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Merci à Alex d'avoir fait suite à mon ode à la beauté masculine en m'envoyant ce lien. Fair play, le garçon !
Aujourd'hui où je navigue sans GPS (comment ça je me moque, Alex?), l'humeur morose, sa généreuse attention remet un sourire furtif sur mon visage.
Plutôt que de faire un bilan, j’ai pompé Oh !91 et son exercice "aimé / pas aimé". Je m’y colle donc, dans l’ordre chronologique et en essayant de ne rien oublier.
En 2007, je n'ai pas aimé :
- la mort de l’abbé Pierre et de Michel Serrault.
- le fossé qui s’est creusé entre moi et Isabelle, mon amie depuis 4 ans, sans explications, malgré mes tentatives désespérées pour garder le contact.
- 3 jours en Irlande, trop lourds émotionnellement.
- Mon évaluation annuelle et le mépris auquel je me suis heurtée.
- mes entretiens d'embauche avec une boîte de conseil en formation et relation client, leader sur le marché, dont la malhonnêteté m'a découragée de chercher du boulot.
- être ramenée par 2 hommes -coup sur coup - à un rôle de génitrice proche de la date de péremption. Ils m'ont mis un sacré coup de vieux !
- sortir de la piscine, le premier jour des grèves de novembre, et devoir rentrer en stop chez moi parce qu'on m'a piqué mon vélo.
- le vide de ma vie amoureuse.
J’ai aimé :
- les soirées à la Butte aux Cailles avec Christophe, rencontré sur un site pour âmes esseulées, et devenu un ami cher. Brillant, bon vivant, drôle, il est aussi de ces hommes qui apprécient mon franc-parler et ça, ça compte.
- Recevoir un livre d’un de mes premiers potes de blog. Sa générosité est fruitée comme une mauresque et lumineuse comme un pique-nique au soleil.
- Tomber nez à nez avec Daniel Auteuil en slip bleu ciel.
- La voix bouleversante d’ Anthony & the Johnsons. Une musique à se tirer une balle, d’après mon frère. L’émotion intense et des larmes dans les yeux, pour moi.
- 3 jours à Tokyo avec mon DJ préféré, et me replonger dans le buzz des compagnies aériennes.
- l'ouvrir un peu plus et couper les ponts avec les emmerdeurs (euses)
- rencontrer des blogueurs : Céleste (et Fabio), Eric, Fauvette, Giao, Isabelle.
- me plonger dans l'érotisme (chez moi en écrivant des poèmes et chez les autres).
- un déjeuner avec Denis pour lequel j’ai une affection réelle et particulière.
- L’amitié que j’ai tissée, jour après jour, au boulot, avec J et Sophie, lors de pauses café entre larmes et fous rire.
- La magie du théâtre : « Je viens d’un pays de neige », " Son mec à moi ", « Giacomo l’enfant de la cité », "La vie devant soi" et il y a peu, "Cabaret".
- La fête de la musique, jour de ma rencontre avec Nicolas, auteur de ce billet inoubliable, Tonnégrande, monsieur Jean, Jim, le vieux Jacques, les joyeux lurons de la Comète, et par extension Filaplomb et Eric.
- la pépite d'intelligence et de sensibilité qu'est WajDi et une connivence progressive avec plusieurs de ses lecteurs (Boby, Superebeu, Oh!91)
- en août : Un après-midi plein de saveurs et de chansons chez Tonnégrande.
- la rencontre devant une vieille bagnole verte avec Oh!91, croisé chez WajDi. Une amitié forte, évidente, presque fusionnelle.
- ma soirée d'anniversaire. Magique !
- la nuit blanche avant le départ pour le Mexique (magic aussi) et sauter dans les rouleaux du Pacifique, là-bas.
Tristesse et stupeur hier en apprenant l'assassinat de Benazir Bhutto.
Après Gandhi, Anouar el Sadate, Jean-Marie Tjibaou, Yitzak Rabbin et tant d'autres oeuvrant pour la réconciliation et la paix, c'est à désespérer d'y croire encore. Paix à son âme ! Première femme à la tête d'un pays musulman, elle a continué sa lutte courageuse en toute conscience du danger qu'elle menait. Je suis triste ce soir, pour elle, sa famille, ses partisans et les personnes qui sont mortes avec elle hier et lors du premier attentat perpetré à son retour au Pakistan.
Pause déjeuner dans une société jeune et affairée. J’accompagne les fumeurs à l’extérieur, là où ils tirent avidement sur leur cigarette avant de regagner les open-space vitrés.
Au fur et à mesure que j’avance, je te découvre en contrebas, assis sur les marches. Torse nu, juste vêtu d'un jean, jambes écartées, la tête rejetée en arrière, une nuque fine et dorée, des épaules sculptées et le sillon de ton dos ambré. J’ai d’abord un mouvement de réprobation devant ton non-respect des convenances et puis, un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Tu ne peux ignorer l’érotisme provocant de ta nudité nonchalante posée entre verre et béton. Mon œil de félin profite de ta somnolence pour détailler chaque parcelle de ta peau et je m’avance plus près de façon à te surplomber et découvrir ton torse. Quel délicieux trouble que le ventre d’un homme !
Sans doute conscient de la beauté de ton corps juvénile, tu as baissé un peu le jean trop large, jusqu'à la naissance de l'aine, et le haut de ton boxer apparaît, plaqué sur des abdominaux ombrés d’un léger duvet. Tes bras posés en arrière sur la marche supérieure laissent dépasser la touffe de tes aisselles musquées. Jeune mais si dangereusement sensuel. J’imagine un instant ma patte de velours sur ton épiderme chaud. J’ai abandonné l’idée de t’observer à la dérobée et me délecte du spectacle que tu offres, car je sais que les minutes sont comptées. Bientôt tu remettras ce tee-shirt roulé en boule à tes pieds et tu retourneras dans la poussière de l’entrepôt, mais je ne te regarderai plus jamais de la même façon. Tu as dû sentir la morsure de mes yeux sur toi. Tu ouvres doucement des paupières alourdies de chaleur et surprend mon regard impudique sur ton nombril hypnotisant. Mon sourire carnassier creuse une fossette enfantine sur ta joue satinée. Avec des gestes lents, étudiés, tu te lèves, recouvre ta peau du tissu délaissé et passe à quelques mètres de moi, drapé dans l’arrogance de ta beauté sauvage.
Depuis, quand je te croise, c’est toi qui baisses les yeux.