Ils étaient beaux, mes deux acolytes, hier, en terrasse de la Comète. Ils arboraient la mine réjouie de ceux qui regardent la vie se dérouler sous leurs yeux. Nicolas, particulièrement jovial, s’est laissé tâter le genou . Tonnegrande, particulièrement fatigué par ses propres âneries, a émis un sourire de satisfaction quand je me suis penchée pour lui faire la bise. J’ai même dû lui faire le coup du « regardez-moi dans les yeux ». Il ferait mieux de prendre exemple sur les plus jeunes car Nicolas,lui, en parfait gentleman, a eu la courtoisie de se lever pour me baiser.
Après avoir vidé le stock de bretzels, j’ai sauté sur mon vélo 30 secondes avant le début d’une averse mémorable. Et tandis que je pédalais bravement sous des trombes d’eau, j’ai reçu un SMS de mon ami Dyvyne, célèbre Kremlinois dont je demandais d’ailleurs des nouvelles à nos deux compères, qui m’écrivait « J’ai pris ton siège ». J’ai failli faire demi-tour mais une jeune femme ravissante m’attendait dans un pub du côté de Montparnasse.
Quand j’entrais, je vis d’abord une charmante ballerine blanche et pointue dépasser d'un pilier, puis au bout de la ballerine, une jambe, une jupe en lin blanc et une somptueuse chevelure rousse - trop jeune pour toi, Tonnegrande .
Mis à part le fait que dans un élan d’enthousiasme, j’ai renversé ma pinte de Guinness sur mon pantalon, la soirée fut si agréable qu’il était déjà 23h lorsque nous débarquâmes chez Toritcho pour quelques juteuses brochettes.
En rentrant chez moi, ce ût moins drôle de faire mon sac et de me coucher pour quelques trop courtes heures de sommeil. Enfin, dans quelques minutes, mon téléphone sonnera et une voix bien connue demandera « Elle est prête, la Fiso ? ». Il parle souvent de moi à la 3ème personne, pour une raison que j’ignore.
J’éteindrai mon PC, ferai quelques pas dans les flaques et les floc, monterai en voiture et en avant le Sud et le soleil (j'espère) !