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Pensée du jour - Page 25

  • Chapultepec

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    Chapultepec, c'est une grosse guimauve toute blanche qui adore se faire tripoter. La première fois qu'on a été présentés virtuellement, c'est sur la webcam quand Fred lui a écrasé le museau sur l'ordi. Il avait pas l'air traumatisé, le matou. Et puis, quand nous avons débarqué à Mexico, Fred avait un paquet de poils dans les bras et nous a dit : "C'est Kenzo". On a dû l'appeler Kenzo le premier jour. Il est incroyable ce chat. Il adore les câlins, a une confiance totale en l'humain et est d'une patience d'ange. On peut le retourner dans tous les sens sans qu'il bronche ou tente de s'enfuir. Pour vous dire, dans le langage félin, quand on se met sur le dos et qu'on écarte les pattes, si c'est pas de la soumission caractérisée, je m'y connais pas ! Alors, pour une raison que j'ignore mais qui est sûrement liée à notre habitude de rebaptiser gens et animaux de noms saugrenus, on l'a appelé Chapultepec. Fred a eu beau protester en disant que c'était complètement débile de l'appeler comme ça vu que Chapultepec est le nom d'un quartier de Mexico et d'une station de métro (ça veut dire la colline aux sauterelles) et que c'était comme si on appelait un chat français "Ménilmontant" ou "Pernéty", Kenzo lui-même avait l'air d'accord pour ramener sa bouille de meringue à la vanille dès qu'on l'appelait.

    Le plus drôle, c'est quand Tania a compris pourquoi "Chapultepec" revenait si souvent dans la conversation. Quand on est partis après 10 jours, Kenzo était définitivement devenu Chapultepec. Alors, vous en pensez quoi ? Kenzo ou Chapultepec ?

    [ceci est un sondage tout ce qu'il y a de plus sérieux]

  • M'sieu Shik-Chic

    Un jour de septembre 91, à Dallas (ton univers impitoya-a-bleuh ! ), je suis en formation avec plusieurs autres personnes bossant à l’aéroport. Parmi elles, un seul homme, jovial. Il se plaint des petits-déj texans à base de sodas et céréales trafiquées et me prend à partie. Il avait dû repérer la gourmande. « Qu’est ce que je ne donnerais pas pour un croissant de ma boulangerie ! » Je réponds un truc comme « Oui, moi aussi. J’en ai une super au coin de ma rue. » C’est là qu’on découvre qu’il fréquente MA boulangerie et habite à 2 rues de chez moi, dans le 14ème.

    On ne s’est plus quittés de tout le séjour. Le soir, entre 2 codes aéroports à apprendre par cœur, on se faisait le répertoire de chansons françaises années 70 en buvant des Bud. Et pendant les cours, on se relayait pour prendre des notes.

    Au retour à Paris, de fil en aiguille, on s’est d’abord retrouvés l’un chez l’autre. Un dimanche matin, je l’ai même appelé, en larmes après un chagrin d’amour et j’ai chialé comme un veau dans le bol de chocolat qu’il m’avait préparé. Du coup, en toute amitié, on a pris un appart’ en coloc à Asnières pendant 6 mois jusqu’au jour où j’ai décidé de partir en Irlande pour notre employeur. Il n’a pas mis longtemps à débarquer et on a refait une coloc’ de 6 mois, dans la même chambre cette fois. Moi aussi, je l’ai consolé parfois. Le nombre de bonnes bouffes qu’on s’est fait, tous les 2 !

    J’ai rencontré ses parents, ses frères, puis ses cousines. Ben oui, c’est grand une famille vietnamo-indienne … Et puis après, la vie a suivi son cours. Il a été là pour les moments les plus importants, les nouvelles amours, les séparations. Discret mais toujours présent, attentionné. Le genre d’ami qu’on peut appeler à n’importe quelle heure. Quand je suis rentrée en France, il ne m’a pas suivi. Pourtant, à chaque fois qu’il revient, je l’entraîne dans de supers restos en espérant le retenir. Sa famille, je l’adore aussi, et sa mère, ses cousines, je les vois ici. La dernière fois qu’il est venu, on a passé la soirée à danser comme des gosses.

    Il m’a toujours dit que son prénom signifiait «  Serviteur du prince ». Une boutade à laquelle j’ai toujours cru, pour le désigner, lui le petit dernier, après ses frères Halim (prince) et Malik (roi). Mais je viens de m’apercevoir qu’il s’était trompé.

    « Qui a le cœur pur et droit »voilà la signification de son prénom si doux.

    C’est tellement lui !

    C’est son anniversaire aujourd’hui. Il n’a pas le temps de lire ce blog. Je l’appellerai ce soir en rentrant de la Comète. J’espère qu’il fêtera cette année de plus entouré de tout l’amour qu’il mérite et qu’il boira un coup à notre amitié de 17 ans.

    Et maintenant, comme dirait Nicolas, ça s’arrose !

  • La grève, "comme il respire"

    La grève expliquée dans le beau billet d’un petit nouveau de la blogosphère : entre2eaux

  • Munster

    Depuis lundi, la porte de mon bureau est grande ouverte bien qu’il caille sérieusement. Ma pauvre collaboratrice, une sympathique quinqua ultra frileuse souffre par ma faute. Est-ce que je suis une méchante chef qui martyrise son personnel ? Ceux qui me connaissent crieront d’une seule voix : « Non ! »

    C’est que lundi, cette sympathique quinqua m’a ramené 2 munsters que sa fille a récupéré du fromager pour lequel elle bosse le dimanche. Le munster étant un frometon parfumé, pour ne pas dire puant, j’ai préféré ne pas squatter l’unique frigo du service, qui se trouve dans le bureau de L. mon collègue préféré. La patience a des limites. J’ai plusieurs fois réquisitionné son frigo pour y stocker des denrées « odorantes », c’est le moins qu’on puisse dire.

    Une fois, j’étais allée acheter du poisson et des crevettes chez Carrefour et je les avais planqué en louzedé, sans lui dire. Manque de pot, ces couillons boivent leur eau glacée ça fait qu’en fin de journée, à force d’ouvrir le frigo, ça puait la marée. Quand il m’a demandé « Dis donc, toi, qu’est ce que t’as foutu dans mon frigo qui pue la mort ? », j’ai répondu innocemment comme je sais si bien le faire "Ben, du poisson, pourquoi, ça sent?". "Mais t'es une grande malade !" qu'il m'a dit, avec ce regard mi-réprobateur, mi-amusé qui veut dire « T’es folle mais qu’est ce que tu nous fais marrer avec tes conneries ».Du coup, il a passé la journée à s’excuser à chaque fois que quelqu’un entrait dans son bureau. Moi je l’ai évité ce jour-là aussi mais pas pour les mêmes raisons. Son oeil noir me faisait piquer un fou rire immédiat. Du coup, après, je me la suis joué sale gosse qui se croit tout permis et j’ai régulièrement squatté son frigo pour y entreposer les crottins de Chavignol, que je ramenais pour les copains, de mes week-ends à la campagne. J’ai bien cru qu’il allait s’énerver la fois où y’en a qui a mûri pendant 2 semaines parce que son propriétaire avait eu la mauvaise idée de partir en vacances…

    Lundi soir, donc, j’ai eu pitié de lui. Je ne pouvais pas lui faire ça, pas du munster, le frometon le plus radioactif après le maroilles ! J’ai gardé mes munsters dans le placard de mon bureau toute la journée. Seulement le soir, O. passait me chercher pour aller à la piscine. J’ai donc « oublié » mes fromages. Le lendemain matin, quand j’ai débarqué, ma quinqua, au bord de l’apoplexie, m’a jeté un coup d’œil affolé. « Je les ai oubliés hier soir », ai-je effrontément menti. Mais ce soir, je les prend, promis ! »

    Seulement hier soir, j’allais à une conférence sur l’augmentation de la pollution dans l’atmosphère. Les catastrophes annoncées n’étaient rien en comparaison de ce qui aurait frappé le public si je m’étais pointée avec mes munsters dans le dos. J’ai donc lâchement abandonné les sympathiques produits du terroir pour une deuxième nuit. Ce matin, je me pointe la bouche en cœur, en me gardant bien de faire la moindre remarque sur l’odeur nauséabonde qui me fouette sitôt passé la porte. A. me dit "Je laisse la porte ouverte, c'est intenable. Y’a le chef qui est venu passer un fax, en plus, juste au-dessus des frometons. Il a pas fait de commentaires mais il est pas resté longtemps … ».

    Ca n’étonnera personne si je vous dis que cette vision m’a remplie d’une bonne humeur difficilement contenue. Un fromage qui pue oublié dans un placard, ça a l’avantage de vous garantir un peu de tranquillité au boulot. Et comme on est 2, ça laisse planer le doute. 

    Ce soir, je vais à la piscine en vélo. Ca va les ventiler un peu et ça évitera qu’on m’envoie les services sanitaires. En revanche, je ne suis pas sûre que ma collègue me ramène des frometons de sitôt.

  • Des moustiques en novembre ?

    Mon coloc vient d'éclater un moustique, c'est devenu son occupation quotidienne. Il y a 2 semaines, à peine couchée, un moustique affamé m'a vrombi dans les oreilles jusqu'à ce qu'en pleine nuit, j'allume la lumière, excédée, et guette tout mouvement pendant près de 10 minutes avant de lui écraser ma babouche sur le pif. 

    Des moustiques en plein Paris au mois de novembre, je n'ai jamais vu ça !