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Mon Paris - Page 7

  • Entre potes à l'Entrepôt

    Samedi matin, 10h30, SMS : "Je serai un peu en retard". Je tourne le coin de ma rue. Après un sourire joyeux, l'inquiétude :"Est-il plus en retard que moi, ce qui voudrait dire que je peux prendre le bus .... ou est-il juste un tout petit peu en retard et je chope un taxi?".

    Je l'appelle. Il est à une station de notre rendez-vous. "J'arrive !"je crie dans le téléphone. Je vous vois déjà ricaner, z'êtes vraiment mauvaises langues (enfin, pas tous ....), ceci n'est pas un mensonge, j'arrive c'est vrai, j'ai juste omis de préciser dans combien de temps.  Quelques minutes plus tard, il m'appelle "T'es où?". "Dans le taxi"."Ah d'accord, t'es encore plus en retard que moi, en fait!"

    Assis sur une bite un plot en béton, il pianote sur son I-Phone, beau comme un coeur dans sa chemise claire. Il sort un sac de sa sacoche "J'ai ta mini-jupe, tu la veux maintenant ou je la garde". MA mini-jupe en jean ! P'tain comment je suis contente de la retrouver ma nouvelle meilleure amie ! "C'est vrai que ça faisait un peu désordre dans ton appart', ma mini-jupe, on risquerait de te prendre pour un bi", je lui dis en rigolant.

    A l'heure du déjeuner, je lui fais découvrir la cuisine de Félicie, aussi. Et comme il semble heureux de découvrir ce quartier qu'il ne connaît pas, on part faire les boutiques de stocks de la rue d'Alésia, puis passage dans ma boutique de thés. Je l'entraîne dans les rues de mon quartier de villégiature, jusqu'à proximité de la place de Catalogne, où se dressent les constructions de Ricardo Bofil. 

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    Et la place où, m'échappant de mon minuscule studio sur cour, les soirs d'été, je lisais des soirées entières :
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    Et puis, je lui ai offert un verre à la terrasse de l'Entrepôt, déserte à cette heure. La lumière était belle, j'avais l'impression d'être à une fête champêtre.
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    A l'intérieur, sous les loupiotes, se tenait un Café Bilingue et comme je posais des questions et que la discussion s'enflammait autour des difficultés du plurilinguisme,, on m'a tendu une carte de visite, alors voilà.
    Nous nous nommes quittés et j'ai retrouvé une amie dans un des cafés orientaux de la rue de la Gaîté pour un sahlab crémeux à la canelle, la vache qu'est ce que c'est bon ce truc, faut que je me lance !
  • Tonnerre de Brest, Pupajim ?

    cool and deadly.jpgOn se les pelait sévère et il fallait vraiment se motiver pour traverser Paris et s'échouer sur la plage du Glaz'art, ce vendredi-là.

    J'étais super motivée, d'abord par l'exploit d'avoir réussi à faire sortir ma petite soeur de chez elle, un vendredi soir, et surtout par la présence de Pupajim et son bijou reggae dub, "Business of war", découvert sur Nova et que je m'écoute au moins une fois par jour. En visitant sa page Myspace il y a quelques semaines, je me suis aperçue que TV Addict était aussi de lui et que son groupe, Stand High Patrol, qui sonne tellement jamaicain était ... brestois !! La scène reggae française est bien là, si on croit cette affiche et d'autres découvertes récentes comme Fundé, qui sont en tournée cet été dans le Limousin et en Aquitaine.

    Déçue pourtant car le concert Cool & Deadly commençant à minuit, ma petite soeur, fan de reggae certes mais aussi factrice, devrait donc me quitter à peine la nuit tombée pour se reposer un peu avant un lever aux aurores.

    Sur la plage du Glazart, une ancienne gare routière posée à la porte de la Villette, les concerts seront gratuits tout l'été. J'ai raté Radio Cortex le 4 mais mes tongs reviendront sûrement fouler ce bout de plage avant le 19 septembre. On peut aussi jouer à la pétanque, il y a des lampions, une buvette et des grillades. Oubliez les cocktails aqueux à 8 €, n'attendez pas trop des "cuisines du monde", posez-vous dans un transat en toile et restez pour l'ambiance.

    A 22h30, j'ai mis la petite dernière dans le métro et fait la queue (abusé, l'attente, on se fait fouiller comme à l'aéroport). La salle du Glazart est bien plus sympa que ne le laisserait supposer son aspect extérieur. Il y a toujours une bonne ambiance dans les sound-systems. Pas d'embrouilles, pas de concours d'étiquettes branchouilles. Tout au plus, certains s'affranchissent de l'interdiction de fumer (et en plus ils fument de la drogue, bravo!).

    Tout ça pour vous dire que voyageant le lendemain, j'ai dû rentrer relativement trop tôt (4h) et queje n'ai pas vu Pupajim ni entendu Business of war en live.

    Me reste plus qu'à aller à Brest ...

  • Un resto (ça faisait longtemps !)

    Au hasard de mes missions, je découvre des villes et des quartiers. Et des restaurants, bien sûr, pour mon plus grand plaisir d’épicurienne.

    Cette semaine, je suis restée à Paris, du côté de Port-Royal. Hôpital en face, hôpital à gauche, et pour compléter le tableau, moi je suis chez les médecins. J’avais déconné avec les copains et copines « Je vais chez les docteurs, y’aura peut-être George (Clooney) ». Tu parles. Que des vieux. Sympas, certes, mais vieux.

    N’empêche que je prends mes déjeuners dans une brasserie dont j’ai envie de vous parler. Il s’agit de l’Harmony Café, qui fait l’angle du boulevard Port Royal et de la rue du faubourg Saint-Jacques.

    De l’extérieur, ça ressemble à une brasserie parisienne d’origine auvergnate lambda. L’ardoise vante avec fierté ses viandes de l’Aubrac, ses frites fraîches maison, sa charcuterie aveyronnaise et ses tartines de pain Poilâne. Quand on y entre, on est tout de suite accueilli avec chaleur par l’un des serveurs.

    Mon collègue s’est lové contre le radiateur et a choisi une formule entrée + plat (du jour) à 12€50. Il  a poussé des soupirs de bien-être en tartinant la terrine maison (m’en a même pas proposé, l’enfoiré !) jusqu’à ce qu’on m’apporte une entrecôte tendre comme du beurre accompagnée de son bol de frites maison à tomber par terre, dans une jolie vaisselle blanche en forme de gouttes. De saison, quoi ... (Pap’s, je suis contrite, elles étaient super bonnes, leurs frites et je t’ai fait une infidélité, sur ce coup-là)

    Côté service, rien à redire. Parfait du début à la fin. La promesse d'un "accueil cordial et convivial" est tenue. 

    Lorsque mon collègue s'est absenté pour aller s'intoxiquer en terrasse, j'ai plongé dans un des livres gracieusement mis à la disposition de la clientèle et je serais bien restée là, à lire "Les auvergnats de Paris" de Marc Tardieu (sur ma liste "à lire"). Au moment de payer, la patronne nous propose des cartes de fidélité, c'est bien la première fois que je vois ça dans un restaurant ! 15 repas achetés, 1 offert ! On peut aussi réserver la salle du restaurant pour des évènements le samedi après-midi, ou encore commander un aligot saucisse (pour 8 personnes minimum).

    De retour chez les toubibs, lorsqu'on nous demande où nous avons déjeuné, l'un d'eux s'étonne "Ah bon, c'est bien ? Nous y sommes allés plusieurs fois, il y a un moment, c'était vraiment pas terrible, on y est jamais retournés".

    Ce midi, nous y sommes retournés, nous, et là encore, un sans faute. Son émincé de volaille était moelleux, mon couscous très correct et les portions parfaites, ni trop ni trop peu. Lorsque nous avons complimenté la patronne, lui disant que les médecins n'avaient pas eu le même ressenti, elle a reconnu qu'à ses débuts, elle avait eu des problèmes de personnel. Comme quoi, dans ce métier, une mauvaise première fois est souvent la dernière ...  Du coup, elle nous a glissé "Je vais vous faire goûter quelque chose" et est revenue avec une bouteille de Perrier. "C'est mon papa qui la fait, c'est de la prune aveyronnaise", a-t-elle chuchoté.

    Inutile de vous dire que l'après-midi, on a pété le feu ...

    L'Harmony Café, du lundi au samedi, au 117 boulevard de Port-Royal (angle rue du fbg Saint-Jacques) 01.43.29.01.02

    Et puis, à quelques rues et un arrondissement de là, y'a aussi mon restaurant éthiopien préféré : Entoto !

  • Un pingouin, un provençal, une princesse et un Antoine qui s’appelait pas Antoine …

    Il était à peine 18 heures hier soir lorsque sur la place de l’Hôtel de Ville tout illuminé, j’ai retrouvé Aïn, « le premier blogueur que j’ai rencontré  pour de vrai ». Lorsque je découvris qu’il était de passage à Pari, je lui proposai, sans trop y croire car il est timide, de m’accompagner à Paris Carnet. Contre toute attente, il accepta sans hésiter. Il était caché sous un chapeau, lui aussi, le même que Marc Veyrat, d'ailleurs …

    Et voilà qu’après avoir discuté de ses – nombreux – projets dans le bus qui nous déposait là ou Ménilmontant et Belleville s’épousent, nous poussons la porte de l’Assassin.

    « Vous êtes les premiers », dit Hadrien. Nous tombons les chapeaux et nous asseyons, Aïn n’a pas changé, ses tempes sont juste saupoudrées d’argent, et ça lui donne encore plus de charme. Peu de temps après, la silhouette de rugbyman de Boby apparaît dans l’encadrement de la porte. Le Sud en force, ce soir !

    Bientôt, les yeux bleus de Bénédicte s’installent à côté de moi. Puis Boug’ qui sort l’appareil photo à peine assise et me canarde, mine de rien. Faut faire gaffe à cette nana, moi je vous le dis, Boug’ elle tient son appareil photo comme d’autres tiennent leur clope, dans des positions improbables et donc supposément inoffensives, et avant que vous ayez le temps de dire ouf, vos amygdales, votre décolleté voire pire se retrouvent en gros plan, heureusement anonyme, sur un de ses judicieux montages.  

    C’est à cet instant, msieu-dames, qu’il m’arrive quelque chose de drôle. Je m’absente un instant (les dames biens disent « pour me repoudrer le nez », donc on va dire ça …) et en revenant vers notre table, j’avise un jeune homme - ma foi pas dégueulasse - attablé au comptoir. Je le regarde, marque un temps d’arrêt, il me fixe aussi, avec le même air interrogateur. J’avance vers lui « On se connaît, non ? T’es blogueur ? » Il bafouille, essayant en vain de se cacher derrière son journal  « Heu, pas vraiment, enfin, oui, mais bon, je suis incognito, en fait … » Je me lance, fouillant dans mes souvenirs « Tu t’appelles … Antoine ? » « Heu, non … » Et là, illumination ! Je ne l’ai pas rencontré sur les blogs. C’est l’homme avec lequel j’ai vécu pendant 6 ans !

    (nan, j’déconne !!!)

    En fait, ce garçon blond à la mèche un peu rebelle, je l’ai rencontré à une soirée du café de l’amour, il me semble d’ailleurs que c’était la fameuse soirée avec Françoise Simpère. Nous avions poursuivi la discussion au Ménilmontant, avec lui, donc, ma copine Chacha et d’autres joyeux drilles qui n’avaient pas envie de se coucher tôt. Je lui avais demandé son numéro de téléphone et ne l’avait jamais appelé (je fais ça régulièrement quand je manque d’inspiration, pour ma grille de loto du vendredi).

    Il sont deux comme ça à s’être planqués au bar pour observer ces groupes de blogueurs qu’ils ne connaissent pas. F. me dit qu’il a été invité par une blogueuse. Quand il me donne le nom de son blog, je souris. Il y a quelques mois, elle était entrée ici, hésitante, timide, sur mon invitation et je l’avais reconnue sans la connaître. Je les invite à se joindre à notre table. L’autre jeune homme, c’est Monsieur Pingouin. Et puis, Nichevo arrive, tout frigorifié sur sa moto. Un peu plus tard, la grande silhouette tout en longueur d’Oh !91 glisse jusqu’à nous. Embrassades, présentations, rires, comme d’habitude et puis une nouvelle, encore, décidément, c’est chouette ce soir, y’a plein de surprises, c’est PrincessOnLine ! Dans le brouhaha, on n’a pas eu le temps de vraiment faire connaissance mais on s’est promis une soirée en comité restreint. Tiens, Fauvette n’est pas là, ce soir.  Un peu plus tard, d’autres yeux bleus rieurs, avec lesquels j’ai passé une soirée fort sympathique dans le Marais, à la fin de l’hiver dernier. Il n’est pas blogueur et comme son père, il m’appelle « Fizo ». Manque plus que la petite sœur et j’aurai vu toute la fratrie en moins d’une semaine.

    Il est 22h30 quand je grimpe dans le bus 96 qui dévale la rue Jean-Pierre Timbaud. Bien au chaud sous mon chapeau, je voyage à peu de frais : « L’homme bleu », « Bakara Lounge », « La tontine d’or ». Le quartier regorge de restaurants sénégalais où on peut déguster poulets yassas ou mafés, celui-là par exemple, faudra que j’y emmène ma copine gourmande. Sur le trottoir, des grappes de gens, on se croirait un samedi soir. Je note avec un certain plaisir que le froid n’a pas dissuadé tout Paris de mettre le nez dehors.

    Après l’effervescence d’Oberkampf, le bus emprunte la rue de Turenne, déserte. J’aime voyager en bus, la nuit, le nez collé à la vitre. Paris est tellement belle, toute scintillante, mystérieuse, je découvre ici un bar chaleureux, là un monument méconnu ou encore une statue nichée à un angle de rues. Je m’interroge « Qu’est ce que c’est ? » et me parle à moi-même « Tiens, faudra que je revienne par ici ! ». J’ai par exemple appris, depuis hier, que la rue de Turenne s’appelait la rue Saint-Louis, retrouvé la sculpture aperçue furtivement et le style de l’église illuminée. Je suis incapable de distinguer un style architectural d’un autre, tout au plus puis-je reconnaître les églises romanes des gothiques (merci grand-père). A « Hôtel de ville », je changeai de bus - heureusement sans attente  - passai devant le maréchal Ney qui se dresse, prêt à charger, à l’endroit même où il fut exécuté.

    « 23h22, 4°C », annonce le panneau lumineux au-dessus du périphérique. Moins de 20 minutes plus tard, je dors comme un bébé.

  • De Palais-Royal à Vavin

    Je déjeune avec le héros de la série préférée de mon enfance. Rencontré sur les blogs, bien qu’il n’en tienne pas lui-même. Il propose une brasserie qu’il connaît bien, qui aurait également été la cantine de « Navarro ».

    Nous entrons au Café de l’Epoque, chaleureusement accueillis par le fringant patron et nous laissons tenter par une côte de sanglier rôtie accompagnée de polenta, parfaite. En dessert, sur les conseils de mon compagnon, un savoureux pot de crème au chocolat. Le service est parfait, quel bonheur, l’endroit me plaît.

    Tandis que mon ami galope vers les tours de la Défense, sur son fidèle destrier noir, je savoure mes vacances et le soleil qui a pointé le bout de ses rayons en flânant dans ce quartier qui m’est quasi-inconnu. J’ai rendez-vous au métro Cité dans 45 minutes, ça me laisse du temps pour remonter la rue Saint-Honoré, fort plaisante. Je tombe en arrêt devant Scoop, un minuscule restaurant-épicerie fine-glacier, tout en longueur, qui promet des granola comme à NY (mmm, rien que de repenser à ceux de Bubby’s...)

    Plus loin, un restaurant thailandais, Livingstone, ce doit être celui dont m’a parlé mon ami. A travers les vitres, je devine un mobilier graphique, dans des tons noirs et crème. J’entre pour récupérer une carte. L’endroit est luxueux et magnifique, un appel à la volupté, et je m‘imagine déjà lovée dans quelque profond sofa en galante compagnie. Je lis sur leur site –très étrange ce site, pour le menu, cliquer sur la fig. 4 - que le propriétaire est également acteur à ses heures.

    Plus loin, des livres de voyages attirent mon attention. Je pousse la porte de la librairie des voyages « Itinéraires » où plus de 12.000 titres (guides, romans etc.) sont classés par pays. De bien belles idées de cadeaux.   

    A l’approche des Halles, l’église Saint-Eustache, pour laquelle j’ai une affection particulière, se découpe dans le ciel bleu. Rue des Halles, j’entre dans une boutique, Angel & Angel, et en ressors avec deux paires de chaussures vertigineuses et drôles, après avoir tapé la discute un bon moment avec Dany, la patronne originaire de Saint-Domingue.

    J'enjambe la Seine et au métro Cité, retrouve ma petite sœur qui vient s’inscrire au permis de conduire en candidat libre. Nous poireautons plus d’une heure devant la porte tout en discutant. Je l’entraîne ensuite au 8 rue de l’Ecole de Médecine, à une adresse qu’on m‘a recommandé, la Pâtisserie Viennoise. L’endroit est exigu mais les pâtisseries (strudel pour moi, chocolat pour elle) fort goûteuses. A la table voisine, un couple, tout deux vêtus de rouge, lui bouclé, hâlé, les lunettes de soleil sur le crâne, on dirait un surfeur. Il est prof, militant écolo, elle éducatrice, ils sont de Bordeaux, changent de table pour se rapprocher de nous et nous discutons pendant plus d’une heure.

    La nuit tombe lorsque nous longeons le jardin du Luxembourg sur les grilles duquel se dandinent des manchots (exposition Terre des Pôles jusqu’au 4 janvier) puis bifurquons dans la rue Auguste Comte, passons devant le lycée Montaigne avant de rejoindre la rue Vavin. Ma petite factrice n’a pas le temps de boire une pinte dans mon pub préféré, le Shannon, ça nous aurait pourtant réchauffées car il caille sérieusement, d’un coup, mais ce n’est que partie remise.   

    Au 154 : Scoop, resto-épicerie fine-glacier (01.42.60.31.84)

    Au 106 : Livingstone, thailandais branché (01.53.40.80.50)

    Au 60 : Itinéraires, librairie des voyages

    Et le Café de l'Epoque au 12 rue Croix-des-Petits-Champs, métro Palais-Royal