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Pensée du jour - Page 29

  • Ambivalence

    J’y pense depuis hier. Ce matin, sur mon vélo, j’y ai pensé tout le long du trajet. Je pense à lui, que je ne connais pas. Pourquoi ce qu’il écrit sur son blog trouve une telle résonance en moi ?

    Parce qu’il s’est condamné au mensonge pour ne pas trahir l’image que ses proches se sont fait de lui ? Sa souffrance et sa révolte contre la morale dictée par les hommes, qu’elle soit musulmane ou judéo-chrétienne, me rappellent celle d’un ami très proche. Sauf que mon ami ne se rebelle pas, lui. Il a choisi la fuite.  

    Parce qu’il souffre, visiblement, de ne pas être pleinement lui-même face à ceux qu’il aime ? Parce qu’il se demande si, sachant ce qu'il est vraiment, elle l’aimerait toujours ?

    Parce qu’il semble submergé par la colère ? Contre l'autorité et contre sa mère, alors que ses billets sont autant de cris d’amour envers les femmes.

    Parce qu’on pourrait voir une forme d’autopunition dans ce qu’il vit ?

    Parce que, fascinée par l’intransigeance, je me sens tellement plus proche de ceux qui refusent de choisir, qui se laissent toute la liberté de leurs contradictions, parce que je les trouve plus humains ?

    Je ne sais pas pourquoi ses mots me touchent à ce point. C’est ce que j’aime dans le monde des blogs. Croiser une vie totalement différente de la mienne et me sentir si proche de cette humanité qui pourrait être mon amant, mon ami ou mon frère.

     

  • Paris ou Dublin ?

    Hier soir, attablée au pub « le Galway », sur le port des Grands Augustins, je regardais par la fenêtre qui donne sur le pont Saint-Michel, quand une rousse fit irruption dans mon champ de vision.

    L’espace d’un instant, je me vis dans un pub de Dublin, sur les quais de la Liffey, avec vue sur O’Connell bridge. Troublante sensation.

     

  • 3 personnes

    Ce matin, en débarquant dans le couloir qui mène à mon bureau, j’ai buté sur un jeune homme charmant qui poussait un chariot énorme.

    Devant la porte de mon bureau, des fauteuils de metteurs en scène, des projecteurs, un Yorkshire que je manque d’écraser sous mes talons, des personnages très maquillés. Des dizaines de jeunes hommes et femmes souriant et fort sympathiques affublés d’oreillettes et talkie-walkie qui vont et viennent dans les couloirs. Et dans les toilettes des dames, une pissotière ! J’ai bien envie de tenter un nouveau défi, tiens, pour voir …

    Ah oui ! C’est l'équipe du tournage du film à 3 personnes (encore un) ! C’est vachement sympa, ça met de l’animation, et là pour le coup, ils tournent partout : dans le parking, dans notre salle de réunion, sur le parvis. Il faut dire que nous accueillons 2 géants du cinéma français.

    L’un qui m’avait fait pleurer dans un très beau film qui se passait en Provence. L’autre, bien gaulois, qui nous montrait ses fesses dans un film en lointain rapport avec les tondeuses.  

    Alors que je bois le café du matin dans le bureau de L., un homme ouvre la porte et nous demande de ne plus sortir des bureaux quand nous entendrons « Moteur ». Bon, je crois que je vais me reprendre un café ...
  • Samson le hérisson

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    Depuis 2 ans, dès l'arrivée des beaux jours, un visiteur nyctalope descend chaque soir la rampe de béton du jardin de Pap's et Mère Mi et plonge son museau dans les écuelles à croquettes de Spok, Marilou et Berlioz.

    Sur la photo, Samson est éveillé mais on l'a déjà surpris en train de pioncer, le menton posé sur la gamelle. Un peu comme certains clients de la Comète à partir de 22 h.

    L'adresse commence à devenir célèbre, car cette année, ce n'est plus 1 mais 2 hérissons qui débarquent chaque jour. 

    * Merci à p'tit Bounia pour la photo.

  • Larmes du ciel

    Suis pas d'aussi mauvaise humeur que jeudi dernier mais presque.

    J'ai dû m'arracher à ma couette moelleuse et accueillante ce matin pour affronter un temps de chiotte. Sans compter que mon coloc' faisait la gueule aussi parce qu'il avait pas de quoi s'acheter un ticket de métro.

    Il pleut une pluie fine et froide sur Paris, mes collègues sont moroses aussi. Seul perspective enthousiasmante : une bonne soirée avec JM ce soir, un restaurant grec apparemment, vais peut-être grimper sur la table pour un sirtaki, comme Anthony Quinn dans "Zorba le grec", qui sait ?

    Mais ce matin, j'ai reçu 2 mails sympas.

    L'un, d'un ami du Sud qui a retrouvé le sourire et recommence à m'appeler "sa vieille parigote", signe indubitable de sa bonne humeur revenue.

    L'autre, d'un ami du KB qui fréquente le même coiffeur que Nicolas ET depuis peu l'Aéro, qui m'écrit ceci :

    Avant d’aller me coucher, je lance un sonore et perfide « au fait, j’ai acheté du chocolat !! »
    Je me couche, j’éteins la lumière et j’attends. Et quelques minutes plus tard, on entend le déplacement d’un gros bestiaux nyctalope (toutes lumières éteintes), se dirigeant vers la cuisine, le bruit crissant du papier aluminium qu’on maltraite à la hâte et celui, caractéristique, suave et mat, du chocolat que l’on brise.
    Je me propose de soumettre l’expérience aux spécialistes d’éthologie de l’institut français, qu’en penses-tu ?
    *nyctalope : J'ai d'abord cru qu'il manquait une syllabe, mais non, nyctalope existe bien et ce n'est pas une insulte, en voici la définition :
    "Qui voit la nuit"
    D'un coup, ça me remonte le moral de fréquenter des gens aussi cultivés !