. Tout excité, vous vous faîtes la boule à zéro, comme les quilles que vous renversez. Après le Tamarin, osez passer entre les loups affamés qui vous entourent.

    [32] rue des Malmaisons

    [33] dalle des Olympiades

    Vous voilà arrivés comme sur le toit du monde. A l'aide d'une carte, vous reconnaissez Mexico, Athènes, Sapporo, Grenoble, Cortina, Helsinki, Anvers, Londres et Rome. Ou aller ? Votre forme olympique vous autorise toutes les destinations. Vous n'aimez pas le froid norvégien, et vous dirigez donc vers Sapporo, d'ou vous pourrez rejoindre la France, plus bas, par le train.

    Allez ensuite accompagner un des misérables, qui sirote un grand vin. Derrière, suivez les "remous" à l'envers et rentrez dans le parc que vous avez choisi [34].

    A l'intérieur, cherchez le terrain d'un sport dont le nom est une chaussure. Tout près, se dresse l'arbre de la liberté. Prenez la sortie à ses pieds. Près d'un végétal flottant à la surface des lacs, engagez-vous sur deux avenues à la fois [35]. A leur terme, cherchez notre étoile, derrière les arbres. Partez ensuite sur le chemin du petit moulin [36].

    [34] parc de Choisy

    [36] restaurant Nénuphar

    [36] rue du Moulinet

    Continuez jusqu'à croiser le restaurant d'un poète français, Jacques de son prénom. A cet endroit, ne prenez pas le passage homonyme, mais l'autre, le plus étroit. Au sommet, continuez vers un prénom lié au raisin.

    A ses pieds, cherchez une place rafraîchie par une drôle de fontaine. C'est une source pure. Sur cette place, un écriteau raconte l'histoire de deux hommes qui se prenaient pour des oiseaux. Faîtes comme eux et suivez le chemin des volatiles. Mais ne soyez pas trop pressés, vous risqueriez de perdre une plume.

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    Nous voici dans le quartier de la Butte aux Cailles, repaire de malfrats au siècle dernier ou l'on trouvait de nombreux restaurants ouvriers. Au commencement y coulait la Bièvre, ses berges étaient ponctuées de moulins à eau et Jean-Jacques Rousseau affectionnait cet endroit. Aujourd'hui, c'est un quartier très animé, délimité par la rue de la Butte aux Cailles et celle des Cinq Diamants, parsemé de restaurants encore populaires (chez Gladines, ou j'ai déjeuné avec Céleste et Fabio en mai dernier, le Papagallo) et de bars chaleureux.

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    En plein vol, si vous apercevez un satellite russe, prenez garde, des yeux vous observent [37]. (Il s'agit d'un endroit un peu trop enfumé où je retrouve parfois Dyvyne). Un peu plus loin, vous croiserez un autre volatile, qui se moque de vous [38]. Fini de jouer les oiseaux, changez discrètement de voie par un chemin silencieux [39]. Ne le quittez que pour aller vous cacher dans le ventre d'une baleine. Descendez jusqu'au fond du ventre. Quand vous verrez du sable, il sera alors temps d'assembler vos indices et de les lever vers le ciel. 

    [37] bar Sputnik, rue de la Butte aux Cailles

    [38] bar le Merle Moqueur

    [39] rue Samson

    Nous découvrons un message qui nous emmène dans le square René Le Gall.

    A la sortie, Richard me montre un immeuble et m'apprend que c'est le premier gratte-ciel parisien. Sis au 33 rue Croulebarbe, cet immeuble de 22 étages a été construit en 1960.

    La suite du périple nous emmène au journal le Monde, puis nous retrouvons les organisateurs et participants à 16h à la mairie pour un goûter et un tirage au sort qui, malheureusement, ne nous sera pas clément.

    Fourbue, je me découvre quelques ressources insoupçonnées pour aller faire les soldes au centre commercial Italie 2.

    Quelle bonne journée ! Merci Richard et Nicolas !