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Mon Paris - Page 5

  • Balade dans le 10ème arrondissement

    Vendredi dernier, j'avais rendez-vous avec une vieille connaissance à la brasserie Julien, rue du faubourg Saint-Denis.

    La brasserie Julien est un bel endroit décati, un miraculé du Paris de la Belle Epoque, perdu au milieu des boutiques métissées et épicées du quartier. J'y ai aimé la clientèle, ce vieux couple, peut-être américain (ou pas), cette table familiale présidée par un vénérable monsieur aux cheveux blancs et au couvre-chef assorti à un je ne sais quoi d'excentricité et puis les serveurs, surtout celui-là, avec sa houppette blonde, qui nous servait du "Sire" et "Altesse" avec force clins d'oeil.

    Je m'entraîne déjà, 10ème arrondissement, faubourg Saint-Denis, rue de Paradis, église Saint Vincent de Paul


    Après le baba au rhum, C. est parti retrouver les impôts et moi, j'ai entamé une visite de ce quartier que j'aime beaucoup, aidée dans ma découverte par le livre offert par ma copine Boug' "Jeux de piste et énigmes à Paris".

    Chez Gibert Jeune, je me donne des idées de lecture et me leste du  Métronome illustré et du dernier exemplaire de XXI, que j'offrirai tous deux à mon amie Esperanza.

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    Mon parcours commence sous la très belle porte Saint-Denis. Le Métronome Illustré m'apprend que la voie principale de la rive droite passa, au Xème siècle, de la rue Saint-Martin à la rue Saint-Denis. La Porte Saint-Denis, érigée en hommage aux victoires militaires de Louis XIV, lie la rue Saint-Denis à son faubourg et mène à la ville du même nom.

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    On m'invite à rejoindre "un passage fleurant bon les arômes d'Inde et du Pakistan"; c'est le passage Brady, bien sûr, où Nadette dévalisa, en juin dernier, l'épicerie Velan. Ce que j'ignorais, c'est que le passage Brady rejoint, au-delà du boulevard de Strasbourg et à ciel ouvert, la rue du Faubourg Saint-Martin.

    Le Marché Saint-Martin est fermé, dommage, j'aime déambuler dans leurs allées. Mon défi suivant, c'est la rue Bullet où je cherche un moment "une des maisons les plus étroites de Paris", glisse une tête entre les grilles du n° 6 pour débusquer la façade d'un hôtel particulier, reviens sur mes pas et finalement, la voilà ! Je la cherchais au mauvais endroit cette maisonnette, ou plutôt ce couloir sur deux étages, large d'un mètre cinquante, cachée dans une boutique au n° 37 (voir montage photo ci-dessous).

    Je tourne, retourne mais ne trouve pas cette rue dans laquelle je dois tourner alors je triche et saute quelques étapes pour localiser sur mon plan " celle qui sera trop longue au goût des époux volages". Pour la rejoindre, je reprends la rue du Faubourg Saint-Martin et cherche le Passage du Désir, non pas la boutique coquine, mais l'ancien Passage du Puits. En chemin, à hauteur du n° 75, mon regard est attiré par des hommes coiffés de sortes de toques, qui semblent tenir réunion dans un restaurant. Je stoppe, scrute l'enseigne. Tiens, un restaurant ouïghour ! Mon ignorance est totale au sujet de ce peuple; "Qu'est ce qu'on mange là-dedans ?" me dis-je, le nez collé sur le menu. Un homme orné d'une très fine moustache sort sur le trottoir, m'aborde et devance mes questions.  

    L'accès au Passage du Désir est fermé mais cet écart me permet de découvrir la plaque commémorative qui signale les anciens magasins Lévitan. Ci-dessous, l'hotel particulier au n°6 de la rue Bullet et la fameuse toute petite maison du n° 37, tout proche.

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    Je reviens sur mes pas et traverse l'Afrique qui palabre dans les salons de coiffure, les restaurants de la rue du Château d'Eau et sur les Vélib' garés là. A défaut de défriser mes cheveux raides, on propose de me coller de faux ongles (pouah !).

    Laissant la rue des Petites Écuries face à moi, qui abrite le New Morning, et au bout de laquelle on peut manger gratuitement, selon les jours, couscous ou moules-frites au Tribal Café (testé et approuvé), je remonte la rue du Faubourg Saint-Denis où habitait jadis, avant qu'une saleté de maladie ne l'emporte, une des femmes les plus courageuses et meilleures managers et que j'aie connues, France). Au n° 83 se trouvait le salon de coiffure de la famille Reggiani (source Wikipédia ).

    J'atteins enfin la rue de la Fidélité, puisqu'il s'agit d'elle. J'ai bien aimé cette phrase, lue sur ce blog : " La rue de la Fidélité est l'une des plus courte de Paris. J'ignore s'il faut y voir un symbole."

    J'y avais repéré, après un apéro mojito, les spécialités africaines du restaurant Délices d'Afrique. "On peut y aller ?" avait demandé ma tante, craignant que notre blondeur ne sème le trouble parmi les têtes crêpues. "Oui, on va créer le buzz mais bien sûr qu'on peut y aller" (moi pour un mafé, je braverais tous les dangers, surtout s'il n'y en a pas).

    Tiens, je l'ai prise dans le mauvais sens, la rue de la Fidélité, puisque je tourne le dos à celle "qui m'enverra au septième ciel, au nirvana" quand je lirai son nom. La rue de Paradis, "haut-lieu du cristal, de la faïence et de la porcelaine" dévoile au n° 18 la sublime façade de céramiques peintes du magasin des faïenceries Boulenger, construit en 1900. D'ailleurs les carreaux de grès, blancs et biseautés, des couloirs et stations du métro parisien, c'est Boulenger. Sur la façade, l'inscription "Le Manoir" a remplacé celle de "Choisy le Roi", où se trouvait la faïencerie Boulenger.

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    Toujours aussi curieuse, je glisse la tête entre les grilles qui révèlent un vestibule, décoré lui aussi de céramiques, et un mystérieux escalier à balustre. Un homme s'approche (décidemment !) et me demande si je cherche quelque chose. "Non, non, je regarde mais si, tiens, c'est quoi, le Manoir de Paris ?" L'homme m'apprend que l'endroit abrite depuis quelques mois une toute nouvelle attraction, "Le Manoir de Paris" et que la prochaine réprésentation commence dans moins de 30 minutes. Chouette, encore une bonne idée de sortie avec mes copines blogueuses (et les autres) ! 

    Je continue mon avancée en direction du faubourg Poissonnière, dépasse le musée Baccarat, et prends à droite. Me voici sur la rue La Fayette, étrangement embouteillée en ce mois d'août et enfin j'atteins la place Frantz Liszt dominée par la très belle église Saint Vincent de Paul.

    C'est pour elle que je suis venue, en fait. Cette église, je n'en ai jusqu'ici vu que le dos car elle est ceinte de la rue de Belzunce où je me régale, trop rarement, Chez Michel ou dans son annexe, Chez Casimir.  J'ignorais donc tout de sa beauté, jusqu'à un soir de juillet où j'accompagnai deux amis à un concert de salsa au New Morning. Après le concert, nous avions marché jusque là et je m'étais promis de revenir l'admirer de plus près. Ce soir-là, la place Franz Liszt avait quelque chose de provincial mais ce jeudi, elle résonne des bruits de klaxons des automobilistes irrités.

    Je m'octroie une pause en terrasse sous les commentaires du serveur qui  atteste que la rue La Fayette est comme ça depuis mi-juin, un vrai vacarme. A côté de moi, une habituée attribue ces nuisances à la nouvelle voie de bus. Je m'isole du bruit en parcourant les livres que j'ai achetés.

    Un peu plus tard, je gravis les marches du jardin en terrasse qui borde, comme une barbe, l'église Saint Vincent de Paul. Construite par Hittorf sur l'emplacement d'une léproserie tenue par Saint Vincent de Paul, elle est d'inspiration romaine mais son porche est, lui, clairement grec.

    J'entre dans l'église, elle est déserte et emplie d'une délicieuse odeur de cire d'abeille. La fragrance est vraiment prononcée et je fais le tour de la nef, humant et me shootant littéralement à cette odeur douceâtre.
    [De retour chez moi, je lis que sa nef est ornée d'immenses peintures à la cire. C'était donc ça ! )]
    Dehors, j'hésite un instant sur la suite de mon parcours car j'ai décidé d'arrêter là le jeu de piste. Bien inspirée, je choisis de longer le flanc ouest de l'église et tombe en arrêt, au numéro 9 de la rue Fénelon, devant un très bel immeuble orné de peintures sur lave émaillée. On peut voir sur ce blog des détails de sa façade, sur laquelle je n'ai pas pu zoomer.

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    [Des recherches sur internet m'ont permis d'apprendre , ici  et , que cet immeuble est celui des ateliers Gillet, entreprise d'émaillage de lave (de Volvic). On lui doit la sortie du métro Dauphine, classée monument historique. Il réalisa aussi, avec le peintre Jollivet, les décors en lave de la façade de l'église Saint-Vincent de Paul mais ces peintures firent scandale et furent retirées l'année suivante par Haussmann. Il faudra attendre 150 ans et le 26 juin dernier pour que ces panneaux retrouvent leur place d'origine. Note à moi-même : il faudra que j'aille admirer la maison de Jollivet , cité Malesherbe, décorée elle aussi de lave émaillée.]
    Alors que je tente de déchiffrer les scénettes ornant la façade, un homme passe, ralentit "C'est un très bel immeuble" dit-il. Manuel y effectué des travaux, dans un appartement, et m'enjoint de trouver un moyen d'y pénétrer pour admirer le superbe hall. Nous discutons un moment mais Manuel devient très collant et je décline, avec le sourire mais fermement, sa proposition de "bien s'occuper de moi".

    C'est la fin de ma balade, je rejoins la station de métro de la Gare du Nord, ravie de cette échappée que je n'ai, hélas, pas pu partager. Merci Boug', il est bien ton livre !

  • Je suis une femme très simple

    Il paraît que je donne l'impression de vivre à 100 à l'heure et d'être boulimique d'activités, toujours en mouvement comme le lapin Duracell.
    C'est parce que je ne vous raconte pas (quel intérêt?) toutes ces soirées où je me délecte du silence de mon appartement, plongée dans un film ou un bon livre en sirotant une tisane. Cette semaine, par exemple; à l'exception d'une parenthèse feutrée et enjouée chez P_o_L, où j'ai immortalisé les facéties de Blacksad, j'ai égréné chaque soir l'histoire de Paris à travers Métronome, le passionnant livre de Lorant Deutsch, confortablement enfoncée dans mes oreillers.

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    Il paraît que je donne l'impression de passer ma vie à manger et d'être boulimique de saveurs, d'odeurs et d'opulence comme Gargantua.
    C'est parce que je ne vous raconte pas toutes ces soirées où, fatiguée de mes repas à l'extérieur, toujours trop riches et trop saucés, je me sustente de soupes légères ou de légumes juste cuits dans leur jus. Cette semaine, par exemple, à l'exception d'un dîner savoureux et léger chez P_o_L, je me suis contentée, chaque soir, d'un bol de soupe maison.


    Ce soir, pourtant, je m'étais préparée à une petite fête gustative. Le jeudi, c'est jour de livraison dans les coopératives italiennes Latte Cisternina. Cette super adresse m'a été confiée par Flo, ma petite lurker italienne, rencontrée sur ce blog et devenue une très bonne copine (elle a eu, de surcroît, la bonne idée d'emménager récemment dans mon quartier). Un soir de juin, nous avons partagé une salade et une bouteille de vin et j'ai découvert la texture incroyablement crémeuse de la burrata.

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    Je travaillais aujourd'hui dans les beaux quartiers, à deux pas de la place Vendôme. Vers 18h30, j'ai emprunté la rue des Capucines, où l'Irlande adultère trinquait avec l'Auvergnat robuste. A proximité du boulevard de la Madeleine, j'ai levé un sourcil sur la plaque de la rue Cambon et fouillé ma mémoire quelques instants; je viens de le vérifier, il s'agit bien du fief de Coco Chanel.


    Laissant la massive église de pierre à ma gauche, j'ai traversé le boulevard et continué dans la rue Godot de Mauroy, jusqu'au n° 37. Là, j'ai poussé la porte d'une échoppe exiguë, accueillie par les vocalises d'un grand gaillard brun à l'accent aussi chantant que sa gorge décomplexée. Noyée parmi les dizaines de cartes postales colorées recouvrant les murs, la Joconde m'adresse un sourire goguenard mais je n'ai d'yeux que pour les victuailles empilées, fromages, jambons, pâtes fraîches et légumes marinés. Surtout, je cherche du regard les boules blanches et crémeuses que les connaisseurs s'arrachent dès la livraison.

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    Pour 22€, je repars avec 200 grammes de parmesan, une boule de mozzarella di buffala, deux burratas et un sachet de raviolis farcis à la viande.


    De retour à la maison, je tranche une tomate charnue, enfonce la lame dans la boule de mozzarella moelleuse, saupoudre le tout de poivre fraîchement moulu, l'arrose d'un filet d'une huile d'olive grecque très parfumée et déguste mon festin d'une frugalité exemplaire.

    Pour les adresses des 4 boutiques parisiennes et un texte très sensuel sur cette burrata tant convoitée, je laisse la parole à LittleParis.

  • Fooding 2011, première !

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    Ça fait des années que radio Nova me rebat les oreilles avec le Fooding, pique-nique branché à Paris, Arles et bientôt Biarritz, qui publie aussi un guide des meilleurs restaurants. Et bien, cette année, j’y étais ! Ça se passait dans une cour improvisée derrière la Cité de la Musique à la Villette et accompagnée de deux collègues-copines et de mon chef de projet, autant dire une bonne soirée.

    Le concept de cet évènement très couru? On s’acquitte d’un droit d’entrée de 15€ qui nous donne 3 tickets-apéro et un ticket pour une assiette de dégustation sur chaque stand, qui met à l’honneur des artisans.

    L’apéro : LE MAURESQUIMAU
    RICARD + ORGE + AMANDES + GLACE PILÉE

    Chez Gontran, le boulanger du 18ème qui a le prénom du cousin de Donald (Duck, pas Trump, hein), nous avons goûté le croustillant.

    Au stand de l’épicier Mmmozza, j’ai admiré avant de les goûter des tresses moelleuses de mozzarella, servies avec des tomates séchées, oignons et artichauts marinés .

    Yves-Marie-Le-Bourdonnec.jpgA celui du boucher sexy Yvan le Bourdonnec, j’ai laissé fondre, à tour de rôle, sur ma langue, de fines tranches persillées de bœuf Wagyu, élevé au muesli et hydraté au vin rouge – et d’autres de bœuf limousin. Très fin !

    Un peu de verdure pour faire passer tout ça, joyeusement émincée par deux jeunes hommes appliqués : courgettes tendres et champignons croquants.

    Et pour finir, une assiette de macarons de Patrick Charaix, en direct de Joyeuse, dans l’Ardèche.

    Ce que j’ai préféré ? Incontestablement le bœuf et la mozza ! Vous, c’est le décolleté de la jeune femme en rose, me trompé-je ?

  • Vacances parisiennes

    Début juin, après 2 mois de voyages entre Espagne, Irlande et Belgique et quelques sauts de puce chez moi, c'est avec un grand soulagement que j'entame près de 3 semaines de vacances. CHEZ MOI. Des vacances sur une page blanche, avec de vagues envies mais surtout aucune obligation.
    Impatience de vivre à mon rythme, sans regarder l'heure qu'il est, d'être oisive, envie de rêveries, de matins alanguis, de convivialité, de simplicité, d'authenticité.
    Cette phase d'apaisement s'est enclenchée lors de mon voyage en Irlande. J'espérais m'y retrouver, en attendais beaucoup et j'ai beaucoup reçu. J'en suis revenue réconciliée avec l'humain, pleine d'espoir, confiante. Cette immersion dans la nature sauvage de ma patrie de cœur a colmaté quelque chose en moi

    Pourtant, après l'Irlande, les déplacements se sont enchaînés et c'est avec une joie assumée que je me suis posée, enfin, dans le silence apaisant de mon appartement, que je considère enfin comme un refuge. J'ai alterné sport, litres de café sur ma chaise longue, lecture et moments de qualité avec mes amis.

    J'ai commencé ces vacances par une journée entre filles. A midi, j'ai retrouvé les plus beaux yeux du monde pour un déjeuner gourmand dans le 18ème, me suis fait draguer et accompagner jusqu'à mon arrêt de bus par un jeune homme de 30 ans, et rincer dans le quartier des Batignolles où j'ai mangé des cupcakes avec P_o_L.
    Le soir, je retrouvais Jam dans un bar lesbien du Marais - une première - où j'ai surveillé mes arrières en dansant sur la musique rythmée de Narjess et ses invités.

    Le lendemain, j'ai partagé un déjeuner aux Ronchons et son vieux rêve avec mon chef de projet qui m'a emmenée visiter la Sainte Chapelle, dissimulée aux regards dans l'enceinte du Palais de Justice. Construite à l'initiative de Saint-Louis, elle abrite, outre des vitraux admirables et récemment restaurés, la plus ancienne peinture murale de Paris. Encore tout à la digestion de nos pièces de bœuf à la moelle, nous nous sommes insérés dans une visite guidée par un jeune homme plein de verve et d'humour.

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    Après ça, j'ai proposé un thé et pas résisté au plaisir de relire l'histoire de la tour Saint-Jacques, clocher de la disparue Notre Dame de la Boucherie et point de départ du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. La tour Saint Jacques est sans doute le monument de Paris que je préfère de tous.

    A deux pas de là, je n'ai pas résisté au plaisir de faire un crochet par le boulevard de Sébastopol pour admirer les beaux meubles de Mildécor et en suis repartie avec une très belle table basse en verre.

    La semaine suivante, j'ai visité la Fondation Cartier avec le copain de copains, lui aussi en vacances. Plus que l'exposition sur le vaudou, c'est le lieu lui-même que j'avais hâte de découvrir, l'imaginant remarquable, mais ma curiosité fut déçue.

    Pendant ces 15 jours, j'ai aussi reçu de la visite.

    Ma tante, jolie blonde déjà aperçue sur ce blog, est venue se changer les idées à Paris. Le lundi de Pentecôte, sous un ciel couvert, nous avons marché dans les rues de Saint-Germain avant de rejoindre les étonnants Thermes de Cluny. De là, nous avons pris le métro jusqu'au Trocadéro, et plus précisément le Palais de Chaillot où j'ai fait la plus jolie découverte de ces vacances : la Cité de l'Architecture et du Patrimoine. Quelle belle surprise que cet endroit et quelle frustration de n'avoir que 2 heures à consacrer à cet endroit très riche !  


    Le musée des monuments français propose sur 3 niveaux un aperçu de l'architecture et du patrimoine français du Moyen-Age à nos jours. Nous avons passé plus d'une heure au rez-de-chaussée qui abrite plus de 350 moulages en plâtre, à l'échelle 1, de l'architecture civile et religieuse, du 12ème au 18ème siècle. Avec le roman languedocien et le gotrhique flamboyant, on peut admirer les détails de cathédrales, abbayes et hôtels particuliers célèbres : Nevers, Rouen, Bourges, Amiens, Strasbourg, tout ça sans voyager. Ces moulages, dont certains ont été réalisés il y a 100 ans, servent aujourd'hui de référence aux restaurateurs de ces édifices.   


    Le manque de temps nous a obligées à faire des choix. Nous avons donc, à regret, délaissé le premier étage et la galerie d'architecture moderne et contemporaine pour nous consacrer à celle des peintures murales et des vitraux qui expose des copies de peintures murales du 11ème au 16ème siècle.  

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    On peut visiter virtuellement le musée et les galeries sur le site de la Cité.

    Il ne nous restait que 10 minutes pour traverser, au pas de course, l'exposition "La ville fertile", bucolique et poétique à souhait.

    Totalement emballée par cet endroit ludique et très accessible, je compte bien terminer la visite un jour prochain. L'endroit propose un vestiaire gratuit, une cafétéria qui surplombe les jardins du Trocadéro et offre une vue magnifique sur les jambes de la dame de fer. Seul regret : si elles existent en plusieurs exemplaires dans de nombreuses langues, les fiches explicatives en français sont bien diificiles à dénicher !
    Le dîner, lui, s'est déroulé au restaurant "Vin et Marée" de la porte Saint Cloud où le service est toujours aussi plaisant. Bien à l'abri, nous avons échappé aux averses en dégustant plateau de fruits de mer et baba au rhum, sous le regard attentif du maître d'hôtel et sans projections inopinées.
    Le lendemain, le temps s'étant adouci, nous avons fait une balade dans le quartier indien, bu un mojito à 4€50 dans un troquet fort sympathique et repéré un restaurant africain avant un dîner au Madras Café, où j'ai mes habitudes depuis plusieurs années déjà (et que des bonnes expériences).
    Avec Cat, il y a quelques mois, j'y avais découvert une des spécialités de la maison : les aériens et croustillants dosai, sortes de crêpes à base de farines de riz et de lentilles. Le Madras dosai, fourré aux tomates, oignons, piments verts et coriandre, est devenu un de mes incontournables. Les portions étant très généreuses, on peut bien entendu demander à emporter les restes pour prolonger le festin à la maison.
    Grâce au coup de main de Flo, bricoleuse et cuisinière hors pair - entre autres qualités - qui m'a fixé miroir et étagère et de mon Pôpa, pourtant souffrant, qui a lutté pour accrocher mon ventilateur de plafond, mon salon est transformé. Vous allez voir qu'avec tout ça, je vais devenir casanière, moi !
    Je ne pouvais rêver meilleur point final à cette longue pause que le festival de l'Oh ! que j'ai déjà évoqué plut tôt.
    Et c'est reposée et requinquée que j'ai accueilli la sonnerie du réveil, à 5h, le lundi suivant ...

  • On y est : à la flotte !

    festival de l'oh!Ça y est ! Coup d'envoi du Festival de l'Oh! (avec buvettes pour Nicolas). 

    La carte des escales dans lesquelles les festivaliers largueront les amares est visible ici. N'oubliez pas qu'à cette occasion, les organisateurs du festival, dont je salue ici le dévouement, vous proposent de vous réapproprier Seine et Marne en découvrant quantité d'activités nautiques comme le canoe-kayak, la voile, l'aviron, la yole, le Zodiac ou plus étrange, la puce d'eau mais aussi de rencontrer des pêcheurs.

    Je sens que je vais encore en prendre plein les yeux et les oreilles ce week-end, moi !

    Voici quelques propositions, dont on m'a soufflé au creux de l'oreille qu'elles figuraient parmi les incontournables du festival.
     
    1/ Au chapître des cultures du Gange, qui est le fleuve invité d'honneur, voici trois suggestions :
     
    à Sucy en Brie : Gangâ, une création du à la Compagnie Prana, mêlant danses traditionnelles indiennes à des compositions et des chorégraphies contemporaines.
    à Paris et à Orly, les maîtres de la danse Kathak, Arjun et Anuj Mishra, dans Shivaham, une évocation de l'eau et des mythologies du Gange.

    (NDLR : J'ai découvert la danse kathak, impressionnante d'énergie, lors d'une prestation du bel Anuj au centre Mandapa, en février dernier. Saviez-vous que cette danse est l'ancêtre du flamenco, lui-même né à Jerez ?)

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    PS : Dis donc, il se passe des choses aussi à Genève ... On m'aurait donc menti ?


    à Maisons-Alfort, un magnifique Salon de musique, avec exposition d'instruments indiens anciens, des artistes népalais, des tsiganes du Rajasthan, de magnifiques Râgas dans la pure tradition classique hindoustanique à la clé.


     
    2/ Au chapître des spectacles flottants et ambulants du Carnaval de l'Oh!, on m'a suggéré de ne pas rater :
     
    - la Compagnie Pascoli, La couleur de l'Instant - qui s'annonce coloré et sublime
    - Lady Gangâ, avec du Cirque indien embarqué,
    - le Vaisseau des Furies, par les mêmes voix qui vous avaient transportées sur le bras du chapître, à Créteil, l'an passé...


     
    3/ Enfin, pour les plus militant(e)s ou écolos d'entre-vous, n'hésitez pas à aller à la rencontre de Vandana Shiva, une des plus belles figures des combats pour un autre monde de notre temps, de Yannick Barthe sur les Risques technologiques (à Vitry), ou de plein d'autres personnalités toutes plus intéressantes les unes que les autres...